Crainte et adulée ! Doutée et sollicitée ! Courtisée et critiquée ! L'Armée malagasy évolue au cœur d'une kyrielle de contradictions et par les temps qui courent, marche sur des œufs.
L'Armée vient à peine de fêter ses 63 ans dont l'année de naissance coïncide avec celle de l'indépendance du pays. L'Armée incarne l'identité d'un Etat indépendant et matérialise, simultanément, la dignité et la souveraineté de la Nation. Un Etat sans Armée est une coquille vide !
Créée peu avant la date de l'indépendance du 26 juin, le 13 mai 1960 exactement, l'Armée malagasy jouit d'une grande notoriété auprès de l'opinion. Discrète et parfois invisible, elle reste cloitrée, jusqu'à un certain temps, dans sa tour d'ivoire dans la caserne. Le Général Gabriel Ramanantsoa fut le premier chef d'Etat-major de l'Armée, un ancien officier de l'Armée française.
Les membres du groupe « Tana Gospel Choir » (TGC) continuent à faire des étincelles en Europe. Après avoir débuté en fanfare sa tournée européenne à Paris, le groupe a décidé d’effectuer une dernière prestation pour satisfaire ses fans, toujours dans la Capitale française. En effet, la troupe TGC offrira ce dimanche un concert gratuit à l’église protestante FPMA Yvelines Fahazavana, encore sous le thème intitulé « Misandrata ianao ».
Le Président de la République Andry Rajoelina n'a toujours pas dit s'il va se représenter à la prochaine élection présidentielle. Mais rien du point de vue légal et politique n'aurait pu l'empêcher de se présenter en 2018 comme cette année. C'est l'avis exprimé par un juriste, la ministre de la Communication et de la Culture et non moins porte-parole du Gouvernement, ainsi que le professeur agrégé des facultés de droit, Joël Andriantsimbazovina.
Brickaville et Vatomandry ont été les énièmes localités à s’équiper de nouvelles industries de transformation dans le cadre du projet ODOF ou One district One factory. Ainsi, Brickaville, s’est vu doter une usine de transformation de banane tandis que Vatomandry a été équipée d’une chambre froide destinée à la production de glace alimentaire mais également pour la conservation des produits halieutiques dont regorgent les eaux qui entourent ce District. La glace produite par cette unité industrielle à Vatomandry n’est pas seulement consacrée aux poissons, mais profite également aux bouchers du bazar où ils pourront stocker la viande non épuisée.
Deux millions d’euros. C’est le total des montants des contributions de l’Union européenne et de la France au basket fund élargi qui va couvrir les élections générales. Ces déclarations d’intention ont été annoncées de manière officielle hier au cours d’une conférence de presse à Alarobia au siège de la Commission électorale nationale indépendante. Sur ces deux millions d’euros, un est issu de l’Union européenne, et l’autre de la France. L’Allemagne a annoncé hier également sa contribution à ce fonds commun pour les élections au travers d’un fonds africain. Cependant, la hauteur de la contribution n’est pas encore connue. Ces fonds viendront s’ajouter au budget estimé par la CENI pour l’élection présidentielle à venir dans le pays.
Un budget de 80 milliards d’ariary a été fixé par l’organe en charge de la préparation et l’organisation des élections pour ce scrutin prévu en fin d’année. La moitié de cette somme, soit environ 40 milliards d’ariary, est prévue dans la loi de Finances initiale. Le gap restant doit être financé par les partenaires techniques et financiers du pays, à travers notamment le fonds commun pour les élections communément appelé basket fund. La contribution de l’UE et la France à hauteur de 2 millions d’euros soit 10 milliards d’ariary, vient combler une partie du gap.
Sans compter la contribution à déterminer de l’Allemagne, 30 milliards d’ariary restent donc à trouver au minimum pour à la fois la présidentielle et les autres élections à venir. « Nous espérons lancer une dynamique pour que d’autres partenaires de Madagascar qui sont présents ici se manifestent rapidement », commente Isabelle Delattre, ambassadrice de l’Union européenne, qui espère que le basket fund atteindra les alentours de 8 millions d’euros au total avec la contribution d’autres partenaires techniques et financiers.
Pour rassurer face à ce gap, le président de la CENI Dama Andrianarisedo soutient que des discussions restent en cours avec le Gouvernement. Il évoque par ailleurs la possibilité par le Gouvernement de prendre un décret d’avance en dernier recours. Notons que contrairement à 2018, l’UE annonce qu’elle n’enverra pas une mission d’observation électorale classique, à savoir une mission d’experts électoraux, dont les attributions seront à peu près les mêmes mais en « version réduite ». Des recommandations sont attendues à l’issue de cette mission.
A ce propos, la diplomate affirme que la baisse de la contribution de l’UE, il était de 1,5 million d’euros pour le précédent cycle électoral, n’a pas de lien avec la faiblesse de la mise en œuvre de certaines des recommandations de la précédente mission d’observation électorale de l’UE à Madagascar, nécessitant la modification du cadre légal des élections. Si des modifications restent possibles, à l’heure actuelle, Isabelle Delattre affirme que l’UE sera attentive à certains progrès réalisables à brève échéance qui ne nécessitent pas une modification de ce cadre légal. Cette organisation affirme être attentive au renouvellement des mandats des membres des organes de contrôle de la vie publique et politique, à la préservation de la liberté d’expression. Elle attend également la publication des résultats par bureau de vote pour assurer que ces élections seront « crédibles et donc incontestables ».
L.A.
Vendredi 7 juillet
Iraimbilanja
Ils sont encore là. Après quelques semaines de pause, les ’Raimbl repartent pour un autre concert de rock. Batata et sa bande seront de nouveau sur la scène du vieux carré. Des retrouvailles qui prouvent encore qu’avec les Iraimbilanja, les années passent mais l’ambiance avec de la musique rock reste au top, même après plus de quatre décennies de carrière. Encore une fois, la nostalgie sera au rendez-vous, mais le plaisir de réécouter les morceaux comme « Tao an-tsekoly », « Mosoara » ou « Raosy jamba » sera renouvelé. Rendez-vous au Piment Café de Behoririka, ce soir à 20h 30.
Arison Vonjy
Il ne se produit que rarement mais quand l’occasion se présente, il ne laisse rien au hasard. Son dernier cabaret au Piment Café remonte en juin dernier. Ce soir, il retrouve la scène de la Teinturerie Ampasanimalo à partir de 20h. Grâce à son talent et sa voix exceptionnelle, Arison Vonjy va une fois encore conquérir les mélomanes et les noctambules de la Capitale. Avec cet artiste et ses complices de scène, tous les rendez-vous se valent effectivement. Et le fait de stupéfier le public n’est pas une option mais une obligation. Sans aucun doute, tous ceux qui viendront ce soir à la Teinturerie vont passer un vendredi joli.
Kenny & Dat’Kotry
Un cocktail de musique « soft » tropical et de la variété, le tout mélangé avec du son urbain, c’est ce que proposera la salle du Jao’s Pub, Ambohipo. Pour la première fois, l’endroit mettra en affiche deux chanteurs jouant chacun son propre style de musique, à l’instar de Kenny et Dat’Kotry. Dotés d’une renommée nationale, ces deux artistes seront là pour chauffer les noctambules en ce temps hivernal. En tout cas, une chose est sûre : avec cette affiche, ceux qui viennent de passer une semaine chargée prendront le temps pour s’amuser et se déstresser. Le show débutera à 21h.
Kiaka
Le public aura de quoi s’occuper en ce début du week-end et il y en aura pour tous les goûts. Les amateurs de rock sont invités cet après-midi au Santilo, Anosizato pour assister au concert de célébration des 37 ans de scène du groupe Kiaka. A cette occasion, Nini et ses compères vont une nouvelle fois aligner leurs titres les plus connus. De « Rovako » à « Atolotro anao », en passant par « Rock’n roll namako » ou encore « Nofy », la jeunesse des années 90 va avoir droit à un show des plus enflammés. Effectivement, à première vue, les membres du groupe Kiaka ont pris quelques rides. Cependant, la fougue et l’énergie sont toujours intactes. La formation continue à électriser la scène, toujours avec une aisance naturelle. Bref, même après 37 années de carrière, le groupe continue de faire rêver ses fans.
« Be-Tige Comedy »
Un rendez-vous devenu une tradition pour le public de la Capitale. A chaque week-end, les jeunes humoristes, membres du collectif « Gasy Stand Uppers », concoctent un spectacle humoristique. Il s’agit d’un événement 100 % fou rire. Ce midi, ils repartent pour une énième soirée de stand-up et de sketch avec le show « Be-Tige Comedy ». Pour ce faire, ces jeunes comédiens feront encore rire le public habitué de cet antre de la Capitale. En ce début du week-end, ils apporteront certainement de la joie aux spectateurs. Du côté du line-up de cette soirée, Raytra Belaw’yck, Aina Maharavo & Cie se chargeront encore d’animer l’auditoire. Rendez-vous à 12h !
Dimanche 9 juillet
Fanja Andriamanantena
Une grande dame de la chanson malagasy fête son jubilé. Le temps passe si vite. La toute première fois qu’elle est montée sur scène en 1963, cette époque révéla son talent au public grâce à une chronique musicale que son père Célestin Andriamanantena, accompagné de son oncle Georges Andriamanantena, avaient montée avec le groupe Railovy. On n’oubliera pas non plus le jour fétiche où elle a remporté un concours de jazz organisé en 1965 par le Centre Culturel Albert Camus (CCAC), devenu l’actuel Institut Français de Madagascar (IFM). Pour fêter dignement son jubilé, il lui fallait choisir une date et une salle mythique. A cet effet, Fanja Andriamanantena a choisi de marquer le coup dans la salle du CCesca Antanimena, ce dimanche à partir de 15h. Un grand moment, de quoi faire réjouir ses fans.
Les 17 Objectifs de développement durable ou ODD ne seront certainement pas atteints par la Grande île d’ici 2030, comme il a été indiqué par le calendrier prévu à cet effet. La faute est imputée principalement à la pandémie mondiale de Covid-19. Celle-ci a chamboulé tous les secteurs, sans exception. La majorité des 17 points de l’ODD ont tous connu des retards dans leur lancement et leur mis en orbite. Cela a eu des répercussions sur la prévision de leur réalisation.
Comme l’a annoncé le coordonnateur résident du Système des Nations unies, Issa Sanogo, hier dans le cadre de l’évaluation du cadre de coopération des Nations unies avec Madagascar, « les ODD ne seront pas atteints par Madagascar si l’échéance est fixée en 2030 ». Ainsi, il ne s’agit pas du fait que le pays est dans l’incapacité de réaliser les objectifs, mais seulement l’échéance devra être remise en question.
Selon les explications, la revue du calendrier 2030 est due à la combinaison de plusieurs contextes que le pays a vécus et traversés. La pandémie de Covid-19, combinée aux conséquences de la guerre en Ukraine, constituent des obstacles majeurs aux efforts déjà entrepris par les pays vulnérables comme Madagascar. Il faut ajouter à cela le dérèglement climatique, engendrant des crises environnementales récurrentes comme la sécheresse et les cyclones, minant ainsi les efforts déjà entrepris.
Madagascar n’est pas le seul pays à ne pas atteindre les objectifs 2030. La plupart des pays en développement en sont concernés. Le Rwanda fait exception dans le lot des pays d’Afrique subsaharienne. Il a atteint l’intégralité des objectifs, lui conférant le nom de « bon élève » en matière d’ODD. Ce qui a amené l’Organisation des Nations unies (ONU) à recadrer ses coopérations et ses approches vis-à-vis des pays retardataires confrontés à des crises contextuelles.
Les prochains fonds des Nations unies pour l’ODD visent ainsi à recadrer les appuis et les actions. Ils se focaliseront davantage sur les initiatives dites « à haut impact », reposeront sur la « théorie de changement » et mettront l’accent sur les actions de transformation.
Il est à rappeler que sur les 206 millions USD mobilisés par les Nations unies au titre de soutien à l'atteinte des ODD par la Grande île, 171 millions de dollars ont été débloqués et 141 millions USD ont été utilisés.
Grâce à cet appui, plusieurs initiatives ont été élaborées, autant de volontés et d’efforts ont été accomplis, accompagnés par des actions. Ces actions auraient produit une réalisation à hauteur de 83 %, selon l’évaluation à mi-parcours du cadre de coopération annoncée par le Système des Nations unies à Madagascar.
Nikki Razaf
Le détournement des dons et d’investissement est sanctionné par la loi. Cependant, beaucoup de citoyens et des bénéficiaires ont avancé être victimes d’escroquerie ou d’abus lors de la distribution des dons ou la réparation des investissements. Face à cette situation, le ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme encourage ces derniers à porter plainte, avec des pièces justificatives à l’appui.
Selon le directeur général de la protection sociale au ministère de la Population, Ghisbert Rivomanana, jusqu’à présent, aucun cas avéré de détournement des avantages des bénéficiaires du projet Filets sociaux de sécurité (FSS) n’a été reçu par son département.
D’ailleurs, le Fonds d’intervention pour le développement (FID) est strict quant à la surveillance des investissements ainsi que la mise en œuvre du projet, soutient-il durant l’ouverture officielle de la semaine FSS Analamanga, hier. Par contre, les plaignants devraient apporter une preuve pour une enquête. La semaine de la protection sociale, pour la Région d’Analamanga est célébrée depuis hier au Parvis de l’hôtel de ville à Analakely. Le but de cette activité est d’informer les habitants de la Région d’Analamanga sur le projet. Il y a aussi une concertation pour mettre à jour la politique de protection sociale.
Outre une exposition des bénéficiaires ainsi que des conférences, les acteurs ont reçu des certificats de reconnaissance.
Résilience des familles bénéficiaires
Cet événement marque aussi la fin du projet « Filets sociaux de sécurité » pour Antananarivo dont le projet « Mijoro sy Milofo ». 30 000 ménages à Analamanga ont bénéficié de ce projet.
Le projet FSS est lancé en 2016. Il vise à soutenir les familles vulnérables et à les accompagner vers un avenir meilleur. 1 355 500 familles issues de 15 Districts en sont les bénéficiaires. D’ici septembre 2023, le ministère se concentrera sur un nouveau projet dénommé « Filet de sécurité et résilience ».
Anatra R.
Une mort dans d'atroces souffrances ! C'est ce qu'on peut dire de ce couple du quartier d'Andranomadio à Toamasina. Le week-end dernier, sa maison a pris feu au beau milieu de la nuit. Le plus horrible dans cette affaire, c'est que les locataires avaient été surpris en plein sommeil par les flammes, qui étaient en train de dévorer leur appartement. Quoique grièvement brûlés, le chef de famille qui a 42 ans et son épouse de 37 ans, ont pourtant survécu à leurs brûlûres après que les riverains ont réussi à les extirper du brasier. Puis, les victimes ont été hospitalisées. Hélas, leur survie n'était que de courte durée ! Trop courte même. Leurs brûlûres ,au troisième degré, n'allaient leur offrir aucune chance. Mardi dernier, c'est l'homme qui a succombé en premier, son état ayant été plus grave.
De son côté, son épouse a diablement souffert aussi. "Elle a demandé à quitter l'hôpital pour rentrer à Fénérive-Est. De plus, elle n'aurait peut-être pas supporté le fait d'apprendre la mort de son conjoint", rapporte une source. Son moral était en berne et elle était psychologiquement très affaiblie par le choc émotionnel lié à cette perte d'un être cher, mais aussi la douleur physique, qui était intenable. Elle a fait alors une dépression nerveuse.
Pris de pitié pour elle, les médecins l'ont laissée partir. "Malheureusement, elle a succombé au cours du voyage en taxi-brousse, qui devait la ramener à sa ville natale à Fénérive-Est.
Et pourtant, le personnel soignant a fait tout son possible pour tenter d'alléger ses souffrances physiques et sa douleur. De même, des personnes de bonne volonté ont afflué pour apporter une aide, soit morale, soit matérielle au couple. Des autorités locales n'étaient pas restées de marbre non plus. Tous étaient venus au chevet des victimes, et ont fait de leur mieux pour les aider dans ces moments difficiles.
Le couple qui n'avait pas d'enfant, se spécialisait dans la vente de poulets de chair. La nuit du samedi dernier, il y eut un délestage dans son quartier. Les époux ont dû allumer un réchaud à charbon pour continuer le travail. Or, vaincus par la fatigue et le sommeil, les époux s'étaient couchés immédiatement, oubliant ainsi d'éteindre le feu à ce réchaud. Et c'est ce qui était à l'origine du drame. Les victimes dormaient à poings fermés lorsque l'incendie a éclaté. Et on connait la suite.
Franck R/ Kamy