Les autorités malagasy poursuivent cette semaine les discussions avec l’ambassade des Etats-Unis, suite à l’entrée en vigueur récente d’une nouvelle politique douanière américaine portant les droits d’importation à 47 % pour l’ensemble de ses partenaires commerciaux. Hier, une séance de dialogue stratégique de haut niveau s’est tenue à Anosy, à l’initiative du ministère des Affaires étrangères, en présence de plusieurs membres du Gouvernement malagasy, dont la ministre des Affaires étrangères Rafaravavitafika Rasata, la ministre de l’Economie et des Finances Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, le ministre de l’Industrialisation et du Commerce David Ralamborifinga, ainsi que l’ambassadrice des Etats-Unis, Claire Annette Pierangelo. Le directeur général des douanes, Ernest Zafivanona Lainkana, ainsi que de nombreux représentants du secteur privé étaient également présents. Cette rencontre a permis d’approfondir la compréhension des enjeux liés à la nouvelle politique américaine, qui pourrait fragiliser la compétitivité des exportations malagasy, menacer des milliers d’emplois dans les zones franches industrielles et affecter la balance commerciale, favorable jusqu’ici à Madagascar. Pour rappel, en 2024, le pays a en effet exporté pour environ 600 millions de dollars de biens vers les Etats-Unis, contre seulement 53 millions de dollars d’importations. Face à l’urgence, des mesures concrètes ont été engagées. Outre les échanges bilatéraux, des discussions techniques sont en cours pour mieux comprendre les motivations de la décision américaine, tout en envisageant des ajustements nationaux. Le Gouvernement s’est aussi tourné vers d’autres pays africains concernés afin d’œuvrer à une coordination régionale et à l’adoption d’une position commune vis-à-vis de Washington.
Inquiétudes
Dans ce contexte, les acteurs économiques malagasy expriment leurs inquiétudes. Un exportateur textile basé en périphérie de la Capitale redoute les répercussions de la mesure. « La rencontre entre le secteur privé malagasy, les représentants de l’Etat et l’ambassade des Etats-Unis a été un moment fort, indispensable face aux enjeux liés au nouveau régime douanier américain. Elle a permis d’ouvrir un dialogue clair et responsable, mais désormais, l’heure est à l’action » s’enthousiasme Fanja Razakaboana, présidente du groupement des femmes entrepreneures. Cette dernière qui rajoute : « En tant que membre active du secteur privé, je souligne que nos attentes sont précises : réduction maximale des tarifs imposés, accompagnement économique et social pour atténuer les impacts, mise en place d’une stratégie de riposte commerciale, et transparence totale des démarches engagées. Il est urgent de mettre en place un comité de suivi conjoint entre les autorités, le secteur privé et les partenaires américains pour coordonner efficacement les efforts et prendre des décisions concrètes. Car au-delà des discussions, il en va de la survie de nos entreprises, de la protection de milliers d’emplois et de la préservation de notre compétitivité à l’international ». De ce fait, des stratégies à court, moyen et long terme sont actuellement en cours d’élaboration, comprenant notamment l’accompagnement du secteur privé, le développement de chaînes de valeur locales à haute valeur ajoutée et la promotion de Madagascar comme plateforme industrielle continentale.
Ce samedi à partir de 19h30, la terrasse du Grand Hôtel Urban, situé à Ambatovinaky, se transformera en un véritable temple de la musique malagasy avec l'événement « Revy Mahaleo by In’Stars Cabaret ». Organisée par un groupe d’étudiants de l’INSCAE, plus précisément l’INSCAE JSS G6, cette soirée musicale promet d’être riche en émotions et de raviver de beaux souvenirs. Ce concert unique mettra à l’honneur les chansons emblématiques du célèbre groupe Mahaleo, qui a su toucher le cœur de plusieurs générations à travers ses textes poétiques et ses mélodies envoûtantes.
Les artistes Maharo et Popoly, à la fois enfants des membres du groupe et figures montantes de la scène musicale actuelle, revisiteront les grands classiques de cette légendaire formation, accompagnés par le talentueux guitariste Tojo et le percussionniste Bibs Randria. Ensemble, ils offriront une interprétation moderne du groupe, tout en respectant l’essence même des œuvres de Mahaleo. La soirée s’annonce comme un moment de partage et de convivialité, où les mélomanes auront l'opportunité de redécouvrir des titres qui ont marqué leur jeunesse, mais aussi de transmettre cet héritage culturel aux nouvelles générations.
Dans une ambiance chaleureuse et festive, « In’Stars Cabaret » s’impose comme un lieu de rendez-vous incontournable pour les nostalgiques des mélodies de Mahaleo et pour tous ceux qui souhaitent explorer la richesse de la musique malagasy. Les organisateurs, soucieux de créer un événement mémorable, ont mis en place un cadre propice à la convivialité et à l’échange. La terrasse du Grand Hôtel Urban, avec une vue imprenable, ajoutera une touche spéciale à cette soirée, permettant aux participants de s’immerger pleinement dans l’atmosphère musicale tout en profitant d’un cadre enchanteur.
Cet événement s’inscrit dans un projet académique qui vise à sensibiliser les étudiants à l’importance de la culture et à la valorisation de notre patrimoine musical. En réunissant des artistes confirmés et des talents émergents, les étudiants de l’INSCAE voudraient démontrer leur engagement à promouvoir la musique locale et à soutenir la scène artistique malagasy. Les tickets pour « Revy Mahaleo by In’Stars Cabaret » sont déjà en vente et il est conseillé de réserver rapidement vos places car la demande s’annonce forte. Que vous soyez un fervent admirateur de Mahaleo ou simplement curieux de découvrir la richesse de la musique locale, cet événement est à ne pas manquer sous aucun prétexte.
Si.R
La 9e édition du Trail d’Ibity, du dimanche 6 avril dernier, un événement sportif bien ancré dans le calendrier des passionnés de course nature à Madagascar, a été endeuillée par un drame survenu lors de l’épreuve.
L’organisation a annoncé avec tristesse le décès de l’un des participants, Rafanomezantsoa Solofonirina Joseph, âgé de 30 ans, membre de la communauté des traileurs. Il a été retrouvé sans vie dans la soirée du dimanche, après avoir quitté le parcours officiel de la course.
Les crises de possession de l' « ambalavelona », touchant généralement des jeunes collégiennes des régions du pays, ne sont pas un phénomène tout à fait nouveau. Mais, celles qui venaient de tourmenter 9 jeunes filles du Ceg d'Andilanatoby, District d'Ambatondrazaka, le week-end dernier, sont plutôt inquiétantes. C'est que les possédées, pendant les crises, cherchaient à mordre et mimaient des gestes évocateurs de relation charnelle avec des partenaires invisibles, selon des sources. A part cela, elles hurlaient si elles ne pleuraient avec hystérie.
Trois pays de l’océan Indien touchés. Le chikungunya est devenu une épidémie à l’île de La Réunion, avec plus de 4.000 cas recensés jusqu’à maintenant. Pour l’île Maurice, environ 60 cas suspects sont enregistrés, dont 19 cas locaux confirmés et 7 cas importés, à la date du 1er avril dernier. Concernant Rodrigues, 3 cas ont été signalés, dont 2 importés. Il en est de même aux Comores, avec quelques cas notifiés. Pour Madagascar, aucun cas de cette maladie n’est enregistré jusqu’à maintenant, à en croire le Dr Manuela Vololoniaina, directeur de la veille sanitaire, de la surveillance épidémiologique et de la riposte (DVSSER) auprès du ministère de la Santé publique.
Garantir un paiement ponctuel des bourses aux étudiants de l'université. Hier, l’Ecole supérieure polytechnique d'Antananarivo (ESPA), située à Vontovorona, a lancé la distribution des bourses d’études couvrant trois mois, accompagnées d'équipements pour les étudiants, allant de ceux en première année (L1) aux doctorants.
Cette opération, en avance par rapport au planning, a été accueillie avec soulagement. Faneva Rojoniaina, président de l'Association des étudiants polytechniques de Vontovorona, a exprimé sa gratitude envers le Président de la République et la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, pour avoir pris en compte leurs préoccupations. Les étudiants peuvent ainsi souffler un peu en recevant cette première tranche d’argent et se focaliser un peu plus sur leurs études.
C’est dans l’effervescence de la Cité des cultures, située à Antaninarenina que l’Office national du tourisme de Madagascar (ONTM) a officiellement lancé, jeudi dernier, la 11ème édition de l’« International Tourism Fair » (ITM Madagascar), prévue pour le mois de juin 2025. Cet événement annuel phare du secteur touristique, organisé sous l’impulsion du ministère du Tourisme et de l’Artisanat, avec le soutien du Gouvernement via le projet « Pôle intégré de croissance » (PIC), s’impose comme une plateforme de rencontres, incontournable pour les professionnels du tourisme.
Cette nouvelle édition placée sous le thème « Vers un tourisme plus durable » vise à ancrer la Grande île comme une destination de référence en matière de tourisme responsable.
Du 18 au 20 avril, Fianarantsoa, la capitale du Betsileo, vibrera au rythme du « Fianar Reggae Festival » qui fêtera sa 10ème édition. Organisé par l'association Sarondra, cet événement musical annuel est dédié à la promotion de la culture reggae, dans la ville de Fianarantsoa, Région de Haute-Matsiatra. Les organisateurs promettent une édition riche en promesses et enthousiasme.
Initié en 2013, ce festival a pour objectif de promouvoir la musique reggae et la philosophie rastafari. Tanjona Rabearivony, l'un des organisateurs, a souligné l'importance de cet événement pour donner une visibilité à Fianarantsoa, souvent perçue comme une simple étape de transit dans le secteur du tourisme et la vie des jeunes.
Alors que Madagascar poursuit sa relecture de l’Histoire, le nom du roi Andriamilafikarivo, plus connu sous le nom de Toera, longtemps ignoré des manuels scolaires, retrouve la place qui lui revient parmi les grandes figures nationales. Son héritage de résistance et de sacrifice résonne aujourd’hui plus que jamais comme un appel à l’unité et la mémoire.
Souverain du royaume sakalava de la Région de Menabe, il demeure, plus d’un siècle après sa mort, un symbole vivant du refus de l’oppression étrangère et un repère identitaire fort pour le peuple malagasy.
L’Assemblée nationale hausse le ton. Dans une note officielle signée de son président, publiée hier, l’institution a rappelé avec fermeté les règles élémentaires qui encadrent l’exercice du mandat parlementaire. L’article 207 du Règlement intérieur, remis sur la table, stipule sans ambiguïté que « il est recommandé à tout député d’informer en permanence et de faire un compte rendu à la fin de chaque session à son électorat ». La note reformule cela autrement en précisant que : « il est interdit à tout député de faire des rapports publics en dehors de la circonscription où il a été élu ».
Un rappel qui ne doit rien au hasard. Il cible, sans le nommer, une initiative politique menée par le député Siteny Randrianasoloniaiko et plusieurs de ses collègues venus appuyer un rassemblement public non autorisé à Toliara, le week-end dernier. Ces derniers, pour la plupart étrangers à la région, ont foulé aux pieds les règles de base du fonctionnement parlementaire.