Une tempête médiatique secoue depuis hier le monde du design et de la mode à Madagascar. Cela fait suite à la révélation d’un incident majeur lors de la dernière édition de « Tanà Design Week », en partenariat avec le Festival Manja. La remise du Prix du meilleur créateur à Lovatsara K a été suspendue, après la découverte que la création primée n’était pas une œuvre originale, mais une reproduction fidèle d’un travail déjà existant. Les organisateurs ont publié un communiqué officiel, exprimant leur profonde consternation face à cette révélation. « Nous avons été récemment alertés qu’un problème sérieux est survenu concernant la pièce récompensée.
Un nouveau pas fait dans la lutte contre la corruption à Madagascar. La Grande île met en place, pour la première fois, un mécanisme de suivi et d’évaluation de sa Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC). Ce cadre, actuellement en cours d’élaboration lors d’un atelier de deux jours, constituera l’outil central du comité de suivi et d’évaluation, l’un des organes phares du cadre institutionnel récemment adopté pour mettre en œuvre la SNLCC.
Nouvelles discussions pour résoudre la crise à la JIRAMA.
Après les échanges de la semaine dernière à Iavoloha, une nouvelle réunion s’est tenue hier au Palais d’Ambohitsorohitra. Ce rendez-vous a rassemblé les représentants de la Présidence de la République — notamment le Directeur de cabinet civil (DIRCAB) et le Secrétaire général des affaires présidentielles (SGAP) — ainsi que des délégués du ministère de la Justice, du ministère de l’Energie et des hydrocarbures (MEH), du Trésor public, du ministère de l’Economie et des Finances, et des représentants des employés de la JIRAMA. Le cœur des discussions a porté sur la poursuite des négociations autour du statut du personnel de la compagnie nationale d’eau et d’électricité. Une problématique jugée prioritaire par l’ensemble des parties prenantes, dans un contexte de tension sociale récurrente et de performances techniques fragiles au sein de l’entreprise publique. Les échanges se sont déroulés dans un climat de collaboration constructive, selon des échos qui nous sont parvenus. Tous les acteurs ont réaffirmé leur volonté commune de respecter les engagements pris lors de la rencontre précédente à Iavoloha. Les travaux en cours s’inscrivent ainsi dans une logique de finalisation. Les participants ont déjà entamé les préparatifs pour une prochaine séance qui devra, selon les intentions affichées, sceller les décisions attendues.
La société civile, et les formations politiques, partenaires sociaux boudent l’appel pour consultation de la CENI.
Dans la perspective d’une échéance électorale, il est d’usage pour la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de convier les partenaires sociaux à une consultation en vue d’échafauder ensemble ou d’améliorer les textes de la loi électorale. Un geste louable et encourageant de cette institution citoyenne d’impliquer les entités de la société civile et formations politiques dans la révision ou le recadrage des textes en vigueur. En effet, il faudra voir ensemble le pourtour des textes en jeu. S’il y a des améliorations à apporter, c’est le moment de le faire. Evidemment, l’objectif étant d’anticiper les solutions à d’éventuels litiges ou différends au moment ou après le scrutin. La CENI voulait prendre en amont les mesures nécessaires pour prévenir les problèmes. A Madagasikara, valable dans presque tous les pays d’Afrique, les élections restent toujours une source de conflit, de litige et des troubles parfois violents. La prévention demeure le meilleur de tous les remèdes. « Mieux vaut prévenir que guérir », dit-on !
En réponse, certains des partenaires sociaux, la plupart d’ailleurs, déclinent « l’invitation ». Les acteurs politiques avaient jusqu’au dimanche 20 juillet pour envoyer leurs propositions à la CENI. Mais, du moins jusqu’au 18 juillet, vendredi dernier, très peu ont bien voulu répondre. Visiblement, l’appel de la CENI suscite peu d’intérêts. Elle peine à mobiliser les concernés. Jusqu’à cette date, le 18 juillet, seuls deux partis politiques et deux organisations de la société civile (OSC) ont daigné répondre officiellement à l’appel. Le reste, le gros de la troupe, niet !
Pour le moins que l’on puisse dire, le comportement des « conviés » étonne. Est-ce de la mauvaise foi ou d’un refus systématique à toute invitation de la part de cet organe indépendant chargé d’organiser les élections ? Un organe que l’on accuse, à tort ou à raison, d’être inféodé au régime en place. Non indépendant, serait-on en réalité !
Quoi qu’il en soit, il faut être capable de positiver toute chose. Une invitation au dialogue, une demande de proposition est toujours une opportunité à saisir. Il fut un temps où l’on avait crié sur les toits la nécessité d’organiser une consultation nationale. Pour une raison ou une autre, les tenants du régime boudaient. Maintenant, un organe officiel chargé des élections offre l’occasion aux acteurs politiques de s’exprimer. On décline l’offre ! Peut-être qu’on ne va pas discuter de toutes les affaires nationales mais d’un domaine précis : les textes électoraux. Seulement attention, les scrutins relèvent, à eux seuls, la très grande partie des origines de différends dans le pays. La consultation relative aux élections doit revêtir et susciter un intérêt crucial pour tout acteur politique (organisation de la société civile et parti politique).
En principe, le pays s’apprête à organiser le scrutin sénatorial. Inutile de mentionner l’importance de ce futur rendez-vous électoral. Le Sénat, une des deux Chambres parlementaires prévues par la Constitution, est appelé à jouer un rôle majeur dans le rouage de la République. Entre autres, le Sénat accompagne les Collectivités territoriales décentralisées (CTD). A ce titre, il veille au bon fonctionnement et à la bonne marche des activités de ces Collectivités, garant du redressement du pays.
A quoi sert-on de bouder !
Ndrianaivo
Hier, un rebondissement dans l’affaire de l’anniversaire endeuillée par la perte massive et tragique de convives, soit 31 victimes, toutes mortes empoisonnées, le 14 juin dernier à Ambohimalaza. En effet, c'était finalement au tour de Fenohasina, la jeune jubilaire d'être auditionnée, hier. Et contrairement à ce que l'opinion a cru, les enquêteurs de la Section de recherche criminelle (SRC) de la Gendarmerie à Fiadanana, sont venus interroger la concernée, non dans ce service de la Gendarmerie susmentionné, mais plutôt à l'HJRA Ampefiloha où elle est soignée depuis maintenant un mois. Ce qui sous-entend que l’état de santé de Fenohasina, en même temps frappée d'une Interdiction de sortie du territoire (IST), est désormais jugé compatible avec une audition. Par ailleurs, la mère de celle-ci serait toujours placée en garde à vue à Fiadanana, et ce, depuis samedi dernier. Mais la dame n'est pas la seule. Car les trois prévenues trempées initialement dans l'affaire, toutes des femmes, auraient fait l'objet d'une extraction judiciaire, afin que la SRC puissent à nouveau les interroger aux côtés de la maman de la célébrante, selon toujours les informations.
Par ailleurs, les familles des victimes d'Ambohimalaza se sont égalament mobilisées, hier. Faisant front commun, elles se sont déplacées, elles aussi, à Fiadanana pour porter plainte. Conseillés par leur avocat, les plaignants
ont été également auditionnés par la Gendarmerie. « Je n'ai été nullement informé que des membres de l'entourage de la jubilaire sont également ici en même temps que nous. Mes clients ne cherchent que la vérité sur cette triste affaire. D'où leur décision pour se mobiliser aujourd'hui », a fait savoir le conseil des proches des victimes.
A part cela, 19 patients qui avaient été hospitalisés, sont guéris et ont pu regagner leurs foyers respectifs, depuis. Dans la journée d'hier, une jeune fille et un jeune homme ont pu rentrer aussi chez eux. Leur état clinique s'est nettement amélioré, quoique les concernés soient encore un peu fatigués. Contente, devant la perspective de rentrer à la maison, la jeune fille ne l’a pas caché. Quant au jeune homme, il a remercié le Seigneur de l'avoir aidé à retrouver la santé. Il reste donc 9 patients dont un dans le coma au service de la Reamed de l'HJRA, en ce moment.
Enfin, un jeune homme, également guéri, mais qui a perdu sa cousine et un cousin dans ce drame, était monté au créneau, hier. Il a dénoncé l'attitude de certains facebookers qui accusent un autre proche à lui, d'avoir été payé, pour jouer le faux malade, selon ses propos. « C'est parce que mon cousin était tiré d'affaire que vous l'accusez d'avoir été payé pour faire la comédie. Alors, si vous ne savez absolument rien, taisez-vous ! », enrage le jeune homme, visiblement très remonté contre les détracteurs de son proche.
Franck R.
Une délégation parlementaire indonésienne a été reçue, hier, par leurs homologues malgaches du Sénat et de l’Assemblée nationale. Ces échanges ont pour objectif principal de consolider et d’intensifier les liens de coopération entre les institutions parlementaires des deux pays.
D’une part, le président par intérim de l’Assemblée nationale, Tinoka Roberto, a accueilli la délégation composée de parlementaires indonésiens membres du groupe d’amitié parlementaire Madagascar-Indonésie. Cette réunion a permis aux deux parties d’échanger sur plusieurs thématiques prioritaires, notamment la coopération dans le domaine de l’énergie renouvelable. En effet, un projet pilote d’énergie propre avait déjà été initié dans la région de Betafo, à Madagascar, avec la participation d’acteurs indonésiens, et les discussions ont porté sur la possibilité d’étendre ce partenariat à d’autres régions du pays.
Au cours de cette rencontre, les échanges se sont révélés fructueux et les participants ont exprimé leur satisfaction quant à la qualité des dialogues et l’ouverture sur de nouveaux secteurs de collaboration. Ils ont notamment insisté sur l’importance de développer davantage les relations commerciales et économiques entre Madagascar et l’Indonésie. Le partage de savoir-faire, de compétences techniques et d’expériences a été évoqué comme un levier essentiel pour dynamiser les échanges économiques, tout en contribuant à l’amélioration des conditions sociales dans les deux pays.
D’autre part, le vice-président du Sénat malgache, Nicolas Rabemananjara, également président par intérim du Sénat, a également reçu la même délégation de parlementaires indonésiens, au siège du Sénat situé à Anosy. Cette rencontre a mis l’accent sur la consolidation de la coopération bilatérale, avec un focus particulier sur le commerce et le secteur de l’énergie. Rabemananjara, qui connaît bien l’Indonésie pour avoir déjà eu l’occasion d’étudier le dynamisme économique de ce pays, a encouragé les investisseurs indonésiens à envisager des opportunités d’investissement à Madagascar, dans l’optique d’un développement mutuellement avantageux.
Le talent malagasy se fait entendre à l’internationale. Au cœur du Festival d’Avignon, une ville de Provence dans le sud-est de la France, un rendez-vous incontournable dédié à la création théâtrale contemporaine a récemment ouvert ses portes, offrant une vitrine à la diversité des voix internationales. Le cycle de lectures « Ça va, ça va le monde ! », initié par la Radio France Internationale (RFI), entame sa 13ème édition avec éclat, invitant le public dans un voyage intime à travers des univers souvent méconnus mais profondément humains.
La première étape s’est tenue dans la cour historique du musée Calvet, un lieu chargé de symbolisme, propice à la réflexion et à l’échange. C’est dans cette ambiance chargée d’histoire que l’auteur et slameur malagasyGad Bensalem, lauréat du prix Théâtre RFI 2024, présentera sa pièce « Enfant » lors d’une lecture dirigée par Armel Roussel. Plus qu’une simple performance, cet instant transformera en un véritable espace de dialogue interculturel, où la parole et l’écoute se mêleront pour faire vibrer les enjeux sociaux et les récits intimes.
Cette pièce de Gad Bensalem, oscillant entre poésie et réalité sociale, explore la quête universelle du père à travers des figures du quotidien de la Grande île. Elle esquisse avec sensibilité le portrait d’un pays en mouvement, où les histoires de famille s’entrelacent avec les mutations sociales, révélant une force narrative à la fois simple et percutante. Gad Bensalem incarne cette nouvelle génération d’auteurs, mêlant profondeur humaine et engagement. Son œuvre, à la croisée du drame et de la poésie, questionne la complexité des liens familiaux dans un contexte de mutation, tout en célébrant la vitalité de la création africaine, encore trop peu visible sur la scène internationale.
Il faut également savoir que cette édition dépasse largement le continent africain car la richesse linguistique et culturelle d’autres régions est également mise en lumière, notamment à travers la participation de trois auteurs du Moyen-Orient, avec la langue arabe à l’honneur. Une démarche qui s’inscrit dans la volonté du festival de bâtir des ponts, de promouvoir le dialogue interculturel par la littérature et le théâtre, et de valoriser des voix souvent ignorées. Le choix de la cour du musée Calvet pour cette lecture initiale s’avère particulièrement pertinent. Ce cadre chaleureux et chargé d’histoire a favorisé une atmosphère d’authenticité, d’écoute et de partage. Fidèle à l’esprit du festival, cette mise en lecture permet au public de découvrir une œuvre brute, magnifiée par la puissance du verbe et la simplicité du récit. L’événement, orchestré par RFI, représente un espace d’échange, de découverte et de rencontres, où la diversité des voix s’affirme avec conviction.
Si.R
Lors de la 11e édition du MCB Indian Ocean Open, qui s’est tenue du 11 au 13 juillet à l’île Maurice, les golfeurs malagasy n’ont pas démérité. Face à des adversaires venus de neuf nations différentes, les représentants de la Grande île ont hissé haut les couleurs nationales à travers des performances de haut niveau.
Deux noms ont particulièrement retenu l’attention : Luc Ratsimbazafy, sacré champion dans la catégorie senior, et Johary Raveloarison, médaillé de bronze chez les professionnels. Leur réussite vient récompenser un travail rigoureux et témoigne du potentiel réel du golf malgache sur la scène régionale.
La participation de Madagascar à ce tournoi international prestigieux illustre l'engagement croissant des athlètes malagasy dans des disciplines sportives encore peu médiatisées dans le pays, mais qui gagnent en reconnaissance.
Grâce à leurs performances, Luc et Johary deviennent des figures de proue pour le développement du golf national. Ils incarnent l’espoir d’une relève prometteuse et d’une meilleure structuration de ce sport dans la Grande île.
Leur succès démontre que même dans des disciplines exigeantes comme le golf, les Malgaches ont leur mot à dire. Une belle leçon de détermination et de fierté nationale.
Elias Fanomezantsoa
La Ville d'eaux perd l'un de ses plus grands joyaux, sinon son patrimoine : un violent incendie a ravagé le marché de Sabotsy, hier soir. La gravité et l'ampleur de ce sinistre sont tels que 90% du site ou de l'ensemble sont complètement réduits en flamme. Et preuve de la puissance du feu, ce dernier ne serait toujours pas éteint alors qu'il était environ 21h45, et s’étant déclenché vers 17h, hier.
D'après des témoins, l'incendie aurait éclaté dans les box de vente de jus de fruits et d'articles de friperie de ce grand marché d'Antsirabe. Par la suite, les flammes ont attaqué avec une vitesse surprenante les locaux de commerce de volailles, de fruits, de chaussures, d'épicerie, enfin de tissus.
Pour l'heure, l'explosion d'un congélateur due probablement à un problème électrique, serait à l'origine du sinistre. Les sapeurs-pompiers de la Commune urbaine d'Antsirabe, les Forces de l'ordre, enfin le Fokonolona ont mené un combat acharné pour tenter de circoncrire les flammes, du moins jusqu'au moment où nous écrivions ces lignes si bien que les coûts des pertes sont encore inconnus.
F.R.