Une étape importante dans la lutte contre le Covid-19. La capacité de réalisation de tests pour le dépistage de ce virus redoutable augmente désormais grâce à l’opérationnalisation du laboratoire LA2M (Laboratoire d’analyses médicales malagasy) sis à Androhibe. La nouvelle infrastructure a été inaugurée au cours d’une cérémonie officielle en présence du Président Andry Rajoelina hier.
Le laboratoire a été équipé de matériels sophistiqués à l’exemple du QuantStudio 7 qui permettra d’effectuer 384 tests en une journée, si les autres laboratoires ne peuvent en effectuer que 94 jusqu’à maintenant. A ce rythme, le nombre de tests effectués quotidiennement par le LA2M à lui seul peut augmenter jusqu’à 700 tests ou plus. Nous pourrions ainsi atteindre facilement voire dépasser la barre des 1000 tests par jour, en ajoutant les tests émanant des autres laboratoires comme l’Institut Pasteur, le Centre d’infectiologie Charles Mérieux et le laboratoire de l’ HJRA. La rapidité des résultats est également assurée dans un délai de 72 heures. D’après le Président, toutes les analyses au sein de ce nouveau laboratoire seront effectuées gratuitement.
Priorité à la santé
Madagascar se dote ainsi de son premier laboratoire épidémiologique destiné à détecter les maladies épidémiques telles que la peste, le choléra, la tuberculose, le paludisme, le VIH/SIDA ainsi que le Covid-19. Une avancée significative dans le contexte de célébration du 60ème anniversaire du retour d’indépendance de la Grande île. Dans son discours, le Chef de l’Etat a souligné que l’inauguration de cette nouvelle infrastructure démontre le caractère primordial de la santé de la population pour l’Etat malagasy. D’ailleurs, cela entre dans la concrétisation du 5ème Velirano du Président visant à assurer une santé pour tous.
Le numéro un de l’Exécutif a également insisté sur les multiples efforts déployés par le régime pour endiguer la pandémie, tout en mettant un accent particulier sur la situation des membres du personnel médical. « Nous avons soutenu et encouragé sans cesse les agents de santé et les scientifiques malagasy dans cette lutte contre le Covid-19. L’équipement des personnels de santé ainsi que la mise en place de ce type d’infrastructure ont été primordiaux dans notre stratégie afin de faire face à cet ennemi invisible », a déclaré le Président. Notons qu’outre quelques membres du Gouvernement, la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a répondu présente lors de la cérémonie d’hier.
La Rédaction
Presque fait. 24 ans après l’incendie qui l’a complètement réduit, le Rovan ’Antananarivo renaîtra de ses cendres. Un pari lancé par le Président Andry Rajoelina et que lui et son équipe sont en passe de réaliser. Comme il a été annoncé, les travaux de réhabilitation du Rovan’ Antananarivo seront achevés avant la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance, soit le 26 juin 2020. Pari gagné, à preuve, le drapeau national flotte de nouveau sur le toit du Palais de Manjakamiadana depuis quelques jours. Ce qui signifie dans les coutumes des Malagasy la fin des travaux.
« Etant donné l’Etat d’urgence sanitaire à Madagascar interdisant ainsi toutes les festivités et réunions publiques, les manifestations prévues autour de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance sont reportées au 14 octobre, date marquant la naissance de la République malagasy », a annoncé le Président Andry Rajoelina. Et comme l’inauguration du Rovan ‘Antananarivo figurerait sur la liste des manifestations prévues, le maintien s’avère ainsi improbable.
Hier, à l’inauguration du laboratoire d’analyses médicales malagasy (LA2M) à Androhibe, la ministre Lalatiana Andriatongarivo Rakotondrazafy a été interrogée sur ce point. « A l’heure actuelle, nous ne sommes pas encore fixés sur la date de l’inauguration, mais elle sera communiquée incessamment. Deux dates sont à choisir à savoir le 14 octobre 2020 où les festivités dans le cadre du 60e anniversaire de l’indépendance devraient se tenir. La seconde date est celle du 6 novembre, ce qui correspond à l’incendie du Rovan ‘Antananarivo. Cette proposition émane du comité scientifique. On sera fixé d’ici peu entre ces deux dates qui sont toutes symboliques tout comme le 26 juin », explique la ministre de la Communication et de la Culture. Elle a tenu également à apporter ses explications concernant la mise en place de muséographie au Palais de Manjakamiadana. « Pour sa réalisation, un appel d’offres classique pour les marchés publics n’est pas nécessaire. Etant donné la spécificité des travaux, une consultation a été faite auprès des sociétés qui pourraient répondre aux attentes. C’est la société Présence France qui a rempli les conditions pour la mise en place de muséographie d’où la décision de lui attribuer le marché. Je tiens à préciser que les dénigrements envers cette société basée en France sont dépourvus de fondement. Elle a l’expérience de réaliser ce genre de travaux contrairement aux dires de certains », martèle Lalatiana Andriatongarivo Rakotondrazafy qui, au passage, a précisé que c’est un projet présidentiel.
Les dés sont ainsi jetés concernant la réhabilitation du Rovan ‘Antananarivo, tout le monde est impatient de connaitre la date de son inauguration et notamment celle de sa réouverture au grand public.
La rédaction
Une année et demie après sa nomination au sein de la société Siramamy Malagasy (SIRAMA), le Président du conseil d’administration (PCA) Ranoelimanana Vahinisoa Seheno a été remercié, lundi dernier. Ce limogeage interpelle la curiosité vu que les employés de cette société sucrière d’Etat mènent actuellement une grève à Nosy Be Hell Ville ainsi qu’à Brickaville. Ces derniers ont d’ailleurs réclamé la tête des dirigeants de ladite société. Le directeur général de l’entreprise, Mamy Emile Ramananarivo, a alors apporté une explication sur ce point, hier, à Isoraka. « Je tiens à préciser qu’il ne s’agit pas d’une démission. Le PCA a tout simplement terminé son mandat. Cette décision émane de tous les membres du conseil d’administration notamment le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat. Les manifestants ne possèdent aucun pouvoir là-dessus», soutient-il fermement.
Destabilisation
Quant à la manifestation des employés, le DG a évoqué une tentative de destabilisation de leur part. Ces derniers demandent le paiement de salaire ainsi qu’un treizième mois. « La société SIRAMA a accompli ses devoirs envers son personnel. Nous avons toujours payé leur salaire même durant les treize dernières années où la société n’a plus produit de sucre. Ma mission consiste actuellement à redresser la SIRAMA. Par conséquent, je procède à un assainissement de l’administration et applique une politique d’austérité. Il faut savoir que notre excédent brut d’exploitation reste encore négatif cette année. On doit encore serrer les ceintures ce qui fait que nous n’avons pas le moyen financier d’assouvir leur désir. Je pense qu’il y a quand même une tentative de destabilisation derrière toutes ces manifestations car ces grévistes sont des retraités et non des personnes actives dans l’entreprise », poursuit-il. Rappelons que le DG a récemment payé la moitié de la dette des entreprises comme les cotisations sociales et les charges fiscales.
Solange Heriniaina
Les limiers de la Brigade criminelle (BC3) ont arrêté un homme de 48 ans, vendredi dernier à Toamasina, pour vol d'une voiture avec suspicion d'empoisonnement de son propriétaire. L'affaire a démarré par la location d'un fourgon Mercedes Sprinter en vue d'un acheminement d'équipements médicaux dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19.
Le troisième centre médical de la Fondation Akbaraly à Madagascar. Après ceux de Fianarantsoa et de Mahajanga, le centre Kintana d'Antananarivo vient d'ouvrir ses portes hier à Ambatomena. L'établissement, mis en place alors que le Covid-19 est apparu dans la Grande île, accueillera les malades atteints du virus. Il dispose d'infrastructures supplémentaires pour ce faire, dont 10 respirateurs sur 10 postes. « Le centre reçoit uniquement les cas graves puisque ce sont des appareils pour réanimer et intuber.
En pleine tempête de la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus, Madagasikara se bat désespérément contre un autre ennemi encore plus ancien et plus puissant, la corruption. Tous les régimes successifs n'ont pu faire autrement que battre en retraite. L'ennemi reste imbattable. Pire, il regagne en puissance.
Les activités réduites à des vols à la demande. Depuis la fermeture des frontières aériennes de Madagascar, la compagnie nationale malagasy, tout comme la majorité des compagnies dans le monde, se retrouve aujourd’hui dans une situation critique. L’exemple le plus proche est celui d’Air Mauritius, au bord du gouffre, qui s’est placé en redressement judiciaire depuis la fin du mois d’avril. Cependant, Air Madagascar n’a rien laissé paraître alors que sa situation est plus que critique. Avec cette crise sanitaire, tous les vols réguliers de la compagnie ont été suspendus. Pour se maintenir à flots, Air Madagascar a misé sur les vols cargo, ceux de rapatriement mais aussi d’affrètement.
La question de la non-baisse des prix à la pompe trotte toujours dans l’esprit des consommateurs jusqu’à aujourd’hui, plus particulièrement en raison de la chute du cours du pétrole sur le marché international, mais aussi avec la baisse des prix affichés dans les stations-services des différents pays du monde. « Nous sommes parfois déroutés. Pourquoi les consommateurs ne se posent jamais de questions quand les prix des produits pétroliers augmentent un peu partout dans le monde, et non pas à Madagascar ? Mais dans le cas contraire, les questions fusent autant dans la presse que sur les réseaux sociaux », remarque Philippe Nicolet, directeur général de Galana, du groupe Rubis, avant de continuer : « Pourtant, entre juin 2019 et mars 2020, le cours du pétrole sur le marché international n’a pas cessé de monter.