L’organigramme de la Commune urbaine d’Antananarivo a été adopté hier par le conseil municipal hier. L’exécutif de la Commune comporte 23 directions. Le maire Naina Andriantsitohaina aura à nommer les 23 directeurs prochainement.
Le débat autour de l’adoption de l’organigramme de la Commune urbaine d’Antananarivo a débuté mercredi dernier à l’Hôtel de ville Analakely. L’exécutif a avancé un projet d’organigramme, un projet qui comportait 23 directions. Face à ce projet avancé par l’exécutif de la Commune, le groupe de conseillers municipaux intitulé « Combat », regroupant les conseillers Hilda Hasinjo et Toavina Ralambomahay ont proposé un organigramme, comportant 13 directions. Les conseillers municipaux se sont alors donné rendez-vous hier pour reprendre le débat.
Mais finalement, le projet d’organigramme avancé par l’exécutif de la Commune a été adopté à la majorité par les conseillers municipaux. Un vote qui confirme l’obtention de la majorité par le maire au sein du conseil municipal. 29 ont voté pour, 23 ont voté contre et 2 abstentions. D’après les explications du conseiller Clémence Raharinirina, le vote de l’organigramme s’est bien déroulé. Il revient alors au maire de procéder à la nomination des 23 directeurs, conformément à l’organigramme qui vient d’être adopté. La mission du conseil municipal se limitant uniquement à l’adoption dudit organigramme.
Au premier abord, ces 23 directions semblent lourdes pour une Commune. Mais il ne faut pas oublier que la Commune urbaine d’Antananarivo possède un statut spécial. Elle est la seule à avoir ce statut à Madagascar étant donné le fait qu’elle abrite la Capitale. En plus, elle regroupe 6 Arrondissements dirigés par des délégués. Or, ces Arrondissements sont vastes et abritent un nombre consistant de population. L’on n’est pas sans savoir que ces Arrondissements comptent même 2 députés. Les 23 directions se justifient ainsi par le fait que les missions qui leur sont attribuées soient spécifiques pour plus d’impact au niveau de la Commune, au niveau de la population de la Capitale.
Par ailleurs, le conseiller Clémence Raharinirina a expliqué que le règlement intérieur de la Commune urbaine a été adopté hier. Les commissions au sein du conseil municipal ont été également mises en place. En tout, le conseil municipal de la Commune est composé de 7 commissions : la commission finances et économie, la commission infrastructure, la commission tourisme et patrimoine, la commission sport et loisirs, la commission transport, la commission juridique et bonne gouvernance et enfin la commission sociale. Tous les conseillers municipaux sont obligatoirement membres de commission.
Le groupement IRK rafle donc la majorité des sièges au sein de la Commune urbaine d’Antananarivo. Le maire est issu de l’IRK, la majorité au sein du conseil est IRK, tous les postes au sein du bureau permanent du conseil sont occupés par les IRK ainsi que la majorité des commissions au sein du conseil municipal. La population tananarivienne attend ainsi une nette amélioration des conditions de vie dans la Capitale à travers la réalisation des projets de développement promis par le maire lors de la propagande. Ces réalisations devraient se faire en étroite collaboration avec le pouvoir central, offrant ainsi au maire une certaine marge de manœuvre, de facilité et de rapidité dans tout ce qu’il entreprend.
Par ailleurs, des hauts responsables au sein de la mairie ont été déjà pris leur poste après leur nomination par le maire Naina Andriantsitohiana. Il s’agit entre autres du Sg Martin Randrianoely, de Ravelomanantsoa Elia, directrice de la culture…des délégués au maire à l’instar du 1er Arrondissement, Arinosy Jacques Razafimbelo, celui du 3e Arrondissement Ramiandrisoa Rabaritsimba Lalaina.
La rédaction
Les éléments de la Brigade criminelle (BC3) et du Service anti-gang (SAG) de la Police ont interpellé deux suspects le 21 janvier dernier à Namontana Anosibe. Les concernés étaient impliqués dans une attaque armée visant le foyer appartenant à un commerçant. Ils étaient 5 à faire forcing chez les victimes. Ils s’étaient emparés des liquidités soit un montant de 2 millions d’ariary, des bijoux ainsi que des téléphones. Pire, la maîtresse de maison a failli être violée.
Cependant, les éléments de ces unités de la Police sont intervenus assez rapidement. Ils ont aussitôt déclenché les recherches et la traque des assaillants s’est poursuivie tout au long de cette même nuit. C’était dans ces circonstances qu’un suspect était tombé dans le piège. D’ailleurs, la Police a encore surpris le fusil de fabrication locale sur le suspect. Mais l’investigation de la Police ne s’était pas arrêtée uniquement là. Une descente sur place ainsi qu’un ratissage du secteur, ont permis à la Police de mettre la main sur un autre suspect. Ce dernier avait le carton dans lequel les billets de banque, soit une bonne partie de la somme volée du domicile des victimes. Le suspect avait été en possession d’un couteau au moment de son arrestation.
La suite de l’enquête a indiqué que les deux suspects avaient été déjà incarcérés à Tsiafahy pour une autre affaire d’attaque à main armée. Et que tous deux sont rendus tristement célèbres aux yeux des habitants de Namontana et d’Anosibe pour de nombreux autres forfaits. Sitôt après leur déferrement, ils ont rejoint le chemin de la prison.
Après une assez longue période d’accalmie, les attaques ou autres faits de banditisme, tendent donc à refaire surface dans ce quartier populaire mais mal famé. Le retour de l’insécurité semble coïncider avec le récent assainissement de tout le secteur par la Commune urbaine d’Antananarivo. Pour beaucoup, cela conforte l’idée que ces faits auraient un lien avec une volonté de déstabilisation orchestrée par des agitateurs ou autres politiques motivés par le sabotage.
Franck R.
Les intempéries qui ont frappé la Grande île, depuis le début de cette semaine ont couté la vie à 32 personnes : 19 portées disparues emportées par les crues, présumées morts, 13 morts officiels. Tel est le bilan provisoire publié par le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), hier à 16 heures. Dans le District d'Ambatondrazaka, la rupture de la digue d'Anony dans la Commune de Tanambe a causé plus de 4 500 sinistrés. 4 Communes sont totalement inondées entre autres Ambandrika, Bejofo, Ambalavato et Manakambahiny autant que les rizicultures. Ainsi, le pont Bailey d'Ankazotsaravolo, situé à 5 km avant l'entrée d'Ambatondrazaka, a été emporté par les eaux.
Désormais, la Haute Cour de Justice (HCJ) fonctionne à plein régime. En effet, après la prestation de serment des députés désignés, le mardi 21 janvier 2020, les onze membres de la HCJ sont au grand complet et pourront effectivement entamer leur mission. D'emblée, il s'agit là d'un coup de poker du régime IEM de Rajoelina Andry Nirina. Le pari annoncé de vouloir éradiquer jusqu'à la racine l'impunité entre dans sa phase décisive.
L'Europe réaffirme son soutien aux projets d'infrastructures routières de Madagascar. En tout, depuis 2014, la Banque européenne d'investissement (BEI) s'est engagée à financer la réhabilitation du réseau routier de Madagascar à hauteur de 173 millions d'euros, complétés par des dons de la Commission européenne de 120 millions d'euros. Outre le développement du réseau péri-urbain d'Antananarivo, ce partenaire financier de la Grande île a récemment investi dans la réhabilitation des voiries urbaines dans la Capitale, répartie en quatre lots.
Augmentation de la production d'eau dans la Capitale. La Banque européenne d'investissement (BEI) et l'Union européenne ont signé hier, un accord de financement du projet « Tana Water III » avec le ministre de l'Economie et des Finances, assisté par le Président de la République, au Palais d'Etat d'Iavoloha. Pour contribuer aux efforts déjà entrepris par l'Etat pour accroître la production en eau dans la ville d'Antananarivo, la BEI a ainsi accordé un financement d'un montant de 35 millions d'euros accompagné d'une contribution sous forme de don de l'UE à hauteur de 30 millions d'euros.
« Il n’y a pas lieu de s’alarmer », rassure le docteur Randriatsarafara Fidiniaina Mamy, directeur général de la Médecine préventive auprès du ministère de la Santé publique. Depuis la mi-décembre 2019, un virus se propage en Chine. Plusieurs cas y ont été détectés et même en dehors de ses frontières, à savoir au Japon, en Thaïlande, en Corée du Sud et même aux Etats-Unis. Face à la crainte d’une propagation mondiale du virus, d’autres Nations dont Madagascar adoptent une vigilance plus importante. « Sur le plan géographique, nous ne sommes pas à risque face à ce virus. Toutefois, les vols directs qui nous relient régulièrement à différents pays doivent être pris en compte, d’où la mise en place du contrôle de santé au niveau des frontières, dans tous les aéroports internationaux et les ports de Madagascar », souligne ce représentant du ministère de la santé publique.
Les contrôles sanitaires des passagers étrangers au niveau des aéroports et ports en provenance de toutes les zones à risque vont être renforcés. La prise de température d’une manière systématique avec un thermo flash en est la première. D’après les explications du docteur Randriatsarafara Fidiniaina Mamy, les personnes en provenance de la Chine et celles qui vont prendre le départ pour rejoindre ce pays et projetant de revenir, vont être particulièrement examinées. « Une nouvelle fiche a été mise à disposition et doit obligatoirement être remplie. Il peut arriver que ces passagers ne présentent les symptômes au moment du diagnostic. Mais une fois en dehors des zones de contrôle, leur état pourrait s’aggraver. Et ce document va aider à les suivre et à leur administrer un traitement », souligne-t-il.
Outre ces dispositifs, des réunions avec les différents responsables scientifiques impliqués dans la maîtrise de ces problèmes se sont déjà déroulées. Et cela dans un but de détecter à temps au niveau des frontières les personnes susceptibles de porter le virus. « Il y a déjà un circuit déjà établi. En cas de malheur, les voyageurs symptômatiques seront tout de suite pris en main dans une clinique dédiée à ce renforcement de dispositifs pour suivre un traitement symptômatique. D’autant plus qu’à l’heure actuelle, il n’existe pas encore de médicament contre ce virus en question », souligne le directeur général de la Médecine préventive.
A titre d’information, la mystérieuse pneumonie qui se répand en Chine et quelques pays, est un nouveau type de « coronavirus » dans la famille comptant un grand nombre de virus, allant du rhume au Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). La contamination entre les humains est possible et s’est déjà produite. Les autorités chinoises ont fait état de 9 morts, 282 cas positifs, 2 197 personnes en contact étroit avec la maladie, 765 personnes libérées de l’observation médicale et 1 394 toujours sous observation médicale. Des statistiques qui leur ont permis de classer la lutte contre la propagation du virus à un « stade critique ». En outre, ce danger mondial a aussi alerté l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Une réunion s’est tenu hier à Genève (Suisse) afin de déterminer s’il convient de déclarer une « urgence de santé publique de portée internationale ».
Recueillis par K.R.
Placé quelque mois seulement à la tête du ministère des Postes, des Télécommunications et du Développement numérique (MPNTD), Maharante Jean de Dieu, y a laissé des mauvaises impressions. Eclaboussé dans une affaire de détournement de deniers publics d’une somme de 5 milliards d’Ar, le nom du ministre est de nouveau cité dans un autre marché public, à forte connotation « fictif ». Il s’agit d’une dotation en matériels informatiques et TIC du centre incubateur de Fianarantsoa dont le montant avoisine les 700 millions d’Ar.L’affaire aurait été découverte par le plus pur hasard suite à une Inspection générale de l’Etat (IGE) du fait que l’un des fournisseurs du MPNTD, pour se disculper peut-être de la « faute commise », aurait réclamé verbalement auprès de celle-ci le non-paiement de sa prestation. Celui-ci, selon ses dires, est toujours en attente du paiement des livraisons de matériels qu’il a effectuées pour le compte du centre incubateur de Fianarantsoa. L’investigation plus poussée de l’IGE a permis de découvrir des failles dans ce marché dont la plus importante est qu’il n’y a jamais eu de livraison. Le premier responsable du centre bénéficiaire a confirmé l’inexistence de ces matériels en sa possession. L’IGE a également découvert des faits troublants entre autres que la passation de marché n’a pas respecté les procédures au niveau de l’administration publique ainsi que des irrégularités flagrantes dans l’exécution du contrat. En effet, il n’y avait pas d’appel d’offres alors que le montant en jeu est exorbitant et en plus le contrat octroie une avance de 60% au fournisseur, ce qui est tout à fait contraire aux règles du CMP qui fixe cette avance à 5%. Par ailleurs, il a été introduit dans la convention signée entre le MPNTD et le fournisseur, une facture identique (lots et montant) destinée au centre incubateur de Mahajanga alors que le marché de dotation en matériels de ce dernier a été attribué à un autre fournisseur. Et à l’instar des autres affaires louches ayant touché le ministre Maharante Jean de Dieu, le paiement s’est fait par le biais de l’ARTEC.
Le fournisseur questionné quant au lieu de livraison de ces matériels destinés au centre incubateur de Fianarantsoa a donné une réponse qui conforte la thèse d’un présumé détournement réalisé par Maharante. Selon le gérant de la société, ces matériels entre autres un bibliothèque, 20 chaises pour bureau et autant de tables pour bureau de travail, 150 chaises pour salle de formation, un groupe électrogène et d’autres catégories d’articles, cinquante au total, ont été reçus par le ministre en personne et livrés dans son bureau même. Un bon de livraison en bonne et due forme a été d’ailleurs remis au prestataire le lendemain.
Même si tous ces matériels se trouveraient entre les mains du ministère, le fournisseur, d’après lui, n’a reçu la moindre somme jusqu’à maintenant. Et pour cause, la banque de ce dernier a refusé le virement effectué pour paiement par l’ARTEC, à cause d’une erreur de transcription du numéro de compte du bénéficiaire. Suite à ce grain de sable qui a enrayé la machine, le compte de l’ARTEC n’a pas été débité, celui du fournisseur n’a pas été crédité mais la tentative de détournement existe bel et bien. Les matériels livrés d’ailleurs ne figurent nulle part sur le registre du centre incubateur de Fianarantsoa.
Face à ces délits, les inspecteurs d’Etat demandent à ce que Maharante Jean de Dieu, considéré comme auteur principal dans la tentative d’extorsion de fonds publics, soit traduit devant la Haute Cour de justice (HCJ). Deux dossiers brûlants relatifs à des détournements de deniers publics planent ainsi sur la tête de l’ex-ministre Maharante Jean de Dieu qui, notons-le rejeté par les employés, par le ministère de la Fonction publique, a été casé par les ex –dirigeants Hery Rajaonarimampianina et Olivier Solonandrasana Mahafaly au MPNTD.
Ces ardoises salées laissées par Maharante dans ce département ministériel expliquent certainement son exil volontaire à l’étranger, la seconde fois en l’espace de 18 ans. Le premier en 2002 pour des raisons politiques alors qu’il était gouverneur de la province autonome de Toliary et le second cette fois-ci pour des malversations financières.
La Rédaction
Phénomène révélateur. Des lumières aux couleurs épatantes inondaient le site résidentiel d’Etat d’Ambohitsorohitra et le quartier historique d’Antaninarenina durant les fêtes de Noël et de fin d’année. Des nuits dans la clarté totale. L’initiative éblouit. Un phénomène révélateur, pour la première fois de l’histoire de la République, les concitoyens pouvaient entrer librement visiter le Palais d’Etat. Tout comme si le portail s’ouvre au commun des mortels et ne veut plus rien cacher. Parents et enfants, toute la famille, s’y bousculèrent. Ambohitsorohitra fut littéralement pris … d’assaut et Antaninarenina envahi. Phénomène inédit !
Tout le monde ne s’attendait guère à quoi le jeune et visionnaire Président voulait-il en venir ? Quel message aimerait-il envoyer de ces lumières éclatantes à son peuple ? La réponse tombe du haut ! Le Président de la République choisit le moment où il recevait la grande famille des médias nationaux, toute tendance confondue et à la demande de l’Ordre, venue présenter au couple présidentiel les vœux du Nouvel An, il saisit l’occasion pour enfin donner suffisamment d’éclairage sur le nouveau style de gouvernance qu’il entend appliquer au pays. Un nouveau style basé essentiellement sur l’ouverture, la transparence, bref sur la clarté. Rajoelina, en balayant d’un revers de la main la pratique ancienne et désuète fondée sur la cachoterie, affiche sa volonté de jouer la carte sur table en particulier avec les journalistes. Un pari souvent risqué mais le coup en vaut la chandelle ! Du baume, c’est le cas de le dire, au cœur des professionnels de la plume et de la photo, journalistiquement parlant. Des patrons de presse, des directeurs de publication, des rédacteurs en chef et des journalistes, présents à la cérémonie, n’ont pas pu cacher leur « émerveillement ». Ils n’en croyaient pas à leurs yeux ! Presque à tous les régimes successifs, le jeu de colin-maillard (vangalam-piery) entre dirigeants du pays et les journalistes fut la règle de jeu qui, au final, finit par exacerber les professionnels du métier de l’information. Tout est « secret d’Etat » ou « confidentiel ». Palais d’Etat et ministères sont pratiquement impénétrables ou inaccessibles. Les gens de la presse indésirables n’ont pas accès aux informations qu’ils jugent importantes dans l’exercice de leur métier et ce pour tenir au courant au moment voulu le peuple des affaires nationales ! Seuls les médias publics, à la solde de l’Etat, peuvent jouir le privilège d’être informés et encore quelle information ! Las de poursuivre les yeux bandés et à tâtons les tenants du pouvoir, pour obtenir du minimum d’infos, les journalistes ou les reporters abandonnent le « jeu ». Plus que normal si les « on dit » et les rumeurs pullulent. Et le public se contente des bribes de ce qui se passe « là-haut ».
Ceci étant, l’actuel numéro Un du pays, Rajoelina Andry Nirina, ne jure que pour le renouveau du pays. Pour les premières célébrations de la fête de Noël et de fin d’année de son mandat, il apporte une touche nouvelle priorisant la lumière capable de chasser les ténèbres et impose la transparence de nature à percer le secret du pouvoir. Il ne s’agit nullement du fantasme d’un rêveur mais d’une réalité de gouvernance de quelqu’un qui affiche une volonté de clarté.