Les fortes précipitations dans la Capitale tout au long de cette semaine n'ont pas encore créé un impact majeur sur les plaines d’Antananarivo, selon l’Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d’Antananarivo (APIPA). Cependant, la vigilance est de mise. Aucune alerte sur la montée des eaux n’est pour le moment déclenchée sur les plaines du grand Tanà. Concernant la rivière Sisaony, les mesures relevées montrent une situation sans danger immédiat. A Andramasina, le niveau de l’eau est désormais de 0,90 m, marquant une légère baisse par rapport aux 1,17 m constatés la veille au soir. La tendance devrait se poursuivre dans les heures à venir. A l'échelle d’Ampitatafika, le niveau s’établit à 0,05 m, soit une hausse de 0,15 m en 24 heures, mais reste très en dessous du seuil d’alerte jaune fixé à 3,00 m.
Divorcées, victimes de violences,... Elles sont devenues des mères célibataires qui prennent en charge et éduquent seules leurs enfants. Pour ce faire, elles effectuent des activités génératrices de revenus, tout en aidant les femmes de leur entourage. Elles ont également suivi des formations, entre autres sur l’entrepreneuriat, la digitalisation et l’éducation financière, pour se reprendre en main. Elles, ce sont les femmes participantes d’« Ampela Online », un projet résultant du partenariat entre Yas Madagascar, STEM for Good et la Maison du numérique.
Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie.
En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.
Madagascar peut miser sur son patrimoine naturel et culturel afin de redynamiser son économie via un tourisme durable, réellement ancré dans le respect de l’environnement et des communautés locales. Avec environ 5 % de la biodiversité mondiale, un trésor naturel rare, l’île dispose d’un avantage compétitif fort face à la demande croissante de voyages responsables. Même après une crise socio-politique, le tourisme reste un pilier économique important, représentant près de 6 % du produit intérieur brut (PIB) et générant environ 500 millions d’euros de recettes annuelles, selon les estimations de la Confédération du tourisme de Madagascar (CTM).
A l’approche du scrutin des conseillers des Français de l’Etranger, prévu d’ici fin mai 2026, Marc Boulnois, responsable de l’association Planète France Madagascar, présentera une liste au nom de Français du Monde. Son objectif est clair : offrir une représentation plus forte, plus proche et plus inclusive à la communauté française établie à Madagascar.
La liste qu’il conduit se veut paritaire et représentative de la diversité des Français du pays : diversité géographique, diversité d’âges, diversité de parcours professionnels. Marc Boulnois entend rassembler un panel fidèle à la réalité de cette communauté, afin que chaque catégorie de Français de Madagascar soit entendue et prise en considération.
Deux mois après le soulèvement populaire du 25 septembre, porté par la jeunesse malagasy et de nombreux citoyens, et marqué par la mort d’au moins vingt-deux personnes, « l’espoir d’un véritable renouveau démocratique s’amenuise », soutiennent plusieurs Organisations de la société civile (OSC) dans un communiqué publié hier. Les signataires, Alliance Voahary Gasy, BIMTT, CCOC, Hetsika Rohy, Liberty 32, MSIS Tatao, ONG Ivorary, ONG Ravintsara, PFNOSCM, SIF, expriment dans ce communiqué leur inquiétude face à une dynamique politique qui, selon elles, reproduit les pratiques anciennes au lieu d’instaurer une rupture attendue par la population.
L’Agence de recouvrement des avoirs illicites (ARAI) a désormais un nouveau directeur général. Il s’agit de M. Rajhonson Andrianjatovo Rado, qui occupait déjà le poste de directeur général par intérim depuis mai 2024, à la suite du décès du précédent titulaire, Aimé Rasoloharimanana.
La nomination de ce magistrat de formation a été officialisée mercredi en Conseil des ministres, après un processus de sélection mené par le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité. Ce dernier avait lancé en septembre 2024 un appel à candidatures national, et un comité ad hoc, composé de représentants de différentes institutions publiques et du secteur privé, avait ensuite procédé à la vérification des candidats, avant de soumettre trois noms au Président de la République.

L’Assemblée nationale vote la Loi de finances 2026. Après moult débats souvent houleux assortis de 24 amendements, les députés ont finalement adopté le Projet de la LFI – 2026 dans la journée du mardi 25 novembre 2025.
C’est la première fois dans les annales des travées de l’Hémicycle de Tsimbazaza que de vifs débats agitaient les réunions en commission, en séance plénière des représentants du peuple. L’adoption du Projet de la LFI 2026 suscitait des intérêts particuliers des parlementaires. Le ministre de l’Economie et des Finances, le grand argentier de la République, Dr Herinjatovo Ramiarison, devait signaler une note positive et encourageante face à ce regain d’intérêt et d’attention que nos élus éprouvent à l’endroit des Finances de l’Etat, le « nerf de la guerre ».
Pour la première fois dans l’histoire des législatures du pays que les députés ont bien voulu prendre conscience des responsabilités qui pèsent sur leurs épaules dans l’œuvre de redressement du pays. Apparemment, c’est révolu le temps d’une Assemblée nationale croupion ou l’époque comme quoi les députés brandissaient des chantages de motion de censure contre certains avantages. Les structures et secteurs jugés prioritaires ont été aux premières loges des amendements. Les départements de l’Energie, de la Santé publique, de l’Education nationale, le Bureau national de la gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), etc., ont raflé la mise au détriment de certains départements jugés non … prioritaires.
Seulement voilà, un bémol ! L’agriculture ne figure-t-elle pas parmi les départements prioritaires ? Le secteur de la production axée sur les cultures vivrières notamment le riz ne jouit-elle des intérêts dévolus aux secteurs prioritaires ? L’autosuffisance alimentaire relèverait-elle du domaine de second plan ? A moins que je me trompe délibérément, je ne pense avoir lu, entre les lignes, une phrase citant l’agriculture comme secteur prioritaire. Ce serait loin déjà le slogan portant haut la « Souveraineté alimentaire ! ». Le nouveau régime ayant l’ambition de refonder la Nation aurait-elle pêché par omission d’un des soucis majeurs, d’un problème récurrent de la grande majorité de la population malagasy : insuffisance chronique alimentaire ! N’est-ce pas une nécessité impérieuse ?
Le rapport du Cadre intégré de classification alimentaire (IPC) publié le 9 septembre dernier anticipe d’une situation critique que la Grande île fera face à une période de soudure particulièrement difficile. Plus de 1,5 million de personnes risquent de basculer dans une insécurité alimentaire aiguë. Les plus touchés étant des enfants en bas âge et des personnes âgées dans les zones particulièrement à risque. Nous n’avions pas prêté attention, peut-être, à ce genre de rapport. Le régime précédent, très conscient de la gravité des conditions de vie de la grande majorité des gens liées à l’insuffisance chronique alimentaire, avait placé la barre haut en mettant en place le secrétariat d’Etat à la Souveraineté alimentaire. Mais, étant ce qui est, nous ne sommes pas très branchés au reflexe de continuité, on a laissé ce département à … quai.
Madagasikara, un pays à vocation agricole, ne tolérerait un oubli pareil. Allions-nous attendre la majorité silencieuse affamée investir la Place du Treize Mai pour qu’enfin nous soyons conscients de la chose qui, en fait, fait mal presque à tout le monde. Heureusement pour vous, les Malagasy affichent jusque-là une résilience record !
Ndrianaivo
Les premières grosses pluies de la saison ont servi de révélateur immédiat. En l’espace de quelques averses soutenues, le tissu urbain s’est retrouvé confronté à ses limites structurelles. Là où l’on attendait un simple épisode pluvieux de début de saison, c’est un véritable stress test grandeur nature qui s’est imposé, sans préavis.
Dès le début des précipitations, les quartiers les plus sensibles ont vu réapparaître les habituelles accumulations d’eau, parfois en quelques dizaines de minutes seulement. Les canaux, encore partiellement encombrés malgré la période sèche, ont rapidement montré des signes de saturation. Quant aux axes routiers, ils se sont transformés en couloirs de progression prudente, où automobilistes et usagers n’avaient d’autre choix que d’alterner vigilance et patience.
Certaines portions de route ont particulièrement souffert avec l’élargissement de certaines fissures, la mise en lumière de certains nids-de-poule, la présence de flaques profondes rendant certains carrefours difficilement lisibles. Les portions pavées, pour ne citer que celle entre Ankadimbahoaka et Tsimbazaza, font le malheur des automobilistes ces derniers jours.
En clair, la pluie, en tombant avec régularité, a souligné chaque faiblesse de l’infrastructure comme un surligneur implacable. Rien de dramatique, mais suffisamment significatif pour rappeler que la saison humide ne négocie jamais avec les fragilités.
Ce qui se passe possède toutefois une valeur informative rare. Les premières grandes pluies de l’année agissent comme un révélateur technique. En effet, elles montrent ce qui résiste, ce qui cède et ce qui mérite davantage d’attention. Les zones où l’eau stagne ne sont pas seulement des désagréments provisoires ; elles dessinent, année après année, la cartographie des points critiques. Elles rappellent aussi à quel point l’entretien régulier, la planification urbaine et l’anticipation des épisodes météorologiques extrêmes deviennent incontournables.
Au-delà des désagréments visibles, ces précipitations inaugurales soulèvent des questions de fond. Comment renforcer la résilience du réseau de drainage ? Comment mieux gérer la montée en puissance d’événements climatiques de plus en plus imprévisibles? Et surtout, comment faire en sorte que ces premières pluies ne soient plus systématiquement synonymes d’alerte précoce ?
Ces épisodes inauguraux, pourtant loin d’atteindre les niveaux d’intensité que la saison peut réserver, jouent le rôle d’un rappel utile. Ils soulignent simplement que les infrastructures sont vulnérables dès les premières pluies. Ces constats invitent les autorités à prendre le sujet à bras-le-corps afin d’éviter que les prochaines averses ne compliquent davantage le quotidien des habitants.
La Rédaction