Les ravisseurs ne cessent de perdre un homme dans leurs rangs, et toujours les gros gibiers ! Jointe hier, la Gendarmerie a confirmé l’élimination de Jasmin Randriamihantanirina, alias Man. Bien que notre source au niveau de cette Force semble n’être pas encore disposé à s’exprimer largement sur l’affaire, elle a pourtant confirmé la nouvelle de l’élimination du suspect à Ankadiefajoro, mardi matin dernier.
D’après une brève explication fournie par notre source, des gendarmes étaient dans la maison sise dans cette localité de banlieue de Tanà où le suspect a caché des armes. Mais Man a voulu faire le malin et a cherché l’affrontement avec ses gardes. Il a utilisé la ruse en annonçant l’impérieux besoin de se soulager dans les toilettes. C’est là qu’il a pris discrètement une grenade dans le but d’attaquer ouvertement les gendarmes. « Il a jeté une grenade sur les gendarmes. En position de légitime défense, ces derniers ont dû répliquer par des tirs d’armes à feu sur le suspect. Le suspect fut mortellement touché par les projectiles des Forces de l’ordre », dixit cette source.
Le 4 juillet dernier, la Gendarmerie était déjà sur la piste de Man alors qu’il se trouvait encore à Mahajanga, chez ses amis. Par la suite, les gendarmes ont pu l’arrêter grâce à un renseignement. Décision fut alors prise pour le faire regagner la Capitale pour la poursuite de l’enquête. C’était l’occasion pour Man de parler aux gendarmes de sa maison à Ankadiefajoro et des armes qu’il aurait cachées. Dans la liste des objets trouvés sur place, une kalachnikov, des chargeurs, au moins une dizaine, sans parler bien sûr des grenades. Effectivement, le renseignement fourni par le suspect semble s’avérer juste jusqu’au moment où ils l’ont donc abattu à cause de sa tentative pour s’échapper et résister par la force.
Man figure dans la liste des personnes activement recherchées depuis l’année 2 000 pour multiples affaires d’enlèvements survenus chez nous dont ceux de Navaz ou d’Anil Karim. Bien entendu, l’homme fut l’un des proches collaborateurs de Lamà, lui aussi éliminé au cours d’une mini-escarmouche liée à son arrestation avec les gendarmes, il y a quelques mois de cela à Analamahitsy. Ainsi du funeste trio activement recherché et formé de Lamà-Man et Rajim, il ne devait plus rester que des fantômes, s’il en existe. Notons que Rajim a été également abattu dans un quartier de la Capitale, il y a quelques semaines, et ce, après que la Gendarmerie l’eut piégé ainsi.
Sans doute, l’arrestation récente de Rôrô, un autre maillon de la chaîne en fut beaucoup pour l’élimination de Man. Le nommé Rôrô qui a été finalement placé sous mandat de dépôt à la Maison de Force de Tsiafahy le 08 juin dernier, aurait probablement refilé le tuyau aux gendarmes pour que ces derniers puissent trouver les traces de Man, son acolyte.
Outre donc les éliminations du chef, sinon de Lamà et son frère, presque tous ses proches collaborateurs ont été donc faits. S’ils ne sont maintenant derrière les barreaux, cas de deux gendarmes, une bonne partie est déjà sous la tombe.
Franck R.
Pas à la portée de tous. Avec la propagation de la pandémie de coronavirus, un peu partout dans le monde, les vols de rapatriement se multiplient. Malheureusement, tous les pays n’ont pas les mêmes moyens financiers pour ramener leurs compatriotes. Entre affrètement d’avion et suspension des activités des compagnies aériennes, le retour au pays revient aujourd’hui plus cher que d’habitude. Lundi dernier, près de 500 ressortissants malagasy ont regagné le territoire via un vol de la compagnie Ethiopian Airlines. « Pour ce vol, nous avons en effet dû payer 1 500 dollars, alors qu’en temps normal, 500 dollars seulement suffisent pour payer un voyage de retour pour Madagascar. Nous sommes partis de Nairobi, au Kenya. Mais l’escale par Addis-Abeba reste un passage obligatoire », a témoigné un passager dudit vol. Avec cette hausse exorbitante du prix d’un billet d’avion, il ne faut pas s’étonner que les ressortissants malagasy rentrant au pays ne soient pas si nombreux. Les moyens sont limités. De plus, plus la destination est loin plus le billet est cher. Pour rentrer du Canada, une personne devra débourser près de 3 000 dollars pour s’acheter un billet, au lieu de 1 500 dollars.
Cette hausse des prix résulte notamment de plusieurs paramètres. Outre cette situation exceptionnelle, les compagnies aériennes visent un nombre de passagers pour éviter les pertes, surtout qu’elles se trouvent actuellement dans le rouge. « Avant de réaliser ce vol exceptionnel, Ethiopian Airlines a notamment effectué des enquêtes un peu partout dans les différents pays de l’Afrique. Il fallait que le nombre soit suffisant pour affréter un avion. La compagnie a ainsi enquêté auprès des représentations de notre pays pour recueillir le nombre de personnes souhaitant rentrer mais aussi leurs capacités financières. Si le nombre de personnes n’est pas atteint donc il n’y aura pas de vol. Ou du moins il y en aurait mais à des prix élevés. Et cette situation n’est pas isolée », explique un autre passager.
Ainsi, la question du rapatriement des 700 ressortissants restants est toujours à la recherche de réponses.
Rova Randria
Léger progrès dans la production des documents, recul dans la participation du public au processus budgétaire et avancement dans l’aspect contrôle par l’institution chargée de l’audit. Ces résultats sur le budget ouvert mettent en valeur la nécessité de renforcer la transparence budgétaire à Madagascar. L’UNICEF encourage alors le Gouvernement à saisir du contexte de coronavirus pour améliorer ses points. « L’Etat est en mesure de promouvoir le dialogue, en impliquant davantage le pouvoir législatif et les organisations de la société civile. Nous réitérons la nécessité pour le Gouvernement actuel de prendre des mesures concrètes pour renforcer la transparence budgétaire. Cela passerait notamment par la mise en œuvre du décret 2019-2136 du 26 novembre 2019, portant accès aux données « base paiement et encaissement » relatives à l’exécution budgétaire des organismes publics visant la publication sous format open data des dépenses publiques jusqu’au stade des paiements. Ces données permettraient une meilleure compréhension des dépenses engagées dans la lutte contre l’épidémie de Covid-19, ou encore dans les secteurs sociaux, ce qui n’est pas possible avec la documentation actuellement disponible ».
Effectivement, le ministre de l’Economie et des Finances, Richard Randriamandrato commencera à faire le grand pas à travers la constitution d’un fonds dédié spécialement au coronavirus d’ici deux semaines. Cette disposition permet aux citoyens de connaître l’utilisation du financement dont le montant s’élève à 600 millions de dollars. Selon ses dires, tous les détails seront disponibles sur le site web du ministère.
Il faut savoir que l’opérationnalisation du portail en ligne sur la transparence budgétaire constitue déjà une bonne pratique qui doit être valorisée par la population. Toutefois, l’UNICEF apporte encore quelques recommandations comme la publication du rapport détaillé d’exécution du Programme d’investissement public (PIP) dans le rapport d’exécution budgétaire. Il est indéniable que la transparence constitue une composante importante de la bonne gouvernance. Elle est le garant d’un développement économique plus inclusif, et d’une lutte plus efficace contre la pauvreté grâce à une meilleure utilisation des ressources publiques, en particulier pour les groupes les plus vulnérables.
Recueillis par Solange Heriniaina
Sur les 3 573 personnes contaminées au Covid-19 à Madagascar, 1 761 d’entre elles viennent d’être rétablies. N’étant plus contaminants, ces gens peuvent circuler librement au sein de la communauté et être en contact avec leurs proches. Et c’était hier que Madagascar a déclaré le plus grand nombre en termes de guérison depuis le début de la pandémie. En une seule journée, le Centre de commandement opérationnel CCO - Covid-19, sis à Ivato, a enregistré 574 cas de rémission. Selon le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, porte-parole dudit centre, ce chiffre comprend 539 personnes testées positives au coronavirus mais qui ont bénéficié d’un traitement à domicile.
Le 4 juillet dernier, le commandant d’un petit navire lequel a transporté une trentaine de citoyens, qui ont tenté de rejoindre clandestinement l’île de Mayotte, a été remis entre les mains de la Police nationale. Le 30 juin dernier, c’est la Police à Mayotte qui l’avait arrêté dans la zone maritime de l’archipel. Le commandant en cause risque gros en raison de multiples charges qui pèsent sur lui : complicité à une émigration clandestine de masse, mise en danger de la vie d’autrui, etc.
Plus d’un mois après l’accident meurtrier ayant coûté la vie à un motocycliste de 54 ans à Tsarasaotra Ivato, le 3 juin dernier, l’épouse du conducteur en cause et non moins musicien de son état est sorti du silence. Lors d’une rencontre avec la presse devant le tribunal d’Anosy, hier, la dame a témoigné directement sur les circonstances de l’accident, en tant que passagère. Sans la moindre hésitation, elle a affirmé que la faute n’incombe pas à son mari. Une thèse confirmée également par le témoignage du charretier qui affirme que c’est en le dépassant que le motocycliste est entré en collision avec la voiture du musicien.
Les médecins ne prescrivent aucun médicament pour prévenir ou traiter le coronavirus. Par conséquent, beaucoup se ruent vers l'utilisation des remèdes de grand-mère comme la tisane et l'inhalation des produits à base de plantes médicinales de Madagascar, notamment le « Ravintsara » et les feuilles d’eucalyptus, ainsi que leurs dérivés dont les huiles essentielles, le baume. Pour le laboratoire JCR sis à Antsahavola, une longue file est observée chaque jour dans ses points de vente pour les achats de ses produits qui sont entièrement fabriqués à Madagascar avec toutes ces plantes.
Le Groupe de Travail des Nations Unies sur la détention arbitraire (GTDA/ONU) vient de rendre publique sa décision concernant la plainte de l'opposant à la direction du polisario, El Fadel Breica, contre l'Etat algérien, pour enlèvement, torture, séquestration et détention illégale pendant plus de quatre mois, sur le territoire algérien par les milices du polisario et les services de sécurité algériens, en raison de son activisme pour la défense des droits de l'homme des populations des camps de Tindouf, plus particulièrement sa participation à un sit-in devant l'ambassade algérienne à Madrid pour réclamer la lumière sur le sort de son cousin de tribu El Khalil Ahmed Braih, porté disparu depuis son enlèvement en janvier 2009, à Alger par les services de renseignement algériens.
De l'électricité dans l'air ! La tension monte d'un cran. La crise sanitaire qui vire à la crise politique se corse et menace la paix civile. La propagation du Covid-19 évolue et prend une tournure critique. A en croire les infos qui circulent sur la toile, que l'on chuchote dans les salons et que l'on véhicule sciemment à travers certaine presse locale, on tramerait « quelque chose » quelque part. Des « réunions secrètes », semblerait-t-il, le conditionnel est de rigueur, se tiendraient du côté d'Ampefiloha. Des « Olo-be ara-drazana», des hommes politiques qui ont déjà leur temps, des officiers supérieurs mal barrés seraient en conclave pour des motifs non avoués. La conspiration pour attenter à la vie du numéro un du pays serait-elle en marche ? Nul n'ignore que la présence de Zandry Kely au sommet de l'Etat gêne certaines têtes.
Les producteurs malagasy devront d’ores et déjà se préparer. En effet, selon Mintec Vanilla Survey, « environ 73 % des participants (à leur enquête mensuelle sur la vanille) ont indiqué qu’ils s’attendent à une baisse des prix de la vanille au cours des trois prochains mois ». Rien d’étonnant vu que la campagne mondiale de vanille pour la saison 2020/2021 s’ouvre aujourd’hui avec des volumes de production importants mais une baisse considérable de la demande. Cette situation a principalement causé la chute des prix. Et cette chute du cours de la vanille pourrait se perpétuer tout au long de cette nouvelle saison. Cette abondance de la production, plus particulièrement à Madagascar, résulte surtout de la baisse considérable des prix lors de la dernière saison.