Super User

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Journaliste et présentateur du journal du soir de Viva TV jusqu’en 2015. Responsable puis coordinateur média au sein de l’ONG « Search for Common Ground ». Bénéficiaire d’une bourse d’étude du gouvernement japonais dans le cadre du programme « Africa Business Education for Youth » ou ABE Initiative. Mamimbahoaka Fetraniaina Rakotondrasoava Andrianirina est actuellement de retour à Madagascar. Ce jeune leader âgé de 30 ans compte apporter sa contribution dans le redressement et le développement du pays, notamment au profit de la jeunesse.

Connu sur le petit écran sous le nom de « Fetraniaina Mamimbahoaka ». Ce jeune homme a suivi des études supérieures en Droit à l’université d’Antananarivo et auprès du Centre national de télé-enseignement de Madagascar où il a obtenu un diplôme de Magistère en études juridiques avec une spécialisation en droit pénal. Parallèlement à ses études, Fetraniaina a commencé à travailler dans le journal « Telonohorefy » de son grand-père en 2007. Ses articles lui ont permis d’obtenir le prix du « Journaliste Champion des Droits de l’Enfant »  attribué par l’UNICEF Madagascar. « Grâce à ce prix, j’ai pu renforcer mes capacités en communication et en journalisme. Puis, j’ai intégré Viva TV et FM en 2008. J’ai commencé comme journaliste-reporter de terrain et a gravi les échelons pour d’abord devenir le présentateur du journal en version malagasy et française de la chaîne, et en même temps s’occuper de la rédaction en étant rédacteur en chef adjoint puis rédacteur en chef », relate t-il.

Petit fils d’un journaliste politique, Fetraniaina s’est intéressé à ce sujet depuis son enfance. « J’ai été façonné par les débats politiques au sein de ma famille. Je me souviens des discussions que j’avais avec mon grand-père quand j’avais eu 7 ans. C’était durant la transition dirigée par Norbert Lala Ratsirahonana, avant la réélection de Didier Ratsiraka. Comme un adulte, j’ai été briefé sur les raisons de l’empêchement du professeur Albert Zafy », se souvient le jeune journaliste.

Jeune leader

Fetraniaina dirige une association de jeunes travaillant dans la promotion des droits des enfants, notamment le droit à l’éducation. En même temps, il est membre d’une autre association de jeunes travaillant pour le développement durable. En tant que jeune leader, il a pu représenter les jeunes malagasy à plusieurs rencontres internationales sur la jeunesse. « En 2012, j’ai participé au congrès mondial des jeunes et a travaillé dans le groupe de travail sur l’éducation. Nos propositions ont été présentées à la conférence des Nations Unies sur le développement durable qui a élaboré les objectifs de développement durable », illustre -t-il. Récipiendaire d’une bourse de l’ABE Initiative, le jeune homme a suivi ses études en Relations Internationales auprès de l’« International University of Japan » où il a décroché son diplôme de « Master of Arts in International Peace Studies ». Intéressé par la résolution pacifique des conflits et de la construction de la paix, cette filière lui a permis d’avoir plus de connaissances et d’expériences à ces sujets.

Après deux années passées au Japon, Fetraniaina a décidé de rentrer au pays pour contribuer au redressement de Madagascar, en s’inspirant du Japon. « Outre la politique éducative axée sur la recherche continuelle de l’innovation, de la perfection et de la qualité, le développement du capital humain figure parmi les secrets de la transformation du Japon. Aussi, j’aspire à contribuer à l’autonomisation et au renforcement des capacités de jeunes, pour que nos jeunes puissent contribuer pleinement au développement de Madagascar. Nous n’avons plus le droit de rater l’opportunité que nous avons aujourd’hui pour accélérer les efforts, travailler ensemble et rattraper le retard de développement de notre pays. Nous devons travailler ensemble et permettre à nos jeunes élites de contribuer pleinement. D’autre part, nous devons investir plus dans l’éducation de base, l’enseignement supérieur, et développement du capital humain », ambitionne-t-il. D’ailleurs, ce jeune diplômé a commencé un projet d’étude sur la participation politique des jeunes dans la reconstruction des pays qui ont vécu un conflit.

Inciter l’investissement

« Madagascar a besoin de créer des emplois pour son développement. La création d’emplois, quant à elle, nécessite le développement de l’industrie. Aussi, nous avons besoin d’inciter l’investissement à Madagascar. Un travail que j’ai commencé au Japon et que je compte continuer, afin de contribuer au développement de Madagascar, est la promotion de Madagascar comme destination, non seulement touristique, mais aussi une destination pour les investisseurs. Avec sa position géostratégique, Madagascar peut être un « HUB » pour les investisseurs de l’Asie et de l’Inde dans l’océan Indien, voire une porte d’entrée en Afrique subsaharienne. La capitalisation de cette position nous permettra d’intercepter la délocalisation des grandes industries et de la technologie venant d’Asie et de l’Inde pour après servir à travers Madagascar le marché et le débouché non seulement de la partie subsaharienne de l’Afrique mais du continent dans son ensemble surtout avec la concrétisation de la Zone de libre-échange continentale », s’exprime Fetraniaina. Le jeune homme a ramené des contacts d’entreprises japonaises souhaitant s’implanter à Madagascar. En décembre 2019, il a pu accompagner des émissaires d’une entreprise japonaise, spécialiste dans le développement et la production d’huile moteur, qui ont fait une visite de prospection dans la Grande île.

Avec les participants au programme ABE Initiative du gouvernement japonais, Fetraniaina travaille aujourd’hui dans la mise en place d’une plateforme qui nous permettra de booster la relation économique avec le Japon. « Il y a beaucoup d’opportunités de coopération entre nos deux pays, des opportunités qui restent à découvrir. Madagascar étant également une île qui intéresse les Japonais par sa biodiversité, ses ressources, et par les similitudes qui existent entre nos deux peuples », conclut-il.
Recueillis par Patricia Ramavonirina

L’organigramme de la Commune urbaine d’Antananarivo a été adopté hier par le conseil municipal hier. L’exécutif de la Commune comporte 23 directions. Le maire Naina Andriantsitohaina aura à nommer les 23 directeurs prochainement.

Le débat autour de l’adoption de l’organigramme de la Commune urbaine d’Antananarivo a débuté mercredi dernier à l’Hôtel de ville Analakely. L’exécutif a avancé un projet d’organigramme, un projet qui comportait 23 directions. Face à ce projet avancé par l’exécutif de la Commune, le groupe de conseillers municipaux intitulé « Combat », regroupant les conseillers Hilda Hasinjo et Toavina Ralambomahay ont proposé un organigramme, comportant 13 directions. Les conseillers municipaux se sont alors donné rendez-vous hier pour reprendre le débat.

Mais finalement, le projet d’organigramme avancé par l’exécutif de la Commune a été adopté à la majorité par les conseillers municipaux. Un vote qui confirme l’obtention de la majorité par le maire au sein du conseil municipal. 29 ont voté pour, 23 ont voté contre et 2 abstentions. D’après les explications du conseiller Clémence Raharinirina, le vote de l’organigramme s’est bien déroulé. Il revient alors au maire de procéder à la nomination des 23 directeurs, conformément à l’organigramme qui vient d’être adopté. La mission du conseil municipal se limitant uniquement à l’adoption dudit organigramme.

Au premier abord, ces 23 directions semblent lourdes pour une Commune. Mais il ne faut pas oublier que la Commune urbaine d’Antananarivo possède un statut spécial. Elle est la seule à avoir ce statut à Madagascar étant donné le fait qu’elle abrite la Capitale. En plus, elle regroupe 6 Arrondissements dirigés par des délégués. Or, ces Arrondissements sont vastes et abritent un nombre consistant de population. L’on n’est pas sans savoir que ces Arrondissements comptent même 2 députés. Les 23 directions se justifient ainsi par le fait que les missions qui leur sont attribuées soient spécifiques pour plus d’impact au niveau de la Commune, au niveau de la population de la Capitale.

Par ailleurs, le conseiller Clémence Raharinirina a expliqué que le règlement intérieur de la Commune urbaine a été adopté hier. Les commissions au sein du conseil municipal ont été  également mises en place. En tout, le conseil municipal de la Commune est composé de 7 commissions : la commission finances et économie, la commission infrastructure, la commission tourisme et patrimoine, la commission sport et loisirs, la commission transport, la commission juridique et bonne gouvernance et enfin la commission sociale. Tous les conseillers municipaux sont obligatoirement membres de commission.

Le groupement IRK rafle donc la majorité des sièges au sein de la Commune urbaine d’Antananarivo. Le maire est issu de l’IRK, la majorité au sein du conseil est IRK, tous les postes au sein du bureau permanent du conseil sont occupés par les IRK ainsi que la majorité des commissions au sein du conseil municipal. La population tananarivienne attend ainsi une nette amélioration des conditions de vie dans la Capitale à travers la réalisation des projets de développement promis par le maire lors de la propagande. Ces réalisations devraient se faire en étroite collaboration avec le pouvoir central, offrant ainsi au maire une certaine marge de manœuvre, de facilité et de rapidité dans tout ce qu’il entreprend.

Par ailleurs, des hauts responsables au sein de la mairie ont été déjà pris leur poste après leur nomination par le maire Naina Andriantsitohiana. Il s’agit entre autres du Sg Martin Randrianoely, de Ravelomanantsoa Elia, directrice de la culture…des délégués au maire à l’instar du 1er Arrondissement, Arinosy Jacques Razafimbelo, celui du 3e Arrondissement Ramiandrisoa Rabaritsimba Lalaina.
La rédaction

Les éléments de la Brigade criminelle (BC3) et du Service anti-gang (SAG) de la Police ont interpellé deux suspects le 21 janvier dernier à Namontana Anosibe. Les concernés étaient impliqués dans une attaque armée visant le foyer appartenant à un commerçant. Ils étaient 5 à faire forcing chez les victimes. Ils s’étaient emparés des liquidités soit un montant de 2 millions d’ariary, des bijoux ainsi que des téléphones. Pire, la maîtresse de maison a failli être violée.

Cependant, les éléments de ces unités de la Police sont intervenus assez rapidement. Ils ont aussitôt déclenché les recherches et la traque des assaillants s’est poursuivie tout au long de cette même nuit. C’était dans ces circonstances qu’un suspect était tombé dans le piège. D’ailleurs, la Police a encore surpris le fusil de fabrication locale sur le suspect. Mais l’investigation de la Police ne s’était pas arrêtée uniquement là. Une descente sur place ainsi qu’un ratissage du secteur, ont permis à la Police de mettre la main sur un autre suspect. Ce dernier avait le carton dans lequel les billets de banque, soit une bonne partie de la somme volée du domicile des victimes. Le suspect avait été en possession d’un couteau au moment de son arrestation.

La suite de l’enquête a indiqué que les deux suspects avaient été déjà incarcérés à Tsiafahy pour une autre affaire d’attaque à main armée. Et que tous deux sont rendus tristement célèbres aux yeux des habitants de Namontana et d’Anosibe pour de nombreux autres forfaits. Sitôt après leur déferrement, ils ont rejoint le chemin de la prison.

Après une assez longue période d’accalmie, les attaques ou autres faits de banditisme, tendent donc à refaire surface dans ce quartier populaire mais mal famé. Le retour de l’insécurité semble coïncider avec le récent assainissement de tout le secteur par la Commune urbaine d’Antananarivo. Pour beaucoup, cela conforte l’idée que ces faits auraient un lien avec une volonté de déstabilisation orchestrée par des agitateurs ou autres politiques motivés par le sabotage.
Franck R.


Les intempéries qui ont frappé la Grande île, depuis le début de cette semaine ont couté la vie à 32 personnes : 19 portées disparues emportées par les crues, présumées morts, 13 morts officiels. Tel est le bilan provisoire publié par le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), hier à 16 heures. Dans le District d'Ambatondrazaka, la rupture de la digue d'Anony dans la Commune de Tanambe a causé plus de 4 500 sinistrés. 4 Communes sont totalement inondées entre autres Ambandrika, Bejofo, Ambalavato et Manakambahiny autant que les rizicultures. Ainsi, le pont Bailey d'Ankazotsaravolo, situé à 5 km avant l'entrée d'Ambatondrazaka, a été emporté par les eaux.

 

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A plein régime

Désormais, la Haute Cour de Justice (HCJ) fonctionne à plein régime. En effet, après la prestation de serment des députés désignés, le mardi 21 janvier 2020, les onze membres de la HCJ sont au grand complet et pourront effectivement entamer leur mission. D'emblée, il s'agit là d'un coup de poker du régime IEM de Rajoelina Andry Nirina. Le pari annoncé de vouloir éradiquer jusqu'à la racine l'impunité entre dans sa phase décisive.

 

L'Europe réaffirme son soutien aux projets d'infrastructures routières de Madagascar. En tout, depuis 2014, la Banque européenne d'investissement (BEI) s'est engagée à financer la réhabilitation du réseau routier de Madagascar à hauteur de 173 millions d'euros, complétés par des dons de la Commission européenne de 120 millions d'euros. Outre le développement du réseau péri-urbain d'Antananarivo, ce partenaire financier de la Grande île a récemment investi dans la réhabilitation des voiries  urbaines dans la Capitale, répartie en quatre lots.

Augmentation de la production d'eau dans la Capitale. La Banque européenne d'investissement (BEI) et l'Union européenne ont signé hier, un accord de financement du projet « Tana Water III » avec le ministre de l'Economie et des Finances, assisté par le Président de la République, au Palais d'Etat d'Iavoloha. Pour contribuer aux efforts déjà entrepris par l'Etat pour accroître la production en eau dans la ville d'Antananarivo, la BEI a ainsi accordé un financement d'un montant de 35 millions d'euros accompagné d'une contribution sous forme de don de l'UE à hauteur de 30 millions d'euros.

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LA UNE DU 24 JANVIER 2020

« Il n’y a pas lieu de s’alarmer », rassure le docteur Randriatsarafara Fidiniaina Mamy, directeur général de la Médecine préventive auprès du ministère de la Santé publique. Depuis la mi-décembre 2019, un virus se propage en Chine.  Plusieurs cas y ont été détectés et même en dehors de ses frontières, à savoir au Japon, en Thaïlande, en Corée du Sud et même aux Etats-Unis. Face à la crainte d’une propagation mondiale du virus, d’autres Nations dont  Madagascar adoptent une vigilance plus importante. « Sur le plan géographique, nous ne sommes pas à risque face à ce virus. Toutefois, les vols directs qui nous relient régulièrement   à différents pays doivent être pris en compte, d’où la mise en place du contrôle de santé au niveau des frontières, dans tous les aéroports internationaux et les ports de Madagascar », souligne ce représentant du ministère de la santé publique. 

Les contrôles sanitaires des passagers étrangers au niveau des aéroports et ports en provenance de toutes les zones à risque  vont être renforcés. La prise de température d’une manière systématique avec un thermo flash en est la première. D’après les explications du docteur Randriatsarafara Fidiniaina Mamy, les personnes en provenance de la Chine et celles qui vont prendre le départ pour rejoindre ce pays et projetant de revenir, vont être particulièrement examinées. « Une nouvelle fiche a été mise à disposition et doit obligatoirement être remplie. Il peut arriver que ces passagers ne présentent les symptômes au moment du diagnostic. Mais une fois en dehors des zones de contrôle, leur état pourrait s’aggraver. Et ce document va aider à les suivre et à leur administrer un traitement », souligne-t-il.

Outre ces dispositifs, des réunions avec les différents responsables scientifiques impliqués dans la maîtrise de ces problèmes se sont déjà déroulées. Et cela dans un  but de détecter à temps au niveau des frontières les personnes susceptibles de porter le virus. « Il y a déjà un circuit déjà établi. En cas de malheur, les voyageurs symptômatiques seront tout de suite pris en main dans une clinique dédiée à ce renforcement de dispositifs pour suivre un traitement symptômatique. D’autant plus qu’à l’heure actuelle, il n’existe pas encore de médicament contre ce virus en question », souligne le directeur général de la Médecine préventive.

A titre d’information, la mystérieuse pneumonie qui se répand en Chine et quelques pays, est un nouveau type de « coronavirus » dans la famille comptant un grand nombre de virus, allant du rhume au Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). La contamination entre les humains est possible et s’est déjà produite. Les autorités chinoises ont fait état de 9 morts, 282 cas positifs, 2 197 personnes en contact étroit avec la maladie, 765 personnes libérées de l’observation médicale et 1 394 toujours sous observation médicale. Des statistiques qui leur ont permis de classer la lutte contre la propagation du virus à un « stade critique ». En outre, ce danger mondial a aussi alerté l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Une réunion s’est tenu hier à Genève (Suisse) afin de déterminer s’il convient de déclarer une « urgence de santé publique de portée internationale ».
Recueillis par K.R.

Placé quelque mois seulement à la tête du ministère des Postes, des Télécommunications et du Développement numérique (MPNTD), Maharante Jean de Dieu, y a laissé des mauvaises impressions. Eclaboussé dans une affaire de détournement de deniers publics d’une somme de 5 milliards d’Ar, le nom du ministre est de nouveau cité dans un autre marché public, à forte connotation « fictif ». Il s’agit d’une dotation en matériels informatiques et TIC du centre incubateur de Fianarantsoa dont le montant avoisine les 700 millions d’Ar.L’affaire aurait été découverte par le plus pur hasard suite à une Inspection générale de l’Etat (IGE) du fait que l’un des fournisseurs du MPNTD, pour se disculper peut-être de la « faute commise », aurait réclamé verbalement auprès de celle-ci le non-paiement de sa prestation. Celui-ci, selon ses dires, est toujours en attente du paiement des livraisons de matériels qu’il a effectuées pour le compte du centre incubateur de Fianarantsoa. L’investigation plus poussée de l’IGE a permis de découvrir des failles dans ce marché dont la plus importante est qu’il n’y a jamais eu de livraison. Le premier responsable du centre bénéficiaire a confirmé l’inexistence de ces matériels en sa possession. L’IGE a également découvert des faits troublants entre autres que la passation de marché n’a pas respecté  les procédures au niveau de l’administration publique ainsi que des irrégularités flagrantes dans l’exécution du contrat. En effet, il n’y avait  pas d’appel d’offres alors que le montant en jeu est exorbitant et en plus le contrat octroie une avance de 60% au fournisseur, ce qui est tout à fait contraire aux règles du CMP qui fixe cette avance à 5%. Par ailleurs, il a été introduit dans la convention signée entre le MPNTD et le fournisseur, une facture identique (lots et montant) destinée au centre incubateur de Mahajanga alors que le marché de dotation en matériels de ce dernier a été  attribué à un autre fournisseur. Et à l’instar des autres affaires louches ayant touché le ministre Maharante Jean de Dieu, le paiement s’est fait par le biais de l’ARTEC.

Le fournisseur questionné quant au lieu de livraison de ces matériels destinés au centre incubateur de Fianarantsoa a donné une réponse qui conforte la thèse d’un présumé détournement réalisé par Maharante. Selon le gérant de la société, ces matériels entre autres un bibliothèque, 20 chaises pour bureau et autant de tables pour bureau de travail, 150 chaises pour salle de formation, un groupe électrogène et d’autres catégories d’articles, cinquante au total, ont été reçus par le ministre en personne et livrés dans son bureau même. Un bon de livraison en bonne et due forme a été d’ailleurs remis  au prestataire le lendemain.
Même si tous ces matériels se trouveraient entre les mains du ministère, le fournisseur, d’après lui, n’a reçu la moindre somme jusqu’à maintenant. Et pour cause, la banque de ce dernier a refusé le virement effectué pour  paiement  par l’ARTEC, à cause d’une erreur de transcription du numéro de compte du bénéficiaire. Suite à ce grain de sable qui a enrayé la machine, le compte de l’ARTEC n’a pas été débité, celui du fournisseur n’a pas été crédité mais la tentative de détournement existe bel et bien. Les matériels livrés d’ailleurs ne figurent nulle part sur le registre du centre incubateur de Fianarantsoa.

Face à ces délits, les inspecteurs d’Etat demandent à ce que Maharante Jean de Dieu, considéré comme auteur principal dans la tentative d’extorsion de fonds publics, soit traduit devant la Haute Cour de justice (HCJ). Deux dossiers brûlants relatifs à des détournements de deniers publics planent ainsi sur la tête de l’ex-ministre Maharante Jean de Dieu qui, notons-le rejeté par les employés, par le ministère de la Fonction publique, a été casé par les ex –dirigeants Hery Rajaonarimampianina et Olivier Solonandrasana Mahafaly au MPNTD.

Ces ardoises salées laissées par Maharante dans ce département ministériel expliquent certainement son exil volontaire à l’étranger, la seconde fois en l’espace de 18 ans. Le premier en 2002 pour des raisons politiques alors qu’il était gouverneur de la province autonome de Toliary et le second cette fois-ci pour des malversations financières.
La Rédaction


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Editorial

  • Ouragan
    Entre le Népal et la France, en passant par Israël / Gaza, des rafales de vents violents de la taille des ouragans pouvant atteindre une vitesse de destruction jusqu’à 200 km/h rasent tout sur leur passage. Au Népal, la population, estimée à 30 millions d’habitants, n’en pouvait plus. L’économie népalaise, essentiellement ancrée dans le monde agricole, se sent à l’étroit. Elle dépend globalement de la diaspora travaillant en Inde ou ailleurs pour une main-d’œuvre fragile et vulnérable. Parmi les pays les plus pauvres d’Asie, le Népal ne dispose pas des perspectives d’avenir notamment pour les jeunes. La jeunesse népalaise, lasse de subir les défaillances du système politique et économique corrompu du pays et largement dominé par les voisins géants, l’Inde et la Chine, bravait les restrictions imposées par le Gouvernement. Le vase débordait lorsque les dirigeants népalais ont bloqué les connexions des réseaux sociaux dont entre autres les 26 d’entre…

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