Accès des enfants à la justice. Tel est le principal droit de l’enfant évoqué dans le 3è protocole facultatif de la CIDE (Convention internationale des droits de l’enfant). Il s’agit de donner la parole aux enfants ou le groupement des victimes de non-droit, ainsi qu’à leurs familles et proches ou encore aux organismes et institutions. « Ce protocole permet le recours international en cas de violation des droits de l’enfant. Ceci à travers la saisine du Comité international des droits de l’enfant.
La seconde vague de concertation nationale axée sur l'agriculture, en vue de l'autosuffisance alimentaire, a ouvert ses portes dans la journée d'hier mercredi 15 juin au CCI Ivato. Elle durera deux jours au cours de laquelle, les représentants et les délégués débattront les voies et les moyens afin d'atteindre l'objet fixé. L'initiative de la conférence revient au principal responsable du pays, Rajoelina Andry.
Insistant. Les opérateurs touristiques, représentés par le président du conseil d’administration de l’Office national du tourisme de Madagascar, Jonah Ramampionona, reviennent à la charge. Hier à Andohalo, en marge de la signature de convention de partenariat avec l’association des « Mpikabary » et de l’ONTM pour promouvoir le Kabary en tant que produit touristique, le PCA de l’ONTM de réitérer les requêtes des opérateurs touristiques quant à la possibilité d’alléger encore plus, ou carrément de supprimer les mesures sanitaires à l’arrivée des voyageurs internationaux.
Comme annoncé par le Président de la République, une conférence sur l'autosuffisance alimentaire s'est ouverte hier au Centre de conférence international d'Ivato pour réfléchir et améliorer la situation dans le pays sur ce sujet. Un colloque qui verra la participation de plusieurs centaines de participants. Lors de son discours d'ouverture, le Président de la République Andry Rajoelina a avancé quelques pistes de réflexion pour atteindre l'objectif d'autosuffisance alimentaire. Une autosuffisance qui passe notamment par l'augmentation de la production de riz de un million de tonnes.
La Covid-19 revisite la Grande île. Un « come back » dangereux ! Un retour tant redouté mais surtout maléfique. En réalité, le virus du Stras-Cov2 n’était chassé ou anéanti définitivement. Tel un fauve malin et rusé, il s’accrochait, tapissait et rôdait quelque part pour être prêt à « sauter » à la moindre occasion.
L’hiver frappe à nos portes. Apparemment, il offre une occasion inespérée au virus pour reprendre force. Mais d’après l’avis médical en la matière, c’est plutôt la capacité organique de l’homme à supporter le froid qui fait défaut en cette période hivernale. En tout cas, les deux années successives, 2020 et 2021, l’arrivée de l’hiver coïncide avec l’envolée de la contamination.
Antananarivo reste toujours l’épicentre du mal. Le dernier bilan publié par le ministère de la Santé publique montre des chiffres effarants. En une semaine, de 4 juin à 10 Juin, on enregistre 207 nouveaux cas et ce sur 4.400 tests effectués. Soit 100% par rapport aux 7 sept jours auparavant. La grande majorité des nouveaux cas enregistrés sont localisés dans la Région Analamanga avec 161 cas. Et suivent les 7 autres Régions dont Antsiranana (24 cas), Vakinankaratra (16 cas ), Boeny (2) et les Régions Atsimo-Atsinanana, Bongolava, Itasy et Haute Matsiatra 1 cas chacun. A l’état actuel des choses, 283 patients suivent un traitement, 3 formes graves et zéro décès.
Quoiqu’on dise, soit pour attiser la panique, soit l’inverse pour minimiser, Madagasikara entre de nouveau dans la spirale de la recrudescence des contaminations. La pandémie menace sérieusement tous les efforts de relance économiques du pays. Le Tourisme voyant ses activités qui démarrent en … trombe risque d’en pâtir. Tandis que toutes les entités de production qui, également, connaissent un entrain de décollage quoique limité vont subir la raclée de la pandémie. Les organisateurs d’évènements culturels et artistiques aussi bien les artistes eux-mêmes broieraient du noir en cas de discipline collective.
Que faire ? Quelles dispositions à considérer ? Au rythme où va l’envolée de la contamination, de l’ordre de 100% ces derniers temps, il faudrait prévoir le pire au cas où des mesures strictes pour l’endiguer ne seraient pas prises dans l’immédiat.
On comprend aisément le pourtour de la problématique dans la prise de décisions. Tous les paramètres entrent dans les considérations des consignes à mettre en œuvre. De l’autre, la population en a assez des mesures sévères du genre confinement total ou partiel. Déjà, pour se soumettre au respect strict des mesures barrières, le commun des mortels rechigne ouvertement à s’y mettre.
Mais les responsables étatiques n’ont pas, en principe, de large choix quand il s’agit de défendre des intérêts de tout le monde. Et souvent, on devra être capable de survoler les débats en cas de besoin supérieur impérativement. D’aucuns n’oublient pas les contraintes subies par tous les concitoyens et tous les opérateurs économiques afin de combattre efficacement l’offensive de la pandémie. Les opérateurs évoluant dans le tourisme ont dû faire des pieds et des mains afin de supplier les autorités étatiques à alléger les consignes de manière à ce qu’ils puissent réactiver leurs activités.
Dans tous les cas de figure, on doit veiller à limiter les dégâts dans le cadre de ce retour maléfique de la Covid-19.
Boeing 787 et Embrayer
Les techniciens de la compagnie nationale aérienne, Air Madagascar ou Madagascar Airlines qu’importe le nom, persistent dans le choix des avions à utiliser dans la relance. Pour la énième fois, ils rejettent la proposition avancée par le ministre des Transports, Rolland Ranjatoelina, qui roule pour Airbus A330 et un Boeing 737-400. D’après les explications des techniciens d’Air Madagascar, ces avions ne correspondent pas à la réalité au pays ainsi qu’au rendement recherché. Pour eux, ils maintiennent leur proposition inscrite dans le business plan qu’ils ont concocté depuis un an à savoir un Boeing 787 pour le long courrier, et Embrayer pour les lignes nationales et régionales.
Le PDG Marie Joseph Malé quitte Air Austral
Départ acté de Marie Joseph Malé à la tête d’Air Austral en grande difficulté financière. Avec une perte estimée à 220 millions euros, l’ex-partenaire stratégique d’Air Madagascar cherche de l’argent frais pour assurer sa santé financière et de continuer ses activités. Des partenaires privés regroupés dans un consortium réunionnais ont manifesté leur intérêt et leur offre retenue. Le limogeage de Marie Joseph Malé à la présidence d’Air Austral figurerait parmi les conditions des nouveaux partenaires tout comme l’abandon de l’Etat de ses créances vis-à-vis de la compagnie.
L’évaluation des politiques publiques rejetée
L’Assemblée nationale n’a pas adopté, hier, la proposition de loi sur l’évaluation des politiques publiques. Initié par la députée Johasy Raharisoa Eléonore, élue de Vangaindrano, le texte a été rejeté par les députés en séance plénière. Cette initiative parlementaire n’ira donc pas plus loin. Un cheminement prévisible. La proposition de loi devait initialement passer en adoption devant la séance plénière de l’Assemblée nationale (AN) il y a une semaine, mais reportée en l’absence de membres du bureau permanent. Le texte mort-né vise à renforcer et de réconforter l’article 68 de la constitution donnant prérogative aux parlementaires le rôle de suivi, de contrôle et de recommandation en matière de politique publique.
Le porteur du texte explique qu’un tel dispositif est déjà appliqué par plusieurs pays et constitue une norme internationale visant à contribuer à la bonne performance de l’exécutif dans ses missions. Que l’évaluation de la politique publique est un outil visant à apprécier “l’objectif, la pertinence, la cohérence, l’efficience, l’impact et le résultat des projets, des activités et des programmes accomplis par le Gouvernement”.
Conférence nationale pour l’autosuffisance alimentaire
C’est aujourd’hui que s’ouvre au CCI Ivato la Conférence nationale pour l’autosuffisance alimentaire. Initiée par le Président Andry Rajoelina, elle se tiendra pendant deux jours avec comme principal objectif la présentation d’un plan national pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. L’initiateur de la conférence a annoncé son désir de revoir Madagascar, un grenier rizicole de la région indianocéanique.
60.000 tonnes à l’année, c’est l’objectif que se fixe l’usine d’Ambilobe. Une ambition annoncée à l’occasion de l’ouverture de la campagne nationale annuelle de production en début de semaine. « En plus de la production de la sucrerie de Namakia, SUCOMA Ambilobe table sur cet objectif afin d’anticiper les éventuelles possibilités de baisse d’approvisionnement mondiale après le plafonnement de la production décidé par l’Inde qui est l’un des plus grands producteurs mondial. De plus, le prix sur le marché ne subira aucune variation malgré cette annonce indienne », rassurent les responsables régionaux du ministère de l’Industrie. En effet, l’Inde, premier producteur mondial de sucre et deuxième exportateur après le Brésil, a imposé des restrictions sur ses exportations de sucre depuis le début de ce mois. Le gros producteur prévoit de limiter à 10 millions de tonnes les produits envoyés à l’étranger. Et ce, en vue de maintenir la disponibilité intérieure et la stabilité des prix pendant la saison sucrière. Cependant, pour Madagascar, l’impact ne sera d’une réelle envergure dans la mesure où la majorité du sucre vendu dans la Grande île provient principalement du Brésil. Présentement, la consommation de sucre à Madagascar est estimée entre 200.000 à 250.000 tonnes par an. Alors que la production locale tourne autour de 50.000 à 80.000 tonnes par an. En comparaison, il y a près d’une décennie, la production de sucre à Madagascar atteignait un record de 100 000 tonnes. Toutefois, le pays demeure toujours déficitaire avec une demande largement au-dessus de l’offre locale. Raison pour laquelle, une stratégie nationale pour le développement de cette filière est présentement en gestation.
Réorientation
La nouvelle Stratégie nationale d’adaptation du secteur sucrier (SNASS) vient d’être adoptée récemment en Conseil du Gouvernement. La finalité de cette stratégie est de « développer une filière "sucre" à la fois durable, résiliente face au changement climatique et créatrice d’emplois, ce qui permettra à Madagascar, à l’horizon 2031, de satisfaire son marché national et d’exporter du sucre de qualité, tout en respectant l’environnement ». Pour ce faire, cette stratégie est centrée sur quelques axes prioritaires dans un délai d’exécution étalé sur une décennie. En ce qui concerne les quatre objectifs stratégiques, celui premier consiste à renforcer les acteurs de la filière pour qu’ils mettent en place un environnement favorable au développement du secteur « sucre ». Quant au deuxième, il s’agit d’assurer l’autosuffisance en sucre. La nouvelle SNASS prévoit également de développer l’exportation dans son troisième objectif stratégique. Les objectifs opérationnels de ce volet tournent autour de deux axes principaux, à savoir la réorientation de la filière vers l’exportation de sucre labellisé et la nouvelle politique de communication sur le rhum malagasy afin d’augmenter le volume des exportations. D’ailleurs, l’industrie sucrière est en train de renaître dans la Grande île, pour ne mentionner que l’industrie sucrière à Brickaville. Fermée depuis plusieurs années, cette usine a été réhabilitée, ce qui va permettre de réduire nos importations de sucre. Avec son potentiel agricole, Madagascar pourrait devenir un pays exportateur de sucre, au même titre que l’île de La Réunion, si l’idéologie dominante en matière de commerce reste le libre-échange, et donc la mise en concurrence des travailleurs.
Hary Rakoto