Ambassadeur national du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF Madagascar). L’artiste Mirado a choisi de vivre la vie d’un enfant dans le Sud de Madagascar et raconte ses vécus dans un film documentaire. Intitulé « Enfance dans le Sud de Madagascar », ce film montre le quotidien des enfants dans cette partie de l’île, notamment en ce qui concerne leur accès à l’eau potable. En deux épisodes, ce documentaire compare la difficulté de l'une des communautés du Sud à acquérir de l'eau avant et après l'emplacement d'un point d'eau près de leur habitat, une initiative dudit organisme onusien.
Réalisé à Ampanihy, précisément dans le village de Terahanombitelo, ce film documentaire met en avant Mirado ainsi qu’une adolescente de la communauté prénommée Soameny. Dans le premier épisode, Mirado, accompagné de Soameny, retrace à pied leur trajet aller-retour qui dure 9 heures pour avoir un sceau rempli d'eau par personne. De plus, l'eau n'y est pas potable puisque les ménages y font leur lessive, des animaux s'y baladent. « Cette situation bafoue les droits des enfants puisqu’elle impacte sur l’éducation, la santé et la nutrition. Les enfants perdent leur temps à chercher de l’eau, non potable en plus, et la consomment comme telle », résume l’ambassadeur national. Le second épisode met en exergue la mise en place du point d'eau dans le village de Soameny, lequel a amélioré le quotidien des villageois. A 10 minutes de chez elle, l’adolescente peut désormais avoir de l'eau potable et économiser ainsi plus de temps pour elle. « Le but, c'est de leur donner de l'eau vraiment potable. Cette eau est encore salée, mais un projet de désalinisation est déjà en cours d’étude », précise Mirado.
Beaucoup d’émotions ont été ressenties lors de la projection de ce film documentaire qui s’est déroulée samedi dernier au bâtiment Havoria, situé à Anosy. M.I.R. fait partie du public, profondément touché par les dures réalités auxquelles font face les communautés du Sud. « Ce fut un honneur d’avoir vécu cette expérience. Le message d’appel au volontariat et à la prise de responsabilité est passé », lance-t-elle. Effectivement, le film se veut être un appel pour agir, à travers des actions humanitaires bénévoles. Afin de vulgariser cet appel, le film « Enfance au Sud de Madagascar » sera prochainement diffusé sur la chaîne nationale TVM et d’autres chaînes de télévision, outre les projections - suivies de débats - qui auront lieu dans les universités...
Recueillis par P.R.
Un panel axé sur les actions de lutte contre le changement climatique a suivi la projection du film documentaire, avec la participation de 3 panélistes et la modération d’une journaliste de la Radio nationale malagasy (RNM). Il s’agit de Mirado, Barkat - membre de l’Alliance Haika - ainsi que Murielle, responsable communication au sein de l’association « Fanilon’i Madagasikara ». Haika étant une association de jeunes militant contre le changement climatique et pour la protection de la biodiversité. « Fanilon’i Madagasikara » regroupe, quant à elle, des jeunes femmes scoutes qui s’engagent dans le recyclage pour un environnement plus économe. Les moyens d’améliorer les conditions de vie, de combattre la sécheresse, de promouvoir l’action climatique et d’autonomiser les filles vulnérables, particulièrement affectées par ces conditions difficiles, ont été au centre des discussions. « La crise climatique, c’est aussi la crise des enfants. C’est pourquoi il est essentiel de réaliser des actions pour aider les personnes vulnérables face au changement climatique », s’exprime Mamak Normoni, représentant adjoint en charge des opérations auprès de l'UNICEF. Cet événement vise à conscientiser les jeunes sur l'impact du changement climatique envers les communautés vulnérables comme les enfants du Sud.
Drame dans le quartier d’Antanimasaja, secteur 3 de Mahajanga, tôt samedi matin dernier. Un ressortissant européen de 73 ans, de nationalité française, selon une source, a été retrouvé mort de façon horrible dans son domicile. Son corps a été retrouvé baignant dans son sang sur son propre lit. A première vue, le sexagénaire avait été probablement assassiné. Lors d’un constat, de nombreuses traces de blessures occasionnées par un objet contendant avaient été recensées sur sa dépouille. « Il s’agit d’une mort suspecte du fait de ces importantes plaies et surtout de graves hémorragies qui les caractérisent », salon Gabriel Ramahefarivelo, médecin chef du CSB II Antanimasaja.
Des témoins ont affirmé pouvoir converser encore avec la victime, peu de temps avant le drame. Il s’agit de ce jeune homme, qui est à la fois considéré comme un protégé et gardien mais aussi une colporteuse d’eau au service du défunt sexagénaire. Le premier, c’est-à-dire le gardien a déclaré avoir vu une amie de son employeur lui prendre congé, vers 2h du matin. Et là, c’est le Français lui-même, qui aurait fermé le portail après le départ de sa compagne. Par la suite, le jeune homme et la porteuse d’eau ont affirmé avoir conversé encore un petit bout de temps avec le maître des céans, et tous les trois avaient regagné chacun de leur côté, leurs appartements respectifs. On ignore réellement ce qui devait se produire par la suite. Mais de source locale, le gardien aurait affirmé avoir entendu un bruit sourd dans la chambre de son employeur.
Et là, pour en avoir le cœur net, l’agent de sécurité a été surpris du constat de l’effusion de sang qui l’attendait et s’offrait à ses vues. Du coup, les autorités locales furent informées du drame. Les Forces de l’ordre et le médecin chef du CSBII dudit quartier se dépêchaient sur place pour constater de visu. Pour l’heure, l’enquête n’est encore qu’à ses débuts et aucun suspect n’aurait été encore arrêté. Enfin, des bribes d’informations glanées auprès des sources ont permis de savoir que le sexagénaire, de son vivant, aurait reçu les visites de quelques femmes chez lui. Et pourtant, il n’habitait son appartement d’Antanimasaja qu’il y a un an de cela. Et il y vivait seul. L’enquête suit son cours.
Franck R.
Echanges et partages. Lors d'une descente sur terrain à Moramanga, le ministre de l'Industrie et du Commerce, Edgard Razafindravahy, a rencontré les étudiants du lycée technique professionnel local. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la supervision de l'avancement du projet ODOF (One District One Factory). Le ministre a profité de cette occasion pour encourager les jeunes à s'engager dans le domaine de l'entrepreneuriat tout en poursuivant leurs études. Son discours a su motiver les étudiants, qui ont décidé de se regrouper pour créer leur propre entreprise. « Une entreprise peut être créée », a déclaré le ministre, « en cherchant du lait pour approvisionner l'usine. » Cette initiative a pour but d'aider à la fois les étudiants et l'usine en augmentant sa production. Elodie, représentante des étudiants, a exprimé leur gratitude en déclarant que cela faisait longtemps qu'ils attendaient une opportunité comme celle-ci. « Nous attendions quelqu'un pour nous encourager et nous pousser à surmonter notre peur d'entrer dans le monde de l'entrepreneuriat », a-t-elle ajouté. Ses paroles ont été accueillies par des applaudissements nourris de la part de ses camarades, visiblement enthousiasmés par cette nouvelle perspective. Le ministre Razafindravahy a également souligné l'importance pour les étudiants de se relayer dans toutes les fonctions de l'entreprise, de la gestion à la technique, en passant par la finance et même l'entretien, afin de maîtriser tous les aspects nécessaires pour devenir de bons gestionnaires à l'avenir. « Vous devez connaître le travail de l'agent d'entretien pour pouvoir le superviser lorsque vous serez à la place du gestionnaire », a-t-il illustré.
Voie viable
Cette approche holistique vise à préparer les étudiants aux réalités du monde entrepreneurial en leur offrant une expérience pratique et diversifiée. En partageant son expérience personnelle d'entrepreneur, Edgard Razafindravahy a insisté sur les qualités indispensables pour réussir dans ce domaine, telles que la compétence, la connaissance. Il a également rappelé aux étudiants que la persévérance et l'innovation sont des clés essentielles pour surmonter les défis inhérents à la création et à la gestion d'une entreprise. Les étudiants ont également soulevé la question des entreprises qui n'embauchent que des personnes ayant 2 ou 3 ans d'expérience, ce qui pose problème aux jeunes diplômés. Le ministre a répondu simplement : « En créant votre propre entreprise, vous n'aurez pas ce problème. Vous pourrez dire que vous avez déjà de l'expérience et que vous avez créé votre propre entreprise ». Cette réponse pragmatique a rassuré les étudiants, qui voient désormais l'entrepreneuriat comme une voie viable pour contourner les obstacles du marché du travail. Le projet ODOF, bénéficie du soutien de nombreux partenaires internationaux. La société Us Okes d'Afrique du Sud, par exemple, joue un rôle crucial en aidant les entrepreneurs à entretenir les machines et à commercialiser leurs produits. De même, les Japonais, représentés par leur ambassadeur, se sont intéressés de près au projet à Mahitsy, dans le District d'Ambohidratrimo. Leur soutien souligne l'importance et le potentiel de ce projet pour le développement économique local. Ainsi, le projet franchit une nouvelle étape avec l'intégration des étudiants dans le monde de l'entrepreneuriat. Cette initiative promet de transformer les jeunes talents en entrepreneurs accomplis, prêts à contribuer activement à l'économie de leur région et du pays.
Clap de fin pour la 19ème édition du « Madagascourt Films Festival » (MFF). Après une semaine de partage, conférences, ateliers et diverses projections, l’Institut français de Madagascar était le lieu de rassemblement des jeunes réalisateurs de films courts. Une cérémonie récompensant les plus remarquables talents a eu lieu dans la soirée du vendredi dernier. Cette année, deux réalisateurs ont remporté chacun un Zébu d'Or. Ils ont su séduire le jury et le public grâce à leurs films à la fois originaux et engagés.
Dans la catégorie « documentaire panafricaine », le jeune Gaurino Laurino Raolijaona est sorti du lot grâce à son œuvre intitulé « Les sentiers du doute ». Le film relate le dilemme des Mikea, une communauté traditionnelle vivant dans le sud-ouest de Madagascar, plus précisément dans la Région de Menabe. Cette communauté est reconnue à travers son mode de vie semi-nomade et sa dépendance à la forêt comme moyen de subsistance, laquelle subit l'influence envahissante du monde moderne. L’autre prix Zébu d'Or de cette compétition nationale a été attribué à Fanasina Randriamiharisoa. Ce jeune a brillé grâce à sa fiction intitulée « Engrenage ». Cette œuvre sonne comme une réflexion sur le temps, la passion et l’amour. Ayant également suscité l'émotion et la réflexion chez les spectateurs « Engrenage » est le fruit d’une collaboration avec des intervenants au sein de son université.
Ces deux talents locaux qui ont brillé lors de cette édition du festival, témoignent du dynamisme et de la créativité de la scène cinématographique malagasy. L’occasion a été également de récompenser des réalisateurs venus d’autres pays hors de la Grande île. La catégorie « animation panafricaine » a été remportée par le réalisateur ivorien Roland Oka avec son œuvre « Womlin and the daemons ». Quant à la compétition de fiction panafricaine, le prix a été attribué au Sénégalais Magaye Gaye pour son film intitulé film « Kreme ». Notons que cette 19ème édition du MFF a été clôturée par un grand spectacle animé par le groupe Mandravasarotra, composé d’Olombelo Ricky, Sylvain Marc et Edgard Ravahatra. A la fin, le comité d’organisation a déjà annoncé que la prochaine édition se tiendra du 25 avril au 2 mai 2025. Ainsi, les réalisateurs ont le temps pour réaliser un bon court-métrage.
Si.R
Après une publication sur les réseaux sociaux faite par la judokate Laura Rasoanaivo annonçant qu’elle se battra encore toute seule comme d’habitude aux Jeux olympiques de Paris, le Comité olympique malagasy a tenu une réunion d’urgence à son siège à Ivandry. Une grande mobilisation pour freiner la rumeur qui se répand comme une trainée de poudre sur Facebook.
La nouvelle annoncée par Laura Rasoanaivo a suscité l’indignation de plus d’un sur les réseaux sociaux. « En 2024 comment peut-on encore imaginer envoyer un athlète sans son entraineur à un évènement d’envergure comme les Jeux olympiques », annonce un observateur. D’autres sources annoncent même que le Comité olympique national aurait voulu céder la place du coach de Laura Rasoanaivo par une autre personne de la ligue de judo d’Atsimo- Andrefana.
Alors que le ministère de la Jeunesse et des Sports annonçait la liste des 7 athlètes qui représenteront Madagascar aux Jeux olympiques avec chacun leur entraineur dans la liste, de son côté le COM a annulé la présentation des athlètes prévue avant son Assemblée générale extraordinaire ce samedi. Le secrétaire général de cette instance, Harinelina Jean Alex Randriamanarivo, a déjà même avancé que le COM va prendre une décision cruciale relative à notre participation aux Jeux. Il a même mis en doute la participation de Madagascar suite à cette déclaration de la judokate.
Dans la soirée du samedi, le président de l’union africaine de judo, Siteny Randrianasoloniaiko a fait une vidéo directe expliquant la réalité et qu’il n’a rien à voir avec cette décision de la fédération. « J’ai toujours aidé Laura dans sa qualification aux Jeux olympiques. Et j’ai avancé dans presque 90% de ses déplacements aux championnats du monde et dans les 7 qualifications olympiques où elle a participé », explique notre interlocuteur qui est néanmoins président du comité olympique. « Ils vont devoir négocier pour que l’accréditation d’Eric Bruno Saïd soit transférée à Mamy Randriamasinoro. Mais ils ne pourront le faire qu’une fois à Paris », confie le président du COM.
Elias Fanomezantsoa
Au suivant de ces de ces mesdames et messieurs !
L’Assemblée nationale a scellé dans la journée d’avant-hier la touche finale du processus de sa mise sur les rails. Bien que les procédures aient pris un peu du temps, « rien ne sert de courir, il faut partir à point » (La Fontaine), les choses sérieuses se précisent. Le perchoir revient, à l’unanimité, à Justin Tokely, député élu à Sambava qui succède à Christine Razanamahasoa. Les six vice-présidents pour les six chefs-lieux des provinces désignés à l’unanimité aussi : Augustin Andriamananoro, élu dans le 1er arrondissement de Tanà-ville (Antananarivo), Mamangy Norbert , élu à Sambava (Antsiranana), Fomendraza Elisette, députée élue d’Ambositra, Fianarantsoa, Soafilira Princia (Mahajnga), Lucien IrmahNaharimamy, élue de Toamasina I (Atsinanana), Tinoka Roberto Rahariroarilala, élu à Toliary I (Toliary). Notons au passage que tous ces heureux plébiscités ont été tous présentés par la plate-forme présidentielle IRMAR. Ensuite, il faut faire la remarque suivante, ces élections de l’équipe dirigeante de l’AN donnent déjà un net aperçu que le ou la future locataire de Mahazoarivo échappe à l’ancienne province de Diégo (Antsiranana). Le sacro-saint principe de l’équilibre régional « interdit » aux nominations de deux ou trois personnalités issues d’une même région de siéger aux postes de chefs d’Institution. Par voie de fait, la Primature échappe à Diégo. Donc, on s’attend déjà à la nomination d’une autre personnalité issue des trois autres régions restantes. Antananarivo et Toliara déjà « prises » respectivement par le Chef de l’Etat et par le président de la HCC. Enfin, une remarque de taille, les « dames de fer », de Diégo et de Mahajanga, s’éclipsent. Au final, il nous reste à féliciter les députés nouvellement élus ou réélus ainsi que les nouveaux membres du Bureau permanent. Nous osons espérer que vous placiez haut les intérêts supérieurs de la Nation et que vous vous comportiez avec dignité et avec respect aux valeurs humaines dans la droiture, laloyauté, l’intégrité et la crédibilité. Bon travail et bon courage !
Et maintenant Mesdames et Messieurs, on continue dans le processus global de mise en place des postes électifs des institutions et entités de la République. Après le Président de la République et l’Assemblée nationale, on débarque aux Communales et Municipales.
Les maires et les conseillers municipaux arrivent aussi en fin de mandat cette année 2024. Après la fièvre et la ferveur des législatives, des états-majors et certaines personnalités politiques ou autres s’activent sinon s’apprêtent déjà à poser les jalons du futur scrutin. Selon la proposition de la CENI soumise au Gouvernement qui en a le dernier mot, le scrutin des communales devrait avoir lieu le 9 novembre 2024. On attend la décision de l’Exécutif. C’est d’ailleurs l’un des dossiers chauds qui attend le nouveau Gouvernement. En tout, les échauffements commencent déjà. Le poste de la Commune urbaine est celui que suscite le plus d’intérêts. Etant entendu sa place stratégique, la Ville des Mille, la Capitale de Madagasikara, la « vitrine » du pays, éveille toutes attentions. En effet, la plupart des états-majors lorgnent à juste titre ce fauteuil prestigieux. Ces dix dernières années, il a été constaté qu’Antananarivo constitue un « tremplin » presque assuré pour sauter à Iavoloha.
Encore une fois, le pays espère voir des choses sérieuses.
Ndrianaivo
L’Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina prend plus d’ampleur.
La précision a été faite par le Président de la République Andry Rajoelina, hier ; dans son discours à Iavoloha, pendant la présentation du nouveau Premier ministre. « 16 députés indépendants ont rejoint l’IRMAR », indique le Chef de l’État lors de son allocution.
La coalition pour la majorité présidentielle compte désormais 100 députés tout rond. La plupart des députés qui ont rejoint le groupe parlementaire IRMAR sont issus de la famille politique Orange mais n’ont pas été investis sous la bannière IRMAR lors des élections législatives, à entendre les propos du Chef de l’Etat.
L’IRMAR comptait pour rappel 84 députés élus, selon la proclamation des résultats officiels par la Haute Cour constitutionnelle. Elle conforte ainsi son statut de groupe parlementaire dominant à l’Assemblée nationale.
L’IRMAR est le quatrième groupe parlementaire à Tsimbazaza. Elle s’ajoute aux trois groupes parlementaires officiellement formés à l’Assemblée nationale de Madagascar à la date du 11 juillet. Il y a notamment le groupe parlementaire Firaisankina qui compte 22 députés et est dirigé par Maître Hanitra Razafimanantsoa, élue dans le premier Arrondissement de la Capitale.
L’Union parlementaire pour la démocratie (UPAD) compte 17 députés et est menée par Rakotoson Hubert, élu à Mahanoro. Le Groupe parlementaire pour le rassemblement des indépendants (GPRI) compte également 17 députés et est dirigé par Andrianjanahary Fanomezantsoa, élu à Manandriana.
Le règlement intérieur permet aux députés de former des groupes parlementaires, chaque groupe devant avoir au moins quinze membres. Les députés d’un même parti ne peuvent former qu’un seul groupe. Pour constituer un groupe, ils doivent soumettre une déclaration politique signée au président de l’Assemblée nationale, avec la liste des membres et le nom du président du groupe.
Chaque député doit adhérer au groupe parlementaire du parti sous lequel il a été élu. Les députés sans appartenance à un parti peuvent choisir leur groupe et sont comptabilisés pour les commissions. Ceux qui ne rejoignent aucun groupe sont appelés des non-inscrits. En se regroupant, les députés ont une voix plus forte dans les débats parlementaires et les médias. Les groupes parlementaires nomment des membres aux différentes commissions parlementaires.
L.A.
Le choix de la continuité. C’est ainsi que le Président Andry Rajoelina a résumé tous les arguments qui l’ont poussé à reconduire Christian Ntsay au poste de Premier ministre. Au terme d’un discours d’une vingtaine de minutes, hier au Palais d’Iavoloha, et devant une assistance composée des députés élus sous la bannière de l’IRMAR et une quinzaine d’indépendants, le Chef de l’Etat a annoncé que le patron de la Primature sera le même. Une annonce qui met fin à quelques jours de suspense. Le choix d’une femme au poste de Premier ministre est donc resté au stade de simples supputations.
« J’ai considéré vos propositions avec grand discernement et je suis persuadé que le Premier ministre doit être une personne loyale », a indiqué le Président. Il ne manque pas les autres qualités qu’il attribue au chef du Gouvernement dont les expériences dans la gouvernance et la capacité de négociation avec les partenaires de Madagascar, entre autres les institutions financières comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.
Deux jours après la démission du Gouvernement, Christian Ntsay demeure l’homme fort de Mahazoarivo. Après cette nouvelle nomination, le numéro deux de l’Exécutif prolonge son record en occupant cette fonction pendant plus de 6 années consécutives. A entendre le Président Rajoelina, les deux têtes de l’Exécutif prendront leur temps dans la sélection des futurs membres du nouveau Gouvernement.
Un message fort pour les députés
Le Président a profité de la nomination du Premier ministre, hier, pour adresser un message fort aux nouveaux députés élus sous la plateforme IRMAR ainsi que les indépendants qui ont grossi leur rang. D’emblée, le Chef de l’Etat a adressé ses félicitations au nouveau président de l’Assemblée nationale, Tokely Justin et a particulièrement évoqué son élection à l’unanimité. « Les députés ont montré un bel exemple au monde entier », a – t – il souligné.
Par ailleurs, il a fait part de sa disponibilité à collaborer pour le développement du pays et assure qu’aucun District ne sera mis de côté. Selon ses termes, les résultats de ces dernières élections législatives prouvent que le peuple continue de valider les travaux débutés par le régime en accordant la majorité à l’IRMAR. Sur cette lancée, le numéro un de l’Exécutif annonce que le processus de développement sera en mode accéléré.
En se remémorant des épisodes difficiles auxquels les deux Chambres du Parlement ont fait face avant la Présidentielle, Andry Rajoelina mise sur une meilleure cohésion des députés. « Que Dieu vous épargne de la division et la trahison », a – t – il lancé. Enfin, le Président a martelé que le peuple est le seul détenteur du pouvoir et l’unique patron des dirigeants (dont lui – même). Les députés sont ainsi appelés à écouter la voix du peuple et exécuter leurs desiderata.
Sandra R.
Parisoa Andriambolanarivo, jeune maire dynamique de la Commune d'Imerintsiatosika, a accepté de partager avec nous son parcours exceptionnel. Elu à seulement 24 ans, il poursuit actuellement son second mandat et continue de promouvoir le développement de sa commune.
La Vérité (+) : Pouvez-vous nous parler de votre parcours et de ce qui vous a conduit à devenir l'un des plus jeunes maires de Madagascar ?
Parisoa Andriambolanarivo (=): Mon parcours est marqué par mes études en géographie et sociologie, des disciplines qui m'ont naturellement conduit à m'impliquer politiquement. Ainsi, en 2015, j'ai décidé de me présenter comme maire de la Commune d'Imerintsiatosika et j'ai été élu. Durant mon mandat, j'ai poursuivi mes études, en ayant obtenu plus tard un master en géographie. J’ai terminé récemment ma thèse avec les félicitations du jury. Maintenant, je suis en train de terminer mon second mandat où je rappelle également que j'ai fait le meilleur score dans tout Madagascar durant les élections communales de 2019.
(+) : Quels ont été les plus grands défis que vous avez rencontrés en tant que jeune maire et comment les avez-vous surmontés ?
(=): Ma jeunesse n'a jamais été un obstacle, mais plutôt un atout. Les véritables défis sont venus des circonstances politiques et des pratiques politiciennes malagasy. J'ai toujours essayé de me maintenir au-dessus de la mêlée, ce qui n'est pas facile mais essentiel pour avancer. Le dialogue est la clé. De plus, j'ai eu l'avantage d'avoir la légitimité du peuple, ce qui m'a permis de surmonter ces défis avec une certaine assurance.
(+) : Quelles sont les principales initiatives économiques que vous avez mises en place pour favoriser le développement d'Imerintsiatosika ?
(=) : J'ai mis un accent particulier sur la participation citoyenne, allant de la sensibilisation sur les contributions fiscales aux contributions directes à divers projets tels que la main d'œuvre volontaire et les dons de matériel. Grâce à cette approche inclusive, nous avons pu réaliser des infrastructures importantes comme le nouvel Hôtel de ville, le nouveau marché et le nouveau stationnement.
(+) : Comment votre jeunesse influence-t-elle votre approche en matière de gouvernance et de prise de décision ?
(=) : La jeunesse est une véritable source de dynamisme. En tant que jeune maire, j'ai pu mobiliser facilement les jeunes autour de mes initiatives, qu'ils soient diplômés, sportifs, artistes, intellectuels ou agriculteurs. Ensemble, nous travaillons sur notre Plan d'urbanisme directeur. Les jeunes représentent l'avenir de ce pays et aucun programme de développement ne peut se permettre de les négliger, d'autant plus qu'ils constituent plus de la moitié de la population de ma Commune.
(+) : Quels rôles jouent les jeunes de la Commune dans le développement économique et social d'Imerintsiatosika ?
(=) : Les jeunes jouent un rôle central dans le développement de notre Commune. Ils apportent des idées novatrices et une énergie renouvelée, essentielles à notre progrès économique et social. Leur implication va bien au-delà des initiatives individuelles, car ils s'engagent collectivement pour améliorer leur environnement et participer activement aux projets communaux. Leur engagement assure un avenir prometteur et durable pour Imerintsiatosika.
(+) : Pouvez-vous partager une réussite spécifique dont vous êtes particulièrement fier depuis votre prise de fonction ?
(=) : Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ma plus grande fierté n'est pas les réalisations matérielles, mais le fait d'avoir suscité l'engagement des jeunes. De nombreux jeunes s'intéressent davantage à leur territoire et s'engagent de diverses manières. Il est crucial de viser au-delà de l'échelle communale pour des transformations positives et ne pas rester dans sa zone de confort. Un jeune qui ne s'engage pas est comme un jeune à la retraite. D'ailleurs, les députés de ma Région qui ont été élus récemment sont aussi des jeunes comme moi.
(+) : Quels sont vos principaux objectifs pour l'avenir et comment envisagez-vous de continuer à promouvoir la croissance d'Imerintsiatosika ?
(=) : Le fait d’agir à l'échelle communale permet de cibler directement le développement local, mais ma formation de géographe m'a appris que les échelles sont interdépendantes. A un moment donné, il faut changer d'échelle d'intervention et viser beaucoup plus haut. Personnellement, je n'aime pas rester dans ma zone de confort. J'assume mes ambitions et, comme le disait Sir Winston Churchill, un jeune qui ne s'engage pas est un jeune à la retraite.
Carinah Mamilalaina