Publié dans Politique

Forces armées - 14 cas d'exactions militaires en 6 mois

Publié le jeudi, 13 octobre 2022


Plusieurs cas de violence, de crime ou d’affaires impliquant des militaires de l'armée malagasy ont été recensés par la société civile, cette année 2022. Les chiffres recueillis sont préoccupants. Au total, 14 faits pour lesquels des plaintes ou des rapports ont été reçus, par la Commission nationale indépendante des droits de l’homme. 6 d'entre ces cas se sont déroulés rien que le mois de septembre dernier.
La liste de ces violences imputées à des militaires débute dès le mois de février. Des informations font en effet état du décès d’un élève- officier admis à l'Académie militaire décédé suite à un bizutage. En mars 2022, un soldat de deuxième classe aurait tué un proche à coups de crosse à Ambondromamy. Quelques semaines plus tard, des accusations de violence visent plusieurs militaires, accusés d'avoir battu un jeune homme à Ankazobe. En juin 2022, un militaire est accusé d'avoir tiré accidentellement sur un de ses amis au 1er Bataillon d'infanterie d’Antananarivo, à Fiadanana. Le 3 août, une information autour de la mort d’une jeune recrue, présumée avoir été victime de torture et décédée au centre d'entrainement Tsaralamaka Iavoloha, défrayait la chronique. Le même mois, un militaire a été accusé d'avoir poignardé un gendarme à Ambohitrantenaina- Imerintsiatosika.
Le 6 septembre 2022, de nouveaux officiers de l'ACMIL sont accusés d'être impliqués dans la mort d'un serveur civil accusé de vol. Le 9 septembre 2022, des militaires sont accusés d'avoir participé à une rafle de zébus à Betroka et tiré sur deux personnes pointées du doigt comme étant des dahalo. Toujours le mois dernier, un militaire, mis à l'index, accusé de complicité dans une affaire de kidnapping à Anjozorobe, dont l'audition est restée bloquée. Dans ce même District d'Anjozorobe, un militaire est accusé d'avoir tué une femme accusée d'avoir volé une poule.
Ce même mois, plusieurs militaires sont accusés d'avoir tué des personnes et d'avoir poussé des personnes dans une latrine à Ambatoboeny. Une affaire qui a fait l’objet d’un démenti par le ministère de la Défense nationale. Le 23 septembre 2022, la presse avait rapporté le cas d'un militaire qui a ouvert le feu sur un civil du côté d'Ankadindratombo. Ce mois d'octobre 2022, accusé d'avoir tiré sur un jeune homme de 19 ans à Ambohimitsinjorano, dans le District d'Ambohidratrimo, un militaire a échappé de peu à un lynchage public. En début de semaine, un militaire du RFI Ivato participant à des exercices militaires du côté du Toby Langaina Avaradrano, accusé d'avoir créé des troubles, terrorisait et menaçait avec une arme des personnes assistants à une messe du côté d'Ankotrokotroka Talata Volonondry.
La rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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