Importante prise par la Douane malagasy en matière de lutte contre le trafic d'or, à l'aéroport international d'Ivato, le 22 juillet dernier. En effet, le passager sri-lankais du vol Ek 708 à destination de Dubaï a été surpris par les douaniers d'avoir transporté clandestinement 20 lingots d'or hors du territoire malagasy.
Le contrôle de ses bagages par le scanner a alors permis de d'étaler l'affaire au grand jour. Du coup, la Douane a alors saisi la marchandise d'une valeur marchande estimée à plus de 1.019.043.423 Ar, selon une information douanière. L'or a été immédiatement placé en lieu sûr, c'est-à-dire à la Banque centrale de Madagascar.
« Plus de 1 200 malagasy ont déjà retrouvé la vue grâce au projet Mazava ». C’est ce qu’a déclaré Dr Jean-Marie Andre, chef du projet HelpMeSee à Madagascar, lors de sa présentation pendant la conférence de presse organisée hier à la Polyclinique d’Ilafy. Ce programme lancé en 2021, montre aujourd’hui des résultats encourageants. Selon lui, « l’initiative a pour objectif de combattre la cécité causée par la cataracte, une maladie qui touchait environ 150 000 personnes à Madagascar ». « En hébergeant gracieusement le centre de formation HelpMeSee, la Polyclinique d’Ilafy joue un rôle silencieux mais déterminant dans la lutte contre la cécité à Madagascar », a-t-il ajouté. Pour cela, le projet mise sur une méthode innovante : former des médecins généralistes à la chirurgie de la cataracte grâce à des simulateurs chirurgicaux modernes, semblables à ceux utilisés dans l’aviation. Le Dr Rindra Rafanomezantsoa, chef de clinique en ophtalmologie à la Faculté de Médecine d’Antananarivo, a souligné l’importance de cette technologie. « Avant, peu de médecins pouvaient être formés. Mais maintenant, la formation est plus rapide, plus simple et plus efficace », a-t-il déclaré.
Modèle
Aujourd’hui, 40 médecins ont été déjà formés, et 17 d’entre eux travaillent dans des zones rurales. Le programme vise à former 51 médecins d’ici 2026, avec l’appui du ministère de la Santé.
Le Dr Rindra Rafanomezantsoa, chef de clinique en ophtalmologie à la Faculté de Médecine d’Antananarivo au polyclinique d’Ilafy hier
La formation est entièrement gratuite. Elle se déroule en trois étapes. D’abord, les médecins suivent des cours théoriques en ligne. Puis, ils passent trois semaines d’entraînement sur simulateur à Ilafy. Enfin, les participants effectuent un stage pratique à l’hôpital HJRA, sous la supervision de spécialistes. Amener les soins vers les populations rurales est une priorité du projet. « Beaucoup de patients ne peuvent pas venir dans les grandes villes. En plaçant les chirurgiens dans les régions, on leur permet d’être soignés près de chez eux », a précisé Dr Rindra Rafanomezantsoa. Les infrastructures progressent également. En effet, le nombre de centres chirurgicaux est passé de 3 à 10. Par ailleurs, l’initiative vise 25 centres d’ici fin 2026. D’autres pays africains s’intéressent déjà à ce modèle. Mais au-delà de l’aspect médical, les responsables insistent sur l’effet social et économique.
« Quand quelqu’un retrouve la vue, il peut retravailler, aider sa famille. C’est plus qu’un projet de santé, c’est un vrai soutien au développement », a conclu Dr Jean-Marie André.
Carinah Mamilalaina
Les premiers produits fortifiés attendus en fin de cette année 2025. De l’huile végétale et du bouillon cube seront les produits alimentaires, également appelés “véhicules alimentaires”, choisis par l’ONG “Helen Keller International” pour son projet de fortification alimentaire. Cette dernière constitue l’une des réponses adoptées pour faire face au taux élevé de malnutrition à Madagascar, y compris les carences en micronutriments. “ Le choix de ces véhicules alimentaires a été décidé après une enquête nationale menée auprès des ménages sur les produits les plus consommés à Madagascar. Il s’agit du riz, du sel, de l’huile, du sucre et la farine de blé.
Un arbre peut en cacher un autre ! Une affaire peut en cacher une autre ! Une similitude simple, en apparence, mais reflète une réalité déconcertante. Dans la vie « sociétale » entre les arbres dans la grande forêt dite forêt vierge, il y a en fait « deux forêts » : la forêt des grands arbres et la forêt des petits arbres appelée aussi le sous-bois. La première, constituée de hauts bois où l’on peut rencontrer des essences à haute valeur ajoutée. La seconde, essentiellement composée des bois de petite taille. La relation entre ces deux types d’essence n’est pas si facile que ça ! La première cache la seconde. Les grands arbres et le sous-bois ont un point commun : le besoin des rayons solaires pour survivre. Et c’est une lutte permanente entre les deux. Quelle analogie, une grande affaire cache une autre ! En effet, sous l’ombre des grands arbres se cache le sous-bois.
Aujourd’hui, jeudi 31 juillet 2025. La date n’est pas anodine pour Madagascar Airlines. Elle marque la fin officielle du mandat de Thierry de Bailleul, directeur général de la compagnie depuis deux ans et demi. Si la reconduction de son contrat reste possible, aucune annonce n’a encore été faite, plongeant la compagnie dans une forme d’attente pesante. Le Conseil d’administration, dans un souci de continuité, a tenté de rassurer en mettant en avant les avancées du Plan Phénix 2030 dont la digitalisation progressive, le renforcement de la flotte d’ATR, le développement du hub d’Ivato et une gouvernance stable. Mais derrière cette communication maîtrisée, le flou domine.
L’affaire des cinq Boeing 777 continue de faire grand bruit à Madagascar. Dernier rebondissement, le Premier ministre Christian Ntsay a officiellement annoncé que l’Etat malgache sollicitait l’aide du FBI américain et d’Interpol pour mener l’enquête. L’objectif est de retrouver les personnes à l’origine de ce scandale qui ternit l’image du pays à l’international.
Ces avions, temporairement immatriculés à Madagascar, ont fini par atterrir en Iran après avoir transité par le Cambodge. Ce qui soulève de sérieuses suspicions de contournement des sanctions internationales. Une enquête interne a déjà été ouverte, et l’ancien ministre des Transports, Valéry Ramonjavelo, a été remercié par décret présidentiel pour « faute lourde ».
Face aux défis budgétaires, le maire de la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA) a tenu à rassurer son personnel. Mme Harilala Ramanantsoa a reconnu que « les rentrées financières de la Commune ne sont pas encore au niveau attendu », soulignant qu'un effort considérable est nécessaire pour améliorer la collecte des recettes. Malgré cette situation, elle a affirmé avec conviction que le paiement du salaire des employés ainsi que le fonctionnement général des services administratifs ne sont pas menacés.
Un train peut en cacher un autre ! Le pays n‘est pas encore sorti de l’auberge. La triste affaire d’Ambohimalaza, qui a ébranlé les fauteuils de certains membres du Gouvernement, peine à faire tomber le rideau c’est-à-dire sans être concrètement et complètement effacée, et en voilà une autre qui vient vicier ou empoisonner l’atmosphère et secoue derechef le Gouvernement. Le temps est dur ! La Grande île traverse une zone de turbulence. De fortes secousses font tanguer le navire. Dans la précédente édition, nous avions dû déplorer que le pays, tel un grand bâtiment sans repères, va à la dérive et ce pour plusieurs cas qui sèment la panique.
Le couac survenu à Ambohimalaza met en lumière les carences de gestion de certains membres du Gouvernement. Leur incapacité voire incompétence à contourner une douloureuse affaire. Une affaire qui, au final, éclabousse l’Exécutif. Sous d’autres cieux, un couac de cette ampleur aurait suffi à pousser des hauts responsables incriminés vers la porte. La culture de la démission, en cas d’échec avéré, nous échappe encore. On s’agrippe ! On s’accroche !
Et voilà une autre « affaire » déroutante qui éclabousse le Gouvernement du moins un membre du Gouvernement. Le ministère des Transports pour être précis, le ministre de tutelle, se trouve dans l’œil du cyclone, de l’ouragan, dans « l’affaire des cinq Boeing 777 ». L’Aviation civile de Madagascar (ACM), l’autorité nationale compétente pour tous mouvements d’aéronefs à Madagasikara a délivré des certificats d’immatriculation provisoire et de navigabilité des 5 aéronefs et ceci dans le cadre de traitement de dossier de la société UDAAN. Dotés de cette immatriculation en 5R, les cinq aéronefs partaient en direction vers l’Iran. D’où l’éclatement de l’affaire sur la scène internationale en particulier du côté des Etats-Unis. L’Iran jusqu’à nouvel ordre sous la coupe d’embargo international ne peut engager aucune transaction internationale. Madagasikara est pris pour cible d’avoir violé la sanction internationale. Le mal est fait ! Le pot cassé ! L’heure est grave ! Quelles que soient les explications apportées par la partie malagasy, le Gouvernement se trouve dans une situation difficile sinon délicate. Les « deux lettres » apparemment contradictoires émanant d’une part du ministre des Transports et de la Météorologie en guise de demande d’explication adressée au DG de l’ACM et d’autre part, la réponse du DG de l’ACM à l’endroit de son supérieur hiérarchique, le ministre compliquent le cas. Selon certains observateurs, des têtes vont tomber. Par analogie des cas, le directeur de la veille sanitaire, de la surveillance épidémiologique et de la riposte auprès du ministère de la Santé publique saute de son poste. Le DG de l’ACM, le fusible tout donné, a bien signifié qu’il a agi sur « instruction » du ministre, son patron direct. Un Conseil des ministres s’est tenu hier pour trancher sur ce cas. La réunion a décidé de démettre le ministre des Transports.
Madagasikara risque gros dans cet imbroglio. A moins de faire preuve de transparence et de réagir avec des mesures adéquates, la Grande île pourrait bientôt faire face au pire. La communauté internationale n’est pas de nature ou du genre à se contenter des explications à la va- vite. Le locataire de la Maison Blanche non plus ne tolère point des écarts ayant lien avec la violation à des sanctions internationales auxquelles les USA tiennent beaucoup !
Ndrianaivo
A l’occasion de l’ouverture de la 8e édition de la semaine de l’industrialisation de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), organisée à Madagascar en marge du 45e sommet régional, le Président Andry Rajoelina a mis en lumière les progrès significatifs accomplis par la Grande île dans la voie de l’industrialisation et de la transformation agricole ainsi que la transition énergétique.
Le thème de cette édition, « Promouvoir l'industrialisation, la transformation agricole et la transition énergétique pour une SADC résiliente », illustre parfaitement les défis et ambitions partagés par les pays de la région. Pour Madagascar, ce sommet est l’occasion de réaffirmer son engagement à bâtir une économie compétitive et intégrée, fondée sur des secteurs clés capables de créer de la valeur ajoutée et de l’emploi.
Dans son allocution, le Chef de l’Etat a ainsi rappelé que la croissance économique ne peut être durable sans industrialisation et que celle-ci repose sur une production d’énergie fiable et abordable. « Il n’y a pas de croissance économique sans création d’emploi, et cette création d’emploi ne peut être effective sans industrialisation », a-t-il insisté.
Madagascar a ainsi lancé le programme « One District one Factory », qui a permis d’implanter 57 unités semi-industrielles à travers le pays. Ce dispositif vise à développer la transformation locale, à stimuler l’innovation et surtout à générer des emplois pour la population.
Par ailleurs, la transformation agricole constitue une priorité nationale. Grâce à la mécanisation et à l’accompagnement des agriculteurs, Madagascar ambitionne de tripler sa production rizicole, passant de 2,5 tonnes à près de 12 tonnes à l’hectare dans les prochaines années, un enjeu crucial dans la lutte contre la pauvreté.
Le Président Rajoelina a également mis l’accent sur la transition énergétique, indispensable pour soutenir l’essor industriel. Face au coût élevé de la production électrique actuellement dominée par le thermique (fuel), le pays accélère le développement des énergies renouvelables. La part des énergies propres dans le mix énergétique national a ainsi progressé de 16% en 2020 à 28% en 2024. Et un vaste plan d’installation de parcs solaires, avec une capacité de 100 mégawatts par an, est lancé pour atteindre 70% d’énergie propre d’ici 2028.
Ces avancées se traduisent déjà dans les chiffres. En effet, la valeur ajoutée manufacturière a crû de 5,2% ces dernières années, notamment dans le textile et les filières vertes, tandis que la mécanisation agricole a permis une hausse de 18% des rendements rizicoles.
Le Président Rajoelina a conclu son discours en affirmant que Madagascar est engagé dans une dynamique de transformation énergétique et industrielle qui profitera à l’ensemble de la population. Et lui d’appeler les partenaires régionaux à renforcer cette coopération pour une Afrique australe plus forte et résiliente.
Lalaina A.