La crise politique à Madagascar provoque de grandes perturbations dans le secteur aérien. Depuis le samedi 11 octobre, plusieurs vols vers et depuis Antananarivo ont été annulés ou reportés. Ethiopian Airlines et Air Austral ont reporté leurs vols du soir du 11 octobre. Air France a annulé ses rotations prévues les 12 et 13 octobre. Emirates a annoncé l’annulation de ses vols à partir du 12 octobre, sans préciser de date de reprise. Ravinala Airports conseille aux passagers concernés de contacter directement les compagnies pour connaître les solutions alternatives ». Selon une source officieuse, Emirates avait déjà annulé son vol depuis le 25 septembre, au début des manifestations, puis avait repris ses rotations le 9 octobre avant d’annuler de nouveau hier. Turkish Airlines prévoit de maintenir son vol ce mardi, sauf fermeture officielle de l’aéroport, a indiqué un responsable de la compagnie. La plupart des annulations concernent les vols du soir. Beaucoup de voyageurs internationaux ont dû annuler leurs déplacements, a ajouté notre source. Plusieurs ambassades ont publié des avertissements, recommandant de se rendre à Madagascar uniquement en cas d’urgence.
Incertitude
Certains vols restent cependant maintenus. South African Airlink, Ethiopian Airlines et Air Mauritius continuent leurs rotations. Par contre, Kenya Airways a annulé ses vols aujourd’hui et demain. Ravinala Airports rappelle que « l’Aéroport international d’Antananarivo reste ouvert et que seule l’Autorité de l’aviation civile de Madagascar peut décider d’une fermeture ». Cette incertitude pèse fortement sur les voyageurs. Valisoa, entrepreneure, témoigne : « Beaucoup de voyageurs craignent que le vol de demain n’ait pas lieu. Moi personnellement, je dois assister à une réunion importante à Dubaï mercredi, donc mon vol avec Emirates était prévu mardi à 18h35. Malheureusement, on ne sait pas s’il aura lieu ou non. » Les compagnies et les autorités recommandent aux passagers de consulter régulièrement les sites officiels des compagnies et de l’aéroport pour suivre l’évolution des programmes de vol.
Carinah Mamilalaina
Vigilance renforcée après les tensions. Bien que plusieurs propriétaires de magasins et centres commerciaux situés aux alentours de Behoririka, Soarano et Analakely aient déjà repris leurs activités, ils ont de nouveau fermé leurs portes, samedi dernier. Certains d’entre eux ont préféré redoubler de vigilance, allant jusqu’à sceller leurs portails. « L’un de nos magasins a été pillé dans la nuit du 25 septembre dernier. Après avoir entendu parler d’une nouvelle grève générale, nous avons décidé de ne plus prendre aucun risque. Dernièrement, la perte a été inestimable », confie le gérant d’un magasin d’électroménager situé à Behoririka. Il s’agit d’une mesure de précaution après les débordements récents, afin d’éviter d’éventuels pillages ou actes de vandalisme. Le scellage permet de sécuriser les lieux en attendant que la situation se stabilise.
Si la situation s’est calmée au centre-ville, des actes de vandalisme ont néanmoins été signalés samedi dernier à Tanjombato et Ankadimbahoaka. De nombreux dépôts et magasins situés dans ces quartiers ont été pillés avant l’arrivée des Forces de l’ordre. Pour d’autres commerçants, ils attendent encore l’évolution de la situation avant de prendre des mesures, comme le transfert des marchandises vers d’autres endroits plus sécurisés.
Les taxis-be reprennent leurs itinéraires
Par ailleurs, la circulation semble toutefois s’améliorer dans le centre ville. Depuis vendredi, les taxis-be ont pu traverser Analakely, Soarano et Ambodifilao. Pendant plusieurs jours, ces véhicules étaient contraints de faire un détour à Behoririka en raison des barrages militaires érigés autour de Soarano et Analakely pour sécuriser les zones sensibles. Les transporteurs se réjouissent de cette reprise progressive, mais redoutent encore de nouveaux blocages en cas de regain de tension. Depuis le début des manifestations, plusieurs lignes de bus ont cessé leurs activités, puisque les nouveaux itinéraires ne leur conviennent pas, sans parler des embouteillages. « On recommence à circuler, mais on reste sur nos gardes. Le moindre attroupement ou incident nous oblige à changer d’itinéraire », souligne un chauffeur de bus de la ligne 120.
Anatra R.
Un régime d’alizé faible et sec caractérisera le temps dans la Grande île. Selon la Direction générale de la météorologie, l’atmosphère sera de nouveau localement instable. Le temps sera globalement sec sur l’île. Quelques averses isolées pourront se manifester sur la partie Sud des hautes terres centrales, ainsi que les Régions du grand Sud et du Sud-est du pays.
Concernant les températures, elles connaîtront une hausse sur la partie Nord-ouest du pays au cours de cette semaine. En revanche, une légère baisse est prévue sur les hautes terres centrales. Les températures minimales varieront de 11 à 25° C, tandis que les valeurs maximales oscilleront de 24 à 40° C.
Pour la semaine du 13 au 19 octobre 2025, des cumuls de précipitations faibles allant de 10 à 50 mm sont prévus dans les Districts des Régions d’Ambatosoa, Analanjirofo, Atsinanana, Vatovavy, Fitovinany, Atsimo-Atsinanana, ainsi que les Districts d’Ambanja, Sambava, Andapa, Antalaha, Fandriana, Ambositra, Ambohimahasoa, Lalangina, Vohibato, Ambalavao, Ivohibe, Iakora et Taolagnaro.
Transition entre l’hiver et la saison cyclonique
Dans le bassin sud-ouest de l’océan Indien, le mois d’octobre marque la transition entre la fin de l’hiver austral et le début de la saison cyclonique. En cette période, les conditions atmosphériques restent défavorables à la cyclogenèse.
Les températures de surface de la mer demeurent inférieures au seuil critique de 26,5° C et la masse d’air reste sèche dans les basses couches. Les perturbations tropicales peinent à s’organiser et à se renforcer. Selon le Centre météorologique régional spécialisé (CMRS) de La Réunion, durant plus de 60 ans d’observations satellitaires, seuls six systèmes ont atteint le stade de cyclone tropical en octobre. Pour ce mois-ci, la formation d’un cyclone tropical est presque impossible.
Anatra R.
La tension est montée d’un cran samedi dernier dans la ville d’Antananarivo. Alors que les affrontements entre manifestants et Forces de défense et de sécurité (FDS) se concentraient jusque-là autour d’Anosy et d’Ambohidahy, la contestation a pris une tournure dramatique à Soanierana, où une unité de l’Armée, à savoir le Corps autonome des personnels et des services administratifs et techniques (CAPSAT), est entrée dans la danse.
Selon les informations recueillies, des éléments de ce contingent auraient choisi de se ranger du côté des manifestants. La situation a rapidement dégénéré : des échanges de tirs ont éclaté avec les gendarmes à proximité du « Toby Ratsimandrava », faisant un mort parmi les militaires.
A Ambohijatovo, les tirs ont également fauché deux civils, dont un jeune homme prénommé Safidy, décédé hier matin des suites de ses blessures à l’hôpital. Les victimes présentaient des impacts de balles dans des zones vitales, entre autres au niveau de l’abdomen, selon une source médicale.
Le bilan provisoire fait également état d’une vingtaine de blessés, civils et militaires confondus. Hier encore, les tensions ont resurgi à Soanierana, où trois nouvelles personnes - deux femmes et un homme - ont été blessées par balles au niveau des jambes, lors de nouveaux échanges de tirs survenus aux alentours de midi.
D’après les témoignages recueillis sur place, la panique s’est emparée des habitants après que des gendarmes, venus en véhicules pour engager un pourparler avec leurs homologues du CAPSAT, ont essuyé des tirs dès leur arrivée sur les lieux. Les détonations auraient provoqué un véritable vent de panique dans le quartier, les riverains craignant d’être atteints par des balles perdues.
Franck R.
Le Dr Lollia n’a pas manqué de nous partager quelques réflexes pouvant limiter la propagation des rumeurs et « fake news », face à la manipulation de l’information. « A court terme, le premier réflexe est simple : avant de partager, vérifiez. Qui parle ? Dans quel but ? Est-ce une source crédible ? Parfois, un simple appel à une connaissance sur place permet de rétablir les faits », d’après notre interlocuteur. Ce docteur en sciences de l’information et de la communication conseille également de se méfier des messages très émotionnels : la peur, la colère ou l’urgence sont des leviers classiques pour pousser au partage sans vérification.
Dernière bataille à Bamako : victoire obligatoire pour les Barea. Le dernier match des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 s’annonce décisif pour Madagascar. Les Barea affronteront le Mali ce dimanche 12 octobre au stade 26 Mars à Bamako. Coup d’envoi prévu ce dimanche à 19h (heure locale), soit à 22h à Madagascar, pour un duel où seule la victoire peut maintenir en vie le rêve mondialiste des hommes de Corentin Martins.
La stupeur règne à Bemasoandro, dans la Commune d’Imerintsiatosika, District d’Arivonimamo, Région d’Itasy. Hier en fin de matinée, un terrible accident a coûté la vie à un petit garçon de six ans, élève d’une école primaire publique de la localité.
Selon les premiers témoignages recueillis sur place, l’enfant aurait traversé la chaussée de manière imprévisible, au moment même où un véhicule de marque Hyundai Starex, roulant à vive allure en direction d’Ampefy, arrivait à sa hauteur. L’impact a été d’une extrême violence, comme en témoigne une tache de sang retrouvée sur l’une des portières du véhicule.
Il faudra au moins 50.000 euros pour rapatrier les 21 ressortissants malagasy, toujours emprisonnés à Siem Reap, au Cambodge. En attendant la décision de l’ambassade de Madagascar à Pékin Chine), la diaspora malagasy a effectué une levée de fonds pour les aider. Hier, plus de 1.500 euros ont été collectés.
En tant que concitoyen, Iaro Razanakoto, passionné du sport automobile et pilote international évoluant en Thaïlande, leur a rendu visite. Il leur a distribué de la nourriture et des médicaments. A la suite de cette intervention, certains d’entre eux ont pu rentrer à Madagascar, les frais de retour ayant été pris en charge par leurs familles.
« Nous avons pris en compte les revendications des enseignants, entre autres la révision de l’indemnité du logement, l’augmentation des postes budgétaires, les conditions d’intégration ou encore l’amélioration de leurs conditions de vie. Toutefois, certaines de ces requêtes ne relèvent pas uniquement de la compétence du ministère de l’Education nationale (MEN). Nous les avons déjà transmises aux autorités compétentes, lesquelles sont sollicitées à prendre leurs responsabilités », a informé hier Mbolameva Malazanomenarivony, directeur régional de l’Education nationale (DREN) Analamanga.