Energies renouvelables. Le Sénat a adopté, hier dans la matinée, le projet de loi 013/2024 du 13 juin 2024 autorisant la ratification du statut de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA). Celle-ci a vu le jour en 2009, lors d’une rencontre de haut niveau qui s’est tenue à Bonn, en Allemagne. Selon les précisions du ministre des Energies et des Hydrocarbures, Olivier Jean-Baptiste, l’agence chapeaute toutes les questions se rapportant à l’énergie solaire, éolienne, hydroélectrique et à toutes technologies modernes à la base de la promotion des énergies renouvelables. En ratifiant le statut de l’agence, Madagascar bénéficiera des avantages dans le domaine du renforcement de la sécurité énergétique, de la création d’emplois respectant les normes environnementales, de la promotion et de l’accès aux énergies propres, de l’amélioration de la protection sociale, de la contribution à la décarbonisation et du recyclage des énergies.
Droits de l’homme. Hier après-midi, la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH) a présenté au Sénat son rapport d’activités 2021-2024. Cette structure indépendante dont la mise en place est prévue par la Constitution de la Quatrième République de Madagascar a été instituée par la loi 2014-007 du 22 juillet 2014. Les onze membres qui ont été les premiers à avoir siégé au sein de la CNIDH ont prêté serment le 13 octobre 2016, date d’entrée en activité de la commission qui, le 23 octobre dernier, a présenté le même rapport d’activités à l’Assemblée nationale.
Madagascar en tant que porte-parole des îles africaines. Madagascar a été désigné comme porte-parole de toutes les îles d'Afrique qui font partie des SIDS/PIED (Small Island Developing States). Cette décision a été prise lors du deuxième congrès de l'ANAF (Association nationale des aquaculteurs de Madagascar). Ce rôle implique la représentation des intérêts des îles africaines dans les discussions sur la pêche et l'économie bleue. Une réunion du comité de mise en œuvre de l'ANAF, également connue sous le nom de Réseau d'Aquaculture en Afrique, se tient actuellement à Naivasha, Kenya, du 12 au 14 novembre. Cette rencontre est cruciale pour le développement des stratégies relatives à l'aquaculture en Afrique. Sur les 55 membres de l'ANAF, six pays ont été sélectionnés pour former ce comité technique. Ce comité aura pour mission de travailler sur des points clés qui seront présentés lors de la réunion, notamment la version finale de la stratégie sur laquelle l'ANAF travaille. Il y aura aussi des propositions de projets qui seront soumises par les représentants de l'ANAF pour participer à l'AFRAQ 24, la Conférence Africaine sur l'Aquaculture. La participation de Madagascar à ce comité technique est perçue comme un grand bénéfice. En effet, cela permettra au pays de recevoir l'expérience d'autres nations engagées dans le développement de l'aquaculture et de partager les efforts et le travail acharné de l'équipe actuelle du MPEB (Ministère de la Pêche et de l'Economie bleue), dirigée par le ministre Dr. Mahatante Tsimanaoraty Paubert.
Des productions africaines au Festival du film européen à Madagascar. La 8ème édition du Festival du Film européen se déroulera à Madagascar du 15 au 17 novembre. Cet événement est organisé par l'Union européenne en collaboration avec plusieurs partenaires, dont le Projet ONY, Cinepax Madagascar, l'Institut Français de Madagascar et le Cercle Germano-Malgache. Au cours de ces trois jours, un total de 14 films sera présenté, accompagnés de 22 projections gratuites au Cinepax Ambodivona. Les films projetés incluront une variété de genres tels que drame, comédie, comédie romantique, anime et autres genres divers. En plus des films européens, des œuvres africaines comme « Disco Afrika, une histoire malgache », seront également mises en avant. Cette initiative illustre l'engagement du groupe européen et de ses pays membres à soutenir les créations cinématographiques du monde entier, y compris celles provenant de Madagascar. Selon le groupe européen, cet événement représente une ouverture vers le cinéma d'Afrique et de l'océan Indien, favorisant ainsi les échanges culturels et artistiques.
Unis, il est possible de créer des synergies pour la protection de l'environnement et la préservation des ressources naturelles, tout en servant de modèle pour d'autres nations. Le deuxième jour de la COP29, qui se déroule à Bakou, en Azerbaïdjan, a été marqué par un événement significatif : le lancement officiel de la coalition G-Zéro. Cet événement a attiré l'attention des délégués et des observateurs présents, soulignant l'importance des actions internationales dans la lutte contre le changement climatique. La coalition G-Zéro regroupe quatre pays dont Madagascar, le Suriname, le Bhoutan, et le Panama. Ces pays ont été reconnus pour leurs efforts dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la préservation de la biodiversité. Leurs initiatives respectives témoignent d'un engagement fort envers la protection de l'environnement. Elle a pour objectif principal de développer des actions concrètes et efficaces pour la protection des ressources naturelles. Lors de ce sommet, les membres de cette coalition projettent de partager leurs connaissances, de collaborer sur des projets de conservation et de renforcer leurs moyens de protection des forêts, des océans et de la faune. Ces initiatives visent à établir un cadre de coopération qui pourrait inspirer d'autres pays à s'engager dans des actions similaires.
En ce début de la COP29, ces quatre pays se présentent comme des modèles inspirant et symbolique pour la lutte contre le changement climatique. La coalition renforce la voix des pays les plus engagés dans la protection de la planète, démontrant qu'il est possible de travailler ensemble pour un avenir durable. La coalition se distingue par le fait qu'elle réunit des nations ayant atteint le statut de « Carbone Négatif » ou de « Neutralité Carbone ». Les pays « Carbone Négatif », comme Madagascar, se caractérisent par leur capacité à séquestrer davantage de carbone qu'ils n'en émettent. Ces actions contribuent activement à la réduction du dioxyde de carbone dans l'atmosphère, renforçant ainsi leurs engagements environnementaux.
Nikki Razaf
Mardi soir dernier, la navigation d'un chaland à moteur baptisé Reziky sur le fleuve a basculé au drame dans le District de Belo-sur-Tsiribihina. 18 personnes sur un total de 26 que l'embarcation a transportées initialement, ont alors tragiquement trouvé la mort. 9 d'entre elles sont de sexe féminin. Il y a pire : une fillette d'à peine 5 mois mais aussi une autre de 9 ans. Depuis, 7 corps de victimes auraient été déjà remis à leurs proches tandis qu'un autre a été transféré au bureau du Fokontany local.
Pour le reste c'est-à-dire les douze autres passagers, ils ont survécu. Notons au passage qu'outre ces voyageurs, le chaland a également transporté 4 tonnes de fret. Autres détails, il y avait aussi deux cercueils dont les dépouilles qu'ils renfermaient étaient prévues être inhumées prochainement à Belinta. Selon la Gendarmerie, les 4 passagers qui ont convoyé ces sépultures ont trouvé également la mort dans cet accident.
Quant aux circonstances du drame, elles relèvent d'un fait inaccoutumé. Car loin d'être un naufrage ordinaire, l'accident est plutôt survenu lors d'une escale du navire dans un petit port de la Commune de Tsataotana, avant de mettre le cap sur Ankalalobe, sa destination finale : le talus qui surplombe le quai, s'est subitement écroulé, s'abattant brutalement sur le petit navire, et ses passagers avec. Le résultat fut effroyable, sinon meurtrier : certains d'entre ces derniers ont alors péri dans l'éboulement, à la fois sous les tonnes de gravats, de mottes de terre qui ont recouvert le canot, sinon sous l'eau du fleuve. Les secours furent organisés. Ils sont menés par les Forces de l'ordre et l'Agence portuaire maritime et fluviale APMF: les douze rescapés ont pu être repêchés et ramenés dare-dare sur la terre ferme.
Le commandant du bateau, un convoyeur ainsi que les deux assistants du premier, figurent dans la liste des survivants. Seul un membre de l'équipage a péri.
Pour le moment, les enquêteurs tentent de trouver une explication sur cet éboulement meurtrier tandis que le commandant du bateau, également rescapé, aurait été entendu par les Forces de l'ordre, à la fois composées de la Police et de la Gendarmerie. Si les gendarmes et les "Kalony" montent la garde pour surveiller les bagages des passagers du Reziky, les recherches se poursuivent encore.
Ce drame a suscité plus d'une fois la question sur les mesures de sécurité et autres dispositions prises concernant la navigation nocturne de ces embarcations dans l'ensemble du pays.
Franck R.
Un programme pour les adeptes du septième art de la Capitale. Du 15 au 17 novembre prochains, la délégation de l’Union européenne à Madagascar, en collaboration avec Cinepax Madagascar, le projet Ony, l’Institut Français de Madagascar et le Cercle germano-malgasy, invite les amoureux du septième art à la 8ème édition du Festival de films européens. Cet événement, qui aura lieu dans les deux salles du Cinepax Madagascar, promet une expérience cinématographique enrichissante avec des projections gratuites, dans la limite des places disponibles. Au programme, quatorze films variés allant du drame à la comédie, en passant par des dessins animés, tous issus de productions ou coproductions européennes. Les spectateurs auront l’opportunité de découvrir des œuvres d’Allemagne, de Belgique, d’Espagne, de France, des Pays-Bas, d’Italie, du Portugal, mais également d’Afrique et de l’océan Indien. Parmi les films à l’affiche, "Black Tea" d’Abderrahmane Sissako, récompensé par sept Césars pour "Timbuktu", et "Banel et Adama" de Ramata-Toulaye Sy, qui a récemment fait sensation au festival de Cannes 2023. De plus, les films malagasy "Disco Afrika" de Luck Razanajaona et "Sitabaomba, Chez les zébus francophones’’ de Lova Nantenaina seront particulièrement mis en avant. Ces productions locales bénéficieront de rencontres avec les équipes de création, permettant aux spectateurs d'échanger directement avec les artistes et les professionnels du film.
Masterclass
L’ouverture aux productions d’Afrique et de l’océan Indien reflète l'engagement de l’Union européenne envers la création artistique mondiale et sa volonté de soutenir la professionnalisation des acteurs du cinéma malagasy. En ce sens, le projet Ony propose une masterclass exclusive sur le son au cinéma et ce animée par Tovoniaina Rasoanaivo, réalisateur et formateur et Gilles Bernardeau, expert en post-production sonore et professeur à la Fémis à Paris. Destinée à de jeunes professionnels, cette session sur candidature abordera des thématiques essentielles comme la captation et la post-production sonore. « Le cinéma joue un rôle essentiel en tant que fenêtre sur des cultures et des conceptions de la vie différentes », souligne Roland Kobia, ambassadeur de l’Union européenne. En rendant visibles des réalités diverses, le cinéma favorise l’empathie et la compréhension mutuelle. Cet événement promet ainsi d’être un véritable carrefour des cultures, illustrant avec éclat le motto de l’Union européenne : « Unie dans la diversité ». Les passionnés de cinéma et les curieux peuvent s'attendre à une aventure cinématographique inédite.
Si.R
Fruit de la collaboration entre l’Economic Development Board of Madagascar (EDBM) et l'Agence française de développement (AFD), le projet ITOVIA, représente une avancée importante pour l’entrepreneuriat féminin à Madagascar. Officiellement lancé, hier à Antaninarenina, avec la signature d’une convention de financement de 1,52 million d’euros, ce programme vise à promouvoir la participation des femmes dans l’économie du pays en renforçant leur accès aux opportunités économiques. ITOVIA cherche à offrir un cadre plus inclusif aux femmes entrepreneurs, en soutenant notamment les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) dirigées par des femmes, et en créant les conditions nécessaires à leur développement. Le projet se déploie dans plusieurs Régions dont Analamanga, Vakinankaratra et Haute Matsiatra. Des zones où l’activité économique est en plein essor. L’objectif est de rendre ces entreprises plus compétitives et résilientes face aux défis économiques, en leur fournissant un soutien adapté sous forme de formation, de mentorat et d’accompagnement institutionnel. Ce type de soutien vise à pallier les obstacles auxquels les femmes entrepreneurs sont souvent confrontées, comme l'accès limité au financement et aux réseaux d’affaires, tout en les aidant à mieux s’intégrer dans les chaînes de valeur régionales et nationales.
Equilibrée et durable
Le financement apporté par l’AFD va au-delà d’un simple appui financier. Il s'agit d'une initiative qui ambitionne de transformer l’écosystème économique à Madagascar en encourageant une plus grande inclusion des femmes dans l'entrepreneuriat. En favorisant l’émergence et le développement des MPME féminines, ITOVIA contribue non seulement à l’amélioration des conditions de vie des familles, mais également au renforcement des économies locales. Ce projet offre une opportunité aux femmes de jouer un rôle plus actif dans le développement économique régional, tout en stimulant la création d’emplois et l’augmentation des revenus au sein des communautés. L’EDBM, en charge de la mise en œuvre du projet, met à disposition des entreprises féminines des outils et un accompagnement adaptés pour faciliter leur croissance et surmonter les obstacles structurels souvent présents dans le monde des affaires. Cette initiative s'inscrit dans une volonté plus large de modernisation du tissu entrepreneurial à Madagascar, avec pour objectif de créer des réseaux d’entrepreneures capables de collaborer et de s’entraider. Ce projet, qui s'inscrit dans une dynamique de transformation de l'économie, ouvre des perspectives nouvelles pour les femmes et ce, leur permettant de participer de manière active à l'économie numérique et au développement du pays. Ainsi, ITOVIA, à travers son soutien aux entreprises dirigées par des femmes, contribue à poser les bases d’une économie plus équilibrée, en renforçant la participation féminine dans le secteur privé et en soutenant les initiatives locales.
Hary Rakoto
Pour la première fois, un pays francophone accueillera le sommet YouthConnekt Africa en 2025, et ce sera Madagascar. Plus de 25 000 jeunes sont attendus pour cette édition du sommet africain de la jeunesse.
La délégation malagasy, conduite par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Marson Moustapha Abdulah, a officiellement annoncé la bonne nouvelle hier. Il a déclaré aux médias : « Madagascar accueillera le sommet YouthConnekt Africa en 2025. Cet événement phare, initié par le Président Paul Kagame, est devenu un rendez-vous incontournable pour les jeunes leaders du continent, réunissant 37 pays membres du réseau YouthConnekt Africa ».
La semaine dernière, un entrepreneur répondant au nom de F.R. avait été jugé pour abus de confiance au Tribunal d’Anosy. Hier, le juge a prononcé la sentence dans la salle 2 du Palais de Justice. L'accusé est condamné à une peine d'emprisonnement de 6 mois avec sursis. A celle-ci devait s'ajouter une amende de 800 millions d'ariary, mais également avec sursis. Enfin, l'accusé devra s'acquitter de 400 millions d’ariary de dommages et intérêts au profit de l'entreprise baptisée A.K.M, la plaignante dans l'affaire. Rappelons au passage que F.R. avait été placé sous mandat de dépôt depuis l'éclatement de cette affaire, il y a quatre mois de cela.
Un contexte favorable à l’activité cyclonique. Une zone suspecte commence à prendre de forme sur la partie Est du sud-ouest de l’océan indien. La zone de perturbation est sous surveillance. Selon le Centre météorologique régional spécialisé (CMRS) « cyclones » de La Réunion (CMRS), il y a une forte chance pour que le stade de tempête tropicale soit atteint en milieu ou deuxième partie de la semaine. Une fois les conditions remplies, celle-ci sera baptisée Bheki. Sa trajectoire est prévue vers le sud-ouest. Cependant, il n’y a pas de danger cyclonique majeur pour les terres habitées.
42 jours de mission humanitaire à Madagascar. La Première dame Mialy Rajoelina, marraine le camp « Jaipur Foot Mada », implanté dans la zone Galaxy, Andraharo. Ce camp accueille les personnes handicapées, sans mains et/ou pieds depuis leur naissance ou encore amputées suite à des maladies ou des accidents, afin qu’elles puissent bénéficier gratuitement de prothèses artificielles sur mesure. « Plus de 500 personnes en situation de handicap, issues des quatre coins de l’île, bénéficieront gratuitement de prothèses de mains ou de pieds.