Comme tout diplomate sur le départ, l'ancien ambassadeur de France, Véronique Vouland-Aneini, s'est permis quelques libertés en lançant des piques à l'endroit du pouvoir en place, lors de sa dernière sortie médiatique sur le sol malagasy. C'est ainsi que, dans l'allocution qu'elle a prononcée lors de la célébration du 14 juillet 2019, l'ex-locataire de la Résidence d'Ivandry a interpellé les autorités malagasy pour que « la Justice remplisse son rôle, cesse de léser, de déposséder, d'interdire de sortir du territoire sans base juridique valable, de couvrir des règlements de compte ».
22 hauts fonctionnaires de l'Etat sont soupçonnés d'être mêlés dans des irrégularités ayant causé des préjudices à hauteur de 8 milliards d'ariary à l'Etat malagasy. Tel est le constat établi suite à des missions de contrôle a posteriori, auprès des ministères et de leurs services techniques déconcentrés respectifs, relatives à l'exercice budgétaire 2017. Des missions menées par la Direction générale du contrôle financier (DGCF) auprès du ministère de l'économie et des finances (MEF) durant le premier semestre de cette année. Des missions cadrant notamment avec les recommandations du Président de la République, Andry Rajoelina, sur la tolérance zéro pour tout paiement des dépenses sans service fait et pour tout détournement de deniers publics.
C'est un litige foncier comme il en existe beaucoup à Madagascar. Mais sa particularité au-delà des statuts des victimes qui sont tous des paysans, c'est la magie par laquelle les soi-disant propriétaires sont parvenus à s'approprier du terrain d'une superficie de 350 ha sis à Analavory Itasy. Une fois les documents entre leurs mains, ces propriétaires, des grands opérateurs économiques à Antananarivo, ont mené la vie dure aux petits paysans ainsi qu'aux villageois aux alentours du terrain. Afin d'amadouer la population locale, les propriétaires ont érigé une fondation de bienfaisance mais leur principal but c'est d'étouffer à jamais l'affaire et d'étendre leur « empire ». Mais le fokonolona ne l'entend pas de cette oreille et continue la bataille juridique dont l'issue était déjà en sa faveur.
Présent aux Jeux des Iles depuis la cérémonie d'ouverture, le Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, suit de près la compétition des athlètes malagasy. Dimanche dernier, il a assisté à la défaite de l'équipe féminine de volley sur le score de 3 sets à 1 au Gymnase de Vacoas. Un déboire qui a affecté le numéro Un du pays qu'il a décidé de réunir les 281 athlètes et le staff, le soir même, à l'Hôtel 5 étoiles Victoria Beachcomber où sont logés les premiers. En tant qu’ancien pratiquant de karaté et passionné de sport, le Président malagasy est conscient de ce que les athlètes traversent. D'ores et déjà, le leader du pays veut instaurer la professionnalisation du sport à Madagascar et promet de grosses primes aux athlètes.
« Battez-vous jusqu'à la dernière seconde lors de vos compétitions. Chaque seconde est cruciale. Consacrez-vous-y pour l'honneur de la nation. A partir de ces Jeux, nous allons faire du sport professionnel. Chaque athlète ne doit faire que du sport. Je vais aider chaque athlète et chaque fédération. Une fois que les Académies nationales seront construites, nous ferons en sorte de mettre à votre disposition tout ce dont vous avez besoin pour vos entraînements», avance le Président Rajoelina. Avant d'ajouter «Pour le moment notre objectif est de remporter le plus de médailles d'or. Je promets de grosses primes à tous les médaillés de ces Jeux une fois de retour au pays.»
Un gang a frappé à un moment où l’on attendait le moins dans le quartier d’Ankadindramamy, hier vers 6h du matin. Cette fois, la cible fut la station-service Shell. Composé de quatre individus qui n’ont même pas pris la peine de camoufler leurs visages, le gang a soumis les pompistes sous la menace de ses armes, deux pistolets automatiques, selon la Police. Des coups de feu ont été entendus. Ils ont fait une victime en la personne d’un fils du gérant. Celui-ci a reçu une balle dans le corps sans que cela ne remette heureusement en cause son état de santé. Après avoir maîtrisé toutes les personnes susceptibles de faire capoter le braquage, le gang a exigé que les employés lui remettent les espèces entre leurs mains.
Rien ne va plus ! Les usagers de la ligne G « Kofiamo » reliant Anosy, Vontovorona, Ambatomirahavavy, Imerintsiatosika et Antsahadinta se plaignent de la mauvaise qualité des services offerts par les transporteurs, outre l’état piteux des véhicules. D’après leurs propos, les transporteurs font ce que bon leur semble, comme l’augmentation du tarif à partir de 17h, le demi-parcours, sans parler des insultes et mauvais traitement à l’endroit des passagers. « A partir de cette heure-là, les receveurs n’acceptent plus le demi-tarif. Ils nous obligent à payer 1 000 ariary au lieu de 700 ariary durant la journée, même pour quelques arrêts seulement, outre une longue attente atteignant jusqu’à trois heures durant la soirée », avance un père de famille habitant à Vontovorona. Or, bon nombre d’entre eux ne veulent pas transporter les voyageurs jusqu’au terminus, même avec ce tarif. « Même s’il est tard, nous sommes contraints de poursuivre notre chemin à pied.
La réélection de Christine Razanamahasoa à la tête de l’Assemblée nationale n’a été qu’une simple formalité. Cela prouve qu’elle a été, et elle est la présidente légitime de cette institution. Jean Max Rakotomamonjy n’a été qu’un usurpateur au service de l’ancien régime, et ce durant près de 5 ans.
En 2014, Christine Razanamahasoa a été la première femme à briguer et à obtenir le poste de « présidente de l’Assemblée nationale ». En 2019, bis repetita. Elle succède à sa propre succession en étant la seconde femme élue à ce poste par la majorité des députés nouvellement élus. Son élection était inéluctable, comme une lettre à la poste. Un titre qui lui revient de droit après 5 ans mise sur le banc de touche. Et durant ces 5 dernières années, beaucoup d’eau ont coulé sous les ruines laissées par le régime HVM. Pour rappel, l’élection de cette proche du Président de la République Andry Rajoelina en 2014 à l’hémicycle de Tsimbazaza a déréglé les projets mercantiles de l’ancien régime. Ce dernier pensait qu’elle constituait une « empêcheuse de détourner des fonds », et qu’il fallait coûte que coûte, voire « mallette par mallette », mettre sur le bas-côté de la route. Le subterfuge Jean Max Rakotomamonjy a été monté de toutes pièces pour la destituer, avec le coup de pouce de la Haute Cour constitutionnelle qui a feint d’ignorer le principe de non rétroactivité du nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale, monté et adopté à la va-vite. Un règlement intérieur qui fut l’arme de destitution de Christine Razanamahasoa malgré ses véhémentes contestations.
Des rumeurs ont circulé que le Gouvernement dirigé par le Premier ministre Ntsay Christian allait être présenté hier. L’accouchement n’a cependant pas eu lieu. Depuis sa nomination en fin de semaine dernière, le chef du Gouvernement cheminerait à Mahazoarivo. Il aurait reçu bon nombre de personnalités issues de différentes entités politiques. Comme à chaque formation de Gouvernement, des pressions pointent le bout de leur nez. Pour la formation de son troisième gouvernement, Christian Ntsay n’échappe pas à la règle. Actuellement, le numéro Un de Mahazoarivo fait l’objet de multiples pressions, surtout politique. Des ministres démissionnaires craignent de ne pas être reconduits à leurs postes, d’autres personnalités qui souhaitent intégrer ou réintégrer le Gouvernement manœuvreraient en coulisses pour atteindre leurs objectifs. Des députés ou des associations seraient ainsi manipulés par ces politiciens pour atteindre leurs objectifs. C’est ainsi que depuis la semaine dernière, des députés ont posé leurs conditions. Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale, durant un discours, avait été claire pour réclamer l’intégration de députés au sein de l’équipe gouvernementale. En fin de semaine dernière, des parlementaires de la Chambre basse issus de l’IRD et des élus sous l’étiquette d’indépendant qui estiment qu’ils doivent être représentés au sein de la future équipe gouvernementale.
Pour une fois ! La nomination de Ntsay Christian tant attendue fut confirmée. En fait, l’homme fort du grand Nord retrouve, pour la deuxième fois, son fauteuil. Pour une fois dans les annales de la République, du moins les vingt dernières années, une personnalité fait l’unanimité autour d’elle. L’ensemble de la classe politique nationale apprécie, d’une manière ou d’une autre selon les sensibilités de chacun, le parcours de ce fonctionnaire international à la tête de l’Exécutif. L’échiquier politique local n’y voit pas trop d’inconvénients à sa propre reconduction. Plusieurs paramètres incontournables se trouvent à la base de cette prouesse inédite. Efficace et concluant. Nommé à l’issue d’un mouvement de contestation diligenté par les « 73 députés pour le changement » de l’opposition en avril 2018, Ntsay Christian dirigea le Gouvernement de consensus voulu et dicté par la décision de la HCC du 25 mai 2018. L’ancien directeur exécutif du BIT, accrédité à Antananarivo, avait pour mission principale d’organiser l’élection présidentielle anticipée. Une mission que Ntsay et l’équipe qu’il avait sous sa responsabilité exécutèrent avec brio. Tout le monde reconnait que le Premier ministre de consensus, durant cette première étape de six mois, fut évidemment efficace et concluant. Ainsi sa reconduction en janvier 2019 après l’investiture du nouveau Président Andry Rajoelina coula de source. A part l’organisation des Législatives, le 27 mai 2019, on a aussi confié à Ntsay Christian de mener un combat sans merci contre l’insécurité et l’impunité. Le tout dans un contexte d’austérité exemplaire ! Une autre mission qu’il a effectuée avec succès et sans faute. Certes, la lutte contre l’insécurité dans toute l’étendue du territoire national constitue un combat de longue haleine, difficile et compliqué. De même, la bataille pour éradiquer la corruption et l’impunité est un défi qui s’inscrit sur le long terme.