50 milliards d’ariary. C’est le montant total du fonds de soutien octroyé par le gouvernement en faveur des Très Petites et Moyennes Entreprises (TPME). En effet, ces dernières sont actuellement en manque de trésorerie suite au ralentissement de l’activité économique. Le Président de la République a ainsi annoncé la semaine dernière, durant sa rencontre avec le secteur privé, la mise en place d’une ligne de crédit « Miarina ». Le financement a par la suite démarré. Et en espace d’une semaine, ce programme a déjà financé 93 entreprises.
Un défi de plus pour ce 60ème anniversaire du retour de l’indépendance de Madagascar. C’est ainsi que l’on peut qualifier le lancement de la nouvelle marque « Gasycar », hier à Ivato. Cette nouveauté à la consonance bien malagasy est le fruit d’une collaboration avec des géants de l’industrie automobile en Allemagne et en Chine. Dans un premier temps, la marque produira des véhicules (à deux et quatre roues) dont l’assemblage se fera entièrement sur le territoire national. Par la suite, la coopération s’étendra vers la commercialisation, puis la mise en place d’usines de fabrication prévue dans les trois prochaines années. Durant la même cérémonie, les premiers prototypes issus de cette nouvelle marque ont été présentés et remis officiellement aux agents de la Police nationale en tant que véhicules de service.
La Fête nationale aura cette année une saveur particulière. A cause de la crise sanitaire, et tout comme ce fut le cas lors de la commémoration du 29 Mars, les traditionnelles cérémonies devant marquer la fête du retour de l'indépendance de Madagascar ne pourront pas se tenir comme d'habitude. A Antananarivo, le traditionnel défilé militaire au Stade de Mahamasina sera délocalisé sur l'Avenue de l'Indépendance à Analakely. La cérémonie se déroulera à huis clos et ne sera pas ouvert au grand public.
« La distribution gratuite des masques à l’endroit de tous les Tananariviens, la réactivation ainsi que la construction des laboratoires d’analyse, ainsi que la mise à disposition des établissements sanitaires publics représentent des efforts déployés par le Gouvernement pour maintenir la propagation du coronavirus. Malheureusement, ces efforts demeurent vains et sont plutôt de l'argent jeté par la fenêtre dans le cas où personne ne respecte les recommandations sanitaires établies face à cette crise sanitaire ». Un résumé de l’intervention assez tendue du Général Elack Olivier Andriankaja, coordonateur général du Centre de Commandement Opérationnel (CCO) - Ivato, hier vers 13h à la TVM.
La hausse considérable de nouvelles contaminations au coronavirus à Antananarivo, constatée ces derniers jours, a alarmé le CCO. « L’existence même du CCO est bafoué si l’on ne réagit pas à de telle situation alarmante. Je peux encore supporter le non-respect de la distanciation sociale d’un mètre, mais de là à organiser un combat de coqs occasionnant un rassemblement de gens ne sera jamais tolérable. Désormais, nous serons plus stricts face aux attroupements de badauds, sans oublier également les matchs de foot organisés clandestinement au niveau des Fokontany. Portez vos masques comme il a été toujours recommandé », martèle-t-il. Et d’ajouter qu’une réunion d’urgence a eu lieu hier entre les représentants du CCO Ivato, les chefs de Districts au niveau des 6 Arrondissements ainsi que les 192 chefs Fokontany. « Des consignes ont été passées et vont s’appliquer dès aujourd’hui (Ndlr : hier). Nous n’allons pas modifier les mesures prises par le Président de la République Andry Rajoelina. La nouvelle stratégie sera principalement axée sur la surveillance de leur application », poursuit-il.
Il convient de rappeler que les mesures prises pour la Région Atsinanana ont été difficiles à appliquer, mais la bonne décision relève d’une question de vie ou de mort.
Recueillis par K.R.
Le 23 juin marque la célébration de la Journée internationale olympique. Elle fut célébrée pour la première fois le 23 juin 1948 par 09 CNOS. Les 54 comités nationaux olympiques membres de l’ACNOA célèbrent dorénavant cette journée. Madagascar en tant que membre à part entière se réjouit de cette célébration. Pour marquer l’évènement, le président du Comité olympique malagasy (COM), Siteny Andrianasoloniaiko, n’a pas manqué de saluer les olympiens malagasy et du monde entier ainsi que les sportifs.
En cette période d’urgence sanitaire, le président du COM a adressé quelques mots de réconfort à toutes les victimes de la pandémie et notamment aux sportifs du pays. Par le sport, changeons la vie de nos semblables. Même en cette période dure de pandémie due au Covid- 19 qui touche le monde entier et nous acteurs de l’olympisme, célébrons cet événement, partageons ces valeurs auxquelles nous tenons ». C’est par ces mots que le numéro un du sport olympique malagasy a conscientisé ses homologues.
« L'olympisme énoncé par la Charte olympique se résume en une philosophie de la vie, exaltant et combinant en un ensemble équilibré les qualités du corps, de la volonté et de l'esprit. Il allie le sport à la culture et à l'éducation. Il se veut créateur d'un style de vie fondé sur la joie dans l'effort, la valeur éducative du bon exemple et le respect des principes éthiques fondamentaux universels.
Le patron du COM ne cesse d’encourager les athlètes de persévérer dans les entrainements pour atteindre les objectifs fixés. « Alefa Olympika, vive la journée olympique », conclut-il.
Recueillis par E.F.
Lénine disait un jour « A chacun ses responsabilités, de chacun son devoir et après tout le droit ! » Vladimir Ilitch Oulianov 1870-1924), de son vrai nom, voulait haranguer ses partisans venus nombreux l’écouter, lors d’un meeting, sur la priorité du concept des responsabilités et du devoir bien avant la notion de droit. Que chacun prenne ses responsabilités et s’acquitte de son devoir d’abord avant de réclamer son droit !
Le secteur privé dans son ensemble a fait savoir sa déception pour ne pas dire son rejet pur et simple du plan de relance multisectoriel présenté par le Chef de l’Etat lors de la rencontre du 17 juin à Iavoloha. Devant un parterre de patrons de société et de capitaines d’industrie regroupés au sein du FIVPAMA et GEM, le Président Rajoelina Andry, en présence du PM Ntsay Christian et des membres du Gouvernement a esquissé la stratégie globale que l’Etat compte mettre en œuvre dans le cadre de la relance de l’économie nationale. Durement affecté par la pandémie de Covid-19, le tissu économique du pays peine difficilement à se remettre par soi-même.
L’Etat ne voulait pas déroger à son rôle principal de facilitateur et a pris ses responsabilités dans la remise en route de l’économie nationale. Le Chef de l’Etat a annoncé la mise sur pied d’un programme de redressement soutenu à la base par un crédit global, un plan Marshall, financé par les ressources publiques propres d’un montant total de 1.040 milliards d’ariary, un plan multisectoriel touchant les grandes activités relevant du secteur privé. Aucun domaine dans lequel évoluent les opérateurs du GEM et du FIVPAMA n’a été ignoré.
Seulement voilà, les chefs d’entreprise et les capitaines d’industrie réunis ce jour du 17 juin ont affiché leur déception. Ils s’attendaient à une aide d’urgence de trésorerie, entre autres, payements des salaires de leurs employés et le plan de relance attendra. Une requête que l’Etat par la voix du Grand argentier ne peut satisfaire. Apparemment, les opérateurs économiques s’égarent sur une fausse piste. Ils se croient être en droit de réclamer à l’Etat certaine chose qui relève de leurs propres responsabilités sinon de leur devoir respectif. En effet, l’Etat ne peut pas en aucun cas prendre la place dévolue aux patrons de société ou d’entreprise pour se charger du paiement par la caisse publique des rémunérations de leurs salariés. Une confusion totale dans la conception du principe du « devoir » avec la notion de « droit ».
Le lundi 22 juin à Iavoloha, lors de la rencontre avec les opérateurs du BTP, le Président Rajoelina a réitéré en situant le cadre légal au sein duquel l’Etat peut ou doit agir. Toujours en sa qualité de facilitateur, le Chef de l’Etat dévoile un train de mesures s’inscrivant dans le cadre du plan Marshall, annoncé auparavant avec les opérateurs du FIVPAMA et du GEM, qu’un ensemble de grands travaux d’infrastructure sera lancé et financé par l’argent public. Les entrepreneurs nationaux du BTP, toute catégorie, bénéficieront l’essentiel des marchés. Il n’y aura ni des faveurs spéciales pour untel ni du copinage ni de la corruption au profit de quelque gros bonnet que ce soit. Tout le monde sera mis sur le même pied d’égalité.
A chacun donc de prendre ses responsabilités, l’Etat a déjà pris le sien.
Ndrianaivo
Suite aux falsifications des index des factures, la JIRAMA rattrape aujourd’hui le coche en contactant tous ses clients dont les factures présentent les anomalies. « Avec ces erreurs d’index, nos clients sont les premières victimes. De ce fait, nous nous activons aujourd’hui pour les joindre soit par lettre, soit par téléphone ou encore par le biais des agents chargés de clientèle. Le plus important aujourd’hui est de trouver une solution immédiate pour réduire au maximum les impacts de cette perturbation. Nos abonnés peuvent ainsi venir auprès de nos agences pour rectifier leurs factures. Chaque abonné dispose notamment d’un carnet où les releveurs marquent à chaque passage l’index de consommation. Ce carnet nous permettra alors de vérifier si les informations que nous avons recueillies sont véridiques » a expliqué Vonjy Andrimanga, directeur général de la JIRAMA, hier, lors d’une rencontre avec la presse, à Ambohijatovo Ambony. Ainsi, la direction générale de la société nationale d’eau et d’électricité estime que près de 5 000 abonnés seraient touchés par cette erreur d’index dans les factures. Toutefois, les clients de la JIRAMA pourront toujours demander des informations supplémentaires sur leur situation soit en allant en agence ou en contactant le 3547. « Pour ceux qui ont déjà payé leurs factures malgré leur hausse, des mesures adaptées à la situation de chacun seront mises en place ensemble. Ils n’ont rien à craindre. S’ils sont concernés, nous rectifierons tout de suite notre erreur. Nous souhaitons préserver en priorité notre clientèle de ces malversations. Nous sommes donc ouverts à toute discussion pour cela » a précisé Rivo Radanielina, directeur général adjoint en charge du marketing, de la digitalisation et des ventes.
Les malfaiteurs ont notamment profité des réformes du processus de facturation pour trafiquer les index. Jusque-là, en dehors de créer le chaos, les responsables de la JIRAMA n’ont pas précisé les principales raisons qui ont poussé ses agents à agir de la sorte. Mais l’enquête continue. D’autres dénouements devront notamment émerger cette semaine. En tout cas, la prise en charge des clients sera particulièrement renforcée dans les prochaines semaines.
Rova Randria
Une intense fumée noire montait dans le ciel de la Capitale, hier vers 16h 30. Les sirènes des voitures des sapeurs-pompiers traversant les différents quartiers de la ville ont fait penser à un fort incendie quelque part dans la ville. « Au moins quatre camions des soldats du feu, issus de la caserne de Tsaralalàna, sont passés par ici pour rejoindre le quartier des 67 ha », narre un quadragénaire d’Antohamadinika. Vu de loin, le feu paraît embraser plusieurs quartiers ou secteurs dans cette localité de 67Ha « Vatobe ».
La triste information est livrée d’une manière officieuse en début de soirée. Trois personnes auraient péri dans l’incendie et une centaine de maisons, en bois ou en dur, sont dévastées par les flammes. Un bilan non confirmé pourtant par les sapeurs-pompiers. « Nous n’avons pas encore des informations fiables à vous donner pour l’instant. Nos hommes sont encore sur terrain pour combattre le feu. Je ne peux pas dresser un quelconque bilan pour le moment », rétorque un responsable au sein de la caserne de Tsaralalàna avant de couper la liaison téléphonique.
Peu d’informations circulaient ainsi autour de cet incendie dévastateur à l’heure où nous mettons sous presse. Seulement des témoins affirmaient que le feu est parti d’une maison occupée par des restaurateurs avant de toucher les habitations tout autour. « C’était l’huile de friture versée par inadvertance sur la plaque de cuisson qui serait l’origine du feu dans la maison d’un restaurateur », affirme un habitant du secteur.
Les sapeurs-pompiers ont eu du mal pour atteindre les parties atteintes par le feu dans la mesure où celles-ci se trouvaient dans un endroit difficilement accessible. Ils leur ont fallu plus de trois tours d’horloge pour maîtriser le feu. En pareille circonstance, les personnes malveillantes profitent de l’occasion pour subtiliser les biens sortis à la hâte. C’est la raison pour laquelle les policiers ont interdit aux badauds et autres de pénétrer ou même de s’approcher du lieu, causant du coup la colère de certains habitants bloqués par ce barrage de sécurisation.
La Rédaction
Composés majoritairement de malades et de leurs accompagnateurs. 96 ressortissants malagasy bloqués en Inde, particulièrement à New Dehli et Bombai, renforcent leurs appels de détresse à l’endroit des autorités compétentes. « Nous sollicitons un rapatriement le plus tôt possible, puisque la plupart d’entre nous ne disposent plus les moyens pour rester ici. De plus, le Covid-19 frappe davantage de personnes vulnérables, dont les patients qui ont subi des interventions chirurgicales. Pourtant, bon nombre d’entre nous sont venus en Inde pour des transplantations d’organes, notamment de reins. Il y a déjà beaucoup de guéris, après avoir subi les opérations et/ou suivi quelques semaines de traitement », nous confie D.S., l’un des accompagnateurs en détresse. « Je me suis fait évacuer ici pour une greffe de rein. J’étais déjà hospitalisé quand les mesures sanitaires d’urgence ont été décrétées, dont la fermeture des frontières. Cela fait maintenant 4 mois que je suis coincé ici, alors que je n’ai prévu que 2 mois de séjour. Je suis à court d’approvisionnement faute de moyens, comme nous tous ici », témoigne H.R., un patient guéri. En fin mars dernier, l’un de ces ressortissants malagasy en Inde est décédé de l’insuffisance rénale. Il a été incinéré quelques jours plus tard. Une autre compatriote y a accouché le 4 juin dernier, après avoir raté son retour au pays au mois de mars à cause du confinement.
S’entraider pour survivre
Outre les malades et leurs accompagnateurs, ces ressortissants malagasy coincés en Inde se composent également d’étudiants, stagiaires, personnes en formation ainsi que quelques travailleurs migrants. L’entraide constitue leur principal moyen de survie puisque la plupart d’entre eux n’ont plus les moyens de se nourrir, de payer les hôtels ni d’assurer leur traitement et les dépenses liées aux achats de médicaments. « Nous n’avons reçu aucune aide ni du Gouvernement indien ni des autorités malagasy depuis la pandémie de Covid-19. C’est la raison de notre rétention ici. Ceux qui ont encore les moyens de se nourrir et de se loger soutiennent les autres. D’autres squattent les salons et les canapés des compatriotes, surtout la nuit. Un cadre supérieur malagasy, travaillant dans l’ambassade, nous est d’une grande aide », s’exprime le porte-parole de ces ressortissants. Autant de raisons pour lesquelles ces derniers poussent des cris d’alarme à l’endroit des autorités compétentes de Madagascar, à commencer par le Président de la République Andry Rajoelina. D’ailleurs, ils se disent disposés à suivre à la lettre l’organisation pour accélérer leur rapatriement. « Les travailleuses migrantes de Koweït ont pu rentrer à Madagascar le 8 juin dernier. Nous espérons bénéficier également de ce privilège bientôt », attendent-ils. Notons que ces Malagasy restent en contact avec l’Ambassade et le ministère des Affaires étrangères, d’après leurs dires. Ces institutions attendent la décision d’en haut avant de passer aux prochaines étapes…
Recueillis par Patricia Ramavonirina