Obligation de résultats! Tel est le défi lancé par le Président Andry Rajoelina à tous les gouverneurs nommés à la tête des Régions. Ce fut lors d'un meeting improvisé au Tranompokonolona de Fénérive-Est hier, que le Chef de l’Etat a rappelé le contrat – programme auquel chaque gouverneur est soumis. “Un challenge est ouvert entre les gouverneurs des Régions. Vous devez faire preuve d'efficacité. En cas d'échec, vous allez être remplacés”, a-t-il averti. Un message s'adressant également au nouveau gouverneur de la Région Analanjirofo qui fut présenté au cours de ce déplacement présidentiel qui a débuté avant-hier à Moramanga. Dans son discours, le Président a aussi annoncé la réhabilitation de la route nationale n°5 reliant Toamasina à Fénérive-Est. A entendre ses explications, l'Etat a dû suspendre la collaboration avec l'entreprise qui a assuré la réalisation du projet car la qualité attendue n'a pas été respectée. Le Président Andry Rajoelina est ferme sur la qualité des ouvrages et exige une garantie d'au moins 5 ans. Un nouvel appel à manifestation d'intérêt a ainsi été lancé. En outre, 9 ponts sur les 18 existant sur la route Mananara Nord - Maroantsetra ont été restaurés.
Pour la journée d'hier, le Chef de l'Etat a eu un programme très chargé avec entre autres, la visite des chantiers de construction de plusieurs infrastructures. Après le Vakinankaratra, l'Analanjirofo est la 2ème Région à bénéficier d'un nouveau bâtiment moderne pour la Direction régionale de la sécurité publique (DRSP). Les travaux ont été déjà réalisés à 80% et seront terminés dans un mois. Il a aussi visité les travaux en cours de construction au stade « manara-penitra » de Sahavola, et la construction d'une université à Sahorana qui est actuellement à 37,5% de travaux réalisés. D'après les explications, cette université sera opérationnelle d'ici fin novembre. L'homme fort du pays a aussi donné le coup d'envoi de la distribution des aides sociales « Vatsy Tsinjo » et « Tosika fameno » pour la population de la Région Analanjirofo. 7476 bénéficiaires de « Vatsy Tsinjo » et 6000 bénéficiaires de « Tosika fameno » sont y sont enregistrés.
Vaincre la Covid-19
La Président n'a pas manqué de rassurer la population de Fénérive – Est par rapport à la pandémie de Covid-19. “ Je suis convaincu que nous vaincrons le coronavirus avant la fin d'année. Cette pandémie sera derrière nous et je reviendrai ici pour inaugurer le nouveau stade « manara-penitra ", a déclaré le Chef de l’Etat qui fait preuve d'optimisme. Il n'a pas manqué de féliciter particulièrement la Région Analanjirofo dans la gestion de l’épidémie. Aux dernières nouvelles, il ne reste plus qu'un seul malade en traitement au CHRR de Fénérive-Est. Le Président qualifie même le District de Maroantsetra comme le champion de la lutte contre la Covid-19 avec zéro cas confirmé depuis le début de cette pandémie.
Le numéro « un » du pays a ainsi fait le détour au Centre hospitalier de référence de Fénérive-Est Etazonia et y a fait don de plusieurs matériels et équipements sanitaires. Les 37 autres centres de santé de base de la Région Analanjirofo n’étaient pas en reste. A l'instar de l'Hopitaly be Atsinanana qui a reçu un respirateur nécessaire pour les opérations chirurgicales, une radiologie numérique et une ambulance. Il a aussi demandé au ministre de la Santé publique de réhabiliter la toiture du CHRR de Fénérive-Est. A chaque étape de son périple dans l'Analanjirofo, le Président Andry Rajoelina a distribué des primes aux agents de santé qui ont été au premier plan dans le traitement des malades du coronavirus. Le programme d'Andry Rajoelina s'est poursuivi jusqu'à tard dans la soirée, notamment à Mahambo où il a distribué des kits solaires.
La loi de ratification des ordonnances sur les élections et référendums, sur la composition du Sénat, et le code minier, est définitivement adoptée. La Haute Cour constitutionnelle (HCC) a déclaré ce texte conforme à la Constitution. Pour entrer en vigueur, il ne reste désormais plus que l’étape de la promulgation par le Président de la République. Autrement dit, en ce qui concerne cette loi de ratification et les ordonnances en question, dont l’une consacre la réduction à 18 du nombre de sénateurs, la messe est dite.
La décision de la plus haute instance judiciaire du pays intervient quelques jours après la sortie de quelques sénateurs et députés, issus de l’Opposition. Se regroupant au sein d’une entité appelée « collectif des parlementaires pour la restauration de l’Etat de droit, de la démocratie et de la bonne gouvernance », ceux-ci ont dénoncé des « irrégularités » durant l’adoption du projet de loi de ratification des ordonnances présidentielles. Une réaction qui est intervenue après la décision du Gouvernement de faire adopter en dernière lecture par l’Assemblée nationale, le projet de loi de ratification des ordonnances citées supra. Une initiative gouvernementale qui fait elle-même suite à l’échec de la Commission mixte paritaire mise en place pour trouver un consensus sur l’adoption du projet de loi de ratification. Devant la presse, ces députés et sénateurs d’opposition avaient notamment argué que la Commission mixte paritaire était incompétente pour discuter d’un projet de loi de ratification.
Les arguments avancés par le collectif de parlementaires ont été balayés par la HCC qui estime que « la Commission mixte paritaire est compétente pour débattre du projet de loi de ratification ». Ambohidahy considère entre autres que « la non-adoption d’un texte de consensus par la Commission mixte paritaire forme un échec de la procédure de conciliation, mais ne constitue en rien un obstacle pour la suite de la procédure prévue par l’article 96 de la Constitution ». Dans ses considérants, la HCC estime que « lorsque la procédure n’aboutit pas, la navette pourrait reprendre ; que cependant l’alinéa 4 de l’article 96 de la Constitution permet au Gouvernement d’y mettre une fin en ces termes : « Si la Commission ne parvient pas à l’adoption d’un texte commun ou si ce texte n’est pas adopté dans les conditions prévues à l’alinéa précédent, l’Assemblée nationale statue définitivement à la majorité absolue des membres la composant » ; que c’est ce que l’on appelle « le dernier mot « de l’Assemblée nationale ». Pour rappel, à l’issue de la dernière lecture devant la Chambre basse, 109 députés soit plus de la majorité absolue des membres, qui est de 76 députés, ont adopté définitivement la loi portant ratification des trois ordonnances présidentielles.
La Rédaction
Il ne reste plus qu’un mois avant la reprise du tourisme à Nosy Be. Toutes les parties prenantes sont actuellement en pleine préparation, que ce soit le ministère des Transports, du Tourisme et de la Météorologie, le ministère de la Santé, les Forces de l’ordre ainsi que les opérateurs touristiques. Jusqu’à présent, les réponses s’avèrent positives. Les touristes internationaux répondent à l’appel. « L’Office national du tourisme de Madagascar (ONTM) a déjà détecté 30 000 touristes internationaux à la recherche de billet d’avion à destination de la Grande île. Nous avons constaté ce chiffre à travers une plateforme d’observation en ligne que l’office utilise quotidiennement. Par contre, les réservations via les agences de voyages baissent de 79,4 %. On reste optimiste car les 20 % restants sont encore exploitables », rapporte Boda Narijaona, président du Conseil d’administration de l’ONTM. Pour l’heure, le Gouvernement prévoit l’arrivée de 1 000 touristes par semaine.
Formation
Afin de mieux gérer ces flux de personnes dans ce contexte de la pandémie, une formation de tous les acteurs en matière de protocole sanitaire est déjà en cours. Durant ces trois derniers jours, le ministère de tutelle donne des formations aux formateurs. « Cette série de formations est en marge de la préparation de l’ouverture de la destination Nosy Be au tourisme international. Elle concerne notamment 51 formateurs issus des professionnels dans le secteur du tourisme local. Ces derniers formeront à leur tour, à partir de lundi prochain, des personnes œuvrant dans différents métiers tels que l’hôtellerie, la restauration, les tours-opérateurs, les agences de voyages et le transport. Plus de 2 500 employés et acteurs dans le domaine touristique sont prévus être touchés par ces formations. Par ailleurs, environ 230 dirigeants et responsables d’encadrement seront formés », note le communiqué du ministère des Transports.
Même si des voyageurs nationaux préparent déjà leurs valises, la sécurité des frontieres terrestres sera renforcée. Les Forces de sécurité vont déployer des éléments pour sécuriser toutes les villes et les sites touristiques avoisinants.
Solange Heriniaina
Des jeunes talentueux, passionnés et créatifs. Coachés par Mendrika Razananiriana et Adrienne Irma Rabemanantsoa, Radolaza Léondaris Rafaliniaina, Zo Hary Ralamboharisoa, Tahiry Manantsiory Randrianjatovo, Cynthia Ambinintsoa et Finoana Tiantsoa Razafindrakoto, âgés de 17 et 18 ans et venant d’Antananarivo et d’Antsirabe, composent la « team Madagascar » participant au « First global challenge » (FGC), édition 2020. Il s’agit de la 4ème édition de cette compétition internationale de robotique, laquelle se démarque cette année par le fait que tous les défis se font en ligne et à distance, avec le contexte de la pandémie actuelle. Madagascar est resté dans le top 5 du classement durant les 18 défis déjà effectués depuis le 27 juin dernier.
« Après avoir rencontré les jeunes de l’équipe malagasy, je suis convaincue qu’ils peuvent remporter la compétition, notamment grâce à leur motivation, leur créativité et leur talent. Notre objectif est maintenant de les aider à devenir le lauréat de cette édition. Ensemble, nous pouvons gagner », s’exprime Lalatiana Andriatongarivo, ministre de la Communication et de la Culture (MCC). C’était lors de sa visite au Centre d’études et de formation en multimédia (CEFOM), situé à Maibahoaka-Ivato, où les membres de la « team Madagascar » et ses deux mentors résident depuis quelques jours. Une occasion de constater de visu les inventions de l’équipe, entre autres le robot suiveur de ligne - créé au premier challenge de la compétition. Ce robot peut assurer le transport de médicaments et de colis ou encore la distribution de repas pour les patients hospitalisés de la Covid-19, limitant ainsi les contacts physiques.
Prise en charge assurée
L’association « STEM 4 GOOD » a récemment lancé un appel au soutien et au sponsoring, notamment pour pouvoir se réunir dans un même et seul endroit. Le but étant d’avoir plus de productivité pour les 7 défis restants. En répondant à cet appel, le MCC s’assure désormais de la prise en charge du séjour des membres de l’équipe et de leurs mentors à Antananarivo. Outre le transport, l’hébergement et la restauration, les équipements ainsi que les détails techniques et informatiques entrent dans la prise en charge, sans oublier le soutien moral pour l’équipe.
A titre de rappel, le FGC a été initié par l’association First afin de susciter la passion des jeunes du monde entier pour les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM). C’est une manière de les inciter à réveiller leur talent et leur créativité dans la robotique, et les aider à travailler plus. « STEM 4 GOOD » vise à inspirer les jeunes à découvrir et acquérir les compétences nécessaires pour créer des solutions technologiques innovantes répondant aux grands défis du futur. Des équipes malagasy ont participé aux trois éditions précédentes, respectivement aux Etats-Unis en 2017, au Mexique en 2018 et à Dubaï en 2019. Le FGC 2020 se fait 100 % en ligne, du 27 juin au 27 septembre.
Patricia Ramavonirina
Ligue des champions et coupe de la CAF. Telles sont les compétitions que les équipes championnes et détentrices de leur coupe nationale issues des 54 pays membres de la Confédération africaine de football (CAF) disputent chaque année. La saison sportive 2020, comme partout ailleurs dans le monde, a été un peu gâchée par la Covid- 19. Les fédérations, les confédérations et même la FIFA ont été obligées de se mettre au pas de la loi dictée par le virus annulant ainsi la majorité de leurs compétitions. Pour l’Europe, quant aux compétitions interclubs, par exemple, elle a changé de formule réduisant la phase finale à huit équipes tant pour la ligue des champions que pour l’Europa league.
Quatrième participation pour la Grande île. Cinq (5) jeunes malagasy âgés de 14 à 18 ans, provenant d’Antananarivo et d’Antsirabe, composent l’équipe de Madagascar pour la compétition internationale annuelle en robotique ou « First global challenge » (FGC). Leur sélection s’est faite sur un appel à candidature national, tenant compte de leurs projets et ambitions. Ces jeunes malagasy font partie des milliers de jeunes, issus de 190 pays, participant à ce concours international depuis le 27 juin jusqu’au 27 septembre.
Envoyés pour une autre mission, les éléments de la force d’intervention de la police (FIP) Toliara ont procédé à une importante saisie en matière de drogue, le 25 août dernier dans cette ville du Sud. Car en se conformant sur la foi d’un renseignement, les Forces de l’ordre ont pu localiser l’endroit où la marchandise se trouvait. En effet, elle était dissimulée à l’intérieur d’une maison en ruine à Andimity, secteur de Sakaviro. Au total, elles y découvrent 62 sacs soit l’équivalent de 780 kg de chanvre indien.
18 à 25 ans. C’est la tranche d’âge des patients admis à l’hôpital psychiatrique d’Anjanamasina, ces derniers temps, d’après le directeur de l’établissement. Violences conjugales, problèmes financiers, manque de distractions, rêves inatteignables, etc., constituent des facteurs favorisant les troubles mentaux en ce moment. Davantage de jeunes en sont affectés, si l’on se réfère aux témoignages et constats au niveau des communautés. « Je suis sur le point de faire une dépression. Je me sens mal à cause des problèmes familiaux liés au manque d’argent, notamment depuis que mon père est au chômage technique.
A 5 mois du maintien de la propagation du coronavirus, 197 patients ont succombé de la Covid-19 à Madagascar. Statistiquement, la barre des 200 décès approche pour la Grande île, ce qui n’est pas un bon signe. Ces individus emportés par cette maladie virale ont présenté pour la plupart des maladies chroniques qui ont favorisé le développement de la détresse respiratoire aiguë. Prenons par exemple le cas du premier décès de la Covid-19 signalé deux mois après l'apparition de la première contamination à Madagascar. Le 17 mai dernier, le Centre de commandement opérationnel Covid-19 a signalé le décès d'un employé d'hôpital âgé de 57 ans soigné au Centre hospitalier universitaire d’Analakininina, Toamasina à cause d’une hyperglycémie chronique et en même temps une hypertension artérielle.
Personne n'est au-dessus de la loi ! Un adage que l'on s'empresse d'emprunter quand on veut monter au créneau pour tirer la sonnette d'alarme. Aucun organisme ou organisation, aucun membre de la société civile ni une formation politique ou un mouvement associatif, des personnalités politiques ni d'anciens dirigeants ne peuvent se prévaloir le droit de pouvoir s'asseoir sur les règlements ou lois en vigueur du pays. On clame, à tort ou à raison sur les toits, notamment de la part de ceux ou celles qui revendiquent l'appartenance au camp de l'opposition, le respect de l'Etat de droit mais on est peu enclin à obtempérer quand les mêmes acteurs politiques trop bruyants sont directement impliqués dans des affaires de méprise de la loi.