Publié dans Politique

SIRAMA Nosy Be et Brickaville - Quid de la sécurisation des investissements !

Publié le lundi, 18 février 2019

Appel est lancé à l’endroit de la ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, LantosoaRakotomalala, pour qu’elle suive de très près cette affaire brûlante entre la SIRAMA par le biais de ses employés et la Société Agricole et Sucrière de Madagascar (SASM) et de prendre une décision. En effet, cette situation risque de nuire à l’image de Madagascar et ce, à l’aube d’une ère nouvelle où les investisseurs privés, nationaux qu’internationaux  sont fortement sollicités pour créer des emplois directs ou indirects. L’unité sucrière de la SIRAMA à Nosy Be et Brickaville a été cédée par l’Etat à travers un appel à manifestation d’intérêt à la société Vidzar. La meilleure offre sur les trois reçues en 2011, Vidzar  a été notifiée en 2015 de son statut d’adjudicatrice du marché. Une société dénommée Société Agricole et Sucrière de Madagascar (SASM) a été créée par la suite avec comme répartition de l’actionnariat : 70% pour Vidzar et 30% pour la SIRAMA. Cette cession de la SIRAMA a été dictée afin de relancer la filière plombée par l’arrêt des usines de Nosy Be et Brickaville respectivement en 2006 et 2007. Les missions assignées par l’Etat à la SASM sont entre autres la réhabilitation des sites et la relance de la filière. Parmi les fleurons de l’industrie Malagasy, la SIRAMA, regroupant les unités sucrières réparties dans la Grande île, par la force des choses a perdu au fil du temps cette notoriété. Afin de lui donner un second souffle, la privatisation semble ainsi incontournable. D’où l’entrée en lice des opérateurs privés nationaux et étrangers à l’instar des chinois à Ambilobe. Mais contrairement à cette unité d’Ambilobe, encore opérationnelle lors de sa reprise par les chinois, celle de Nosy Be et de Brickaville ne l’étaient plus.

Du pain ainsi sur la planche pour la SASM qui devra tout réhabiliter avant le redémarrage.  Le planning initial établi en 2015 par la SASM, dont fait partie la SIRAMA, mentionne pourtant la reprise des activités de Brickaville à la fin de l’année 2018. Un deadline réalisable et en cours de réalisation sauf que des employés de la SIRAMA se sont mis à travers le chemin en cherchant la noise à l’investisseur malagasy. Et ce depuis le mois de juillet dernier, soit pendant la gestion du Gouvernement de consensus. Il est en effet étonnant que de 2015 à 2018, les employés n’ont pas pipé mot de leurs…maux. Ces derniers jours, ces employés font le tour des médias pour soi-disant alerter les autorités de leur situation notamment le paiement de leur indemnité de chômage. A moins que des gens malintentionnés les induisent en erreur. Il est pourtant spécifié dans la convention que les passifs de la SIRAMA n’incombent pas à la SASM. C’est d’ailleurs la règle commerciale dans ce type de cession ou vente. D’autant plus que le Conseil des ministres  en 2012 a pris la décision de déclassifier 694 HA du terrain de la SIRAMA afin de lui permettre d’honorer les indemnités de chômage de ses employés. En attaquant la SASM et en bloquant les travaux de réhabilitation de cette dernière, les employés grévistes se trompent de cible. C’est plus judicieux pour eux de fixer leurs regards sur les dirigeants de la SIRAMA et de leur demander des comptes concernant la suite de cette « déclassification ». Mais les propos dépassent tout de même l’entendement quand ces grévistes demandent ni plus ni moins l’annulation pure et simple de l’octroi de ces deux unités sucrières à la société Vidzar. Plus d’un s’interrogent sur les vrais raisons de cet acharnement envers cet investisseur malagasy. Pire, des autorités refusent, ou restent les bras croisés,  l’exécution d’une décision de justice en faveur de la société adjudicatrice. Dans ce cas précis, la principale question demeure quid de la sécurisation des investissements  à Madagascar ?

 La Rédaction

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Editorial

  • Règles générales prioritaires
    En ce début de cycle nouveau, il importe de rappeler certains principes de base qui figurent comme étant des lignes directrices à respecter, des balises pour éviter les dérapages ou toutes formes d’abus. Quelques règles inévitables s’imposent. Règle numéro un : respect de l’Etat de droit. Concept de fond qui garantit la crédibilité d’un régime en place, le respect de l’Etat de droit dans toutes ses composantes incarne l’identité d’une Nation digne de respect et de reconnaissance. Un Etat de droit signifie un pays qui respecte la loi en vigueur, les Institutions républicaines et place la dignité humaine au centre des intérêts comme étant une priorité cardinale. Personne n’est au-dessus de la loi ! Un Etat de droit entend la mise en œuvre de façon stricte de la bonne gouvernance, ce qui présuppose la priorité accordée à la transparence. De fait, une gestion saine des ressources publiques et de la…

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