La décision est tombée hier en début de soirée. Le ministre des Transports et de la Météorologie, Valéry Ramonjavelo a été démis de ses fonctions selon un décret signé par le Président Andry Rajoelina et le Premier ministre, Christian Ntsay. Cette abrogation intervient près de 72 heures après les révélations liées à l’octroi d’immatriculation provisoire pour cinq avions Boeing 777 qui ont pu atterrir en Iran. Un scandale qui a défrayé la chronique et qui a été relayé par les médias internationaux. Avant – hier, ce membre du Gouvernement s’est défendu au cours d’une conférence de presse en affirmant avoir été complètement « trompé » dans cette affaire. Par la suite, l’ouverture d’une plainte a été annoncée tout comme l’émission d’un avis de recherche contre deux opérateurs économiques qui seraient directement impliqués dans cette affaire.
Selon une source proche de la Présidence de la République, la décision d’immatriculation des avions n’a fait l’objet d’aucune concertation auprès des deux Chefs de l’Exécutif et a donc été prise de façon unilatérale par le ministère des Transports et de la Météorologie. En l’absence d’une telle consultation auprès des éminentes institutions, aucune autorité ni département ministériel n’a le pouvoir d’engager la responsabilité de l’Etat malagasy, d’autant plus qu’il est question d’engagement international qui risque d’avoir de lourdes conséquences pour l’image et la souveraineté de Madagascar.
A travers cette abrogation – la deuxième en deux semaines – le numéro un de l’Exécutif veut montrer l’exemple en appliquant la politique « tolérance zéro » dans la gestion des affaires nationales. Nommé lors d’un remaniement gouvernemental au mois de février 2023, l’ancien secrétaire général auprès de la Présidence aura occupé le poste de ministre pendant près de deux ans et demi. Le Premier ministre assurera l’intérim en attendant la nomination d’un nouveau titulaire au département du ministère des Transports et de la Météorologie.
Sandra R.
Dans quelques jours, Antananarivo abritera le Sommet de la Sadc (Southern African Development Community) et prendra officiellement la présidence tournante de l’organisation régionale en succédant au Zimbabwe. La présidence de la SADC n’est pas juste une photo de famille des chefs d’État. Présider la SADC, c’est exercer un leadership régional pour guider les orientations politiques et économiques du bloc sur une année. Cela permet d’orienter les priorités régionales, de défendre ses intérêts dans les grands projets économiques, et de renforcer la diplomatie économique de Madagascar.
Madagascar bénéficiera d’une visibilité accrue, d’un rôle moteur dans l’industrialisation régionale, et d’une opportunité de faire converger ses priorités nationales avec celles de la SADC. En contrepartie, cela implique des exigences organisationnelles et diplomatiques fortes, ainsi qu’un engagement financier et administratif non négligeable.
SADC : mode d’emploi
La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) n’est pas qu’un acronyme lointain. Elle représente une organisation régionale majeure, couvrant une partie importante du continent africain. Madagascar en est membre depuis 2004, mais en dehors de la résolution de la crise 2009, l’organisation reste méconnue du grand public. Rares sont ceux qui comprennent son rôle, ses institutions ou ses mécanismes.
La SADC est un regroupement régional composé de 16 États membres, dont Madagascar. Créée en 1992 pour promouvoir l’intégration régionale, la SADC repose sur une vision claire : construire une région économiquement intégrée, politiquement stable et socialement inclusive. Son siège est basé à Gaborone, au Botswana, et ses décisions sont prises lors des sommets des chefs d’État et de gouvernement, organisés chaque année.
Madagascar en est membre depuis 2004. À travers cette adhésion, le pays s’est engagé à coopérer avec ses voisins dans des domaines variés comme le commerce, l’énergie, l’environnement, l’agriculture, la sécurité, la paix ou encore la libre circulation des personnes et des biens. La SADC fonctionne sur un principe de souveraineté partagée, dans le respect des particularités nationales, mais avec la volonté commune de progresser ensemble vers le développement durable.
L’intégration économique est l’un des piliers majeurs de cette organisation. Elle repose sur un accord de libre-échange visant à réduire, voire à supprimer, les barrières tarifaires entre les pays membres. Cet espace commun permet une circulation plus fluide des marchandises et ouvre de nouveaux débouchés aux produits locaux, en théorie du moins. En pratique, les écarts de développement entre les États membres, les difficultés d’infrastructures ou encore les barrières non tarifaires continuent de freiner les échanges.
La SADC intervient aussi sur le plan politique et sécuritaire. Elle joue un rôle de médiateur dans les conflits, comme à Madagascar en 2009. Elle soutient les processus électoraux et peut même déployer des forces régionales en cas de crise, comme elle l’a fait en République démocratique du Congo. Elle coordonne également des politiques sectorielles, en matière d’éducation, de santé ou de gestion des ressources naturelles, avec des objectifs harmonisés et des programmes communs.
L’un des outils les plus visibles de la SADC est son Secrétariat exécutif, qui veille à la mise en œuvre des décisions prises par les chefs d’État et assure la coordination des initiatives. La présidence tournante de l’organisation, assurée chaque année par un pays différent, offre à chacun l’occasion d’imprimer sa vision, de porter certaines priorités, et de peser davantage dans les orientations régionales.
C’est dans ce contexte que Madagascar s’apprête à prendre, en ce mois d’août 2025, la présidence de la SADC. Une responsabilité qui exige une diplomatie active, un sens aigu du consensus, mais aussi une capacité à défendre ses propres intérêts dans un esprit de coopération régionale. Plus qu’un protocole, c’est un levier pour faire entendre sa voix, tisser des alliances, et proposer des solutions aux défis communs de l’Afrique australe.
Notons que chaque pays membre préside tour à tour la SADC pour une durée d’un an. Zimbabwe est le dernier président en titre qui va passer le flambeau à Madagascar. Après la Grande Ile la présidence par voie d’élection est envisagée.
Aujourd’hui, 16 pays en sont membres, dont Madagascar depuis 2004 :
Éléments clés |
SADC |
Année de création |
1992 |
Membres |
16 |
Objectif principal |
Intégration régionale (économie, paix, infrastructure) |
Madagascar membre depuis |
2004 |
Siège |
Gaborone, Botswana |
Défis actuels |
Faible appropriation, lenteur, disparités économiques |
En 2025, la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) compte environ 400 millions de consommateurs et son PIB est estimé à environ 794 milliards de dollars américains.
L’intégration régionale à l’épreuve : forces et limites de Madagascar
La SADC est une réalité économique, pas un simple concept lointain. Mais cette organisation n’est pas que médiatrice dans une crise politique. Elle façonne déjà une partie de notre avenir économique, social et politique
Madagascar fait partie de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) depuis 2004. À l’approche de sa présidence tournante, la Grande Île s’apprête à jouer un rôle de premier plan dans une organisation qu’elle a jusqu’ici peu investie. Pourtant, le pays affiche un potentiel non négligeable sur le plan régional, même si celui-ci reste, dans les faits, largement sous-exploité.
Sa situation géographique, au carrefour de l’Afrique australe et de l’océan Indien, constitue un avantage naturel dans les logiques de connectivité maritime, de commerce régional et de positionnement stratégique. Son sol regorge de ressources naturelles – minières, halieutiques, agricoles – qui attirent l’attention des partenaires régionaux et pourraient faire de Madagascar un acteur de poids dans la zone. La jeunesse de sa population représente également un vivier considérable, capable de soutenir les grandes dynamiques économiques régionales, à condition d’être mieux formée et mieux encadrée.
Mais à ces promesses répondent des limites bien ancrées. Madagascar souffre encore de l’insuffisance de ses infrastructures de base. Les routes, les ports, les liaisons aériennes ne sont pas encore à la hauteur d’une ambition régionale. Le pays peine à développer une industrie suffisamment compétitive pour s’imposer sur les marchés de la SADC. Les échanges commerciaux avec les autres membres restent faibles, faute de produits transformés en quantité suffisante, de logistique adaptée, ou encore d’incitations fiscales claires.
À cela s’ajoute une certaine timidité sur le plan diplomatique et économique. Madagascar ne figure pas parmi les membres les plus actifs de la SADC. Il lui manque une stratégie claire d’insertion régionale et une présence affirmée dans les grandes concertations. Etre à la tête de la Sadc est occasion pour la Grande Ile d’influencer l’agenda régional et de repositionner le pays sur l’échiquier diplomatique africain.
Madagascar et la SADC : des échanges encore déséquilibrés mais en progression
Le commerce intra-SADC est encore déséquilibré. Nous vendons peu et achetons beaucoup. Les échanges commerciaux entre Madagascar et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont atteint près de 470 millions de dollars en 2024. Un chiffre en hausse, porté par une diversification des exportations malgaches vers des pays comme Maurice et l’Afrique du Sud. Pourtant, la balance reste nettement déficitaire pour Madagascar, qui importe massivement des carburants, véhicules et produits transformés de ses voisins sud-africains. Tandis que les exportations, dominées par la vanille, les textiles et les produits halieutiques, peinent encore à franchir le cap du décollage régional, les freins logistiques et infrastructurels continuent de limiter le potentiel commercial malgache dans cet espace pourtant stratégique.
Montants et volumes des échanges commerciaux Madagascar - SADC
Exports de Madagascar vers la SADC
Top produits exportés :
Imports de Madagascar depuis la SADC
Top produits importés :
Balance commerciale avec la SADC
Madagascar est en déficit commercial avec la SADC (~-230 millions USD en 2024), notamment en raison des importations de carburants et de véhicules.
Tendances
Graphique barre : “Echanges Madagascar - SADC (2024)”
Carte : Localiser Maurice, Afrique du Sud, Tanzanie comme principaux partenaires.
Le saviez-vous ?
· Madagascar exporte 20 % de sa vanille vers les pays de la SADC.
· 70 % des carburants importés par Madagascar viennent de l’Afrique du Sud.
· Les échanges pourraient doubler si les barrières logistiques étaient réduites selon la Chambre de commerce de Madagascar.
· La cotisation de Madagascar auprès de la Sadc s’élève à un montant compris entre 3,3 et 4,7 millions de dollars, selon les exercices.
SADC : une chance pour les opérateurs malgaches, à condition de savoir en profiter
L’intégration régionale ouvre des portes, mais elle impose aussi ses règles. Pour les opérateurs économiques malgaches, la participation de Madagascar à SADC représente à la fois une opportunité de croissance et un défi à relever.
Accéder à un marché de près de 400 millions de consommateurs, avec des barrières douanières allégées, offre de réelles perspectives. Des produits phares comme la vanille, le girofle, les haricots secs ou encore les textiles trouvent preneur en Afrique du Sud, à Maurice ou en Tanzanie. Certes, comme les chiffres au dessus le montre, en 2024, Madagascar a exporté pour environ 120 millions de dollars vers les pays de la SADC. C’est peu, mais c’est en hausse.
Les entreprises qui s’adaptent aux normes régionales et parviennent à structurer leur offre peuvent ainsi intégrer des chaînes de valeur plus vastes. L’adhésion de Madagascar à la SADC donne également accès à des projets d’infrastructure communs — comme les corridors logistiques ou les interconnexions énergétiques — qui, à terme, pourraient alléger le coût du transport et de l’énergie.
Mais pour beaucoup d’opérateurs locaux, ces avantages restent encore théoriques. Faute de logistique efficace, d’informations claires et de soutien technique, nombre de PME malgaches peinent à saisir ces opportunités. Pour bénéficier des exemptions tarifaires, les exportateurs doivent fournir des certificats d’origine valides, respecter des règles administratives, ce qui peut représenter un défi logistique énorme pour les petites entreprises rurales.
D’autant que la concurrence venue des pays membres, plus industrialisés et mieux organisés, est rude. Et les exportateurs malgaches doivent encore composer avec les lenteurs administratives, les surcoûts de transport et l’instabilité des prix.
En clair, Madagascar est dans le bon wagon, mais beaucoup d’opérateurs sont encore sur le quai. Pour transformer l’essai, il faudra un meilleur accompagnement des entreprises, des investissements dans les infrastructures et une stratégie claire d’intégration régionale.
Madagascar a beaucoup à gagner dans la SADC si elle arrive à lever ses obstacles logistiques, à mieux négocier ses intérêts, à structurer ses exportations et à sensibiliser ses producteurs.
Il nous faut une stratégie proactive sinon le pays risque de rester un simple importateur net au sein de la SADC, sans bénéficier pleinement de son appartenance à cette “grande famille” régionale.
Présidence malgache de la SADC : attentes croisées d’une région en quête d’intégration
Sur le plan politique et diplomatique, la présidence de Madagascar à la tête de la SADC offre plusieurs avantages stratégiques pour le pays: plus de visibilité régionale et internationale, renforcement de la stature internationale, positionnement comme médiateur régional, accès privilégié aux sommets et cercles décisionnels, leadership sur les grands dossiers régionaux, opportunité de repositionnement géopolitique.
Dans une région marquée par des défis sécuritaires, économiques et climatiques, les attentes sont multiples et parfois contrastées.
Les pays membres espèrent de Madagascar un rôle de médiateur neutre et actif, notamment face aux tensions persistantes dans l’est de la République démocratique du Congo ou au Mozambique. En tant qu’île, éloignée des lignes de front, Madagascar peut incarner une voix d’équilibre dans un contexte régional fragmenté.
Les citoyens malgaches, quant à eux, attendent que cette présidence dépasse le simple cadre diplomatique. Ils espèrent des retombées concrètes : des échanges facilités, des projets de développement débloqués, et une reconnaissance accrue du pays sur la scène régionale. Les jeunes, particulièrement, rêvent de mobilités accrues — accès aux bourses régionales, reconnaissance des diplômes, partenariats universitaires — pour pouvoir étudier, entreprendre ou travailler au sein de la zone SADC.
Les opérateurs économiques malgaches, eux, guettent les opportunités que cette présidence pourrait offrir pour mieux intégrer les marchés voisins. Une diplomatie économique plus offensive pourrait permettre de faire avancer certains dossiers : financement d’infrastructures portuaires, allègement des barrières non tarifaires, harmonisation des normes sanitaires. Ils attendent aussi que Madagascar défende leurs intérêts face aux grandes économies régionales, dans un environnement concurrentiel souvent déséquilibré.
Pour la région, cette présidence doit être un levier de relance de l’intégration régionale. Elle attend de Madagascar qu’il pousse des dossiers parfois enlisés : réforme du financement de la SADC, promotion du libre-échange, lutte commune contre les effets du changement climatique.
Il appartient à la Grande Ile Madagascar de transformer cette présidence en tremplin politique et économique, tant pour la région que pour son propre développement.
La semaine de l’industrialisation 2025 de la SADC, qui se tient présentement cette semaine au Novotel, a été l’occasion pour Madagascar d’afficher haut et fort son ambition industrielle. Tiana Rasamimanana, président du Syndicat des industries de Madagascar (SIM), a donné le ton dès l’ouverture : « L’industrialisation n’est pas un rêve, c’est une nécessité. Et c’est maintenant que ça se joue ». Devant une audience composée de représentants gouvernementaux, de diplomates et d’acteurs économiques venus des 15 pays membres de la SADC, son message a été clair : il faut en finir avec l’exportation de matières brutes et miser sur la transformation locale. Le Gouvernement malagasy, à travers la stratégie impulsée par le Président de la République Andry Rajoelina, a fait de l’industrialisation l’un des piliers de sa politique de développement. Mais le SIM insiste : l’Etat ne peut pas avancer seul. « Le secteur privé doit être un acteur central du changement, pendant que le secteur public joue le rôle de facilitateur », a rappelé Rasamimanana. Parmi les chantiers prioritaires évoqués : la mise en place de zones économiques spéciales, le soutien aux PME et startups locales, ou encore l’investissement dans des infrastructures partagées pour fluidifier les échanges entre les pays de la région.
Combat culturel
Mais l’enjeu va au-delà de la seule question industrielle. Pour le SIM, il s’agit aussi d’un combat culturel. « Il faut apprendre à aimer nos produits, à consommer local, pour faire vivre notre économie », martèle un industriel du secteur textile. Le label Malagasy ny Antsika veut ainsi redonner ses lettres de noblesse au vita gasy. En parallèle, le syndicat veut aussi impliquer les jeunes, à travers des initiatives d’éducation à l’entrepreneuriat et de sensibilisation à l’industrie. Cependant, tout n’est pas encore gagné. Le manque d’électricité, les coûts logistiques élevés ou encore la faible productivité restent des obstacles majeurs. « On a les idées, on a l’envie, mais il nous faut des moyens », résume une entrepreneure dans l’agroalimentaire. Malgré tout, l’optimisme reste de mise. L’intégration régionale via la ZLECAF ouvre de nouvelles perspectives, à condition que les gouvernements harmonisent leurs politiques et que les investisseurs suivent.
Cette semaine d’échange et de partage pourrait ainsi marquer un tournant. A condition, comme le dit si bien un participant, « de passer des discours aux machines qui tournent, des promesses aux produits sur les rayons ».
Depuis 2022, près de 18.000 enfants et adultes ont pu obtenir leur acte de naissance. Un engagement renouvelé en faveur de l'identité juridique pour tous a été scellé hier. A cet effet, la signature d'un nouveau protocole de coopération couvrant la période 2025-2026 a eu lieu entre la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Cette initiative ambitieuse vise à enregistrer 24.000 personnes supplémentaires à l'état civil, avec une attention particulière portée aux populations vulnérables. Elle s'inscrit directement dans le cadre de la cible 16.9 des Objectifs de développement durable (ODD), qui milite pour garantir une identité juridique pour chaque individu, incluant l'enregistrement des naissances.
Cela repose sur trois axes d'intervention stratégiques. Le premier axe met l'accent sur l'enregistrement rétroactif des naissances, une démarche cruciale pour permettre à des milliers de personnes dépourvues de documents officiels d'obtenir enfin un acte de naissance, indispensable à leur existence légale. Le deuxième volet de l'accord concerne la modernisation des guichets uniques, répartis dans les six Arrondissements de la capitale, un effort visant à simplifier et à rendre plus accessibles les services d'état civil pour tous les citoyens. Enfin, le troisième axe est dédié au renforcement des capacités au niveau des agents d'état civil, et ce à travers des formations spécialisées et la fourniture d'équipements informatiques adaptés, garantissant ainsi un service de qualité et efficace.
S’ouvrir aux perspectives
La première magistrate de la ville d’Antananarivo, Harilala Ramanantsoa, a réaffirmé avec conviction l’engagement indéfectible de la Commune à poursuivre ces actions vitales. « Nous réaffirmons haut et fort notre engagement pour cela », a-t-elle déclaré, en soulignant l'importance de cette mission, tout en saluant la mobilisation exemplaire de tous les acteurs de terrain. A l’approche de la Journée africaine de l’état civil, la mairesse a insisté sur un principe fondamental : « Aucun citoyen ne doit être privé d’une existence légale ». De son côté, le représentant de l’OIF à Madagascar a rappelé une réalité. « Cet accord est bien plus qu’une signature : il y a des vies et des droits fondamentaux derrière ces chiffres », a-t-il affirmé, en mettant l'accent sur l'impact humain de l'initiative. Il a tenu à marteler une vérité simple mais puissante : « un acte de naissance représente plus qu’un papier. Il change une vie ». L'OIF a par ailleurs exprimé l'espoir que cette initiative puisse servir de modèle et inspirer d'autres projets porteurs de transformation sociale à Madagascar, en Afrique et même au-delà.
Nikki Razaf
Plus de 300 jeunes entrepreneurs, investisseurs et partenaires institutionnels vont se réunir les 16 et 17 octobre prochain à Andraharo afin de participer à la première édition de « La rentrée du jeune patronat », un évènement organisé par le Jeune patronat de Madagascar (JPM). « Cette réunion a pour but de renforcer les capacités des jeunes et de les encourager à s’engager dans le développement de Madagascar », selon Valery Randrianavalona, un membre du groupement, lors de la conférence de presse de lancement qui s’est déroulée hier.
Parmi les trois grands thèmes abordés, l’engagement politique des entrepreneurs attire particulièrement l’attention. Aujourd’hui, beaucoup pensent que le secteur privé ne peut pas, à lui seul, résoudre tous les problèmes du pays. Les entreprises sont importantes pour l’économie, mais leur impact pourrait être plus grand si leurs dirigeants participaient aussi à la vie publique. L’idée n’est pas de faire de la politique à tout prix, mais plutôt de trouver un équilibre entre l’activité économique et l’engagement citoyen. Un entrepreneur peut être utile non seulement en créant des emplois, mais aussi en participant aux décisions qui touchent la société.
Partage
Le 16 octobre, les discussions porteront sur le sens de l’engagement entrepreneurial : comment allier ambition personnelle et contribution collective. Le 17 octobre, place aux ateliers pratiques axés sur l’intelligence artificielle, la levée de fonds, le marketing digital, ou encore l’économie circulaire. Ces domaines s’avèrent être des outils utiles pour aider les jeunes entreprises à progresser. Le groupe Viseo soutiendra aussi l’événement en proposant des offres adaptées aux besoins des petites entreprises, notamment des véhicules, équipements agricoles, solutions électriques. « Nous voulons aider les jeunes à réussir concrètement », explique Zara Sandra Jinah, vice-présidente du JPM.
Quant à Valery Randrianavalona, il estime que les jeunes ont des idées et de la motivation, mais ils manquent souvent de soutien, de visibilité et de ressources. Cet événement veut justement offrir un espace de formation, de rencontres et de partages. « "La rentrée du jeune patronat" est bien plus qu’un simple événement. Il servira également comme un point de départ pour une jeunesse prête à agir, à s’investir et à construire un avenir meilleur pour la Grande île », a ajouté Lilia Randriamifidimanana, présidente du JPM.
Carinah Mamilalaina
Les tout premiers Jeux Africains Scolaires se tiendront du 26 juillet au 5 août 2025 à Alger, en Algérie. Cette initiative portée par l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique (ACNOA) vise à promouvoir le sport en milieu scolaire auprès des jeunes âgés de 14 à 17 ans.
Parmi les 54 pays africains attendus figure Madagascar, représenté par trois disciplines à savoir l’escrime, le judo et le tennis de table. Cependant, cette participation malagasy ne fait pas l’unanimité. La sélection des disciplines et des athlètes a surpris de nombreux acteurs du sport national, y compris les ministères de tutelle. En effet, ni le ministère de l’Education nationale ni celui de la Jeunesse et des Sports, sans parler la surprise des autres Fédérations et athlètes qui n’auraient été informés officiellement, sur les critères de choix de discipline ou de sélection des athlètes. Par ailleurs, aucun représentant des ministères n'était présent lors du départ de la délégation à l’aéroport d’Ivato.
Vers 4 h30 du matin hier, les fins limiers du commissariat de la sécurité publique du cinquième Arrondissement Mahamasina ont effectué une patrouille dans les environs du secteur baptisé « Paraky », quartier de l'Ouest Mananjara. Durant leur ronde, 4 individus suspects ont été interpellés pour consommation de chanvre indienne sur la voie publique. Il s’agit d'un résident de 43 ans d'Ampamantanana, d'un manutentionnaire de 32ans, domicilié à Madera Namontana, d'un chômeur de 28 ans domicilié à Anosibe Ambohibarikely, enfin d'un conducteur de taxi-moto âgé de 43 ans, domicilié à Mahabo Andoharanofotsy.
Coup dur pour les « pauvres » étudiants. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES) a officiellement communiqué un report d'une semaine concernant le versement des bourses d'études. Initialement programmé pour le 28 juillet, le paiement des allocations correspondant aux quatrième, cinquième et sixième mois est désormais décalé au 4 août 2025. Cette décision, annoncée via une note officielle, modifie le calendrier attendu par des milliers d'étudiants qui comptent sur cette aide financière pour subvenir à leurs besoins. Le ministère invite les bénéficiaires à prendre note de ce changement et à consulter le calendrier actualisé qui détaille les nouvelles modalités.
Consommez des aliments sains, variés et équilibrés.
La concrétisation de cette recommandation nutritionnelle s’avère encore difficile pour la plupart des ménages malagasy. Ces derniers misent plutôt la quantité consommée afin d’être rassasiés, plutôt que sur la qualité pour avoir une meilleure santé. Normalement, un plat équilibré devrait contenir au moins 5 groupes alimentaires sur 8 pour les enfants, contre 5 sur 10 pour les adultes. Mais ce n’est pas toujours évident, faute de connaissance. Par conséquent, la diversification alimentaire fait partie des 4 recommandations sorties de l’enquête nationale sur les micronutriments (ENCM 2024), dont les résultats ont récemment été publiés. Entre autres, il faudrait développer des campagnes ciblées d’éducation nutritionnelle sur la diversité et la qualité alimentaire. Il faudrait également améliorer l’accès et l’utilisation des aliments diversifiés, riches en micronutriments.
En marge de la 45ème édition du Sommet de la SADC à Madagasikara, du 3 au 18 août, le train entrant dans le cadre de cet évènement majeur démarre avec l’ouverture de la 8ème édition de la SIW, « Semaine de l’industrialisation de la SADC », hier 28 juillet jusqu’au 1er août. Cinq cents participants issus de 24 pays de l’Afrique australe, membres de la SADC, se réunissent à Antananarivo, dans un splendide cadre de Novotel Convention & Spa. SIW entend dynamiser l’élan de l’industrialisation de l’Afrique australe. Le thème choisi « Promouvoir l’industrialisation, la transformation agricole et la transition énergétique pour une SADC résiliente » traduit concrètement les objectifs. Madagasikara, pays hôte, à travers cette Semaine met les bouchées doubles. Les tenants du régime misent sur une opportunité sans précédent pour booster ce secteur, l’industrie, en pleine mutation.