Une phase pilote concluante. La démonétisation du paiement des frais de transport dans les bus connectés de la ligne 147 D semble être un succès. Opérationnelle depuis le mois d’octobre 2024, la carte électronique est de plus en plus utilisée par les passagers pour régler leur ticket de bus auprès de cette coopérative de transport urbain. « Les détenteurs de carte "e-pass" n’ont plus besoin de préparer de la monnaie pour payer leurs frais de bus. Ils peuvent voyager en sécurité, tout en bénéficiant de la modernisation des transports en commun. De plus, ils pourront faire des réclamations si jamais leurs cartes sont perdues », avance Andry Razafindraibe, responsable au sein de la start-up CPP (Carte Passe Partout) System, initiateur dudit projet. Le service dénommé « eTIK-BUS » étant accessible et facile à utiliser, notamment pour les abonnés d’Airtel Money, lesquels peuvent effectuer les transactions avec les taxis-be de la ligne 147 D. D’ailleurs, le partenariat entre Airtel Madagascar et le CPP System a permis de concrétiser ce projet ambitieux de modernisation et de digitalisation des transports en commun, du moins à Antananarivo.
Récompenses aux chauffeurs et receveurs méritants
Des chauffeurs et receveurs de la coopérative Tselatra récompensés. Ces transporteurs en commun ont su répondre à plusieurs critères, entre autres une bonne gestion des tickets de transport, le respect du cahier des charges et l’entretien des équipements installés dans les bus. A l’issue de cette première phase, six lauréats ont reçu des goodies Airtel Money ainsi qu’un MIFI avec connexion Internet, illustrant l’engagement de l’opérateur à promouvoir la connectivité et le mobile banking. « Nous sommes fiers d’accompagner cette transition vers une économie plus digitalisée. Cette initiative ne se limite pas à une innovation technologique. Elle contribue également à l’inclusion financière et à la simplification du quotidien des usagers et des professionnels du transport », souligne Heritiana Randrianarison, directeur général d’Airtel Money Madagascar.
Notons que les deux partenaires dans ce projet de démonétisation dans les taxis-be partagent une ambition commune, qu’est d’accélérer la digitalisation du pays en rendant les transactions plus simples et accessibles. Leur partenariat vise à faciliter l’adoption du paiement électronique, développer des solutions technologiques durables au service d’un large public et démocratiser le « mobile money », tout cela afin de moderniser le secteur du transport et favoriser l’inclusion financière à Madagascar.
Recueillis par P.R.
Drame vers 22h, la nuit de jeudi dernier à Ivolaniray, quartier d'Anosibe. Les corps sans vie et déjà en décomposition des quatre membres d'une petite famille ont été retrouvés - ceux des parents empilés sur ceux de leurs fillettes - dans l'unique pièce de leur domicile le logement III où les victimes venaient à peine d'emménager, dimanche. Il s'agit des parents dont le chef de famille prénommé Bernard ou encore Mario (33 ans), de Marie, alias Neny (30 ans), des deux filles du couple, Elodie et Elidia, âgées respectivement de 2 et 7 ans. D'après les proches de la défunte mère de famille, le décès des victimes devait remonter la nuit de mardi dernier. « S'il n'y avait pas l'une de mes sœurs venue les rendre visite, jeudi dernier, je suis certain que le drame passera encore inaperçu. Et pourtant, le propriétaire qui occupe l'étage affirme n'avoir rien vu, ni entendu de suspect », confie Elie Solofoniaina, le frère de la défunte Marie. Et il a alors fallu forcer la porte pour que les autorités puissent se frayer un passage.
Mais qu'est-ce qui aurait pu provoquer cette scène horrible et macabre ? D’après les déclarations des riverains, la famille aurait succombé d'une asphyxie due aux émanations de fumée de charbon de bois, selon notamment une source policière. Une hypothèse que notre interlocuteur trouve la plus plausible : "Il pleuvait des cordes mardi soir dernier. Et la petite famille était réunie. Visiblement, le couple était assis sur le rebord du lit, en train de regarder la télé, attendant que le repas soit prêt, avant qu'il ne bascule sur les fillettes au moment de l'asphyxie. D'ailleurs, ils ont fait cuire du riz dont la marmite se trouvait encore sur le feu lorsque, sans le savoir, le carbone dégagé par le feu de charbon aurait fait insidieusement et lentement ses effets néfastes sur les occupants de la pièce », explique
encore le jeune Elie. Ce qui n'a pas été du tout de l'avis des proches du défunt chef de famille, de son vivant vendeur de chaussures de friperie. Du coup, la tension était palpable entre les deux familles. Toute la journée d'hier, les médecins de l'HJRA ont autopsié les dépouilles des victimes avant les obsèques prévus à Itaosy où se trouve le caveau familial du feu chef de famille.
La Brigade Criminelle est en charge de l'enquête sur cette affaire.
Franck R.
Le Gouvernement malagasy place l'amélioration du secteur des transports parmi ses priorités pour stimuler la croissance économique. En effet, l’extension des infrastructures portuaires est au cœur de ses projets. Cela a pour objectif d’accueillir des navires internationaux. A titre d’exemple, Madagascar a accueilli 308.275 visiteurs internationaux en 2024, selon le ministère du Tourisme. Ce chiffre inclut notamment les croisiéristes. Par conséquent, le renforcement des transports devient crucial pour soutenir le tourisme et l’économie au niveau national. Dans ce cadre, le ministre des Transports et de la Météorologie, Valéry Ramonjavelo, a rencontré avant-hier le président du Syndicat des industries de Madagascar (SIM), Tiana Rasamimanana. Cette rencontre a permis de faire des échanges à propos des besoins du secteur industriel. Les discussions ont porté sur les enjeux du transport routier, maritime et aérien. Tiana Rasamimanana a souligné l’importance d’une logistique performante. Selon lui, « il est essentiel d’améliorer l’acheminement des marchandises et la collecte des matières premières ». De plus, il a insisté sur la nécessité de renforcer les liaisons internationales pour soutenir la croissance industrielle. Le président du SIM a ajouté : « Cela garantirait la stabilité et la sécurité des investissements ».
Soutien
De son côté, le ministre des Transports a rappelé l’importance du secteur privé dans l’économie malagasy. Il a précisé que le bon fonctionnement de l’économie repose en grande partie sur ce secteur. En effet, ce sont les entreprises qui créent des emplois et participent à la croissance du pays. Par ailleurs, elles contribuent également aux recettes de l'Etat grâce à leurs obligations fiscales. Le ministre a pareillement souligné que l'Etat continuera de soutenir le secteur privé par des politiques publiques favorables. Enfin, les deux parties ont discuté des liaisons aériennes. Ainsi, elles ont évoqué les nouvelles liaisons offertes par Emirates. Elles ont par ailleurs parlé du partenariat de type « Code Share » entre Air France et Madagascar Airlines. Ces développements permettront ainsi d'améliorer les échanges internationaux. De plus, ils faciliteront la mobilité des touristes et des hommes d’affaires. Cette rencontre montre la volonté des deux parties de collaborer pour améliorer les infrastructures. Grâce à des investissements dans ce secteur, Madagascar pourrait se positionner comme un hub logistique clé dans l’océan Indien.
Carinah Mamilalaina
Ce dimanche, deux créatrices de mode malagasy, Mickaëla Kawn et Aina Luciana Rasoloarisoa, s’envoleront vers la France pour un séjour immersif axé sur la mode éthique et durable. Cette initiative, soutenue par la compagnie Air France, partenaire majeur du programme « Mode éthique et durable », offre aux lauréates l’opportunité de découvrir la ville de Paris, véritable épicentre de la mode créative.
Le programme de leur voyage comprendra une visite au salon Première Vision, un événement international incontournable pour les professionnels du secteur. Ce salon, qui met en avant les tendances de la mode éco-responsable, sera une occasion pour Mickaëla et Aina de rencontrer des acteurs clés de l'industrie, d'échanger des idées et de se familiariser avec les pratiques durables qui façonnent l’avenir de la mode. En plus de cette expérience au salon, les lauréates auront l’opportunité de visiter des ateliers d’artistes français, leur permettant ainsi d’appréhender les techniques et savoir-faire locaux. Ces rencontres constituent une étape essentielle pour les créatrices, désireuses de s’inspirer et d’enrichir leur propre démarche artistique. Les frais de voyage, comprenant les billets d’avion offerts par Air France, ainsi que l’intégralité des frais de séjour, sont pris en charge par l’Institut français de Madagascar. Ce dernier, avec le soutien de l’Institut français de Paris, a mobilisé ses ressources dans le cadre de l’appel à projets « Industries culturelles et créatives », témoignant ainsi de son engagement en faveur de la culture et de la création.
Cette expérience représente non seulement le début d’un voyage pour Mickaëla et Aina. Elle s’inscrit également dans la continuité du programme qui, pour la saison 3, s’apprête à lancer un nouvel appel à candidatures pour les créateurs résidents à Madagascar. Fidèle à ses objectifs initiaux, le programme vise à révéler, professionnaliser et accompagner les designers engagés dans une démarche durable et éco-responsable. Ainsi, cette aventure en France représente bien plus qu’un simple voyage. Elle incarne l’espoir et l’ambition d’une nouvelle génération de créateurs malagasy, désireux de faire entendre leur voix et de promouvoir une mode qui allie créativité, éthique et respect de l’environnement. Le voyage des lauréates est un pas vers l’avenir, un avenir où la mode éthique pourra briller sur la scène internationale.
Si.R
Les Makis de Madagascar de rugby à 7, masculine s'apprêtent à relever un défi de taille : le Challenger Series 2025. Cette compétition internationale, qui se déroulera du 26 février au 10 mars à Cape Town, en Afrique du Sud, représente une opportunité unique pour les rugbymen malagasy de se mesurer aux meilleures équipes du monde et de faire briller le rugby malagasy sur la scène internationale.
Un groupe relevé pour les Makis. Pour cette édition, les Makis ont été placés dans le groupe D, aux côtés de Hong Kong, Chine et du Canada. Un groupe qui s'annonce difficile, avec des adversaires expérimentés et habitués aux compétitions internationales. Cependant, l'équipe malagasy ne manque pas d'atouts. Son jeu rapide et explosif, qui a déjà surpris de grandes nations du rugby, pourrait bien être une arme redoutable pour les Makis.
Depuis le 22 janvier 2025, les Makis Seven sont en pleine préparation au vu de ce rendez-vous important. Les joueurs s'entraînent intensivement au stade Maki d'Andohatapenaka, avec des séances biquotidiennes supervisées par leur staff technique. Au programme, travail physique, tactique et technique, afin d'être prêts à relever le défi du Challenger Series.
Une étape cruciale pour le rugby malgache. Cette participation au Challenger Series est une étape cruciale dans la progression de l'équipe de rugby à 7 de Madagascar. L'objectif est clair, se mesurer aux meilleures équipes mondiales, réaliser une performance de haut niveau et promouvoir le rugby à 7 malgaches sur la scène internationale. La Fédération Malagasy de rugby, soutenue par le ministère de la Jeunesse et des Sports, met tout en œuvre pour garantir que les Makis soient dans les meilleures conditions pour représenter Madagascar avec fierté et détermination.
Derrière les Makis, tout un pays retiendra son souffle. Les Malagasy sont invités à soutenir massivement leur équipe nationale dans cette aventure humaine et sportive. Les Makis ont besoin de leurs supporters pour aller chercher la qualification et faire retentir l'hymne malagasy à Cape Town.
Elias Fanomezantsoa
L’homologation par la CAF toujours en suspens. L'attente concernant l'homologation du stade Barea de Mahamasina par la Confédération africaine de football (CAF) se poursuit. Alors que les experts de la CAF sont attendus dans le pays après le 10 février pour inspecter les améliorations apportées au stade, leur visite ne garantit pas pour autant l'homologation.
L'incertitude plane toujours sur la capacité du stade Barea à accueillir le match crucial contre le Centrafrique, prévu initialement le 17 mars, dans le cadre de la 5e journée des qualifications pour la Coupe du Monde 2026.
Avec les motos, on dirait que les effusions de sang semblent ne pas être sur le point de s'arrêter. Pas plus tard qu'hier, dans l’après-midi, la portion de la récente voie rapide d'Ambohitrimanjaka, qui mène vers Andranotapahina, a été le théâtre d'une collision meurtrière ayant impliqué deux motos. Un homme, encore dans la force de l'âge, mais dont on ignore encore l'identité, aurait succombé sur le coup tant le choc était si brutal. Par ailleurs, celui qui était au guidon de l'autre deux-roues était gravement blessé avec un pronostic vital engagé, selon une source. Le concerné serait encore sous soins intensifs, au service des urgences d'un centre hospitalier de la capitale.
Bien que la tempête tropicale Faida n'ait causé aucun décès, ses effets sur les infrastructures ont été significatifs, particulièrement sur la Route nationale n° 6 (RN 6). Sous l'effet des torrents d’eau, une portion de cette route s’est effondrée au niveau d’Andrevorevo, précisément au point kilométrique 194. La chaussée s’est littéralement scindée en deux. Une étroite partie reste praticable, formant une sorte de « lunette » qui permet aux usagers de circuler temporairement. A cette détérioration des routes s’ajoute le fléau du vandalisme. Le vol des buses drainantes, essentielles à l’évacuation des eaux, a aggravé la situation.
Une coopération de longue durée est établie entre la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) et le Japon. Mercredi dernier, l'ambassadeur japonais, Abe Koji, a effectué une visite de courtoisie au bureau de la nouvelle maire d’Antananarivo, Harilala Ramanantsoa, situé à l’Hôtel de Ville, Analakely.
Cette rencontre a été l'occasion d'échanger sur divers projets en cours et à venir, renforçant ainsi les liens entre les deux pays.
Une Opposition désaxée. Le pays, mis à part des problèmes récurrents liés à la misère et l’insécurité, souffre des causes de l’errance des acteurs politiques notamment ceux de l’Opposition. La démocratie qui est le moteur de la relance dans tous ces états de la vie nationale claudique. L’absence d’une contrebalance crédible vis-à-vis du pouvoir en place affaiblit la démocratie. La dynamique pour relancer le pays nécessite la présence d’une Opposition équilibrée et responsable.