Coup dur pour Pechexport, cette société de pêche implantée à Mahajanga ! Après le décès survenu en pleine navigation, et lié à une intoxication alimentaire de deux officiers marins du « Melaky 3 », le 15 avril dernier, l'on venait d'apprendre aussi la mort du troisième, vendredi dernier. En effet, Betana Jean Théodule (47 ans), second capitaine du bateau Melaky 3, a également succombé à l'hôpital de Mahajanga. Il a intégré Pechexport en juin 2020 et sa disparition laisse un vide immense au sein de la société.
Le malheureux a laissé une veuve et trois orphelins de 8, 12 et 21 ans. Sa dépouille mortelle sera transférée à Port-Bergé où auront lieu les obsèques. De son côté, le Dg de Pechexport, Franck Paque, affirme être totalement dévasté : « En presque 30 ans d'activité à Madagascar, on n'a jamais connu un truc comme ça ! », déclare-t-il.
Botulisme
Selon les informations, le second capitaine du « Melaky 3 » n'a donc pas survécu à un botulisme, cette forme d'intoxication sévère, tout comme le commandant et le chef mécanicien, les premiers à être emportés par la mort, la semaine du 15 avril dernier. A l'index : un mets de production locale, de la mortadelle, qui composait le repas des officiers, selon une source.
Par ailleurs, le chef cuisinier, également touché se trouve actuellement encore à l'hôpital à Mahajanga. Mais son état n'est pas si grave, selon toujours cette source. Comme le cuisinier était chargé de la préparation des repas, il a également été contaminé. La majorité de l’équipage, quant à elle, prend ses repas en commun, séparément des officiers.
La genèse du drame
L'intoxication alimentaire était survenue en pleine mer. Le commandant du bateau, Laurent Théophile Ratsimbalison, est décédé vers 2 heures du matin, après avoir été transporté d’urgence à Mahajanga. De son côté, le chef mécanicien, Emerson Carnot Randriamihaja (57 ans), quant à lui, a succombé le jour suivant à l’hôpital d’Antsohihy, après son évacuation sanitaire. Il laisse derrière lui une veuve et un orphelin.
Le bateau de pêche avait quitté le port de Mahajanga depuis plusieurs jours pour une mission. À bord se trouvaient vingt-huit personnes, dont quatre officiers et leur cuisinier.
Le « Melaky 3 » a été alors ramené d’urgence au port de Mahajanga par le chef de quart, les autres officiers étant tous tombés malades.
Franck R.
La compagnie nationale d’eau et d’électricité (JIRAMA) a annoncé hier une réduction significative de la production de courant électrique. Cela est dû à la baisse des niveaux des barrages hydroélectriques, selon le communiqué officiel de la société. En conséquence, l'alimentation en électricité dans le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA) a été perturbée. Pour faire face à cette situation, la JIRAMA a décidé de couper entre 11,6 et 13,8 MW pendant deux heures par zone, de 11h à 20h. Bien que des coupures aient été programmées dans plusieurs quartiers de la capitale, de nombreuses zones y ont finalement échappé. A titre d’exemple, à Anosivavaka-Ambohimanarina, la coupure était annoncée de 13h à 15h. Mais finalement, l’électricité est restée allumée. « Nous avons attendu le délestage, mais l'électricité n'a pas été coupée », a expliqué Mihaja, une résidente du quartier. Ce même phénomène a été observé à Alasora et Mahamasina, où les habitants ont également constaté que le courant n'a pas été coupé comme prévu. Toutefois, en fin de journée, des coupures ont effectivement été constatées dans certaines zones comme Sabotsy-Namehana ainsi que d’autres quartiers.
Réparation
Parallèlement à cela, la JIRAMA a dû faire face à un autre problème. Une fuite importante a été détectée sur une conduite d’eau de 600 mm à Mandroseza I. Les travaux de réparation ont été réalisés dès 7 h du matin et ont duré environ huit heures. Cette intervention a entraîné une coupure partielle de l’approvisionnement en eau dans certains quartiers de la ville d’Antananarivo. Les quartiers touchés par ces perturbations d'eau incluent Ambohijatovo, Faravohitra, Ambatonakanga, Antaninarenina, et bien d’autres. La société a indiqué que la situation devrait revenir progressivement à la normale à mesure que le réseau se remplira. L’entreprise a présenté ses excuses aux usagers pour ces désagréments. Elle assure que des mesures sont prises pour limiter ces perturbations à l’avenir. Les réparations et les travaux d’entretien continueront afin d'améliorer l'approvisionnement en électricité et en eau dans la capitale.
Carinah Mamilalaina
Nouvelle étape franchie. La douane malagasy, dans le cadre du processus de modernisation, accueille présentement deux experts en intelligence artificielle du Fonds monétaire international (FMI) pour une mission d’appui technique. Reconnue pour être parmi les premières administrations publiques à intégrer l'intelligence artificielle (IA) dans ses opérations, avec des outils comme l’analyse automatique d’images (RESNET), le « Smart Scanning » et l’« Enhanced Risk Assessment » (ERA), elle a été choisie comme administration pilote en Afrique par le FMI.
Du 24 avril au 7 mai prochain, Victor Budau, expert digital, et François Chastel, spécialiste en intelligence artificielle, travaillent aux côtés des directions et services de la douane pour approfondir l’intégration de l'IA dans l'ensemble des processus douaniers. Lors d'une réunion de lancement, le directeur général des douanes, Lainkana Zafivanona Ernest, a souligné : « Nous devons centraliser toutes nos données dans une base unique pour permettre une exploitation harmonisée et efficace de l'information ». Pour les deux experts du FMI, l’objectif est clair : renforcer l'efficience opérationnelle et améliorer significativement les rendements grâce à l'optimisation des flux d'informations et au ciblage intelligent.
Nécessité
L’ambition est de faire de l’IA un outil quotidien au service de la performance douanière. « L’utilisation de l’intelligence artificielle n’est plus une option, elle est devenue une nécessité pour moderniser et sécuriser les échanges commerciaux », a affirmé François Chastel lors d’une session de travail avec les équipes techniques. Les deux semaines d’assistance se concentreront sur le diagnostic des outils existants, l’identification des axes d'amélioration, ainsi que sur la formation des cadres techniques. De leur côté, les agents douaniers se montrent enthousiastes : « Cela nous permettra d’accroître notre efficacité sur le terrain et de détecter plus rapidement les anomalies », confie un chef de service.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large voulue par le FMI pour encourager les Administrations africaines à adopter les technologies de rupture dans la gestion publique. Forte de son avance, la douane malagasy espère ainsi devenir un modèle régional, illustrant la manière dont l’intelligence artificielle pourrait transformer durablement l’Administration publique.
Il y a trois ans, la Fondation H a convié le célèbre photographe franco-ivoirien François-Xavier Gbré à parcourir la capitale, avec son regard à la fois délicat et personnel. Ce projet photographique, né d'une immersion profonde au cœur de la ville, s'est concrétisé par de longues déambulations à travers ses ruelles, ses quartiers historiques et ses espaces modernes, permettant à Gbré de saisir la richesse de son architecture, sa mémoire collective et les transformations qui modèlent son paysage urbain. Ce périple visuel reflète une cité en perpétuelle mutation, où se rencontrent souvenirs du passé, héritages coloniaux et élans de modernité.
Par ses photographies, Gbré dévoile la complexité d’Antananarivo : ses fascinants contrastes, ses empreintes historiques et ses évolutions urbaines, tout en préservant une approche humaniste qui éclaire la vie quotidienne de ses habitants. Son regard poétique et réfléchi dévoile une capitale en mouvement, chargée de mémoire et résiliente. Après une exposition en avril 2023, la Fondation H prolonge cette démarche avec la publication d’un livre-objet intitulé « Lova [Héritage] ». Avec 100 images, cet ouvrage propose une plongée émotive au cœur de l'âme d’Antananarivo, révélant ses multiples visages. Le livre est enrichi de textes en français et en malagasy, rédigés par Margaux Huille, Alicia Knock et l’éditorialiste VANF, qui offrent une lecture approfondie et humaniste de la ville. Ces voix diversifiées apportent un éclairage sur les enjeux patrimoniaux, sociaux et culturels de la ville des mille, tout en soulignant l’importance de préserver son héritage et en embrassant ses transformations.
L'initiative de la Fondation H, à travers cette publication, s’inscrit dans un projet de valorisation du patrimoine urbain et de sensibilisation à la diversité culturelle. Elle invite à réfléchir sur l’identité d’Antananarivo, une ville à la fois enracinée dans son histoire et résolument tournée vers le futur. Ce projet photographique et éditorial illustre la capacité de l’art à construire des ponts entre mémoire et modernité, offrant une perspective humaniste sur une capitale en pleine métamorphose.
Si.R
Jean Alex Harinelina Randriamanarivo poursuit son ascension dans l’haltérophilie africaine. Lors de l'Assemblée générale élective de la Weightlifting Federation of Africa (WFA) à Vacoas, île Maurice, il a été élu vice-président de l'instance. Après avoir été président de la Commission technique, expert international et juge reconnu, cette nomination confirme son rôle clé dans l'essor de l’haltérophilie à l’image de l’océan Indien. Un jeune athlète mauricien a également été élu secrétaire général adjoint lors de la même élection.
Pour l’haltérophilie malagasy, cette élection est une opportunité majeure. « Ce poste facilitera la coopération avec les pays anglophones. C’est un honneur pour l’océan Indien d’être reconnu à l’échelle africaine. Il est aussi temps pour moi de céder certains postes aux jeunes. Je les encourage vivement à poursuivre leurs études car dans ce sport, le muscle seul ne suffit pas ; il faut aussi des compétences pour devenir dirigeants un jour », a souligné Jean Alex Randriamanarivo.
Le président de la Fédération malagasy d’haltérophilie (FMH) a annoncé la création prochaine d’une Académie nationale à Madagascar. « L'infrastructure est essentielle. Si l’haltérophilie a progressé, c'est grâce au centre national situé jadis sous les gradins de Mahamasina. Aujourd'hui, il n'existe plus. Heureusement, le Président de la République nous soutient pour en créer un nouveau. Le terrain est déjà identifié au stade Makis ou à Ankorondrano, au sein du Ministère de la Jeunesse et des Sports. La JICA, l’Ambassade de Russie et d'autres partenaires nous ont promis un appui matériel », a-t-il précisé.
Dans le cadre de sa politique de promotion des jeunes, la FMH a envoyé de jeunes athlètes pour participer à leur premier championnat continental. Une stratégie payante. Car menés par les jeunes entraîneurs nationaux, les frères Tojo et Eric Andriantsitohaina, les haltérophiles malagasy composé de Fabia Andriamitantsoa, Havotriniaina Rakotomandimby et Jules Antonio Andriamahefa ont décroché un total de deux médailles d’or et sept d’argent.
Havotriniaina Rakotomandimby a brillé particulièrement dans la catégorie des moins de 55 kg. En effet, il a remporté deux médailles d’or grâce à ses performances exceptionnelles, avec 118 kg en épaulé-jeté et un total olympique de 211 kg.
Elias Fanomezantsoa
Le rideau est tombé sur les championnats de Madagascar de rugby élite, dimanche au stade Makis Andohatapenaka. Deux finales palpitantes, en dames et en hommes, ont offert un spectacle intense aux passionnés de l’ovale dans un stade plein comme un œuf.
Chez les dames, le SCB Besarety a confirmé son hégémonie en s’imposant de justesse face à la FTFA Antohomadinika, 24 à 20. Dès la 3e minute, Jinah, l’ailière de Besarety, ouvre le score par un essai. La réplique ne tarde pas avec Nandrianina, demi d’ouverture de la FTFA, qui réduit l’écart sur pénalité. A la 16e minute, Jinah récidive avant qu’Erica, arrière d’Antohomadinika, ne remette les compteurs presque à égalité par un essai à la 27e minute. Besarety vire en tête à la pause, 12-8, après une première période âprement disputée.
Impliqué dans plusieurs cas d'enlèvement et de séquestration de personnes, le surnommé « Papan'ny Kambana », âgé de 45 ans, cet homme qui a déjà séjourné dans la prison d’Antanimora pour les mêmes motifs, meurt fauché par les balles des Forces de défense et de sécurité (FDS). Les faits se sont déroulés tôt le matin du 23 avril dernier entre les Fokontany de Malamamaina et Bevondrona, deux localités situées dans la Commune rurale de Brieville, District de Tsaratanàna, partie sud-est de la Région de Betsiboka. Nous reviendrons encore sur les circonstances de son élimination. Mais avant cela, le concerné a été d'abord capturé vivant à Morafeno où il fut domicilié.
Un rappel à l’ordre. Suite à l'accident tragique survenu jeudi dernier sur la plage d’Antsanitia, Mahajanga, où 5 élèves d'un lycée à Manjakandriana ont été victimes d’une noyade, le ministère de l'Education nationale (MEN) a rappelé toutes les règles et organisations à respecter par les établissements. Les responsabilités qui incombent aux administrateurs scolaires, directeurs d'école, parents et enseignants dans l’organisation des voyages d'études sont régies par l’article 2024/915 du 12 septembre 2024. Il a été stipulé dans cet article la demande d’autorisation, le choix du véhicule, l’autorité qui peut délivrer le permis, l’approbation des parents d’élèves et les précautions à prendre. Ainsi, les voyages d'études ne devraient pas être une obligation, indique le MEN. Les parents et les élèves sont libres de leur choix. Toutefois, plusieurs établissements scolaires intègrent le voyage d'études dans les examens où une note est donnée.
La technique PFUMVUDZA dans une démarche globale visant à favoriser l'autosuffisance alimentaire. « Cette initiative a été introduite dans le programme "cantine scolaire" à Madagascar, en marge de la lutte contre la malnutrition et l'amélioration de l'alimentation des enfants. Cette technique permet aux enfants de cultiver une alimentation saine sur de petites surfaces. Elle requiert peu de ressources financières, tout en garantissant une production abondante », soutient Hajarison François Sergio, ministre de l’Agriculture et de l’Elevage (MINAE). En effet, la technique PFUMVUDZA se distingue par son efficacité et son accessibilité.