Une relance des activités juste et verte. L’économie de Madagascar a particulièrement souffert de la crise sanitaire générée par la propagation de la pandémie de coronavirus dans le pays. Pour faire face à ce problème, l’Etat a notamment mis en place un plan de relance englobant tous les secteurs d’activité, à savoir le Plan multisectoriel d’urgence. Toutefois, les acteurs œuvrant dans le secteur de l’environnement déplorent le peu de valeur que les autorités ont accordé à la conservation des ressources naturelles.
Le Sénat français a publié un rapport suite à un déplacement d’un groupe d’études dans les Nosy malagasy du 29 septembre au 03 octobre 2019. Ce rapport recommande un renforcement de la souveraineté française sur ces îles au mépris des négociations en cours sur la restitution des îles à Madagascar.
Du 29 septembre au 03 octobre 2019, la préfète administratrice supérieure des TAAF ou Terres australes et antarctiques françaises, Evelyne Decorps, conjointement avec le Général commandant la Force armée de la zone sud de l’océan Indien ou FAZSOI, a organisé une « tournée de souveraineté » dans les Nosy malagasy. Une délégation de sénateurs s’est jointe à la mission afin d’apprécier la richesse de ces îles et de mesurer les enjeux importants qui justifient la présence française. Le Sénat français a alors publié le rapport d’information de la mission en date du 22 juillet 2020.
La loi de ratification n° 001/2020 du 26 février 2020 a été adoptée définitivement par l’Assemblée nationale. Le nombre de sénateurs sera réduit à 18. Cette adoption est annonciatrice de la mort politique du HVM à l’issue des prochaines sénatoriales.
109 députés ont adopté définitivement la loi de ratification n° 001/ 2020 du 26 février 2020. Après une deuxième lecture infructueuse par la commission mixte paritaire, le Gouvernement a décidé d’une troisième et dernière lecture par l’Assemblée nationale. Ce qui a abouti à cette adoption conformément aux dispositions constitutionnelles qui disposent que le dernier mot appartient à l’Assemblée nationale. Apparemment, le Gouvernement a voulu mettre un cran d’arrêt aux élans des sénateurs HVM qui tentaient vainement de bloquer la ratification de ladite loi. Ils n’ont pu rien faire face au rouleau compresseur de la majorité au sein de la Chambre basse qui soutient le régime actuel.
Depuis plus d’une semaine, le Président Andry Rajoelina a annoncé dans son message à la Nation un retour progressif à la vie normale pour la Capitale et les autres Régions touchées antérieurement par les mesures de confinement liées à la crise de la Covid-19. Cette annonce a immédiatement amené plusieurs changements dans la vie quotidienne des Régions concernées notamment le retour au travail pour le secteur public et privé, l’organisation des examens officiels qui débuteront ce jour pour les prétendants au CEPE (Certificat d’études primaires élémentaires), le rétablissement des marchés hebdomadaires, la reprise des transports publics, etc.
Conformément aux promesses du Président de la République, l’opération de collecte et d’achat de produits agricoles auprès des cultivateurs suit son cours. Après la Région de Matsiatra Ambony, c’est au tour de la Région de Vakinankaratra, dans la Commune d’Ambano d’accueillir la même opération hier. 10 tonnes de carotte, 10 tonnes de pomme de terre ainsi que plusieurs milliers de choux ont été achetés par l’Etat à des prix raisonnables pour éviter de conduire les producteurs à la perte. D’après les explications des agriculteurs, ils n’ont pu acheminer leurs productions pour diverses raisons notamment la difficulté de trouver des marchés pour les écouler et ce à cause des mesures liées à l’Etat d’urgence sanitaire dû à la propagation de la Covid-19.
Un ouf de soulagement. Samedi dernier, les 7 pêcheurs malagasy accusées de trafic de drogue et ensuite tentative de coup d’Etat aux Comores se sont présentés devant le Tribunal de Mohéli. C’est dans cette localité située dans l’archipel que ces pêcheurs ont été détenus pendant presque trois mois, notamment au sein de la caserne de la Gendarmerie locale. A l’issue de leur audition, ils ont bénéficié d’un non-lieu du président du Tribunal de Mohéli. Celui-ci a jugé ainsi infondées les charges retenues contre ces pêcheurs malagasy. A l’instar de leurs proches à Madagascar, les sept marins peuvent maintenant pousser un ouf de soulagement en humant de nouveau l’air libre et en retrouvant la liberté de circuler dans la localité où ils ont passé certainement le pire moment de leur vie.
Bien que libérés, leur départ pour Madagascar reste encore à déterminer. Alors qu’ils s’apprêtent en effet de quitter les Comores dans la journée d’hier, une note émanant du président du Tribunal leur a signifié qu’ils ne peuvent pas encore quitter le territoire. D’après celui qui leur a donné la liberté, les noms qui lui étaient communiqués par la partie malagasy (????) ne sont pas identiques avec leurs vrais noms. Une rectification dans ce sens se ferait actuellement auprès des autorités malagasy, selon une source proche du dossier.
L’ex-consul de Madagascar aux Comores, Rafanomezantsoa Andrianaivo, fait de son mieux pour que ses compatriotes puissent retourner au plus vite au pays. D’après lui, outre la régularisation des papiers, il faudrait également une mobilisation sur place pour offrir à ces pêcheurs, des vivres et du carburant pour rejoindre l’île de Nosy Be d’où ils sont partis.
A titre de rappel, ces sept pêcheurs ont quitté la Grande île dans le courant du mois de mai et sont arrivés à Mohéli le 1er juin dernier. Leur bateau aurait connu une avarie dans une zone poissonneuse située à 200 km à l’ouest de l’île de Mohéli. En dépit de la panne, les sept malagasy ont pu tout de même rejoindre les eaux comoriennes et ont tenté vainement d’entrer en contact avec le responsable du port de Moroni. Peine perdue, la Gendarmerie locale a procédé à leur interpellation avant de fouiller le bateau. Ils sont accusés de trafic de drogue avant que les charges furent changées en tentative de coup d’Etat. Or, ni fusil Kalachnikov, ni grenade et encore moins des lance-roquettes et des missiles ne se trouvaient dans leur bateau lors de la fouille. N’ayant découvert rien de suspect, les gendarmes ont pu constater que l’embarcation des pêcheurs malagasy ne contenait que des poissons et des concombres de mer…
La Rédaction
Les identités des pêcheurs bloqués aux Comores
1 - ANDRIAMIHANTA Amedé, né le 25 juillet 1997 à Maromandia
2 - ASSOUMAN ALY, né le 09 février 1990 à Ambanja
3 - TREFIDRAZANA Bruno, né le 24 juillet 1995 à Nosy Be
4 - JAOMANATO Ernest, né à Maromandia
5 - AFIDOU Martial, né le 02 avril 1992 à Nosy Be
6 - TOMBOANJARA Barthélémi, né le 25 mai 1980 à Ambanja
7 - JACQUES, né le 12 mai 1965 à Nosy Be
Depuis que l’affaire a éclaté il y a deux mois de cela, il y avait la plainte pour dépossession de ses biens de la part d’un particulier. Ce dernier est le propriétaire de deux voitures 4x4, sorties des récentes générations, de marque Range Rover dont l’une est immatriculée 34989 WWT. Pour le plaignant, cette affaire qu’il juge choquante, est loin de s’arrêter uniquement là. Actuellement, il déplore que celle-ci se poursuive au niveau d’un service de police chargé de l’enquête à Anosy. Une doléance que son avocat a fait écho lors d’une rencontre avec la presse, hier.
Selon notre interlocuteur, il n’a pas hésité à qualifier cette affaire de scandaleuse du fait qu’elle était déjà jugée, mais que l’on cherche à utiliser sinon instrumentaliser encore à présent dans l’objectif de déposséder des tiers de leurs biens. Et le propriétaire des véhicules Range Rover sus-mentionnés, en tant que tel, figure dans la liste des victimes, malgré les preuves formelles et sérieuses justifiant ainsi son statut.
« De fait, mon client déplore que la personne qui se prétend être victime dans cette affaire, parvient à manipuler les règles procédurales en matière d’investigation, voire le système judiciaire. Mais quoi qu’en dise la partie adverse, dans cette situation, la règle est que nul ne peut se prévaloir plus de droit qu’il en dispose », déclare en substances l’avocat du plaignant. Et de poursuivre : « Il est aussi de principe légal que nul ne peut être poursuivi en raison des mêmes faits ».
A cet effet, la partie de la défense du plaignant dans cette affaire estime donc que des abus sont manifestes. Raison pour laquelle les personnes victimes attirent l’attention des autorités en place afin qu’elles prennent les mesures nécessaires. Ces dernières doivent garantir le bon déroulement de la prise de décision, et surtout le respect des droits des tiers ainsi que l’application de la loi en vigueur.
Selon toujours cet avocat, force est de constater que la non prise de responsabilité dans une situation pareille risque de bafouer les valeurs républicaines et même les fondements de l’Etat de droit garanti par la Constitution. Enfin, à notre interlocuteur d’ajouter qu’il aurait reçu des menaces, du moins procédurales dans la défense de son client. « Je pense que ce n’est uniquement pas une question de violation de la loi, mais aussi de l’anéantissement du droit à la défense car même les interventions d’un Conseil sont contrecarrées par une menace de poursuite », conclut le même avocat.
Franck R.
Le ministère de la Communication dirigé par la ministre Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo a effectué hier à Anosy la restitution nationale de la loi sur l’accès à l’information à caractère public (LAICP). Cette loi va passer devant l’Exécutif avant d’être soumise au Parlement lors de la prochaine session ordinaire.
Cérémonie officielle hier dans les locaux du ministère de la Communication et de la Culture à Anosy. Le ministère a procédé à la restitution nationale du projet de loi axé sur l’accès à l’information à caractère public. Ce projet de loi revêt une importance particulière pour la population et les professionnels de l’information. Il garantit donc un accès à l’information à caractère public, sous réserve de certaines conditions liées au secret d’Etat ou aux droits d’autrui.
Le directeur général de la Communication par intérim, Fetra Rakotondrasoava, a tracé le parcours de cette loi. Il a expliqué que c’est le CSI ou Comité de sauvegarde de l’intégrité qui est l’initiateur dudit projet de loi depuis 2006. Mais pour de multiples raisons, ce dernier n’a pu aboutir. Il aurait fallu attendre 13 ans après pour qu’il ne soit déterré par la ministre Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo. Juriste de formation mais journaliste de profession, la ministre a fait l’engagement solennel de mener à terme la finalisation et l’adoption du projet de loi.
Le directeur des affaires juridiques auprès du ministère de la Communication et de la Culture, Onjaniaina Adolphe Rahalison, a expliqué lors de la restitution nationale que « l’accès à l’information est un droit essentiel pour tout citoyen sans exception ». Il est soumis sous le régime juridique de la gratuité, l’égalité entre les personnes physiques et morales, ansi que l’accessibilité. La demande pourrait ne pas être motivée. Il a rassuré que lors de toutes interprétations futures de la loi, cette interprétation se fera de façon favorable au droit à l’information par rapport aux autres interprétations contraires.
Respect de la parole donnée
Lors de son allocution, la ministre Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo a prouvé qu’elle est une femme de parole. Elle a donné son ferme engagement en 2019 pour l’aboutissement du projet et c’est désormais chose faite, comme c’était le cas lors de l’élaboration de la loi sur la communication médiatisée. La ministre a martelé que la loi sur l’accès à l’information à caractère public est essentielle pour le développement du pays. Elle garantit la transparence ainsi que la participation citoyenne à la gestion des affaires publiques et administratives.
Cette loi sur l’accès à l’information est essentielle pour le perfectionnement de la démocratie dans le pays. L’UNESCO a publié un rapport selon lequel 127 pays possèdent une loi de la sorte. Madagascar va adopter la sienne dans un futur proche, toujours dans l’optique de renforcer sa démocratie. D’ailleurs, cette loi va réduire le fossé qui existe entre les gouvernants et les gouvernés, a rassuré la ministre, en garantissant ainsi le développement inclusif et durable du pays à travers des informations accessibles et crédibles sur lesquelles on pas peut prendre des décisions bien fondées. Il s’agit également pour l’administration d’instaurer une culture de redevabilité et de transparence au profit des citoyens.
La Rédaction
Inédite. L’édition 2020 de l’examen pour l’obtention du Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE) l’est. Vu la situation actuelle dans le pays à cause de la propagation du coronavirus, des mesures exceptionnelles ont été mises en place par le ministère de l’Education nationale, entre autres la distribution de cache-bouches pour chaque candidat à l’entrée de la salle d’examen et la mise disposition de kits sanitaires dans chaque centre, la duplication des convocations afin d’éviter un quelconque chantage des établissements concernant le paiement des frais de scolarité et enfin l’autorisation spéciale pour les candidats bloqués dans les autres Régions. Ainsi, afin de limiter le rassemblement dans l’enceinte des centres d’examen et de mieux surveiller le respect des barrières sanitaires, aucun accompagnateur n’est autorisé à y entrer, tandis que les candidats ne peuvent pas sortir de l’établissement qu’une fois les épreuves terminées, c’est-à-dire à 15h 55. Sur ce, chaque candidat doit prendre le déjeuner à l’intérieur du centre, accompagné d’une personne. Ce jour, ils sont quelque 143 000 à passer les épreuves du CEPE et le concours d’entrée en classe de sixième, dans les deux ex-Provinces d’Antananarivo et Antsiranana. Environ 88 000 d’entre eux se trouvent dans la Région d’Analamanga.
Sujet élaboré selon le programme
En tant que session exceptionnelle, les épreuves du CEPE ne se dérouleront pas en même temps pour les 6 ex-Provinces de Madagascar. Ce jour sera destiné aux candidats inscrits à Antsiranana et Antananarivo, le 8 septembre pour Mahajanga et Fianarantsoa et enfin le 15 septembre pour Toliara et Toamasina. Concernant les sujets, ils ont été élaborés en rapport avec le programme scolaire réalisé dans chaque Province. En effet, cette situation est due à la suspension de l’enseignement durant la période de confinement. Certaines d’entre les Directions régionales de l’éducation nationale (DREN) ont délimité leur programme afin que les élèves aient plus de temps à consacrer pour les révisions, tandis que d’autres l’ont achevé comme il se doit.
Le nombre de candidats au CEPE ont baissé par rapport à l’année dernière. Ils sont au nombre de 521 879, répartis dans 1 900 salles d’examen sur toute l’île.
Anatra R.