Un événement assez particulier visant à impliquer les jeunes générations dans une mission essentielle : celle de promouvoir une paix durable, fondée sur le respect des droits humains. Portée par le projet Rary Aro Mada, cette compétition invite les Malagasy âgés de 18 à 30 ans à partager leur vision de la paix à travers diverses créations artistiques. Un projet ambitieux qui transforme la créativité en un moyen puissant d’engagement citoyen. Conçu sous le thème « Mihetsika izao ho an’ny fandriam-pahalemana : tanora miady ho an’ny zon’olombelona », ce concours souligne le fait que la paix se construit jour après jour, grâce au respect, à la coopération et à la reconnaissance des droits fondamentaux.
Le Président Andry Rajoelina s’est exprimé, dans la soirée d’hier, sur sa page Facebook personnelle. Dans une allocution d’une trentaine de minutes, il est revenu sur la situation tendue que traverse le pays depuis plusieurs jours.
Depuis samedi, les manifestations se sont intensifiées et certains militaires ont rejoint les protestataires. Face à cette escalade, le Chef de l’Etat a adopté un ton à la fois grave et apaisant. Il a voulu rassurer la population, appelant au calme, à la cohésion nationale et condamnant fermement les violences et les destructions.
Changement à la tête du Sénat. Le Général Ravalomanana Richard cède sa place au doyen des sénateurs. Un tournant institutionnel s’est opéré au sein du Sénat de Madagascar à la suite d’une réunion exceptionnelle tenue le 12 octobre 2025. La rencontre, convoquée par le président sortant, s’est déroulée dans un format hybride, mêlant sessions en présentiel et participation à distance via l’application WhatsApp. Ce choix a permis à l’intégralité des sénateurs de s’exprimer sur cette évolution cruciale. Les discussions ont conduit à la décision de nommer le doyen des sénateurs, Jean André Ndremanjary en tant que président par intérim, conformément aux dispositions de l’article 6 du Règlement intérieur de la Chambre haute.
Une soirée cauchemardesque à Bamako. Madagascar a bouclé sa campagne des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 sur une note amère. Battus 4 buts à 1 par le Mali au Stade du 26 Mars à Bamako, les Barea voient leur rêve de qualification directe s’éloigner. Leur sort dépend désormais d’une décision cruciale de la Confédération africaine de football (CAF), attendue le 14 octobre prochain, qui pourrait rebattre toutes les cartes.
Le ton du match a été donné dès les premières minutes. Portés par un public bouillant, les Aigles du Mali ont très vite trouvé la faille. L’attaquant de l’AJ Auxerre, Lassine Sinayoko, a ouvert le score à la 10e minute avant de doubler la mise à la 64e, bien servi par Wayo Coulibaly.
Entre-temps, Dorgeles Nene (39’) avait déjà alourdi le score, avant que Gaoussou Diarra ne vienne enfoncer le clou dans le temps additionnel.
Les Barea, dépassés par la vitesse et la précision malienne, ont tout de même sauvé l’honneur dans les derniers instants grâce à Johan N’Zin, qui a réduit la marque sur une passe lumineuse de Njiva Rakotoharimalala (90’).
Mais le mal était déjà fait. 4-1, un score sans appel.
Cette défaite plonge Madagascar dans une position délicate. Quatrièmes au classement provisoire des meilleurs deuxièmes, les Barea voient le Cameroun et l’Ouganda menacer leur place, avec encore un match à jouer chacun.
Le Cameroun reçoit l’Angola, tandis que l’Algérie affrontera l’Ouganda mardi. Deux rencontres décisives qui pourraient reléguer Madagascar hors des barrages.
« Nous avons tout donné sur le terrain, mais parfois le football ne récompense pas les efforts. Il nous reste à espérer », confie un cadre de la sélection, la voix pleine d’émotion.
Une qualification qui ne dépend plus d’eux
C’est un véritable coup de théâtre dans ces éliminatoires africaines. La CAF a confirmé qu’un nouveau mode de calcul serait appliqué pour départager les meilleurs deuxièmes.
En clair, les points obtenus contre les derniers de chaque groupe seront retranchés afin d’uniformiser les résultats, notamment dans le groupe de l’Erythrée, forfait pour raisons politiques.
Cette mesure, annoncée en mars mais oubliée dans la chaîne de communication, a pris de court plusieurs sélections. Certains entraîneurs n’en ont été informés que jeudi dernier, en pleine compétition.
« C’est incompréhensible. Si la règle avait été appliquée dès le départ, tout le monde aurait joué avec les mêmes cartes », déplore un observateur.
Le Cameroun, grand bénéficiaire du nouveau règlement. Ironie du sort, cette réforme profite directement au Cameroun, pourtant freiné par un nul face à l’Eswatini. Avec le retrait des points contre les derniers de groupe, les Lions Indomptables grimpent au classement et pourraient, en cas de victoire face à l’Angola, décrocher leur billet pour les barrages… voire une qualification directe, si le Cap-Vert trébuche.
Une situation qui fragilise encore davantage Madagascar, désormais dépendant des calculs de la CAF et des résultats de ses concurrents directs. Avec cette défaite, Madagascar termine provisoirement quatrième au classement des meilleurs deuxièmes. Un rang désormais menacé par le Cameroun et le Togo, qui doivent encore disputer leur dernier match respectivement face à l’Angola et au Bénin.
Les Barea ne sont donc plus maîtres de leur destin. Leur éventuelle qualification pour les barrages dépendra à la fois des résultats de leurs rivaux… et surtout d’un changement de règlement controversé introduit par la CAF.
Elias Fanomezantsoa
Les soldats du CAPSAT entrent en … rébellion ou se … mutinent et sortent de leur camp et descendent dans la rue sous l’ovation des manifestants. Ils investissent sans aucune résistance la Place du 13 Mai. Les lacrymogènes cèdent le lieu aux balles réelles ! Confuse, la situation réelle échappe au commun des mortels. Personne ne peut pas décrire quel est le tableau exact qui prévaut dans le pays en ce temps précis ni prédire quel avenir immédiat ou à moyen terme attend les concitoyens. Pour le moment, on assiste à une bataille de communiqués. Qui dit vrai ! Qui ment ! On suit candidement l’avalanche de déclarations souvent contradictoires, qui se succèdent. Ici, les trois entités du moins des représentants de la Force de la défense et de la sécurité se bousculent au … micro pour annoncer leur adhésion à la cause des manifestants. Là, la Présidence déclare par des communiqués clairs et nets que le Chef de l’Etat Rajoelina se trouve encore sur le territoire national. Et ce, pour contredire les allégations selon lesquelles le Président serait déjà quelque part ailleurs, en dehors du territoire malgache. Et entre ces deux types de communiqués, des informations pullulent sur les réseaux sociaux, on ne sait plus exactement le bon grain de l’ivraie. Une tournure qui risque de compromettre sérieusement l’avenir immédiat de Madagasikara. On ne sait pas exactement qui dirige le pays ! En tout cas, le pays navigue dans le flou. Peut-être dans les quarante-huit ou les soixante-douze heures, on verra clair ! Espérons-le !
La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation. De par son statut d’observateurs, de partenaires ou de pays amis, elle évite d’entrer dans le cafouillage. Mais, elle ne se désintéresse pas non plus. Elle suit.
La Place du 13 Mai retrouve son « lustre » d’antan en pareille occasion. Estrade avec les matos de circonstance. Chants et hymnes revisités pour éveiller le patriotisme, l’amour de la Patrie. Culte. Discours etc. La question qui brûle les esprits « jusqu’à quand durera-t-elle cette « foire » ? Il ne faut pas oublier que bien avant, la Grande île se trouvait déjà dans une situation difficile. Elle ne peut se permettre de supporter encore plus les errances de la politique. Tout doit se jouer dans les prochains jours et pas plus sinon c’est la … catastrophe !
Les risques de pillage et de casse remontent en surface. Et là non plus, le pays ne supportera pas de nouveaux actes de vandale. L’appel au retour au calme et à la paix sociale sonne comme une urgence prioritaire. Que tout le monde veille à ce que le pays ne retombe pas dans les griffes de la destruction. Chacun de nous a une part importante de responsabilité à assurer ! Et que les FDS tiennent et assument vraiment leur mission première « Protéger la population et leurs biens ».
Pour la Patrie !
Ndrianaivo
L’UA et Pretoria exigent un dialogue « consensuel et constitutionnel ». Face aux récents développements politiques et sécuritaires à Madagascar, la communauté internationale a intensifié ses appels à la désescalade. Dans une démarche coordonnée, l’Union africaine (UA) et l’Afrique du Sud ont exhorté ce dimanche l’ensemble des acteurs malgaches à privilégier la retenue et à s’entendre sur une solution de sortie de crise qui respecte l’ordre constitutionnel. Le président de la Commission de l’Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, a lancé un appel vibrant à la pacification. Dans son communiqué, il encourage « toutes les parties prenantes, civiles et militaires, à privilégier des solutions pacifiques et consensuelles ». Le message de l’UA souligne l’impératif d’un dialogue inclusif comme seule voie viable pour garantir la stabilité de l’île. De son côté, l’Afrique du Sud, acteur majeur de la diplomatie régionale, a joint sa voix à celle de l’UA avec une fermeté particulière. Par l’intermédiaire de son Département des relations internationales et de la coopération (DIRCO), Pretoria a appelé les acteurs malgaches à faire preuve de « retenue » et à « éviter toute action susceptible d’aggraver les tensions ou la situation humanitaire ». L’Afrique du Sud insiste pour que les différends soient exclusivement réglés par le biais d’un « dialogue inclusif et les voies légales ». Faisant référence à un précédent historique de non-reconnaissance des coups d’Etat, le gouvernement sud-africain a rappelé, en accord avec la Déclaration de Lomé, qu’il ne soutient « aucun changement anticonstitutionnel de gouvernement ».
Manifestation sur la Place du 13 Mai : la ministre de la Sécurité publique affiche sa fermeté et appelle au calme. A quelques heures d'une manifestation attendue sur la Place du 13 Mai, la ministre de la Sécurité publique, contrôleur général de Police Ny Aina Randriambelo, est descendue hier sur le parvis d’Analakely et a annoncé une mobilisation complète des Forces de l'ordre afin d'encadrer l'événement et de prévenir tout dérapage. Face au climat de tension qui prévaut depuis le 25 septembre, la ministre a tenu à rassurer les citoyens. « Notre engagement est total pour prévenir toute forme de débordement, de pillage ou d’atteinte aux biens publics », a-t-elle déclaré, cherchant à apaiser les craintes d'une partie de la population. Selon la ministre, un accord a été trouvé où chaque partie s'engage à assumer ses responsabilités. La police a notamment encouragé les meneurs de la manifestation à collaborer activement en signalant toute présence ou comportement suspect au sein des cortèges en cas de trouble. « Aucune tolérance ne sera accordée aux actes de vandalisme, de vol ou de violence », a martelé Ny Aina Randriambelo. Elle a rappelé que la mission de ses effectifs ne se limite pas à la sécurité des personnes, mais englobe aussi « la préservation du calme, de la salubrité et du bon ordre dans l’espace public ».
La Gendarmerie nationale réoriente ses priorités : Force de défense et de sécurité au service du citoyen. Un vent de changement souffle sur la Gendarmerie nationale. Dans une annonce marquante, l'institution a déclaré sa ferme intention de renoncer à tout usage excessif de la force, réaffirmant ainsi son rôle primordial : la protection de la population. Cette initiative coïncide avec une réorganisation stratégique des commandements, visant une efficacité accrue et un ancrage plus fort au cœur des missions citoyennes. Le Général de Brigade Mamelison Mbina Nonos, désormais à la tête de la Gendarmerie nationale et basé à Fort-Duchesne, a souligné l'importance de cette nouvelle orientation. La mission principale, a-t-il rappelé, est de servir et de protéger les citoyens, et non de défendre des intérêts particuliers. Dans cette dynamique, le colonel Fanambinanaritiana Francis Marie Etienne a été nommé à la tête des Forces d’intervention de la Gendarmerie nationale (FIGN). Cette dernière, désormais située à Fort-Duchesne, devient le centre névralgique de la coordination de l'ensemble des commandements. En conséquence, la Circonscription inter-régionale de la Gendarmerie nationale, ainsi que toutes les autres unités, recevront désormais leurs directives exclusivement de la FIGN. Cette centralisation des opérations sous l'égide de la FIGN, sous la supervision du Général Mbina Nonos, promet une meilleure harmonisation des actions et une plus grande réactivité face aux défis sécuritaires, plaçant résolument le bien-être des populations au cœur des priorités de la Gendarmerie nationale.
Dans un communiqué publié hier, le Bureau permanent du Sénat a annoncé la destitution du Général Ravalomanana Richard de son poste de président du Sénat. Non publié sur les canaux officiels du Sénat, ce communiqué a d’abord laissé perplexe sur son authenticité. Son contenu a cependant vite été confirmé par les sénateurs et les services de communication de la Chambre haute contactés.
Cette décision intervient « pour protéger les intérêts supérieurs de la nation et renforcer l’harmonie au sein du système politique », indique le communiqué. Le communiqué du bureau permanent souligne que cette décision a été prise après une réflexion approfondie, en concertation avec tous les sénateurs, et invoque le désir du peuple malgache de voir le pays évoluer vers plus de stabilité, de justice et de transparence dans la gestion publique. Un sénateur contacté évoque la possibilité pour le bureau permanent de vouloir installer un apaisement, mais aussi d’une manière de protéger la vie du désormais ex-président du Sénat qui se retrouve dans le « viseur » des manifestants du 13 Mai dans la Capitale aujourd’hui.
Le Général retraité de la Gendarmerie Richard Ravalomanana s’est particulièrement fait remarquer ces dernières semaines, plus en mal qu’en bien. Ces propos parfois jugés déplacés et son caractère affirmé lui ont valu d’être pris en grippe par l’opinion publique en général et jusque dans les rangs de l’Armée. Cette décision est à inscrire dans le cadre de la conjoncture actuelle dans le pays. Les manifestants quotidiens réclament le départ du Chef de l’Etat. La Constitution prévoit que, si une vacance de poste était constatée, le président du Sénat serait nommé Chef d’Etat par intérim. A compter d’hier, le Général Ravalomanana Richard ne détient plus aucune responsabilité dans la gestion du Sénat. Le concerné n’a pas réagi à cette éviction, à l’heure où ces lignes sont écrites. Aucun intérim n’a été annoncé. Le Sénat, dirigé probablement désormais par son bureau permanent, devra poursuivre ses travaux législatifs et assurer la continuité de ses missions sans interruption. La session ordinaire du Parlement doit avoir lieu dans quelques jours. Dans ce contexte, dans l’éventualité d’une vacance de poste à la tête du pays, le pouvoir ne pourrait pas être remis à un président du Sénat. Il serait alors remis à un gouvernement collégial. En tout cas, les sénateurs appellent également la population à respecter la loi et à contribuer au maintien de la paix et de l’unité nationale.
L.A.
Mission accomplie. Michella Andriambelomalala, Brenda Angelica Mamonjisoa et RiantsoaAnjaratiana, trois jeunes artistes, toutes des filles, âgées de 9 à 16 ans, ont réussi à séduire le jury et le public lors du prestigieux concours international « Our Generation », organisé samedi dernier à Moscou, la capitale russe. Leur prestation remarquable leur a permis de décrocher simultanément le prix du public et le prix du jury, un premier historique pour la Grande île dans cette compétition ayant rassemblé des jeunes artistes issus de 16 Nations.
Ce triomphe ne doit rien au hasard. La chanson interprétée ces trois filles a été spécialement créée pour elles, avec le soutien de leurs amis musiciens et sous la direction attentive du coach Fidy. Ce morceau, porteur d’un message universel, encourage à croire en ses rêves malgré les obstacles, à persévérer et à rester optimiste face à l’avenir. Véritable hymne à la résilience et à l’espoir, la composition s’inscrit parfaitement dans la philosophie du concours, dont l’objectif est de mettre en lumière le potentiel créatif des jeunes âgés de 9 à 16 ans, tout en favorisant les échanges culturels entre les différents pays.
Madagascar s’est ainsi démarqué parmi des concurrents venant entre autres de Chine, d’Egypte et des Etats-Unis. Ce succès de Michella, Brenda et Riantsoa reflète une dynamique positive, symbolisant la vitalité de la sphère musicale locale, nourrie par une génération d’artistes jeunes mais visionnaires. Leur réussite illustre la capacité indescriptible de la musique à unir, à partager des émotions et à transmettre des messages d’espoir au-delà des frontières. Savourant encore leur grande victoire en Russie, ces jeunes talents seront accueillis en véritables héros demain à l’aéroport d’Ivato. Leur exploit à Moscou va bien au-delà d’une victoire artistique ou sportive : il représente un triomphe humain, celui des jeunes rêveurs ayant su porter leur voix sur la scène internationale. Leur parcours inspirant incite déjà toute une jeunesse malagasy à croire en son potentiel, ainsi qu’à avoir de la passion et de la détermination pour surmonter tous les défis.
Cette victoire confirme l’effervescence qui anime aujourd’hui la scène musicale malagasy, portée par des talents précoces mais déterminés à s’imposer sur le plan international. Michella, Brenda et Riantsoa incarnent cette nouvelle génération d’artistes, décidée à porter avec audace et créativité les couleurs de leur pays.
Si.R