3 000 milliards d’ariary. Telle est la prévision de la Douane malagasy pour cette année. Par rapport aux recettes douanières collectées en 2019, ce chiffre connait une hausse de 368 milliards d’ariary. Effectivement, l’établissement a rassemblé 2 632 milliards d’ariary l’année dernière. « Les recettes douanières représentent 49 % des ressources de l’Etat. Dans notre établissement, les recettes fluctuent avec le volume de l’importation. En 2019, par exemple, cette volume est restée presque au même niveau que 2018, mais nous avons dégagé 360 milliards d’ariary en plus.
Des mesures s’imposent. Selon le dernier bilan partagé hier, l’épidemie de pneumonie virale, le coronavirus, a déjà fait 82 morts avec plus de 2 800 cas confirmés. Ces derniers jours, les autorités ont identifié 769 nouveaux cas. Face à cette situation et en tant que partenaire commercial de la Chine, la Direction générale de la Pêche et de l’Aquaculture (DGPA) au sein du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, a émis une interdiction verbale d’exportation de produits halieutiques vers ce pays, et ce jusqu’à nouvel ordre.
Deux ressortissants malagasy habitants à l'île de La Réunion ont péri dans un accident de voiture. Il s'agit d'un marin dénommé Stéphane Dazé et sa compagne, Marylène Beurard, qui se trouvaient dans le même véhicule que leur ami, Jean Claude Mander. Le véhicule qui les a ramenés d'une soirée festive a été localisé dans les eaux de la darse de pêche du Port et y a été repêché hier. Deux corps se trouvaient encore bloqués dans la voiture, celui de Marylène Beurard et de l'ami du couple, Jean Claude Mander. Le corps du marin malagasy a été découvert, vendredi dernier, au même endroit et l'autopsie a confirmé la mort par noyade.
Précisions. Face au débat faisant suite au communiqué du ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation sur l'interdiction des téléthons face au sinistre dû aux intempéries dans tout Madagascar, le porte-parole du Gouvernement, Lalatiana Andriatongarivo, ministre de la Communication et de la Culture est sorti de son mutisme pour mettre les choses au clair.
Contrairement aux photos publiées sur les réseaux sociaux, illustrant l'annonce de son arrivée à Madagascar pour, selon ses propos, apporter des dons aux sinistrés des récentes intempéries, Ny Rado Rafalimanana a débarqué au pays les mains vides. Un agissement qui ne devrait plus étonner de la part de cet individu, après la scandaleuse histoire de Karenne Ramarijaona, sur laquelle il a essayé de se justifier, lors de la conférence de presse qu'il a tenue hier.
Depuis samedi, Arsène Rakotoarisoa, ex-Dg de Kraomita Malagasy, croupit à la maison d’arrêt d’Antanimora. Présenté devant le Pôle anticorruption (PAC) dans la journée de samedi après une garde à vue de quelques jours à la Police économique, il a été de suite placé sous mandat de dépôt avec trois autres présumés co-accusés. Un transitaire, un agent commercial et un dirigeant d’entreprise ont connu le même sort que l’ex-Dg de Kraoma dont la gestion a causé un préjudice de 505 milliards fmg à la société.
L’audit diligenté par le cabinet Delta Audit pour le compte de l’exercice 2018 et le rapport d’Audit de gestion réalisé par PWC ont permis de découvrir des « failles » au sein de Kraoma entre autres la perte de 34.000 tonnes de chrome et d’exportation frauduleuse des produits, des créances douteuses…. Le bilan de l’année 2018 de la société d’Etat a connu également un résultat négatif de 30 milliards Ar alors qu’en 2017, c’est un résultat positif de 1, 2 milliard Ar. Les méfaits amputés à l’ex-Dg pourraient peut-être expliquer cette chute vertigineuse du bilan de Kraoma, un fleuron pourtant du secteur minier malagasy auparavant. Les observateurs s’intéressent également aux grands manitous qui tiraient les ficelles de cette grosse affaire qui ne pourrait –être réalisée sans l’appui, la protection et l’assurance tous risques des gens hauts placés. Des noms ont été avancés mais personne n’est en mesure d’affirmer si l’ex-numéro un de Kraoma les a dévoilés durant l’enquête ou il a endossé seul la responsabilité.
Samedi, ils étaient neuf individus à se présenter devant le procureur du PAC, quatre ont rejoint la prison d’Antanimora tandis que sur les cinq restants certains bénéficiaient d’une liberté provisoire et que d’autres sont placés sous contrôle judiciaire.
Cette affaire de Kraoma figure certainement parmi les grands procès attendus de tous cette année tout comme celui de Mbola Rajaonah, de Claudine Razaimamonjy, de Rasolomampionona Hasimpirenena, ex-Dg des domaines…
La rédaction
Les discussions ont déjà été engagées. Durant le dernier trimestre de l’année dernière, le partenariat stratégique entre les deux compagnies aériennes Air Madagascar et Air Austral a été souvent remis en cause, entre la mauvaise qualité de services persistante ou encore l’indécision sur certaines destinations dont Johannesburg. De ce fait, Air Austral n’a donc rien apporté pour le développement de la compagnie aérienne nationale malagasy. Alors que dans le plan de redressement « Alefa 2027 » mis en place cette année, les activités d’Air Madagascar auraient dû décoller. Pour remédier à cette situation, l’Etat a ainsi démarré les négociations avec Air Austral en vue de sa sortie du capital d’Air Madagascar. « Cela fait un bout de temps que les deux parties négocient la sortie de la compagnie partenaire du capital d’Air Madagascar ou du moins de réduire ses parts à 5 ou 6 % et de la laisser accèder au Conseil d’administration. Maintenant, nous attendons le résultat des discussions », a soutenu Eric Kholler, président du Conseil d’administration de la compagnie aérienne malagasy, avant d’ajouter : « Cependant, nous espérons que ces négociations ne dureront pas trop longtemps, surtout qu’Air Madagascar n’a pas encore de directeur général actuellement. En temps normal, cela aurait dû être Air Austral qui nomme le DG de la compagnie, avant d’être ensuite approuvé par le CA. Aujourd’hui, il est vrai que nous avons un DG par intérim. Elle connait bien l’état financier d’Air Madagascar. Toutefois, pour le bien de notre compagnie, cette situation ne devrait pas durer plus d’un mois ».
Selon ses explications, ce membre du CA d’Air Madagascar estime que la situation devrait être résolue d’ici la moitié du mois de février. Mais ce délai n’est pas fixe car tout dépendra des négociations. « La question sensible et qui pose problème reste l’argent. Quand les deux parties auront trouvé une entente sur ce point, tout devrait aller. Cependant, l’éventualité d’une recapitalisation reste une grande possibilité », déclare le PCA d’Air Madagascar. En tout cas, de son point de vue, le plus important pour la compagnie aérienne actuellement est le renforcement de sa flotte aérienne. En parallèle, le choix des avions à louer demeure un vrai dilemme.
Rova Randria
Le nombre de participants à l’évènement Eau Vive Athlétisme pour tous, organisé par la Fédération malagasy d’athlétisme (FMA) a doublé cette année. Même la présidente de l’instance de l’athlétisme était surprise. En effet, le nombre de participants a atteint plus de 1500 contre 650 l’année dernière. Des simples athlètes, des passionnés de sports, des employés de bureau, des écoliers et des militaires ont envahi le tour du lac Anosy hier. C’est tout simplement un record pour la fédération après 7 éditions. Rappelons que cet évènement est soutenu par TELMA Madagascar et Eau Vive.
« Moi-même, je suis surprise par l’engouement. L’attente a été largement dépassée. Les participants ont fait preuve d'un réel enthousiasme, en participant aux trois différentes courses et aux différentes animations. C’est un bon signe quant à l’avenir de cette discipline de base. Rappelons que le but de cet évènement est d’inciter les gens à pratiquer le sport et découvrir l’athlétisme», annonce fièrement Norolalao Ramanantsoa, la présidente de la FMA.
Parmi les 1500, 250 ont participé à la course pédestre d'environ quatre kilomètres (2 tours d’Anosy), dix établissements ont concouru au relais et neuf sociétés ont participé au défi 30mn au tour du lac Anosy.
Pour la nouveauté de cette édition, le défi a été remporté par Edwin représentant de la Force d'intervention de la gendarmerie nationale (FIGN) chez les hommes. Il a réalisé une distance de 8.150 m durant les 30 minutes. Chez les dames, c’est Jeanne Pierrette Rasoarivelo qui a relevé le défi après avoir parcouru 6.250 m pendant 30 mn.
Quant au relais inter-établissement, qui a vu la participation de 12 équipes, le lycée technique commercial (LTC) s’est imposé devant le lycée Jean Joseph Rabearivelo en 4mn16s5 pour un tour du lac. Le LTC est également élu meilleur établissement avec la participation de 100 participants.
Quant aux sociétés, le titre de meilleure institution est revenu à la CNaPS (Caisse nationale de prévoyance sociale) avec 170 participants inscrits et à la brasserie STAR avec 40 participants. La FMA donne déjà rendez-vous le 8 février à Antsirabe avec les championnats de Madagascar de cross-country.
Elias Fanomezantsoa
Le Gouvernement décrète l’état de sinistre national. En cause, de fortes précipitations se sont abattues dans plusieurs Régions du pays, au moins sept, provoquant d’énormes dégâts dont le bilan s’alourdit au fil des jours. Ainsi, suite à la réunion d’urgence du conseil national de gestion des risques et des catastrophes, le Gouvernement en Conseil spécial à Mahazoarivo sous la direction du Premier ministre déclara le sinistre national et ce pour faire face au ravage en vie humaine et en dégâts matériels très importants. Le bilan est lourd. A la date du vendredi 24 janvier, on déplore 26 décès, plus de 15 personnes portées disparues et plus de 92.000 sinistrés. Et d’après les estimations du Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), le nombre des dégâts risque encore de s’aggraver au fil des jours.
L’abondance cruelle ou mortelle des pluies la semaine passée dans plusieurs Régions de l’île causa des catastrophes dont les conséquences directes sur le pays, en particulier sur l’économie, s’avèrent impensables. Plusieurs Districts allant principalement de l’ouest au moyen-est en passant par le nord se trouvant essentiellement dans 7 Régions du pays ont été particulièrement touchés. A ajouter les inondations qui mettent en danger périlleux des hommes et isolant totalement certaines localités et même certaines Régions productrices du pays.
Selon l’avis des techniciens du BNGRC, l’Etat peut décréter le « sinistre national » quand le nombre des sinistrés atteint la barre des mille. Pour ainsi dire, le Gouvernement en déclarant l’état de « sinistre national » par la voix du Premier ministre en personne et en appelant à une mobilisation générale nationale et internationale n’a pas de ce fait aucun autre choix.
Dans la réalité des choses, en quoi consiste la déclaration de « sinistre national »? D’abord, cela permet aux dirigeants du pays de faire appel d’urgence aux appuis des partenaires internationaux. En pareille circonstance, l’Etat ne peut pas, à lui seul, prendre en charge tous les besoins urgents nécessaires au redressement du pays. A noter que même les pays suffisamment lotis ne pourront pas prétendre pouvoir affronter seuls les importants dégâts liés aux catastrophes naturelles de cette ampleur. Ensuite, l’état de sinistre national déclaré permet aussi aux responsables concernés de débloquer dans l’immédiat, dans les délais de 24 heures, le fonds d’appui à la gestion des risques et des catastrophes mis à la disposition par la Banque mondiale.
Une sacrée mobilisation générale s’impose donc. Il faut venir en aide sans tarder au peuple en détresse. Le Chef de l’Etat, en donnant l’exemple à suivre qui vient d’en-haut, retrousse les manches et descend sur terrains pour venir en aide aux concitoyens coincés dans la tourmente. A Mitsinjo, une localité très reculée même en temps normal, Rajoelina dirigea les actions de sauvetage surtout en direction des plus fragiles (mères de famille et enfants). A nous de le suivre !
Evidemment, les 25 millions de Malagasy ne pourront pas courir ensemble à Mitsinjo ou à Ambatondrazaka. Mais, on peut participer d’une manière ou d’une autre. En 1958, lors des grandes inondations, l’Etait lançait le « Fitia tsy mba hetra ». Le moment est venu d’y recourir dans le cadre de cette sacrée mobilisation générale. La diaspora malagasy d’Andafy devra aussi être de la partie.
Ndrianaivo