Efforts soutenus. Tous les secteurs d’activité à Madagascar ont été impactés, de près ou de loin, par la crise sanitaire. Et le domaine du transport et de la logistique n’a pas été épargné. « C’est la suspension des vols internationaux qui a fortement affecté nos activités. Effectivement, certains de nos services en dépendent. Nous avons dû trouver des solutions pour continuer à satisfaire les besoins de nos clients. Pour cela, nous avons donc dû louer des avions. D’autre part, une partie de nos prestations ont également été suspendues, notamment celles réalisées avec l’industrie minière d’Ambatovy, sachant que ses activités sont aujourd’hui encore suspendues », explique Yves Andrianaharison, directeur général de DHL Madagascar. En tout, cette entreprise a enregistré un baisse des activités, estimée entre 20 et 25 %. Toutefois, cette baisse de ses activités n’a pas influé les tarifs proposés à ses clients. « Nous avons en effet essayé de maintenir nos prix au même niveau qu’avant le début de la crise. Heureusement, les activités reprennent petit à petit. Nous avons déjà trois vols cargo par semaine, même si nos espérions au moins cinq vols hebdomadaires », rajoute ce premier responsable de DHL Madagascar.
Cependant, les opérateurs craignent que le reconfinement de plusieurs pays de l'Europé, sachant qu’ils figurent parmi les principaux partenaires de Madagascar, ait d’importantes répercussions sur leurs activités, surtout à l’étranger. La pandémie impacte de manière considérable les relations de la Grande île avec l’extérieur. « C’est pourquoi nous espérons que les activités et les échanges continueront malgré cette deuxième vague de coronavirus, tout cela afin d'éviter de paralyser une nouvelle fois l’économie du pays, mais aussi au niveau mondial. En tout cas, jusque-là, nous pouvons encore travailler " normalement" », soutient Yves Andrianaharison.
Il faut noter que le secteur de la logistique n’est pas le seul à être perturbé par les nouvelles mesures prises en Europe. Les opérateurs restent ainsi attentifs à l’évolution de la situation tout en essayant de trouver des solutions adaptées.
Rova Randria
Déjà en cours de démolition. Une partie du bâtiment du ministère de la Communication et de la Culture (MCC) ou ex- CEMDLAC Analakely s’est effondrée hier en fin de matinée. Le bilan de cet accident dressé par le MCC fait état d’aucune perte de vie humaine et de 4 ouvriers blessés, lesquels ont immédiatement reçu les soins adéquats à l’hôpital. Pour sa part, la Commune urbaine d’Antananarivo annonce 6 victimes, dont 2 grièvement blessés suite à l’effondrement. Certains s’en sont sortis avec des fractures sur les bras, d’autres avec des lésions sur leur visage.
Tous les pays doivent renforcer les tests et les systèmes de surveillance, et recommander le port du masque a déclaré hier John Nkengasong, directeur du Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) de l'Union africaine face au rebond des nouvelles contaminations au coronavirus en Europe. « Le moment est venu de se préparer à une deuxième vague tout en reconnaissant une situation contrastée en fonction des pays (…) Si nous faisons cela ensemble, nous préparons concrètement le continent à une deuxième vague, qui va indubitablement arriver », a-t-il souligné. Cette mise en garde des pays africains par l’Union africaine a été considérée par les autorités sanitaires malagasy en vue de préserver le pays d’une accélération des cas positifs.
Des survivants ? Plus de 5 000 personnes en provenance des villages et Communes avoisinantes se sont déplacées dans la ville de Tsivory, située à 160km au nord d’Amboasary Sud, pour y trouver refuge depuis le début de cette semaine. « Désemparés, ces gens y sont venus en masse pour chercher de l’aide, notamment de la nourriture pour survivre. En fait, cela fait maintenant près de 2 ans que la pluie a cessé de tomber dans notre localité, ce qui favorise le « Kere ». De plus, la majorité de ces victimes gagnent leur vie avec l’agriculture et l’élevage.
Le dimanche 23 août dernier, la mutinerie qui s’est produite à la maison centrale de Farafangana, s’est tournée en un bain de sang, qui s’est soldée par l’évasion de quelque 88 détenus. 48 ont été rattrappés le jour même tandis que 23 ont perdu leur vie dans leur tentative de défier les Forces de l’ordre. Depuis, ces dernières n’ont cessé de traquer jour et nuit les 17 fugitifs restants. Une prime de 2 millions Ar est offerte à tous ceux qui disposent des renseignements sur ces fuyards.
La Haute Cour de Justice (HCJ) a transmis à l'Assemblée nationale, plus précisément à la Commission spéciale de mise en accusation devant la HCJ, des dossiers concernant d'anciens hauts dirigeants d'Etat pour validation. Les 17 membres de la Commission spéciale présidée par le député de Vohipeno Tsabotokay Honoré ont déjà commencé leurs travaux. Selon le président Tsabotokay, trois dossiers impliquant des membres de Gouvernement de la Transition de 2009 à 2013 et de 2014 à 2018 font l'objet d'études. Ils ont jusqu'au 17 novembre prochain pour présenter les résultats de leurs travaux à l'Assemblée qui va voter à main levée.
Dans le bon sens. Au rythme où vont les choses, l’Etat ne devrait plus effectivement avoir de dette auprès des compagnies pétrolières opérant dans le pays dès l’année prochaine. « Si la situation actuelle perdure durant deux ou trois mois, les arriérés de l’Etat seront soldés d’ici la fin de l’année, au plus tard à la fin du mois de janvier 2021. Nous avons rencontré quelques difficultés à cause de la pandémie de coronavirus vu que nos ventes à cette période ont chuté de près de 70%. Mais aujourd’hui, nous sommes à une moyenne de 30 à 32% », soutient Philippe Nicolet directeur général de Galana distribution pétrolière.
En panique. Les consommateurs craignent l’inflation face à la dépréciation continue de l’ariary sur le Marché interbancaire des devises (MID). Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) a alors organisé une conférence de presse, hier, à Anosy pour rassurer les consommateurs sur les prix des Produits de première nécessité (PPN). « Nous avons constaté une légère augmentation de 50 ariary du prix de riz mais cela ne signifie pas pour autant une inflation. Le pays se situe seulement entre deux périodes, c’est-à-dire entre la rupture de stock du riz local et l’arrivée des riz importés.
Lors de son dernier rendez-vous bimensuel avec la population sur les stations audiovisuelles du pays, Andry Rajoelina a fait le bilan des sept mois d’état d’urgence sanitaire dans le pays. Le Président de la République a alors estimé que les stratégies menées par le pays pour lutter contre l’épidémie de covid-19 ont porté ses fruits, parlant notamment des actions de communication menées lors de l’introduction du virus dans le pays. Il faut dire en effet que la communication a été l’arme absolue de l’Etat dans le cadre de la lutte contre la Covid-19. Sous le lead du ministère de la Communication et de la Culture, une vaste stratégie de communication a été entreprise durant toutes les phases de la gestion de la crise du coronavirus.
La journée d’hier marquait l’arrivée d’une petite révolution à Ambohimanga Rova. Cela faisait près de 5 ans que la population qui habite cette Commune rurale souffre d’un grand problème d’accès à l’eau potable. Les habitants utilisaient l’eau de la fontaine naturelle pour leurs besoins quotidiens. Ce qui n’est pas sans risque pour leur santé puisqu’en période de pluies, ces sources d’eau sont submergées par des eaux de crue. Un moyen rapide pour la prolifération des microbes et donc des diverses infections. Désormais, cette situation fait partie du passé puisque le réseau d’eau potable dans le village d’Ambohimanga Rova et le Palais royal vient d’être réhabilité dans le cadre d’un projet financé par le Gouvernement du Japon à hauteur de 19 659 euros, soit l’équivalent de 80 millions d’ariary.