Différentes stratégies d’adaptation, notamment des activités de relèvement sont entreprises face à l’urgence dans le sud de l’île. Cependant, la promotion de la culture d’épargne et de l’investissement pour faire face à la période de soudure ne suffit toujours pas. Avec l’insuffisance des pluies, la hausse de prix des denrées alimentaires et surtout les rafales de sable qui vont bientôt arriver, cette période de soudure va encore empirer la situation. « Il n’y a pas de nourriture proprement dite (…) Nous nous contentons des tubercules ou encore des fruits de tamarinier et des plantes vertes que l’on trouve dans les champs (…) Presque tous les enfants tombent malades (…) », se rappellent les habitants du Fokontany d’Anjamahavelo, dans la Commune d’Ifotaka. Selon Manantenasoa Francine, une jeune mère de 25 ans, elle est même contrainte d’emprunter de l’argent pour subvenir aux besoins de ses trois enfants, sans savoir comment le rembourser.
Afin de répondre à cette situation d’urgence dans le Sud, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), co-coordonnateur des transferts monétaires auprès des ménages les plus vulnérables, évalue à une centaine de milliards d’ariary le financement requis pour tenir jusqu’en mars 2022. « Les Régions d’Androy, Anosy et Atsimo-Andrefana ont besoin d’une aide estimée à 35 millions de dollars - ce qui équivaut à environ 136 milliards d’ariary - pour survivre pendant la période de soudure, c’est-à-dire jusqu’en mois de mars 2022 », a confirmé Ravelojaona Harimanana, administrateur en protection sociale au sein de l’UNICEF.
Plus particulièrement, dans la Commune d’Ifotaka, une valeur totale de 1,4 million de dollars est à réunir pour la survie de la population. Outre les transferts monétaires conditionnés par la scolarisation des enfants, un montant total de 279 954 dollars a déjà été distribué au niveau de 13 Fokontany, plus précisément entre décembre 2020 et juin 2021, période au cours de laquelle cinq transferts ont été réalisés. Et avec les extensions « Fiavota » et « Tosika Vonjy Aina », un fonds de redressement de 883 000 dollars a été aussi alloué durant les mois de juillet et août 2021 auprès de 42 Fokontany. Le ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme (MPPSPF), le Fonds d'intervention pour le développement (FID) ainsi que l’UNICEF lancent en ce mois d’août le huitième et le tout dernier transfert monétaire. C’est ainsi que l’UNICEF Madagascar mobilise actuellement toutes les ressources pour réunir cette somme d’argent.
Rappelons qu’Amboasary-Sud figure parmi les Districts du Sud les plus touchés par la sècheresse. L’enquête effectuée par le Comité national d’évaluation de la vulnérabilité (NVAC), à travers l’analyse IPC de l’insécurité alimentaire aiguë dans le grand Sud, a révélé que près de 14 000 personnes sont affectées par un manque extrême de nourriture et de services de base. Entre octobre et décembre 2021, correspondant à la période de soudure, cette population en phase de catastrophe doublera et le nombre de personnes en phase d’urgence (phase 4 de l’IPC) pourrait dépasser le cap des 510 000. C’est ainsi que le transfert monétaire « Fiavota », mis en œuvre depuis 2016, est passé de 40 000 à 100 000 ariary par mois. Cette révision a permis d’améliorer le bien-être des ménages les plus vulnérables, et les a également encouragés à investir davantage dans le développement humain. C’est le cas de Rovasoa Rosine, venant du Fokontany d’Anjamahavelo, âgée de 49 ans. Non seulement elle a pu épargner, mais ses 11 enfants - dont 6 souffrant de malnutrition - ont également recouvré la santé.
K.R.
229 sur 250 voix. C’était vers 5h du matin, hier, que l’élection du nouveau président de l’Eglise de Jésus-Christ de Madagascar (FJKM) a pris fin, ainsi que la nomination des membres du bureau et les 100 coordonnateurs régionaux. Le pasteur Irako Andriamahazosoa Ammi est reconduit au poste de président. Sur ce, il assurera cette fonction pour un mandat de 5 ans. Il a obtenu plus de 2/3 des suffrages exprimés. D’après les votants à cette élection, c’était durant le premier tour qu’il a déjà été pressenti à la présidence. II a devancé les deux anciens membres du bureau de la FJKM, à savoir le coordonnateur du département - pasteur Rakotondrainy Jaona et le secrétaire général - Randimbison Jonah.
Comme il est stipulé dans le règlement intérieur de la FJKM, les membres de synode ne peuvent présenter qu’un seul candidat à la présidence, et le premier tour représentait une sorte de sondage afin de déterminer le nom de celui-ci. Malgré les rumeurs sur un quelconque forcing effectué par un ancien président de cette association religieuse, l’élection s’est déroulée dans le calme.
Le pasteur Irako Andriamahazosoa Ammi possède une maîtrise en théologie de la Faculté de théologie FJKM Ambatonakanga. Il a enseigné pendant plusieurs années dans cet établissement, ainsi qu’à la Faculté des lettres de l’université d’Antananarivo pendant 25 ans. Depuis 2016, il est le président de la FJKM, où le Seigneur lui a donné comme mission particulière de conduire les croyants à contribuer ensemble à l’imprégnation de l’Evangile à Madagascar, notamment à travers le concept « Vontosy Filazan-tsara ny nosy Madagasikara ».
Il faut savoir que le 19ème synode de la FJKM qui s’est tenue durant une semaine à Sambava, a réuni 250 participants. L’évènement a été officiellement clôturé par un culte.
Anatra R.
Chose promise, chose due. Le 08 août dernier, le Président de la République, Andry Rajoelina a annoncé l’organisation de vols de rapatriement afin de permettre aux ressortissants malagasy bloqués à l’étranger de revenir à Madagascar. En tout, cinq vols en aller simple uniquement ont été programmés. Le premier vol est parti hier, de Paris vers 19h30. La première vague de ressortissants débarque alors aujourd’hui à l’aéroport international d’Antananarivo. « Ces ressortissants sont notamment, comme l’a stipulé le Chef d’Etat, des personnes ayant un motif impérieux de voyage comme la fin de séjour, la fin d’un contrat de travail, la fin des études ou encore la fin de soins médicaux. Avant de pouvoir rejoindre le pays, ils ont donc dû au préalable obtenir une autorisation de la part des autorités locales. Ils ont également signé une lettre d’engagement sur l’honneur de non-sortie de Madagascar, jusqu’à la réouverture des frontières du pays », explique un responsable. Outre cette autorisation, les conditions sanitaires d’entrée dans le pays n’ont pas changé. « Elles devront présenter un test PCR négatif 48 à 72 heures avant le vol et signer un accord écrit pour un test PCR négatif à l’arrivée. Elles devront aussi effectuer un confinement strict de cinq jours et avoir une réservation dans l’un des hôtels figurant dans la liste des établissements normalisés à cet effet. Une attestation de réservation d’hébergement au sein du complexe sportif de la CNaPS à Vontovorona est aussi acceptable. Les frais de confinement seront à la charge des personnes rapatriées », rappelle le ministère des Affaires étrangères.
Prise de conscience
Dans tous les cas, tous les ressortissants débarquant à Madagascar devraient passer au confinement strict pour préserver toute la population malagasy. En effet, les autorités du pays leur ont donné l’opportunité de rentrer, donc ils pourraient faire ce petit effort. Ils doivent prendre conscience que la Grande île n’a pas les moyens financiers d’affronter une nouvelle vague de contamination. De plus, les opérateurs économiques et les ménages sont déjà en souffrance actuellement à cause de la crise économique générée par la pandémie de Covid-19. En parallèle avec cette prise de conscience, les autorités sanitaires devraient également renforcer les visites de contrôle et de suivi pour veiller au respect de ce confinement strict. Au quatrième jour de confinement notamment, chaque ressortissant sera soumis à un troisième test pour s’assurer qu’il est en bonne santé et prévenir de tout risque de contamination.
Pour rappel, ces vols de rapatriement sont opérés par la compagnie aérienne nationale. Air Madagascar a donc affrété un avion A330-300 pour les assurer. Le prochain est prévu pour le 22 août prochain. L’inscription et tous les documents sont à transmettre à l’adresse « fampodiana Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
» ou à l’ambassade de Madagascar à Paris. La liste des voyageurs sera soumise à l’approbation des autorités malagasy.
La Rédaction
Le corps sans vie d’un inconnu, âgé d’une cinquantaine d’années, avait été trouvé à Fenoarivo, tôt hier matin. Cette découverte macabre est survenue juste à un arrêt de bus situé à une intersection de voies d’Ambodiafontsy. Pour l’heure, on ignore ce qui aurait pu provoquer le décès de la victime. Mais lors d’un premier constat par les gendarmes et le médecin légiste, quelques plaies légères ont été observées sur son front. « L’on craint que ces blessures auraient été occasionnées par la chute de la victime », commente un témoin.
Opérationnels depuis le début de ce mois, les bus class desservant la ville d'Antananarivo sont devenus un bon exemple pour les autres taxis -be. Il s'agit du respect du cahier des charges, la propreté et l'accueil des passagers. En effet, quelques améliorations ont été constatées dans les taxis-be exerçant dans la zone urbaine, depuis quelques jours, dont le respect des passagers et l'utilisation des strapontins.
Tandem de combat ! Tandem de travail ! Mais surtout, tandem de choc ! Un fait inédit. Le binôme Rajoelina et Ntsay défie l'habituel et les pratiques courantes. Ils n'avaient pas eu tellement de parcours politique ou syndical ou associatif ensemble. Leurs chemins se croisent presque par … hasard. Le hasard de l'histoire ! Apparemment, ils ne partagent pas une même idéologique politique, partisane, seulement ils sont animés d'une même conviction sociale.
L’heure est grave. La superficie des zones forestières et des aires protégées dans les quatre coins de Madagascar diminue à vue d’œil. La forêt de Kirindy de Menabe par exemple, s’est réduite de moitié en six ans seulement. Sa superficie est passée de 100 000 hectares à 50 000 hectares. Une diminution particulièrement drastique.
Innovation technologique oblige, le paysage des moyens de paiement a beaucoup changé pour accompagner les tendances de consommation actuelle. Globalement, les moyens de paiement scripturaux et fiduciaires ont tendance à décroître régulièrement au profit des moyens de paiement électroniques. Raison pour laquelle, la Banque centrale de Madagascar (BFM) planche la concrétisation d’une monnaie nationale numérique que l’institution a baptisée « e-ariary ».
Reprise de l'évènement phare après 2 années de suspension à cause de la pandémie de Covid-19. La tournée STAR, auparavant baptisée « STAR Tour », a repris depuis le mois de juillet dernier à Antsirabe. Elle s'enchaînera les 27,28 et 29 août prochains à Mahajanga, pour clôturer en beauté la période de grandes vacances. Intitulé « Tournée STAR JANGA 2021 », cet évènement s'organise en partenariat avec la Région de Boeny et la Commune urbaine de Mahajanga. Une occasion de découvrir les nouvelles marques de l'entreprise, récemment mises sur le marché.
Le sort du nouveau déjà presque ex - ministre des Mines et des Ressources stratégiques, Brice Andrianasolo intéresse au plus haut point les observateurs de la vie nationale et l'opinion publique en général. En effet, quelques heures seulement après sa nomination officielle au Palais d'Iavoloha dimanche dernier, l'homme a été au cœur des nombreuses polémiques sur les réseaux sociaux.