« Mamy indray ny miaina » débarque en France. Après avoir fait un concert à « Sold Out » le 2 avril dernier à l’occasion de la célébration de ses 90 ans, le chanteur Henri Ratsimbazafy s’envole pour la France afin de donner un dernier concert à la diaspora et ses fans. Puisqu’une année de plus se fête automatiquement, il est impensable de laisser passer 90 années sans faire une grande célébration. C’est ainsi qu’il a décidé d’emmener pour la dernière fois en France son concert « Mamy indray ny miaina », littéralement dans la langue de Molière, « La vie est encore belle ». Ce dernier concert sera pour le dimanche 29 octobre au Théâtre Longjumeau. Certes, Dear Henri ne peut se résoudre à abandonner sa passion, mais il a décidé finalement de mettre un terme à ses rendez-vous en France après ce concert. Une dernière occasion pour la diaspora en France de revivre le bon vieux temps, à travers les tubes que le public n’a jamais oubliés. Comme un anniversaire ne se fête pas tout seul, le chanteur invitera quelques artistes à cette occasion pour célébrer dignement l’événement. Le connaissant, le chanteur offrira aux heureux privilégiés des moments inoubliables, en réinterprétant ses tubes intemporels tels que « Fiaran-dalamby », « Fitiavan’ankizy », « Ianao », « Indro tazako », ou encore le fameux « Lamba blanc », sans oublier les nombreux autres titres, exactement comme on les a vus et entendus sur scène, il y a des décennies.
Icône
Comme il l’a dit, « je continuerai de chanter jusqu’à mon dernier souffle », Henri ne peut pas s’éloigner du monde artistique. Puisque la musique, c’est sa vie, une passion qu’il n’a pas perdue même après plus d’un demi-siècle passé derrière le micro. Il faut savoir que ce chanteur, auteur et compositeur de renom a fait son entrée dans la sphère musicale dans les années 60. En 1962 et 1963, il a remporté deux fois consécutives au concours « Grand prix de la chanson française à Madagascar », organisé par le Centre culturel Albert Camus et le ministère de l’Information, grâce à ses titres « Samba tyrolienne » et « Dans tes yeux ». La différence entre les autres chanteurs c’est que Dear Henry n’interprète que ses propres compositions. Il a expliqué que c’est par crainte de commettre l’irréparable, c’est-à-dire faire une fausse interprétation, qu’il ne chante pas les morceaux des autres artistes. Le chanteur possède à son actif plus de 200 chansons. Bref, à 90 ans, avec une longue carrière, Henri Ratsimbazafy ne cesse d’étonner. Cependant, ce sera la dernière fois qu’il se produira sur le sol français.
Sitraka Rakotobe
Comme annoncé, l’ancien Président Andry Rajoelina s’est exprimé sur les chaînes France24 et Rfi dans la soirée d’hier. Il a été l’invité des journalistes Laurent Correau et Marc Pelerman au cours d’une interview spéciale diffusée sur les deux chaînes. D’emblée, les journalistes ont évoqué la situation politique « tendue » dans le pays, en mettant particulièrement l’accent sur le boycott de la campagne électorale en vue de la Présidentielle par les 11 candidats. « En termes de démocratie, c’est le peuple qui choisit celui qui doit diriger le pays. L’Opposition cherche par tous les moyens à empêcher la tenue des élections car ils savent pertinemment que je serai élu », indique – t – il.
Interrogé sur un éventuel cas de « deux poids, deux mesures » dans le traitement des concurrents à la course présidentielle, le candidat portant le dossard numéro 3 répond par la négation. Selon lui « les candidats ont le droit de tenir des meetings dans le cadre de la campagne électorale ». En revanche, il déplore le fait que « l'Opposition essaie de manœuvrer pour aller vers une transition (…). Cette pratique a pourtant détruit le pays depuis des décennies ».
Besoin d’un rassembleur
Sur cette lancée, Andry Rajoelina condamne toute action qui tend à diviser les Malagasy car, d’après lui, « Madagascar a besoin d’un leader qui rassemble et qui unit le peuple (…). Nous avons besoin de paix et de stabilité ».
Concernant la sempiternelle question liée à son acquisition de la nationalité française, l’ancien Président de déclarer que « le débat a déjà été clos ». Il rappelle qu’il a demandé à acquérir la nationalité française par filiation afin de permettre à ses enfants de poursuivre leurs études. « Mais j’aimerais vous dire que ce bout de papier n'enlève en rien le sang qui coule en moi, le patriotisme en moi et surtout le devoir de faire avancer mon pays », a – t – il déclaré fermement. Il ne manque pas d’insister sur le fait que la Haute Cour constitutionnelle a rendu sa décision arrêtant la liste des candidats et aucun décret déclarant une perte de nationalité selon l’article 42 portant code de nationalité n’a été pris depuis son application.
A propos du cas de l’ex – président du Sénat, Herimanana Razafimahefa qui aurait été forcé à renoncer au poste de Président par intérim. Andry Rajoelina réfute toute pression sur le concerné et qu’il a renoncé de son plein gré. Il reconnaît néanmoins une guerre fratricide au sein de son parti avec comme enjeu le pouvoir.
Des défis de développement
Les révélations sur le logiciel Predator qui aurait été acheté par les dirigeants malagasy ont également été abordées par les journalistes de RFI et France24. « Chaque État a besoin d’un système d’information pour éradiquer toute menace extérieure et intérieure. Tout se fait dans la légalité », explique – t – il, tout en reconnaissant qu’une phase de test a été effectuée mais les matériels ont été rendus en France, par la suite.
Enfin, à la question liée au taux de pauvreté dans la Grande île estimé à 81% par la Banque mondiale, Andry Rajoelina d’argumenter que la croissance économique moyenne en Afrique était de 3,6% en Afrique en 2022 tandis que Madagascar a enregistré un taux de 4,4%. « Cela signifie que le pays avance mais la pauvreté persiste. Beaucoup reste à faire pour éradiquer le fléau et les défis sont énormes », conclut – il.
La Rédaction
La transformation des ressources naturelles et de la jeune main-d'œuvre malagasy en richesses économiques est à portée de main. Il faut saisir toutes les opportunités qui se présentent. La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ouvre de nouvelles perspectives à Madagascar en matière de développement économique. La Grande île, riche en ressources naturelles et dotée d'une main-d'œuvre jeune et dynamique, se trouve à un carrefour décisif de son développement économique. L'opportunité en or réside dans la ZLECAf, un ambitieux projet qui promet de redéfinir le paysage économique du continent. Selon un récent rapport de cette organisation, Madagascar pourrait stimuler son industrialisation en favorisant le commerce intra-malagasy grâce à un marché harmonisé et des barrières commerciales réduites. Pour ce faire, le pays doit mettre en œuvre une série de mesures stratégiques. Pour saisir cette occasion, la Grande île doit améliorer sa stabilité, attirer les investissements et numériser ses services douaniers. Les experts s'accordent sur le fait que la stabilité politique et économique est un prérequis essentiel pour attirer les investisseurs. Madagascar doit continuer à renforcer ses institutions, à lutter contre la corruption et à garantir un climat des affaires propice. De plus, le pays doit investir massivement dans la modernisation de ses services douaniers pour simplifier les procédures d'importation et d'exportation, réduire les délais et les coûts, et assurer une intégration en douceur dans la ZLECAf.
Potentiel
Cependant, seuls 6,3% des exportations actuelles vont vers l'Afrique, un marché potentiellement immense. Madagascar doit donc analyser de plus près le marché continental qui se met en place en Afrique à travers cette Zone de libre-échange pour mieux se positionner. L'Afrique est en train de devenir l'un des marchés les plus dynamiques au monde, et la Grande île doit s'efforcer de mieux comprendre les opportunités offertes par la ZLECAf pour accroître ses exportations vers le continent. Les axes majeurs de cette zone de libre-échange, notamment la création d'un marché unique pour les marchandises et les services, l'investissement dans le développement socio-économique durable, la transformation structurelle et le renforcement du développement industriel par la diversification des chaînes de valeur régionales offrent des pistes prometteuses pour Madagascar. Et ayant pris une décision sage en signant l'accord portant création de la ZLECAf en 2018. Maintenant, le temps est venu pour le pays de passer à l'action, de saisir cette opportunité historique, et de tracer la voie vers un avenir économique radieux. La Grande île a les atouts nécessaires pour réussir, et il est impératif qu'elle exploite pleinement les avantages de la ZLECAf pour renforcer sa position sur la scène économique mondiale. La transformation des ressources naturelles en richesses et le développement de la jeune main-d'œuvre du pays sont les clés de la prospérité future de Madagascar.
Carinah Mamilalaina
Offrir une indépendance économique et un meilleur accès à l’éducation aux filles et femmes sur une plus grande échelle. C’est le défi lancé dans deux pays d’Afrique dont Madagascar et le Mozambique. Cela va se faire à travers le programme d'autonomisation et de résilience des filles d'Afrique de l'Est (EAGER). Le projet stimulera l'éducation et les revenus des filles et des femmes tout en renforçant les capacités institutionnelles pour la mise en œuvre des politiques d'égalité des sexes.
« EAGER est une initiative novatrice qui permettra d'obtenir un impact à grande échelle en touchant directement des millions de filles, de femmes et de parties prenantes. Elle vise également à créer les conditions institutionnelles nécessaires à l'autonomisation d'un nombre encore plus important de filles et de femmes », a déclaré Boutheina Guermazi, directrice de l'intégration régionale pour l'Afrique et le Moyen-Orient.
Dans sa première phase, le programme EAGER aidera directement plus de deux millions de filles à rester ou à retourner à l'école et permettra à 160 000 femmes d'accroître leur productivité sur le marché du travail. Un financement de 180 millions de dollars de l’IDA lui sera consacré pour la Grande île. Il touchera également plus de six millions d'agents de changement, notamment des chefs traditionnels, des parents et des garçons par le biais de campagnes de changement de comportement visant à modifier les normes en matière d'égalité des sexes dans les deux pays. Il renforcera la capacité de 26 000 administrateurs locaux qui vont mettre en œuvre efficacement les réformes en faveur de l'égalité entre les hommes et les femmes.
S’attaquer aux causes profondes de l'exclusion des femmes
En Afrique de l’Est et australe, plus de 40 millions de filles ne vont pas à l'école et 55 millions de filles et de jeunes femmes sont mariées avant l'âge de 18 ans. Ce manque d'accès aux ressources et au pouvoir de décision pendant l'adolescence conduit souvent à une trajectoire de faible productivité, les laissant exclues du marché du travail ou reléguées à des emplois de faible qualité à l'âge adulte, contribuant ainsi à un écart significatif entre les hommes et les femmes en matière de revenus du travail.
« Un engagement centré sur l'humain est nécessaire pour s'attaquer aux causes profondes de l'exclusion des femmes. Il s'agit d'un effort multisectoriel englobant l'éducation, la santé, l'emploi et la protection sociale, reconnaissant la forte interrelation de ces dimensions dans l'autonomisation des femmes », a déclaré Sara Troiano, chef de l'équipe de travail sur le programme EAGER, soulignant la nécessité d'une approche holistique.
Nikki Razaf
Quatre élèves sur cinq déjà victimes. Les résultats de l’enquête menée par Transparency International au niveau des établissements techniques et de formation professionnelle avancent que plus de 80% des apprenants sont déjà touchés par des cas de violence et harcèlement. « Les enseignants donnent des meilleures notes aux apprenants contre du sexe, un fait courant constaté même dans les autres établissements et universités. A cela s’ajoutent les autres cas de corruption sexuelle… », avance Adolphe Pilaza, coordonnateur général des programmes et projets auprès du ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (METFP). Nomena R., apprenante en première année au sein d’un établissement technique de la Capitale, en témoigne. « Un de nos profs a harcelé une camarade de classe jusqu’à ce qu’elle accepte de sortir avec lui. Toute la classe en est au courant, mais aucun n’ose signaler vu que la fille semble accepter la situation », nous confie l’adolescente. Comme eux, bon nombre de témoins préfèrent se taire, tout comme les victimes qui se murent dans le silence par peur ou autres raisons.
Promotion de la Convention 190
« Les apprenants ne sont pas les seules victimes de violence et harcèlement dans les établissements techniques et de formation professionnelle. Il y a également les enseignants et les personnels administratifs », reconnait Heriniaina Randriamampianina, coordinateur du projet « Trade for decentwork » de l’OIT. Ce dernier est intervenu suite à la demande d’appui du METFP afin de soutenir les initiatives dudit ministère dans la promotion de la lutte contre la violence et le harcèlement au niveau des établissements techniques et de formation professionnelle. Une trentaine d’apprenants, enseignants et personnels administratifs sont sensibilisés à ce sujet ainsi qu’aux processus de prise en charge des victimes, depuis mardi dernier jusqu’à ce jour à Antsirabe. Cet atelier de formation entre dans le cadre de la promotion de la Convention 190 sur la lutte contre la violence et le harcèlement. « Les élèves et les enseignants sont ciblés dans nos activités puisqu’ils seront les futurs employeurs et travailleurs. Ils devront connaître leurs droits et obligations dès maintenant », confirme notre source auprès du projet de l’OIT cité en sus. Ce dernier étant, notons-le, co-financé par l'Union européenne et le gouvernement de la Finlande.
Recueillis par P.R.
Le développement d’un pays s’acquiert à travers l’éducation des enfants. En outre, l’éducation inclusive représente encore un défi majeur pour Madagascar. Des efforts ont été déployés par le Gouvernement, mais il reste encore un long chemin à parcourir. Beaucoup n’ont pas la chance de vivre dans un environnement scolaire sain, bien que cet élément soit indispensable pour assurer la qualité de l’enseignement et rehausser le niveau des élèves.
La mort par défenestration de Jules Botovelona Nethson, ce Malagasy résidant à Lyon (France), dimanche dernier, connait un rebondissement. Notons d'abord que son corps avait été retrouvé au bas d'un immeuble du 8ème Arrondissement de Lyon. D’après les renseignements révélés par une source policière, et qui a relayé l'information d'un journal lyonnais, le quadragénaire a été défenestré du haut du troisième étage. C'est que le malheureux a assisté à une fête d’anniversaire. A un moment donné, des hurlements d'effroi des membres de l'entourage de la victime ont alerté les voisins. Du coup, les secours ont été dépêchés sur place. Malheureusement, leur tentative de réanimer le Malagasy était vaine.
Le groupe HABIBO, un acteur engagé pour le développement de Madagascar, a réaffirmé son engagement envers le commerce local innovant et créateur de valeur sur son territoire en inaugurant le nouveau Super U d’Ivandry La City. La cérémonie d'inauguration, qui s'est tenue en présence du maire d'Antananarivo et de Dominique Schelcher, le président du groupe Système U, a marqué un moment historique pour le commerce de détail à Madagascar. La vision du groupe HABIBO, à travers sa filiale Ulys, se concentre sur une offre diversifiée de plus de 36 000 produits de qualité, à la fois Vita malagasy et importés, couvrant une gamme allant de l'alimentaire au bazar, en passant par la parfumerie.
Créer et promouvoir la mode à base de matériaux recyclés. Tel est l’objectif de « Mode éthique et durable », organisé par l’Institut français de Madagascar (IFM), en collaboration avec Air France. L’événement a démarré le 9 et se clôturera le samedi 21 octobre prochain. Il s’agit d’un programme de sensibilisation à l’endroit des artistes pour une mode éco-responsable. « Ce projet vise à promouvoir une mode durable et éthique, accompagnée d’une démarche de professionnalisation et d’échanges de bons procédés et d’expériences, tout cela en vue de soutenir et de pérenniser la filière dans une démarche éco-responsable.