L'Association des anciens étudiants malagasy de Türkiye (AAEMaT), créée il y a deux mois, concrétisant une planification de longue date, a des objectifs dans le pays. Elle veut présenter la culture turque à Madagascar en tirant parti des expériences des étudiants malagasy qui ont étudié dans ce pays, tout en renforçant les amitiés professionnelles et amicales, et en facilitant la recherche de coopération future pour les jeunes. Parmi ses objectifs, l'AAEMaT s'efforce de faciliter le retour des étudiants ayant acquis de l'expérience à l'étranger vers Madagascar selon Tsiry Tsilavo Rajaonary président de l’association, lors de la célébration de la fête nationale de la Türkiye à Madagascar. L'Association se positionne ainsi en faveur d'une meilleure compréhension culturelle et de l'éducation, ouvrant de nouvelles perspectives pour la jeunesse malagasy.
Célébration et renforcement
Madagascar et la Türkiye consolident leurs liens d'amitié. Le 30 octobre, Yvette Sylla, ministre des Affaires étrangères de Madagascar, a pris part à la célébration du 100e anniversaire de la proclamation de la République de Türkiye. L'événement a été dirigé par Ishak Ebrar Çubukçu, l'ambassadeur de Türkiye à Madagascar. La ministre a exprimé ses félicitations à Recep Tayyip Erdoğan, Président de la République de Türkiye, au Gouvernement turc, au peuple turc, ainsi qu'aux ressortissants turcs à Madagascar, au nom du Gouvernement malagasy. Cette coopération bilatérale, qui persiste depuis 33 ans, repose sur des valeurs telles que le respect mutuel et la fraternité. Au fil des années, elle s'est renforcée et s'étend désormais à divers domaines, notamment l'énergie, l'éducation, et le commerce. L’ambassadeur a, en outre, fait remarquer qu’à travers le monde, l'école Maarif, financée par le Gouvernement turc, promeut l'éducation générale et envoie des étudiants en Türkiye. Jusqu’à présent 170 étudiants malagasy ont été envoyés à Türkiye ». La Türkiye, membre des Nations unies depuis 1945 et du Conseil de l'Europe depuis 1948, se distingue par sa générosité en matière d'aide humanitaire, figurant parmi les cinq plus grands réseaux mondiaux. La célébration a également rendu hommage à Mustafa Kemal Atatürk, un homme d'État turc qui a joué un rôle essentiel dans la création et la modernisation de la République de Türkiye. De plus, la Ministre a annoncé la prochaine signature d'un partenariat économique entre Madagascar et la Türkiye, renforçant davantage leurs liens et favorisant les échanges commerciaux. Lors de l'événement organisé par l'Ambassade de Türkiye d'Antananarivo à l'occasion du 100e anniversaire de la proclamation de la République de Turquie, la remarquable performance du groupe Sopranos d'Anatolie a captivé l'attention des invités.
Carinah Mamilalaina
Comme chaque année, le Festival « Sar’nao » offre la promesse d’un beau voyage en images. Jusqu’au 30 novembre prochain, le grand hall de l’Alliance française, situé à Andavamamba, accueille une exposition de photos axée sur un thème moins populaire mais qui vaut le détour.
Rappelons que lors de l’édition précédente, le festival a mis l’action sur le thème « Photo-montage ». Cette fois-ci, les organisateurs ont décidé de mettre en lumière l’art de la photographie sous le thème « Photographie à la chlorophylle, anthotype et photogramme ». Ainsi, pour les visiteurs, c’est l’occasion de découvrir et d’explorer les techniques anciennes de tirage photographique devenues aujourd’hui obsolètes. Cependant, ces techniques ne doivent pas être jetées aux oubliettes car elles faisaient partie de l’histoire de la photographie.
Par ailleurs, cette exposition permet également au public de découvrir l’évolution de la photographie, tout en mettant en valeur la créativité et l’ingéniosité des 80 artistes participants. Ainsi, tout au long de ce mois, les locaux de l’Alliance française hébergeront cette grande exposition où les visiteurs auront l’occasion de plonger dans l’univers et l’art de la photographie avec une énorme implication. Entre technique et créativité, les exposants font découvrir les anciennes techniques peu connues de la nouvelle génération. Une exposition qui rassemble une série de photographies à la chlorophylle d’envergure, autant au niveau de la taille qu’en termes de variété des techniques et des thèmes mis en avant. Les visiteurs ont l’opportunité de savourer une multitude d’œuvres dans un agréable et surprenant cocktail de couleurs.
Outre l’exposition, le 13 novembre prochain, les visiteurs pourront assister à une conférence axée sur le thème « L’enjeu des cyber sécurités au quotidien », animée par Tefy Ratrimoarivony. Et le lendemain, un atelier conçu par Manager Tech Média, abordant le marketing digital, sera présenté par Tahiana Raolona. Cet atelier fournira des conseils pratiques pour naviguer efficacement dans le monde du marketing en ligne. Bref, le programme durant ce « Mois de la photo » s’annonce alléchant et bien garni.
Si.R
Douze (12). Tel est le nombre moyen de points de vente de produits du tabac, situés à 100 mètres aux alentours de chaque école. L’enquête menée par l’ONG Ny Sahy, en collaboration avec « African Tobacco Control Alliance », auprès de 20 établissements scolaires de la Capitale fait part de cette information. En fait, 239 points de vente de différents types ont été identifiés autour de ces écoles, y compris les épiceries et kiosques permanents. 226 points de vente proposent de cigarettes à l’unité et en paquets de moins de 20 tiges. Un fait qui rend le produit abordable pour les jeunes et en facilite l’accès, selon les résultats de l’enquête. D’un autre côté, 149 points de vente de produits du tabac aromatisés ont été identifiés autour des 20 écoles enquêtées, soit plus de 7 points par établissement. En fait, les arômes augmentent l'attrait et la sensation de goût des produits du tabac, tout en masquant leur caractère âpre et toxique. Cela peut potentiellement attirer de nombreux jeunes à commencer à utiliser les produits et finalement en devenir accros.
L’arrêté interministériel n° 18171/2003 du 22 octobre 2003 interdit toute forme de publicité en faveur du tabac à Madagascar. 20 ans après, les produits du tabac sont exposés dans les affiches publicitaires. A cela s’ajoute leur exposition sur et derrière le comptoir.
Peu de progrès réalisés
La réglementation anti-tabac malgache interdit la vente des produits du tabac à toute personne âgée de moins de 18 ans, reflétée par des panneaux d'interdiction de vente aux mineurs. Pourtant, moins de 3 % des 239 points de vente recensés autour des 20 écoles enquêtées disposaient d'une telle signalisation. « Veiller à ce que le tabac ne soit pas vendu aux mineurs et par des mineurs contribue à rendre les produits plus difficiles d'accès et pourrait dissuader davantage les jeunes de commencer à fumer », selon les informations recueillies. « Peu de progrès ont été réalisés dans la protection des enfants d’âge scolaire contre le marketing des compagnies de tabac autour des écoles », reconnait Haja Placide Ramamonjisoa, de l’ONG Ny Sahy.
Face à cette situation mettant en danger les mineurs, l’enquête recommande l’interdiction de la vente des produits du tabac dans un rayon de 500 mètres autour de tous les établissements scolaires et des lieux fréquentés par les enfants. Interdire la vente de cigarettes à l'unité et exiger un minimum de 20 tiges de cigarettes par paquet est également préconisé. Aussi, il faudrait mettre en application de manière stricte l'interdiction de la vente des produits du tabac à toute personne âgée de moins de 18 ans, selon l'arrêté interministériel 18171 du 22 octobre 2003. Quoi qu’il en soit, Madagascar doit se doter d'une loi conforme à la Convention-cadre de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la lutte anti-tabac afin de protéger efficacement les enfants et l'ensemble de la population contre les effets dévastateurs de ce produit...
Recueillis par P.R.
Montgolfières magiques à Madagascar. La Grande île se prépare pour un événement touristique qui laissera des souvenirs inoubliables. Du 6 au 25 novembre, quatre montgolfières survolent des sites spectaculaires malagasy, promouvant le secteur du tourisme. Ces montgolfières offriront aux voyageurs une expérience extraordinaire, dévoilant la beauté naturelle de Madagascar. Les destinations incluent Ampefy, Antsirabe, Ambalavao, Fenoarivo Andonaka, Isalo et l'Allée des Baobabs à Morondava, chacune d’elle s’avérant célèbre pour sa beauté naturelle et sa richesse culturelle.
Les participants viennent de la France, des Etats-Unis, de la Suisse et de la Belgique. Le coup d'envoi a été réalisé au parvis de l'Hôtel de Ville, Analakely, le 6 novembre. Cependant, une mauvaise météorologie a empêché le décollage des ballons. L’évènement a été simplement marqué par un essai brûleur. « Ce fâcheux contretemps n’enlève rien au charme du raid. La météo est aussi un élément clé dans l’aventure. En outre, il vaut mieux préserver la sécurité », ont indiqué les organisateurs.
Cette initiative ne fait pas que promouvoir le tourisme. Elle invite également les visiteurs à réaliser une expérience exceptionnelle, en leur permettant de découvrir la diversité des paysages malgaches, allant des formations rocheuses de l'Isalo à l'alignement extraordinaire des baobabs de Morondava. Le survol de ces sites emblématiques renforcera le secteur touristique de l’île, en promouvant sa beauté naturelle aux yeux du monde entier.
Apporter l’émerveillement dans les villages
En outre, ce voyage permettra aux participants de faire escale dans de nombreux villages reculés et de faire le contact avec la population des localités enclavées. D’ailleurs, le passage des montgolfières a été toujours une joie pour les villageois, notamment lors des escales de ces aérostats. Tout un village se presse tôt le matin pour aider les techniciens lors du remplissage en air chaud des ballons. Ce qui crée une véritable osmose entre les touristes et la population. C’est vraiment un souvenir inoubliable pour les participants et les locaux.
Cet événement attirera les amateurs d'aventure et les amoureux de la nature en quête d'expériences uniques. Après les raids en montgolfière en 2017 et 2019 qui ont ouvert la voie à cette exploration, ces sept montgolfières témoignent de l'ouverture de Madagascar au monde, ce qui permet de partager la richesse naturelle et culturelle de notre île. Une invitation à découvrir la Grande île sous un nouveau jour et à profiter d'une expérience touristique inoubliable.
Il est à noter que pour ce troisième raid à Madagascar, seuls les membres d’équipage peuvent monter à bord des ballons et découvrir les sites via les airs. Néanmoins, les représentants des sponsors peuvent faire quelques trajets à leur bord.
Nikki Razaf
L’on peut dire que le judo est une discipline - créée au pays du soleil-levant – que les judokas malagasy maîtrisent. Pour la énième fois, le judo malagasy a encore brillé et cette fois dans l’arène mondiale D’Abu Dhabi. Avec 973 judokas originaires de 63 pays, dont 852 hommes et 121 dames, Maître Vestalys Heriniaina a offert à Madagascar, un petit pays par rapport aux six grands continents, sa première médaille mondiale. Une grande première dans l’histoire du judo malagasy, depuis l’arrivée de la discipline en 1949, puisque Maître Vestalys est monté sur le podium lors du championnat du monde de judo qui s’est tenu à Abu Dhabi, aux Emirats Arabes Unis.
Il a rendu l’âme à Reggio Callabria (Italie), sa ville natale, le 22 octobre 2023, avec la volonté d’attendre le Jugement dernier à Ambatondrazaka. Depuis le 6 novembre, jour de son inhumation, le corps de Monseigneur Antonio Salvatore Scopelliti, évêque émérite du diocèse d’Ambatondrazaka, repose auprès de celui de Monseigneur François Vollaro, à qui il a succédé et avec qui il a bâti la cathédrale d’Ambatoambo, un nom qui en dit long par rapport à l’étendue des œuvres que ces deux religieux ont réalisées au profit de l’ancienne Circonscription autonome coloniale d’Ambatondrazaka, l’actuelle Région d’Alaotra-Mangoro.
Madagascar a été représenté par Holy Raobelina, experte en nutrition auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), lors du sixième forum international sur les micronutriments qui s’est tenu à La Haye (Pays- Bas) en octobre dernier. Cette rencontre internationale mise sur le fait qu’une bonne nutrition a le potentiel de changer la vie. Le manque de vitamines et de minéraux essentiels, ou micronutriments, peut avoir des conséquences dévastatrices dès la naissance jusqu’à l’âge adulte. La représentante malagasy a pu partager les expériences positives capitalisées par la Grande île en la matière. L’experte en nutrition nous en dit plus…
Un dérèglement majeur de la saison attendu à Madagascar. En effet, comme dans d’autres pays, le phénomène « El Niño » modifie tous les repères du climat chez nous. C’est lui qui va ainsi définir le temps, au moins jusqu’au premier trimestre de l’année 2024. Déjà avec les actions de l’homme sur le climat, ce phénomène va amplifier certains cas extrêmes comme la sécheresse dans certaines Régions et des inondations dans d’autres. En ce qui concerne la Grande île, une baisse du nombre de cyclones a été déjà annoncée par le service météorologique. Une pluviométrie au-dessous de la normale est en effet à craindre, surtout dans le Sud et des vagues d’inondation et de chaleur dans le Nord.
Tenez-vous bien, nous ne nous trompons pas de genre ni de terme. On veut bien évoquer d’un … site interdit mais non pas d’une … cité interdite.
Durant la Chine impériale, ce pays multi-millénaire, l’empereur, sa famille et la cour vivaient dans un espace clos, beaucoup plus que le périmètre d’un palais, dans une « cité » entourée d’une forte muraille. Il est formellement interdit à tout sujet d’y pénétrer pas même de passer tout près. Un endroit sacré et donc interdit à tout le monde ! On l’appelait ainsi la « Citée interdite ».
Chaque pays ou région a son lieu sacré où il est formellement interdit d’y pénétrer pas même de passer tout près. Un endroit tabou, « tany fady », au commun des mortels ! Un acte de profanation, un délit gravissime, est passible d’une sanction extrême ou capitale. A l’époque royale, le « rova » où habitait le roi ou la reine fut strictement interdit à tout sujet d’y entrer sans être formellement autorisé sinon on encourt la peine capitale. Les gestes téméraires d’intrusion sont sévèrement punis. De même les sites sacrés, les « doany », pour des cultes dédiés aux ancêtres ou à des vazimba.