On ne peut rester pas sans voix. Etre volontairement muet relève de l’absurde. Devant l’anarchie, en grandeur nature, qui règne sur la ville et ses environs immédiats (banlieue et périphérie), en général, et en particulier sur la circulation, il est difficile d’adopter une attitude indifférente autrement dit ne pas réagir. Et donc, il n’est pas question de ne pas dénoncer l’inacceptable.
Motos et vélos font la loi ! Taxi- motos et taxi-bicyclettes règnent en maître absolu sur les rues de la Capitale et celles de proximité. Ils vont dans tous les sens et bafouent royalement le minimum du Code de la route et évidemment mettant en danger la vie de leurs passagers et celle des autres. Les taxi-bicyclettes coupent la rue sans autre forme de procès ! Sans oublier les dépassements sauvages et les excès de vitesse notamment les grosses cylindrées du genre « bol d’or ». Effectivement, la chose tape sur les nerfs ! Et tout cela sous la barbe des agents de police municipale ou communale et nationale ! En cette période électorale, il semble qu’on assiste à un certain relâchement. On se demande si c’est une des tactiques électorales motivées par une tentative basée sur le clientélisme ?
3000 tonnes. A compter d’hier, Madagascar met en place des mesures de sauvegarde en limitant strictement les importations de peinture à l'eau et à l'huile. Cette décision vise à protéger l'industrie nationale confrontée à une hausse considérable des importations de ces produits, impactant sévèrement la production locale. L’Autorité nationale chargée des mesures correctives commerciales (ANMCC) justifie ces restrictions en affirmant que cette initiative a pour but de préserver la production nationale face à une augmentation substantielle des importations. Concrètement, un quota de 3 000 tonnes est imposé sur les importations de peinture, marquant le début d'une série d'ajustements pour les années à venir.
Le candidat Andry Rajoelina, en lice pour la prochaine élection présidentielle, mène une campagne politique frénétique en enchaînant les meetings. En ce début de semaine, il s'est rendu dans les Régions Atsimo-Atsinanana, Fitovignany, Vatovavy, Ampon'i Mania et Haute Matsiatra.
Sept Districts en deux jours, dix en trois jours. Andry Rajoelina ne ménage pas ses efforts pour aller à la rencontre de ses partisans. Alors que d'autres tentent de saborder le processus électoral, le Président sortant, candidat à sa succession, est pleinement concentré sur sa réélection. Après Vangaindrano, Farafangana et Manakara la veille, mardi il est resté dans la partie Sud-est de Madagascar.
La manœuvre du collectif des candidats et ses alliés (syndicats, société civile) visant à remettre en cause le processus électoral continue. Actuellement, ils multiplient les démarches dans l’unique but de saper la tenue de la Présidentielle le 16 novembre et mettre en place une transition pour une durée indéterminée. Samedi dernier, les leaders de la manifestation ont annoncé une intensification de leur mouvement. Réunions par-ci, rencontres par-là. En mal de partisans, ils appellent les fonctionnaires et autres syndicats à venir grossier leur rang, depuis le début de la semaine. Une stratégie qui semble vaine pour le moment.
Où en sommes-nous ? Le mois d’octobre tire à sa fin. A quinze jours, enfin presque, de la date du premier tour de l’élection présidentielle, où en sommes-nous du processus conduisant vers celle-ci ? Pourrait-on espérer assister ce jour un déroulement sans problèmes, dans la sérénité, du scrutin ? Et que les résultats soient acceptés de tous ! Une condition sine qua non de l’avancement du pays pour un avenir viable. Un point de situation s’impose !
Un vote libre, inclusif et transparent respectant les normes fondamentales de la démocratie est le garant de la paix civile et de la stabilité du pays. On ne peut pas escompter un réel démarrage de la relance des activités de base de l’économie sans assurer l’ancrage d’une assise solide de la paix et de la stabilité. Une situation chaotique récurrente fragilise voire anéantit les efforts de développement. Les acteurs économiques nationaux et internationaux redoutent, à tout moment, le trouble. Aucun investisseur, en interne qu’externe, puisse avoir confiance à jeter son dévolu dans un pays laminé par un contexte socio-politique bouillonnant. Là où il y a paix et stabilité, il y a progrès. L’un ne va sans l’autre ! Ils vont de pair pour aboutir à la prospérité. Là où il y a séisme, il y a effondrement !
A mi-chemin sinon plus de la campagne électorale, le pays fait du surplace. D’une part, de la bataille pour convaincre le peuple souverain à aller voter le programme présenté effectué par le camp qui respecte le timing du processus établi. Et d’autre part, un groupe de candidats qui fonce droit dans le sens inverse, à contre-courant, en torpillant le processus électoral. Ce « collectif des 10 candidats » projette avec une certaine détermination à investir cette semaine la mythique Place du Treize mai. N’empêche, les observateurs avertis affirment que cette déclaration d’aller cette semaine sur la place du 13 mai n’est plus ni moins qu’un moyen de « motiver » les partisans dont la majorité pourtant n’envisagent de suivre cette directive. Il est facile, peut-être, d’intégrer la Place du Treize Mai seulement il sera très difficile de rattraper les dégâts qui en résultent. Combien de fois avions-nous investi cet « endroit » de la controverse ? Et combien d’années devrions-nous disposer pour corriger l’erreur ?
Allons-nous précipiter cette Nation avec les 25 millions de Malagasy qui y vivent au fond de l’abîme. Déjà, le peuple végète dans la tourmente de la misère et se débat pour se débarrasser des griffes de l’insécurité que voilà des politiciens font les leurs pour enfoncer le clou sinon pour noircir davantage le tableau. Un sérieux examen de conscience s’oblige … obligatoirement accompagné d’un sens aigu de responsabilité. 13 personnes ont déjà pris leur responsabilité pour sauver le pays en déposant leur candidature pour les prochaines élections présidentielles en remplissant toutes les conditions exigées par la constitution. Le vin est tiré, il faut la boire le 16 novembre prochain….
Ndrianaivo
Après la partie Sud, Andry Rajoelina, accompagné de son épouse et son équipe de campagne, a mis le cap sur la partie Sud – Est de Madagascar. Le candidat numéro 3 a débuté la matinée à Vangaindrano, dans la Région Atsimo-Atsinanana. Durant sa rencontre avec la population locale, il n’a pas manqué de rappeler les périodes difficiles auxquelles la localité a dû faire face notamment le passage des cyclones Emnati et Batsirai. Les sinistrés n’ont pas été oubliés par l’Etat. A preuve, plus de 10 000 ménages ont bénéficié d’appui comme les « Vatsy Tsinjo » et les « Vatsin’ankohonana ».
En outre, de nombreux enfants sujets à des maux de ventre ou atteints de paludisme ont aussi bénéficié de soins ainsi que des médicaments gratuits. Il a notamment évoqué la réhabilitation de l’axe routier reliant Taolagnaro et Vangaindrano. A cela s’ajoute la poursuite de la construction d’infrastructures comme les stades, les hôpitaux « manara – penitra », les CEG et EPP. Le candidat Rajoelina a promis d’en faire encore davantage au profit des plus vulnérables pour son prochain mandat. « Je serai encore plus proche de vous. Madagascar a besoin d’un Président qui soit poche du peuple et qui est doté de visions pour le pays », a – t – il scandé. Afin de résoudre les problèmes d’électricité, la localité de Vangaindrano bénéficiera incessamment d’un grand parc solaire. Une déclaration reçue avec une grande allégresse par la population.
Des projets à profusion
Le candidat portant le dossard n°3 a, par la suite, pris la direction de Farafangana, toujours dans la Région Atsimo-Atsinanana. Malgré une forte chaleur, les habitants sont venus en masse au terrain de foot où s’est tenu le meeting avec le leader des « Oranges ». Certains ont parcouru plusieurs kilomètres, rien que pour venir à ce meeting où une foule totalement acquis à la cause du candidat était présente. Les Raiamandreny, Sojabe, Loholona et Ampanjaka ont également répondu présent pour réitérer leur soutien à Andry Rajoelina. Pour cause, il a tenu sa promesse lors de la campagne électorale en 2018 en vue de la réhabilitation de l’axe Vohipeno – Farafangana. Aujourd’hui, fin du calvaire pour les usagers de cette route qui a été bel et bien réfectionnée par la société Colas. Le développement ne s’arrêtera pas en si bon chemin puisque le candidat entend encore faire plus pour la population dans cette partie Sud – Est de la Grande île.
Dans l’après – midi, Andry Rajoelina a été accueilli par une foule en liesse à Manakara, capitale de la Région Fitovinany. A cet endroit, le candidat a scellé un pacte avec la population qui s’est engagée à lui donner un maximum de voix lors du premier tour de la Présidentielle le 16 novembre prochain.
La Rédaction
Le constituant Nandrasana Georges Merlin Rasolo aurait enfreint les règles. Ce membre de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) pour le compte de l’Assemblée nationale aurait violé la loi en vigueur. Hier, une publication de la capitale a rapporté son point de vue sur son « refus » de valider la décision numéro 19-HCC/D3 du 27 octobre 2023 relative à une requête de mise en œuvre de l’article 46 de la Constitution.
Les dispositions de l’alinéa 2 dudit article prévoient le transfert des attributions présidentielles au président du Sénat dans le cas où le président en exercice se porte candidat. De fait, la Cour d’Ambohidahy a donné son feu vert au fait que le Gouvernement a assuré collégialement l’intérimaire de la présidence à la suite de la renonciation de l’ancien patron de la Chambre haute, Herimanana Razafimahefa. Mais un fait nouveau est venu changer la donne après. Au vu et au su de tous, l’intérimaire a été remis au nouveau président du Sénat en la personne de Richard Ravalomanana, avec la bénédiction de la HCC.
Le haut conseiller Nandrasana Georges Merlin Rasolo, un magistrat de premier grade issu de l’ordre administratif, a qualifié d’anticonstitutionnelle la décision, dont référence citée plus haut, pour justifier sa désapprobation en précisant que sa position était purement technique et n’avait rien de politique. Le magistrat a alors eu ses propres raisons d’avoir agi de la sorte.
Il est quand même mis devant sa responsabilité malgré son argumentaire. En effet, les dispositions de l’article 5 du règlement intérieur de la HCC sont exprimées en ces termes : « Pendant la durée de leur mandat, les membres [de la HCC] ne peuvent prendre aucune position publique sur les matières relevant de la compétence de la Haute Cour ni être consultés sur les mêmes matières ».
Le décret 2005-710 du 25 octobre 2005 portant code de déontologie des magistrats condamne également le geste du haut conseiller « dissident ». En voici la lecture de l’article 19 : « Le magistrat doit respecter la décision prise par la majorité dans les formations collégiales ou à échevinage et est tenu au secret professionnel. Il doit éviter tout commentaire sur la décision prise. Le magistrat ne doit pas dénigrer une décision judiciaire rendue par ses pairs ».
L’article suivant aussi stipule en ces termes : « Le magistrat ne doit utiliser ni dévoiler des informations confidentielles recueillies dans le cadre de sa fonction à d’autres fins qu’à celles liées à l’exécution de ses tâches professionnelles ». Alea jacta est. Le Rubicon est franchi. En prenant des risques, il pourrait en subir les conséquences.
La Rédaction
Presque deux mois après le plus grand rendez-vous sportif de l’océan Indien, à savoir les Jeux des îles, des échos se font entendre. Alors que l’Etat malagasy a déjà annoncé un budget de 33 milliards pour toute l’organisation, la grogne continue chez les prestataires impayés. Pas plus tard qu’en début de cette semaine, l’équipe médicale ayant assuré les soins et la santé de toute la délégation malagasy avant et durant les Jeux des îles a fait entendre ses revendications. En effet, deux mois après, ce personnel de la santé n’a toujours pas reçu ses subventions comme promis. Parmi cette équipe médicale, il y a des médecins, des infirmiers, et des kinésithérapeutes.
« Nous avons toujours réclamé pacifiquement notre subvention mais nous n’avons pas reçu de réponse satisfaisante de la part des responsables. Nous avons commencé notre prestation deux mois avant les Jeux, durant le regroupement des athlètes malagasy. Nous avons assuré tous nos frais de déplacement, de communication par nos propres moyens. Jusqu’à ce jour, nous n’avons encore rien perçu en retour en guise de reconnaissance », dénonce Kasy Jean Robert, kinésithérapeute des Barea.
Ces prestataires soupçonnent des détournements de leurs subventions. « Nous avons contacté des responsables tels que, Rosa Rakotozafy, qui a assuré le poste de président exécutif du Comité d’organisation des Jeux des îles (COJI) durant les jeux mais elle restait injoignable. Interrogé sur le sujet, le ministre de la Jeunesse et des Sports et non moins président du COJI explique qu’ils seront réglés cette semaine. « Ils vont être payés cette semaine, tout simplement mais il y a encore des détails d’organisation mais ils sont pressés plus que tout le monde », réplique le président du COJI André Haja Resampa.
Selon toujours nos sources, il paraît que bon nombre des prestataires de service n’ont pas encore été payés jusqu’à ce jour, outre l’équipe médicale citée plus haut.
Elias Fanomezantsoa
Une grande première pour la vice-lauréate de la 7ème édition du Prix Paritana. Les expositions artistiques se bousculent à la Fondation H, sise à Ambatomena, mais chacune d’elle se présente toujours d’une façon particulière. Tandis que l’exposition « Bientôt je vous tisse » en hommage à Madame Zo bat son plein, un autre événement se concocte déjà pour occuper les murs de la Fondation H.
Après quelques semaines de préparation, l'artiste et vice-lauréate du Prix Paritana 2023, Arilala Ophélia Ralamboson, présentera enfin sa première exposition. Il s’agit de son œuvre « Balade mentale ». C’est ainsi sa première exposition personnelle depuis l’annonce des résultats du Prix Paritana. L’artiste invite le public à pénétrer dans le cerveau humain et à en explorer les tréfonds. Présentée sous la forme d’un labyrinthe évoquant le cheminement de l’esprit, l’installation proposée par Arilala Ophélia Ralamboson se compose d’un ensemble de pièces textiles de 60 mètres de longueur, d’un masque modelé à partir de pièces métalliques et d’un miroir. Pour la réalisation ardue de ses œuvres, elle explore plusieurs techniques artistiques tels que le dessin, la peinture, le bloc painting, la couture et la modélisation métallique.
Arilala Ophélia Ralamboson s’intéresse à l’image, notamment à travers la photographie et l’expérimentation d’autres formes plastiques. Loin des conventions picturales figuratives, ses gestes sont aléatoires et parfois répétitifs. Ayant effectué des études académiques en psychologie, elle s’intéresse notamment à l’art brut et celui de la thérapie. Sa pratique artistique relève de l’expérimental. Quant à l’exposition « Balade mentale », elle se poursuivra jusqu’au 25 novembre prochain dans les locaux de la Fondation H. La manifestation se déroule du lundi au vendredi de 10h à 17h. A titre de rappel, la bibliothèque de ladite Fondation est également ouverte depuis samedi dernier. Celle-ci est dédiée à l’art contemporain. En outre, d’autres manifestations attendent également les visiteurs à chaque samedi. Il est bon de souligner que l’accès à la Fondation H et tous les programmes qui y sont proposés est entièrement gratuit et ouvert à tous.
Si.R