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La saisine de la Haute Cour constitutionnelle du président du Sénat, pour demander la caducité des ordonnances prises par le Président de la République, fait réagir au sein de la Chambre haute. Au cours d’un point de presse, hier à Andrefan’Ambohijanahary, des sénateurs sont sortis de leur silence pour fustiger l’attitude du tenant du perchoir d’Anosikely. Pour ces membres de la Chambre haute, la démarche de Rivo Rakotovao est unilatérale. Les Rabenony Andrianirina, Rajobson Hoela Johary, Randriambololona Mananjara, Rakotomanana Honoré, etc, ont en effet dénoncé, devant les gens des médias, l’absence de consultation préalable des sénateurs avant cette prise de décision du président du Sénat de demander l’avis de la HCC. « Le prйsident du Sйnat est censй porter la voix des sйnateurs. Les grandes dйclarations ou les grandes dйcisions qu’il fait doivent кtre prйcйdйes d’йchanges ou de rйunions avec les sйnateurs. A dйfaut de consultation de tous les sйnateurs, une rйunion des membres du bureau permanent doit кtre organisйe car c’est l’йmanation de toutes les factions des sйnateurs », précise d’emblée le sénateur Rabenony Andrianirina. « A aucun moment toutefois, le bureau permanent n’a йtй consultй avant la prise de dйcision du prйsident du Sйnat. Pour nous, la requкte dйposйe par le prйsident du Sйnat a йtй faite au propre nom du prйsident du Sйnat et de son cabinet, et non au nom du Sйnat ».

« S’il n’existe aucune obligation lйgale pour le prйsident du Sйnat de consulter les sйnateurs avant de prendre une telle dйcision, il s’agit d’une tradition parlementaire, une norme internationale lorsque l’on parle de Parlement (…). Il s’agit йgalement pour le prйsident du Sйnat de faire montre de respect envers les collиgues parlementaires, lesquels ne sont pas tous issus des mкmes horizons que lui », précise pour sa part Mananjara Randriambololona.

Instrumentalisation d’une institution

Et le vice-président du Sénat de souligner, par ailleurs, que l’actuelle Constitution de Madagascar ne précise pas l’obligation, pour le Chef de l’Etat de soumettre les ordonnances à une ratification par le Parlement. En effet, l’article 104 de la Constitution dispose uniquement que « Le Parlement, par un vote а la majoritй absolue des membres composant chaque Assemblйe, peut dйlйguer son pouvoir de lйgifйrer au Prйsident de la Rйpublique pendant un temps limitй et pour un objet dйterminй. La dйlйgation de pouvoir autorise le Prйsident de la Rйpublique а prendre, par ordonnance en Conseil des ministres, des mesures de portйe gйnйrale sur des matiиres relevant du domaine de la loi ». Ce qui amène le vice-président du Sénat à déclarer que la demande déposée par le Président du Sénat est anticonstitutionnelle.

Rivo Rakotovao avait saisi la haute juridiction d’Ambohidahy pour demander que soient déclarées caduques les ordonnances prises par celui-ci,  qui, selon lui, n’ont pas été ratifiées ensuite par le Parlement.  Pour le requérant, comme la ratification n’a pas eu lieu, les ordonnances ne doivent plus être maintenues.

L’amalgame entre la gestion d’une institution et celle d’un parti politique de la part de l’actuel tenant du perchoir d’Anosy est ainsi dénoncé par ces sénateurs. En agissant de manière unilatérale, le président du sénat risque de verser dans l’abus de fonction et l’abus de pouvoir. D’ailleurs, les locataires de la Chambre haute de rappeler que le Président de la République est resté dans le cadre strict de la loi en promulguant ces ordonnances. Ces sénateurs pointent du doigt également une instrumentalisation d’une institution à « des fins personnelles » et « des buts politiques ».

Parmi les ordonnances prises par le Chef de l’Etat figure en effet une ordonnance qui réduit le nombre de sénateurs de 63 à 18, une décision qui, pour beaucoup,  resterait en travers de la gorge de Rivo Rakotovao. Lequel ne cesse de jeter des bâtons dans les roues du régime Rajoelina depuis quelque temps. Faut-il pourtant rappeler que lors de la présentation des vœux à Ambohitsorohitra, le président du Sénat avait émis sa volonté de collaborer fermement avec le locataire des lieux pour le développement du pays.
La Rédaction

Demande de démission du ministre Blanche Nirina Richard !Tel est l’un des messages que l’on peut lire affichés sur des banderoles à l’esplanade de l’Université d’Antananarivo dans le cadre de la grève du Syndicat des enseignants- chercheurs et des chercheurs-enseignants (SECES) ces derniers jours. Au final, c’est la principale revendication que l’on retient de cette longue période de grève. Un message, à forte connotation politique, qui n’étonne pas une grande partie de l’opinion publique. En effet, beaucoup soupçonnaient déjà que les revendications avaient une autre finalité que celle de la question du paiement des indemnités, des heures supplémentaires et autres. Ainsi, les masques commencent à tomber. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Blanche Nirina Richard, est la principale cible de cette grève. Des sources bien informées font savoir que la nomination de la rigoureuse Blanche Nirina a fait froncer les sourcils au sein du Syndicat des enseignants-chercheurs. Qui veulent alors la tête du ministre et pourquoi ? Une partie des grévistes détient sans nul doute la réponse.
Et comme « par hasard », à l’approche d’un éventuel remaniement au sein du Gouvernement, les mouvements de contestation s’intensifient. Espérant une rencontre avec le Président de la République, les enseignants grévistes reviennent à la charge. D’ailleurs, sauf changement, une nouvelle déclaration du SECES est prévue ce jour.
Bras de fer
En tout cas, il n’y a rien de condamnable dans la formulation de revendications qui font partie des droits d’un syndicat. Néanmoins, prendre les jeunes étudiants de l’Université en otage et mettre en jeu leur avenir pour des questions de sou est plus que déplorable. Dans la situation actuelle, il y a lieu de dire que la fin ne justifie pas les moyens. Le geste de certains élèves qui verse dans l’extrême en lançant également un ultimatum de grève rend encore l’ambiance plus que tendue à Ambohitsaina. Une ambiance qui sent d’ailleurs une forte odeur de manipulation.

Du côté du ministère, le silence semble être devenu le maître-mot. Une option qui n’est sans doute pas la meilleure dans une telle situation de crise car laissant une impression d’un éternel bras de fer. Pour un grand nombre d’observateurs, les deux parties devraient, avant tout, faire preuve de bonne foi et reprendre les pourparlers à travers la mise en place d’un espace de concertation qui réunit les représentants du SECES et ceux du ministère. Un espace dans lequel des discussions continues devraient être organisées pour résoudre le problème une bonne fois pour toutes. Sans vouloir se poser en donneur de leçons à l’attention d’éminents universitaires, le SECES devrait savoir que la tenue d’une grève – devenue presque une « tradition » à l’université - n’a jamais permis de résoudre totalement un problème sauf créer un climat de tension et éventuellement donner l’impression de faire trembler un ministre, sans plus !
Sandra R.

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La une du 18 janvier 2020

L'affaire s'est produite le 15 janvier dernier à Antohomadinika. Elle concerne les aberrations d'un homme, accusé à la fois d'usurpation de fonction et de titre d'un gendarme mais surtout  aussi de tentative de viol. La victime : sa propre belle-mère qui est paralysée à la suite d'un accident vasculaire cérébral (AVC). La plainte a émané de l'épouse du suspect. Et elle ne s'était pas adressée à n'importe qui. Elle s'est tournée directement au commandant de la circonscription régionale de gendarmerie d'Antananarivo.

 

Quoique le Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs enseignants (SECES), soit encore en grève, les dates des concours d’entrée en première année ne sont pas reportées, avance le président du SECES, le professeur Sammy Grégoire. Pour la Faculté des lettres, les concours se tiendront le 28 janvier, tandis que ceux du Faculté d’économie, de gestion et de sociologie aura lieu le 26 février prochain.  Ainsi, des examens semestriels se tiennent à Ankatso depuis le début de cette semaine.

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En selle !

Les procédures d’usage de passation de service ayant été effectuées dans la journée d’hier jeudi 16 janvier, Franck Naina Andriantsitohaina, le nouveau maire élu, prend quartier à l’Hôtel de ville d’Analakely, le siège de la Mairie de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). Il donne l’image réelle de quelqu’un, prêt pour un long périple d’une passionnante et noble aventure, qui monte en selle d’un « deux-roues ».

 

Place aux actions. Le nouveau maire élu au sein de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), Naina Andriantsitohaina, fait appel à la solidarité de tous pour arriver au redressement de la ville des mille. « Nombreuses sont les actions qui nous attendent. En plus, elles sont toutes des priorités c’est pourquoi, il faut travailler dur et dans l’immédiat », déclare le premier magistrat de la ville dans son discours d’investiture, hier. « Je n’ai aucun problème avec personne, groupe ni parti politique. Mes ennemis sont les ordures et l’insalubrité, l’inondation et l’éboulement, la pauvreté, le problème d’éclairage public et l’insécurité, les embouteillages et les routes dans des piteux états ainsi que l’incivisme ». Détaillé dans le « Veliranon’Iarivo », le programme du nouveau maire de la CUA se focalisera sur les actions à entreprendre à court et à moyen terme pour combattre ces 10 ennemis.

 

L’assainissement au sein de la Fonction publique se poursuit. 23 437 agents publics inconnus au bataillon ont été recensés, selon le rapport du Conseil des ministres de mercredi. Des mesures immédiates seront prises contre ces fonctionnaires dont le lieu d’affectation et l’identité sont inconnues. Un suivi strict sera effectué concernant le nombre réel des fonctionnaires selon leurs catégories et leurs fonctions. Les remplacements numériques systématiques sont par ailleurs supprimés.

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LA UNE DU 17 JANVIER 2020

Coup de filet des limiers de l’enquête spécialisée, vendredi dernier à Behoririka : deux Chinois et une femme malagasy sont tombés dans le piège.  Le lundi 13 janvier dernier, les trois ont été placés sous mandat de dépôt à Antanimora. Tout a commencé le 9 janvier 2020 lorsqu’une Malagasy était sur le point de prendre le vol à destination de Sri Lanka, à l’aéroport d’Ivato. Puisque le comportement de la dame a suscité la méfiance chez les policiers de l’aéroport, ils l’ont alors confiée aux mains de leurs collègues de l’enquête spécialisée pour le besoin de l’enquête.

 

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  • Réunion de travail avec le FMI - Le Président Rajoelina plaide pour des réformes favorables aux Malagasy
  • Elections sénatoriales - Feu vert du Gouvernement pour la date du 11 décembre 
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Editorial

  • Ouragan
    Entre le Népal et la France, en passant par Israël / Gaza, des rafales de vents violents de la taille des ouragans pouvant atteindre une vitesse de destruction jusqu’à 200 km/h rasent tout sur leur passage. Au Népal, la population, estimée à 30 millions d’habitants, n’en pouvait plus. L’économie népalaise, essentiellement ancrée dans le monde agricole, se sent à l’étroit. Elle dépend globalement de la diaspora travaillant en Inde ou ailleurs pour une main-d’œuvre fragile et vulnérable. Parmi les pays les plus pauvres d’Asie, le Népal ne dispose pas des perspectives d’avenir notamment pour les jeunes. La jeunesse népalaise, lasse de subir les défaillances du système politique et économique corrompu du pays et largement dominé par les voisins géants, l’Inde et la Chine, bravait les restrictions imposées par le Gouvernement. Le vase débordait lorsque les dirigeants népalais ont bloqué les connexions des réseaux sociaux dont entre autres les 26 d’entre…

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