Ruffine Tsiranana, présidente d’honneur du Parti social-démocrate (PSD), s’est éteinte à Paris dans la matinée de samedi à l’âge de 80 ans. Troisième fille du premier Président de la République Philibert Tsiranana, la dame est aussi une figure politique malagasy bien connue en ayant été administrateur-civil, sénatrice pour la Région Sofia sous le second mandat du Président Marc Ravalomanana (2007-2009) et ministre de la Décentralisation au sein du Gouvernement de Jean Omer Beriziky (2011-2014). Au plan purement politique, Ruffine Tsiranana était la première femme malagasy candidate à la présidentielle chez nous. En 1993, elle osait s’aligner sur les Didier Ratsiraka, Albert Zafy, Manandafy Rakotonirina, Evariste Marson, Jacques Rabemananjara, Andriamanalina Nirina Razafindrakoto et Tovonanahary Rabetsitonta. C’était une grande première dans l’histoire électorale de Madagascar.
Ferme. Le ministre de l’Aménagement du territoire, du Logement et des Travaux publics, Hajo Andrianainarivelo, l’a été samedi dernier, sur la vente
illicite du jardin d’Antaninarenina, un bien de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). « Domaine public depuis les années 30, ce jardin le restera. Les dirigeants actuels n’accepteront jamais qu’il passe entre les mains d’autrui », a promis le ministre à l’endroit de quelques manifestants venus pour décrier la vente de cet espace vert de la Capitale qui, à lui seul, renferme des années d’histoire non seulement d’Antananarivo-ville mais également de Madagascar. « Une enquête a été déjà effectuée, vous en saurez plus d’ici peu. Mais je vous assure que les responsables trempés dans cette affaire seront sanctionnés. La seule révélation que je peux émettre aujourd’hui c’est l’existence de tout un réseau, comprenant des éléments de la CUA, du domaine et de la Justice, qui fabrique des pièces pour réaliser ce genre de vente », précise Hajo Andrianainarivelo. A lui d’ajouter que tous les terrains de la Commune urbaine d’Antananarivo vendus ces dernières années seront repris par l’Etat. « Nous avons découvert que ce jardin d’Antaninarenina n’est pas le seul bien de la CUA vendu illégalement. On fera tout pour qu’ils réintègrent le domaine public », révèle le ministre de l’Aménagement du territoire. Des actions judiciaires allant dans ce sens seront entreprises d’ici peu. L’office régional du tourisme d’Analamanga (ORTANA), occupant du lieu, est le premier à déclarer de poursuivre ses demandes au niveau de la Justice.
L’administration IEM prend forme. De nouveaux visages étoffent le tableau et de nouvelles têtes occupent des postes importants au sein des Hauts Emplois de l’Etat. Apparemment, l’IEM dispose les ressources humaines nécessaires, pour traduire en actes les Velirano. Le Sehatra Fanaraha-maso ny Fiainam-pirenena (SeFaFi), l’Observatoire de la vie publique, par le biais de son 17ème recueil, fidèle à leur principe, sonna le tocsin sur le risque de déviation vers le favoritisme dans les nominations au sein des ministères. Notons au passage que la bande à Randriamandranto Ralison, lors de la publication de ce 17ème recueil dont la teneur s’apparente à un bilan de l’année écoulée, 2018, avisait le nouveau régime concernant les processus électoraux à venir. Les erreurs du passé ne devront plus être de mise. Le pays attend impatiemment de la part des services de la statistique la publication des résultats du dernier recensement qui, de fait, contribuera à la révision de la liste électorale. Le vent du renouveau qui souffle au pays doit impacter sur les scrutins à venir. Pour en revenir à l’objet initial, le souci du SeFaFi de vouloir baliser les tenants du régime d’une éventuelle glissade vers le favoritisme tient honnêtement debout. Effectivement, la tentation à accorder une faveur spéciale ou particulière à un proche ou un ami guette toujours. Toutefois, il faut faire la part des choses.
Chose promise, chose due. Au début de la Semaine de l’énergie, lundi dernier, Vonjy Andriamanga, ministre de l’Energie, de l’Eau et des Hydrocarbures a annoncé qu’ « une solution pérenne aux délestages sera trouvée d’ici la fin de la semaine ». Et cette solution a donc été exposée hier à l’hôtel Panorama, durant la clôture de l’évènement. Après des discussions, l’Etat a convenu avec les propriétaires des projets d’hybridation d’accélérer dans l’immédiat la mise en œuvre des installations thermiques. « Dans un premier temps, cette solution permettra d’assurer l’approvisionnement en électricité dans les zones où les quarante-cinq sites hybrides sont implantés. L’aménagement des dispositifs solaires suivra ensuite. Et comme les chantiers de mise en place de ces centrales seront rapidement achevés, les travaux devraient donc se terminer d’ici la fin de l’année », explique le ministre. Effectivement, cette alternative comblera surtout les lacunes de production en énergie à l’origine des délestages sévissant dans les Régions concernées.
Pour une solidarité gouvernementale. Chaque victoire sera ressentie comme une fierté nationale. Le Président de la République, Andry Rajoelina, a toujours clamé dans ses 13 engagements : Engagement N °13 : Le sport, une fierté nationale. Cette année, Madagascar fera face à plusieurs échéances internationales. Parmi les plus importantes figurent les Jeux des Iles de l’Océan Indien qui se dérouleront à l’Ile Mauricie du 18 au 28 juillet prochains. Pas moins de 300 jeunes athlètes seront mobilisés pour se parer des couleurs nationales et ce, dans plusieurs disciplines.
Madagascar se prépare pour la 10e édition des Jeux des Iles de l’Océan Indien(JIOI). Tout le monde doit se donner la main pour mettre en place toutes les conditions nécessaires y afférentes. L’Etat malagasy et le ministère de tutelle déploient un effort particulier pour permettre à nos athlètes de participer à ces jeux sportifs dans des conditions favorables.
L’affaire concernant le double meurtre barbare et lâche d’un grossiste et d’un prêtre le soir du samedi 9 février, a été déférée au Parquet d’Anosy, jeudi soir. A l’issue d’une audience qui a duré jusque très tard en début de soirée, les 8 civils impliqués dans l’affaire avaient été placés sous mandat de dépôt à la maison de force à Tsiafahy. Par ailleurs, un gendarme, également suspecté dans cette même affaire, fut transféré au Pôle anti-corruption (PAC) pour enquête. « Il n’a pas été trempé dans le double assassinat mais doit être plutôt soumis à une enquête pour enrichissement personnel opaque», déclare un haut responsable de la Gendarmerie. Quant à l’autre gendarme dont certaines informations ont avancé qu’il aurait été filmé par des caméras de surveillance du magasin à Mahitsy, il n’a rien à voir non plus dans cette affaire, du moins selon toujours ce haut responsable. En réalité, le gendarme en cause devrait encore purger une peine à Tsiafahy, et même des hautes personnalités comme le Secrétaire d’Etat à la Gendarmerie affirme s’étonner de le voir en liberté.
Les difficultés rencontrées au niveau des 192 Fokontany d’Antananarivo sont innombrables et restent irrésolues. Plus particulièrement, ce sont les infrastructures ainsi que les matériels qui manquent et posent problèmes. Les citoyens qui doivent recourir au service des Fokontany opèrent dans la médiocrité. Au niveau du troisième Arrondissement, la situation demeure presque la même. Raison pour laquelle la députée Rafenomanantsoa Aina, connue sous le nom d'Anyah, venant d’achever son mandant, s’est mobilisée afin que son ancienne zone de juridiction progresse en matière de développement. En effet, ce représentant élu a rendu service aux 160 000 habitants répartis au sein des 34 Fokontany. Pour ce faire, des matériels de bureau ont été octroyés pour équiper ces fokontany. D’après ses propos, cette donation se compose notamment de table et chaise. A cela s’ajoutent les ordinateurs qui vont accélérer le traitement des dossiers. Une telle geste favorise également l’enregistrement des documents concernant les communautés respectives.
L’Observatoire de la vie publique ou SEFAFI vient de se séparer de l’un de ses membres actifs. Il s’agit de Sahondra Rabenarivo qui vient récemment d’être nommée à la tête du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI). Suite à cette nomination, cette juriste diplômée de la très prestigieuse université d’Harvard (Etats – Unis) a décidé de se retirer de l’Observatoire. « C’est avec le cœur lourd que je vous annonce mon départ du SEFAFI pour d’autre obligations. Néanmoins, j’emporte avec moi toutes les valeurs qui ont animé notre travail au sein de l’Observatoire et que je vais utiliser pour mes prochaines missions », a – t – elle déclaré hier. Ce fut hier lors de la cérémonie de présentation du 17ème recueil qui combine tous les communiqués du SEFAFI l’année dernière, au Motel Anosy. Dans ledit recueil, l’Observatoire met l’accent sur les évènements marquants de l’année 2018 dont l’organisation de l’élection présidentielle. « Pour la première fois depuis 1996, les citoyens pouvaient, dans un scrutin transparent et pacifique, reconduire le Président en exercice ou se prononcer en faveur d’un autre candidat », souligne le SEFAFI dans un résumé dudit recueil.
Recueil
Et de poursuivre que, la législation électorale devait être adaptée aux dispositions de la constitution de la IVe République tout en déplorant le fait que le pouvoir ait attendu la dernière année du quinquennat pour s’y atteler, confirmant les craintes de la société civile sur le sujet. « Dans ces conditions, rien d’étonnant à ce que les nouveaux textes témoignent des mêmes insuffisances que les précédents : liste électorale déficiente, partialité des médias publics, silence sur l’origine des financements, qu’ils soient d’origine locale ou étrangère, impunité pour les contrevenants, etc ».
Sur cette lancée, les membres de l’Observatoire interpellent « sur l’absence de signe de renouvellement d’une classe politique toujours enfermée sur elle-même ». En guise de solution et de prévention à toutes autres formes d’irrégularités, le SEFAFI suggère un code électoral et une législation plus largement adaptés aux attentes des citoyens, ainsi que l’avènement d’une nouvelle classe politique, allant des mairies au palais présidentiel.
S.R.
« Le Président de la République a exigé l’égalité des chances pour tous dans l’accès à tout concours d’entrée à la fonction publique ». C’est une partie de la teneur du communiqué de la présidence dans le cadre de la tolérance zéro et exemplarité des sanctions en matière de corruption, prôné par le Président Rajoelina et qu’il a martelé lors du dernier conseil des Ministres. Si cet objectif est atteint, les faits incriminés au concours au niveau de la sécurité publique de l’année dernière ne devront plus être.
Des concours de l’administration en 2018, celui des élèves- commissaires de police a été sans doute la plus controversée. Contrairement au concours d’entrée à l’Ecole Nationale de la Magistrature et des Greffes (ENMG) qui a fait également le buzz dans la presse et qui s’est terminée en queue de poisson de suite de son annulation, celui au sein de la sécurité publique pour le compte de recrutement de l’année 2017 est arrivé à son terme. Le résultat final était proclamé au mois de juin 2018. Et ce en dépit des réclamations faites par certains candidats que les observateurs ont jugé fondées. Cependant, le conseil d’Etat à qui ces candidats recalés ont porté l’affaire a décidé autrement en validant indirectement le résultat. Depuis les candidats à ce concours ont pris chacun leur chemin, les admis, mêmes les non-méritants, ont déjà pris leur poste tandis que les recalés, dont figure pourtant les meilleurs, se sont résignés face à cette injustice indigne du corps dont ils voulaient en faire partie. « Nous avons remué ciel et terre en vain pour que justice soit rendue. Toutes les entités susceptibles de nous aider pour que la vérité soit rétablie semblent avoir les poings et les mains liés. C’est dommage, même le BIANCO hissait le drapeau blanc », regrette une proche d’un candidat recalé dont les notes tant à l’épreuve écrite et physique le placent en haut du classement final. Et pourtant, il n’était pas admis à cause de « dossiers incomplets » argumente les décideurs.