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Face-à-face mitigé

Publié le vendredi, 29 mai 2020

La Session ordinaire des deux Chambres du Parlement bat son plein. Comme le stipule le texte fondamental, la première session se consacre essentiellement à l’examen et à l’adoption de la Loi de finances rectificative (LFR) de l’exercice budgétaire en cours et aux présentations des rapports d’activité de l’Exécutif devant le Parlement avec en toile de fond dominant le traditionnel face-à-face qui, au fil du temps, se transforme en « bras de fer » mettant aux prises élus du peuple et membres du Gouvernement.

 

Attendue à l’Assemblée nationale la semaine prochaine. Le projet de loi de Finances rectificative (PLFR) 2020 tarde à venir, alors que la Chambre basse ne dispose que de 60 jours pour réaliser des sessions ordinaires. La moitié du temps est déjà écoulé et le PLFR n’arrivera entre les mains des députés que la semaine prochaine. Selon la Constitution, l’Assemblée nationale dispose d’un délai maximum de 30 jours à compter du dépôt du document pour l’examiner en première lecture.

Sur la bonne voie. Face à la chute libre du cours du pétrole sur le marché international, les consommateurs malagasy s’attendent actuellement à une baisse des prix à la pompe. « Malheureusement, ce n’est pas encore possible pour le moment. L’Etat doit encore s’acquitter de ses dettes auprès des compagnies pétrolières. Toutefois, avec la tendance positive observée actuellement, cet apurement de dettes devrait prendre fin d’ici quatre mois, soit vers le mois de septembre ou octobre prochain », a expliqué le Premier ministre Ntsay Christian.

 

La révélation par la presse d’un crédit destiné à l’achat de produits alimentaires dont des bonbons pour un montant de 8.4 milliards d’ariary a fait polémique ces dernières heures. Première concernée, la ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et Professionnel a tenu à apporter des précisions, hier, au cours d’une interview donnée aux gens des médias. En guise de réponse à cette affaire qui a éclaboussé son département ministériel, Iarintsambatra Rijasoa Andriamanana Josoa confirme l’existence d’une rubrique destinée à l’achat de ces friandises pour un montant de 8,4 milliards d’ariary au sein de son ministère. Elle affirme toutefois que cette somme n’a pas encore été décaissée et est donc bel et bien encore dans les caisses de l’Etat.

 

Diviser pour mieux régner ? Depuis une semaine environ, la construction d’une arène dans l’enceinte du site royal du Rovan’Antananarivo est au cœur d’une polémique à Madagascar. Un dossier qui vient mettre à rude épreuve la solidarité des malagasy, en pleine revendication de la restitution des îles Eparses.

 

LA UNE DU 30 MAI 2020

Publié le vendredi, 29 mai 2020


La population en émoi. C’est dans la plus grande consternation que les habitants de la Région Analanjirofo ont appris le décès de Tsaramandihy Honoré Paul dans la matinée d’hier. Le défunt n’est autre que le chef par intérim de la Région Analanjirofo depuis le mois de mars de l’année dernière. Agé de 59 ans, il a eu un malaise dans la nuit de mercredi et a été emmené le lendemain  par sa famille à Toamasina. Malgré les efforts des médecins locaux, Tsaramandihy Honoré Paul a rendu l’âme quelques heures après son hospitalisation.
Administrateur civil en chef de classe exceptionnelle, Tsaramandihy Honoré Paul a assuré des hautes fonctions au sein de l’administration malagasy. Avant sa nomination à la tête de la Région Atsinanana, il avait occupé successivement le poste de chef district de Sambava, Tsaratanàna, Andilamena, Mandritsara et Analalava.
En 2013, il a été nommé Directeur de l’administration générale et territoriale (DAGT) de la Région Analanjirofo. De cette expérience, le Président Andry Rajoelina l’a désigné chef de Région par intérim au mois de mars 2019.
Une lourde délégation du bureau de la Région Analanjirofo s’est déplacée hier à Toamasina pour rendre un dernier hommage au numéro un de l’administration local. En effet, de la décision des autorités de la Région Atsinanana d’interdire toute sortie de la localité, les proches du défunt ont accepté de l’enterrer à Toamasina et non à Analanjirofo dans son village natal.
TH
 


La compagnie minière Ambatovy a décidé de rapatrier 850 ressortissants étrangers dans son établissement. Sur 10 000 travailleurs, 1000 d’entre eux sont des étrangers.  90% d’entre eux sont alors à rapatrier suite à l’arrêt de la production. D’après le communiqué de l’entreprise, ces personnes sont issues de 39 nationalités différentes. Le premier vol a eu lieu mercredi dernier. L’entreprise a travaillé avec la compagnie Qatar Airways pour acheminer les voyageurs à leur destination. L’avion a transporté 150 personnes vers  Qatar durant la première vague. « Considérant l’arrêt de la production depuis le 6 avril  et la quarantaine stricte des sites d’Ambatovy, la compagnie a décidé de rapatrier temporairement une grande majorité de son personnel expatrié et leur famille ainsi que les expatriés de ses sous-traitants bloqués sur les sites, notamment pour avoir un nombre d’employés qui correspond au niveau d’activité, réduire la pression éventuelle sur les services de santé, et aussi pour réduire les coûts de charge en l’absence de production et de revenus. Les sites sont actuellement en situation de soin et maintenance, avec des équipes réduites d’employés nationaux et expatriés », note le communiqué officiel.
150 travailleurs assurent en ce moment le travail minimum dans la société. Selon un responsabe auprès d’Ambatovy, « Ce rapatriement du personnel expatrié est temporaire, la compagnie compte reprendre la production dès que les conditions le permettront, avec l’ensemble du personnel national et expatrié ».
Solange Heriniaina






Nouvelle organisation. Toamasina héberge plus de la moitié des cas actifs recensés dans tout Madagascar. Pour cette raison, les cas positifs requérant une hospitalisation au niveau des quatre centres de prise en charge des patients Covid-19, à savoir le Centre hospitalier universitaire CHU Morafeno, le centre médical ISOS du site d'Ambatovy,  le Centre régional de la jeunesse et des sports de Toamasina, le foyer social canada,  dépassent largement de leur capacité d’accueil. C’est ainsi qu’une nouvelle organisation doit s’imposer dans les jours à venir. Une réunion  s’y rapportant et ayant vu la présence des autorités locales issues de plusieurs domaines d’intervention a eu lieu hier. Jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse, aucune information ne nous est parvenue. Mais suivant les dernières informations communiquées par des responsables locaux, la possibilité d’un traitement à domicile pour les cas positifs demeure envisageable sous réserve de respecter les conditions sanitaires. D’autant plus qu’actuellement, plus d’une centaine de cas suspects  récemment testés positifs ne sont pas encore pris en charge médicalement, ce qui n’arrange pas la situation sanitaire locale. « Mon neveu figure parmi les personnes nouvellement identifiées positives au coronavirus. Nous avons appris la nouvelle mercredi matin mais jusqu’à maintenant (ndlr : hier matin)  soit 48 heures après la confirmation, aucune ambulance n’est venue le chercher pour être hospitalisé. Pourtant, quelques membres de sa famille ont  présenté quelques symptômes  et pourront être déjà contaminés », martèle une famille d’un cas positif. Un observateur a même avancé que les autorités sanitaires de la ville de Toamasina sont dépassées par l’évènement. «  Les centres de prise en charge ne disposent plus assez de place pour les nouveaux cas confirmés qui augmentent tous les 24 heures.  Le traitement à domicile  demeure inquiétant vis  à vis des manques de lucidité et de civisme des habitants à Toamasina», indique-t-il.
Selon un responsable au niveau du ministère de la Santé publique, toutes personnes testées lors du dépistage massif ont été déjà préparées mentalement en cas d’obtention de résultats positifs. Une attitude particulière doit être adoptée avant de prendre le départ à l’hôpital. « Faute d’organisation et de moyen, il arrive que les ambulances ou encore les personnels de santé prennent un léger retard  pour  la récupération. En attendant, il faut  protéger les proches après la confirmation de la contamination », insiste-t-il. 
K.R.


Coïncidence ou manœuvre orchestrée ? L’évolution de la conjoncture actuelle suscite beaucoup d’interrogations chez les observateurs politiques. En effet, plusieurs évènements du moment sont mis à profit pour multiplier les récupérations politiques et deviennent carrément une brèche pour les politiciens en quête de popularité. A titre d’exemple, la gestion de l’épidémie du Covid-19 ainsi que la polémique engendrée par la construction d’une arène aux allures de colisée dans l’enceinte du Rovan’Antananarivo.
Alors que ladite polémique vient de connaître un court répit, l’ancien Président Marc Ravalomanana en profite pour surfer sur la vague. Hier, le leader du parti « Tiako i Madagasikara » s’est déplacé sur le site de construction du Rova et a pénétré dans l’enceinte sans la moindre autorisation. En plein chantier, le Rovan’Antananarivo est interdit au public, dont fait partie Marc Ravalomanana, mais celui-ci a complètement ignoré cette interdiction. Il en aurait profité pour distribuer des produits laitiers confectionnés par son usine TIKO  à des ouvriers sur place. Un geste qui parait ironique dans la mesure où en cette période de crise sanitaire, bon nombre d’entreprises privées ont mis la main à la pâte en apportant des dons au profit des patients, des membres du personnel médical ou encore des Forces de l’ordre qui travaillent jour et nuit actuellement. Le locataire de Faravohitra s’est contenté d’un simple tam – tam médiatique en faisant don de quelques bidons jaunes vides.  Hier soir encore, l’ancien exilé d’Afrique du Sud est intervenu sur la télévision MBS pour s’exprimer sur le sujet. En guise de « bande » annoncée, l’ex – Chef de l’Etat a déterré une de ses vieilles photos brandissant un livre sur la restauration du Rova.
En ordre dispersée
De son côté, Roland Ratsiraka tente le tout pour le tout en incitant les habitants de Toamasina à faire fi des mesures de confinement partiel. Hier, des informations ont fait part de la sortie de quelques étudiants de l’université de Barikadimy dans la rue. Les observateurs avertis savent pertinemment qu’en politique, rien n’arrive par hasard et que tout est calculé.
En cette période de crise, l’ennemi commun et invisible qu’on devrait pourtant combattre est l’épidémie de Covid-19. Un ennemi qui pourrait nuire gravement à la vie sociale et économique du pays. Sous d’autres cieux, les querelles politiques sont mises entre parenthèses afin d’optimiser les stratégies appliquées dans cette lutte. En revanche, à Madagascar, certains politiciens semblent prendre du plaisir à voir le pays sombrer si jamais un tel scénario devait arriver.
Un autre combat attend également le commun des Malagasy : la revendication en vue de la restitution des îles éparses (îles malagasy) par la France. Des causes pour lesquelles tous les Malagasy doivent faire un front uni pour y faire face. Sauf les « collabos » bien sûr…
La Rédaction

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Editorial

  • De la honte et du gâchis
    La messe est dite ! Tel un couperet, le verdict irrévocable et définitif est tombé. Les autorités suprêmes du football africain, la CAF, confirment la sentence : le Stade Barea n’est pas homologué. Le vin est tiré, il faut le boire ! Les Barea joueront ailleurs. La Fédération malagasy du football (FMF) doit choisir et soumettre incessamment aux instances continentales les stades où l’équipe nationale jouera ses prochains matchs.De la honte ! Du coup, le sentiment de souveraineté et de fierté autour du grand Stade Barea s’écroule comme un château de sable. Quelle a été la fierté de tous les Malagasy notamment les amoureux du ballon rond quand le pays s’est offert de ce « bijoux » sinon de ce « trésor ». Les épris du sport-roi de l’océan Indien à même du continent africain enviaient certainement le privilège des malagasy. Nos amis les Comoriens, les Seychellois, les Mauriciens et…

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