En vue de la qualification à la Coupe du monde de France 2023, le Malagasy Rugby a sollicité le service de Francis Ntamack, ancien joueur de l’équipe de France tenant le poste de troisième ligne dans le club Colomiers Rugby et qui a déjà joué dans l’équipe de Bordeaux-Bègles et Montauban. « Sa présentation officielle se fera un autre jour », annonce le président de Malagasy Rugby, Marcel Rakotomalala.
Notons que Francis Ntamack est le frère de l’ancien ailier de XV de France, Emile Ntamack , une légende du rugby français, oncle de Romain Ntamack, jeune prodige du rugby français qui joue actuellement comme arrière au Stade Toulousain. Il assistera les entraineurs de l’équipe nationale malagasy, à côté de Mboazafy Noé dit « Razily » et Maminarivo Hajasoa Andriamaro dit «Mamy kely».
« On ne vise que l’Afrique, notre objectif est la qualification à la Coupe du monde d’Afrique. Pour atteindre cet objectif, nous devons employer tous les moyens à notre disposition. Sachons que Francis Ntamack est devenu résident à Madagascar depuis quelques années. Ainsi, jouissons de sa présence dans le pays, au profit de notre rugby », explique Marcel Rakotomalala, le patron de Malagasy Rugby.
Et d’ajouter que l’ancien entraineur français, Phillippe Canitro dit « Kanety », ne sera plus disponible pour l’équipe. Résident à l’ile de La Réunion, à cause de la situation sanitaire, il a beaucoup de difficultés à faire le va - et- vient entre les deux pays.
Les Makis de Madagascar disputeront les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations de rugby 2022, au mois de juillet à Namibie. Ils évolueront dans le groupe A avec les Eléphants de la Côte d’Ivoire et les Zèbres de Namibie, pays hôte.
Les poules de la Coupe d'Afrique de rugby débuteront en juillet, avec quatre groupes de trois équipes jouant chacune un tournoi à la ronde dans un seul lieu par groupe. Les deux meilleures équipes de chaque poule se qualifient pour le RAC 2022, qui sert de tour final de qualification pour la Coupe du monde de rugby 2023 pour l'Afrique.
Elias Fanomezantsoa
Les palmarès de Francis Ntamack
Avec les équipes de jeunes :
-Champion de France junior 1990 avec sport étude Jolimont
-Champion de France junior Reichel 1991 avec Stade Toulousain
-Champion des provinces junior Reichel 1991/1992 avec Stade Toulousain
En club :
-Champion de France 1996 avec le stade toulousain
-Finaliste du championnat de France 1999-2000 avec US Colomiers
-Champion de France de Pro D2 2006 avec US Montauban
-Champion de France de Fédérale 2 en 2010 avec Blagnac SCR
En sélection :
-1 Sélection en équipe nationale A 2001
-1 Sélection en équipe de France, le 10 novembre 2001 contre l'Afrique du Sud.
Tous les jours, au moins 80 patients, présentant un ou plusieurs signes de la Covid-19, consultent chaque Centre de santé de base niveau II (CSB II) à Antananarivo, et cela depuis le mi-mars. Un nombre excessif qui explique les désorganisations, la rupture de stocks et d’autres difficultés au sein de ces établissements de santé. Comme il a été annoncé officiellement, tous les traitements devront être gratuits. Cependant, l’offre ne suffit pas à couvrir la demande de la population.
Boom des patients
Tous les patients qui présentent des symptômes du coronavirus peuvent bénéficier d’un traitement adéquat avec des médicaments complets, à savoir l’Azytromycine, Magnésium B6, Vitamine C, Zinc, Paracétamol et le Covid Organics (CVO+). Si auparavant, la prescription a été réalisée en rapport avec la gravité de la maladie, actuellement les médicaments obtenus sont complets, selon la recommandation du ministère de la Santé publique. « Chaque patient qui nous consulte obtient tous les médicaments requis, même s’il ne présente que quelques signes du coronavirus », avance un médecin qui a préféré gardé l’anonymat. La rupture des stocks s’explique par le taux élevé des patients. Durant la première vague de la Covid-19, la plupart des CSB II ont disposé d’un stock de médicaments qui ont été utilisés lors de cette deuxième vague.
Ainsi, certains CSB ne recommandent plus de faire le test. Ils préfèrent passer tout de suite au traitement à cause de la dangerosité de cette nouvelle souche. « Le nombre de tests réalisé est très limité. Nous donnons seulement une prescription médicale à la demande des patients. Certains d’entre eux en ont vraiment besoin pour leur travail ou d’autres motifs, tandis que d’autres ne sont pas exigeants. Une fois qu’ils présentent des signes, nombreux patients préfèrent suivre sans hésiter le protocole de traitement de la Covid-19. D’ailleurs, le fait d’attendre le résultat du test est encore plus stressant que la maladie », soutient toujours ce médecin.
Les CSB II traitent les formes légères et modérées du coronavirus.
L’approvisionnement pose problème !
Retard de l’acheminement des médicaments. C’est la raison principale de la rupture des stocks de médicaments censés être disponibles et gratuits auprès des CSB II face à l’explosion des cas positifs.
« L’afflux massif des cas suspects du coronavirus depuis le mois de mars a considérablement vidé notre dépôt de médicaments. Or, une consultation équivaut à un protocole de traitement. Et aux moindres symptômes ressentis par un patient, nous devrons lui prescrire des médicaments. En une journée, je reçois environ une quarantaine de patients. A l’heure où nous discutons, je ne dispose plus que de la vitamine C et du Covid-Organics en stock. Pour les autres médicaments, il faudra attendre la livraison prévue pour demain (ndlr : aujourd’hui). Et cela malgré que la commande ait été déjà envoyée vendredi dernier. Au cours de ces deux derniers jours, j’ai été ainsi contraint de ne prescrire que ces deux médicaments à ma disposition. Les patients doivent se procurer des restes, soit auprès des pharmacies, soit revenir à mon cabinet après l’approvisionnement et ainsi de suite », se désole un médecin auprès d’un CSB II situé en centre-ville.
En outre, un personnel de santé œuvrant dans un autre CSB II de la Capitale déplore la lenteur administrative voire une mauvaise gestion des autorités sanitaires. « Le ministère de la Santé publique exige une approche perfectionnée. Cependant, leurs répliques demeurent insatisfaisantes. Nous allons oublier l’exigence d’un bon de commande en bonne et due forme en cas de rupture de stock, même si le rapport d’activité journalier signalait déjà le nombre de médicaments disponibles. Etant le seul médecin dans cet établissement sanitaire, j’assure en même temps la consultation, la vérification des informations saisies à l’ordinateur ainsi que leur envoi en fin de journée, pour ne recevoir des réponses qu’après plusieurs jours. Au final, le retard au niveau de l’acheminement des médicaments s’avère très démotivant. En attendant la livraison, les plaintes s’accumulent. Déjà, nous devons assurer le traitement des patients, et nous supportons aussi leur colère », a-t-il martelé.
Notons que la plupart des CSB II que nous avons visités n’ont pas pu donner des explications face à l’indisponibilité des médicaments. Les responsables qui y sont mobilisés ne peuvent pas divulguer des informations. Ceci requiert une autorisation émanant du ministère de tutelle ou d’une autorité sanitaire.
Certains patients sont satisfaits, contrairement à d’autres…
Hantrasoa Viviane. Cette mère de famille a contracté le variant sud-africain du coronavirus. « J’ai subi un malaise mercredi. Puis, subitement, dans la soirée, j’ai senti une grande fatigue ainsi qu’une sensation d’une brûlure à l’intérieur de mon corps. J’ai alors consulté un CSB II. Il ne m’a pas recommandé de faire un test, mais a tout de suite proposé de passer au traitement. Certains membres de ma famille et proches m’ont conseillé de ne pas y aller, mais plutôt de me rendre auprès d’un dispensaire privé. Ils ont avancé qu’au CSB II, la consultation est payante et les médicaments ne sont pas bons. Mais j’ai insisté d’y aller, et me suis déjà préparée pour les frais médicaux. Durant la consultation, le médecin m’a prescrit plusieurs médicaments. A la pharmacie, tout a été gratuit. Les médecins ont même donné quelques explications sur cette maladie et des conseils pour chaque patient. J’ai été totalement satisfaite de leur accueil ».
Dieu Donné. Ce patient a été confronté à un problème d’approvisionnement et un mauvais accueil. « Le médecin ne m’a donné que deux plaquettes de Paracétamol et une autre plaquette d’Azytromycine. Il m’a conseillé d’acheter les autres médicaments à la pharmacie si je ne pouvais pas attendre la livraison au niveau du CSB II, dont la date est encore incertaine selon lui. Vu mon état de santé, j’ai dû dépenser au moins 50 000 ariary pour les autres médicaments. Dans les pharmacies, il n’y a plus de Magnésium B6 et les pharmaciens proposent un autre produit équivalent. L’Etat doit contrôler la circulation des médicaments dans les Centres de santé de base puisque certains patients obtiennent des médicaments complets, contrairement à d’autres ».
C’est avant tout en tant que « Ray aman-dreny » que le Président Andry Rajoelina et son épouse ont tenu à faire un geste personnel à l’endroit des malades atteints de la Covid-19. Des patients qui sont en plein combat dans le but de vaincre la maladie. Un geste que le Chef de l’Etat et la Première Dame ont tenu à faire dans la plus grande discrétion, samedi dernier. Le couple a ainsi envoyé un panier « tohan’aina » contenant plusieurs produits : des yaourts, du lait en poudre, du miel, divers baumes thérapeutiques, des huiles essentielles, des vitamines, de la couverture etc. aux malades soignés au Centre de traitement Covid-19 à Alarobia. Comme son nom l’indique, ce don vise à donner de la force physique mais également morale pour mieux sortir victorieux face à cette épidémie.
Dans chaque panier, le couple a soigneusement confectionné un message destiné à encourager chaque malade : « C’est dans les moments de difficulté que l’on a besoin de solidarité. En cette période où vous faites face à la maladie, nous pensons à vous et nous vous adressons nos encouragements. Acceptez ce présent que nous offrons avec amour. Votre santé est importante à nos yeux. Nous prions pour vous tout en vous souhaitant le meilleur ainsi qu’un prompt rétablissement ».
Un bon exemple
Selon les informations, la distribution de ces paniers « tohan’aina » au CTC Alarobia n’est qu’un début. Ainsi, les malades pris en charge dans les autres hôpitaux bénéficieront des mêmes attentions. Rappelons que les CSB prennent en charge les formes légères, les formes modérées sont soignées au niveau des Centres de traitement Covid-19 (CTC) à Andohatapenaka, à Mahamasina, à Ivato et bientôt à Alarobia tandis que les formes graves sont soignées dans les hôpitaux.
Le geste du couple présidentiel a été salué par une grande partie de citoyens tout en essuyant quelques critiques de la part d’une autre frange de l’opinion. Néanmoins, comme le souligne le message du couple, les périodes difficiles comme la crise sanitaire que nous vivons actuellement sont le moment opportun pour faire preuve de solidarité et de susciter un élan de générosité. Il est donc temps de montrer que le « Fihavanana », une valeur ancestrale si chère aux Malagasy, existe encore. En montrant l’exemple, le couple Rajoelina trace ainsi une voie qui pourrait être suivie par de généreux bienfaiteurs et tous ceux qui ont quelque chose à offrir aux concitoyens dans leur bataille contre le Coronavirus.
Sandra R.
1 029. Tel est le nombre de personnes testées positives à la Covid-19, les 9 et 10 avril derniers à l’issue de 2 675 tests PCR et GèneXpert réalisés sur l’ensemble du pays. Jamais depuis le début de cette épidémie, Madagascar n’a enregistré ce nombre record de nouvelles contaminations au coronavirus en espace de 48 heures. Et cette fois-ci encore, le Centre de commandement opérationnel - Covid-19 a localisé plus de la moitié des individus infectés dans la Région d’Analamanga. 658 nouveaux cas confirmés y ont été recensés sur les 1 029. La Région de Diana a annoncé 52 cas positifs, 26 autres à Bongolava, 23 dans la Région de Vatovavy-Fitovinany, 39 pour Atsimo-Andrefana, 32 dans la Région d’Anosy et 34 cas dans l’Alaotra-Mangoro. Les autres individus qui viennent de contracter le virus ont été découverts dans les Régions de Sofia, Analanjirofo, Sava, Boeny, Melaky, Itasy, Haute-Matsiatra, Atsinanana, Vakinakaratra, Amoron’i Mania, Ihorombe, Betsiboka et Androy.
Entre cet intervalle de temps, nombreux patients ont recouvré la santé. Les chiffres rapportés par le CCO ont indiqué qu’à la date d’hier, 585 individus infectés ont rempli les critères de guérison fixés par l’Organisation mondiale de la santé.
Aux dernières nouvelles, le pays comptabilise 3 679 patients qui suivent le traitement. Suivant le bilan récapitulatif quotidien, 310 malades sont actuellement victimes du syndrome de détresse respiratoire aiguë. Vu leur état de santé caractérisé par des difficultés respiratoires, ces patients sont tous hospitalisés auprès des grands hôpitaux.
Recueillis par K.R.
Les chiffres grimpent en flèche. En espace de 24 heures, le Centre de commandement opérationnel (CCO) - Covid-19 a rapporté un nombre record de 559 nouvelles contaminations, rien que le 8 avril dernier, sur 1 730 tests PCR et GèneXpert réalisés. Il s’agit du plus grand nombre de cas positifs recensés en un seul jour lors de cette deuxième vague, contre les plus de 600 cas confirmés recensés l’année dernière. Et encore une fois, la Région d’Analamanga se trouve en tête de liste en identifiant 439 personnes testées positives au coronavirus. Par contre, les autres Régions n’ont enregistré qu’une dizaine de cas positifs.
D’après le bilan récapitulatif quotidien, Atsimo-Andrefana et Menabe ont respectivement recensé 16 nouveaux individus infectés. Les Régions d’Atsinanana, Diana, Alaotra-Mangoro, Haute-Matsiatra, Boeny, Sava, Vatovavy-Fitovinany, Analanjirofo, Anosy, Itasy, Betsiboka, Melaky ont également découvert de nouveaux cas positifs.
En parallèle, le nombre des décès est aussi alarmant que celui des nouveaux cas. Sur ce même intervalle de temps, le bilan fait état de 11 patients qui ont succombé, victimes du syndrome de détresse respiratoire. Cinq parmi ces victimes ont suivi le traitement à Analamanga. Les Régions d’Atsinanana et Boeny ont respectivement déploré deux décès dus à la Covid-19. Deux autres décès ont été recensés dans les Régions de Diana et Sava. Depuis le 23 mars 2020, date de la première contamination au coronavirus à Madagascar, 486 personnes ont perdu la vie sur l’ensemble du pays.
Par ailleurs, le nombre de patients guéris ont par contre augmenté. Ils ont été 201 à remplir les critères de guérison. 115 des malades ayant recouvré la santé ont été soignés à Analamanga. Les cas de rémission restants sont répartis dans l’Atsinanana, Diana, Alaotra-Mangoro, Haute-Matsiatra, Boeny, Vakinankaratra, Analanjirofo, Anosy et Sofia. Aux dernières nouvelles, 3 251 personnes suivent encore le traitement. Le CCO a indiqué que 288 personnes ont été hospitalisées après avoir présenté des formes symptomatiques graves, notamment des difficultés respiratoires.
Recueillis par K.R.
En 1959, le tout jeune Gouvernement malagasy dut faire face à une grave inondation qui sévit presque dans toute l’île, notamment à Antananarivo et environs. Dans la Capitale, Ikopa déverse ses eaux sur tous les bas-quartiers. Betsimitatatra et ses rizières immergées ! Le Gouvernement de feu Philibert Tsiranana déclare Antananarivo en « zone sinistrée » et « l’état d’urgence nationale » est décrété. Pour affronter ce sinistre national sans précédent, le Gouvernement malagasy fait appel à la contribution de tous étant donné qu’il s’agit d’une cause nationale. On se rappelle du « Fitia tsy mba hetra » par le moyen duquel chaque concitoyen est convié à participer. A noter que les caprices (les crues) de l’Ikopa et de Sisaony créaient depuis la nuit des temps des problèmes à tous les gouvernants. Les souverains et leurs sujets d’Andrianjaka à Andriamasinavalona et surtout Andrianampoinimerina durent rivaliser d’ingéniosité pour construire des digues afin de protéger Antananarivo et environs. Le Gouvernement PSD régla essentiellement le problème par la construction des « Routes digues » d’Andranomena jusqu’à Ankadimbahoaka au début des années 60.
En 2020 et 2021, quelques centaines d’années plus tard, le pays se voit confronter à un terriblefléau. Une pandémie d’un virus mortel assaille voilà depuis deux ans. L’Etat et la population ont pu se débarrasser de la première vague de la maladie, en 2020, sans avoir eu besoin de trop pousser le déclic. Mais, la deuxième vague dont il est question maintenant (2021) semble tordre le cou. Pour cause, le variant sud-africain qui parvient à s’infiltrer à l’intérieur du territoire présente une propriété intraitable. D’une vitesse de propagation plus rapide et d’une force de frappe plus mortelle, la nouvelle forme de la Covid-19 menace de faucher dangereusement. Les statistiques des nouveaux cas montent en puissance tandis que le bilan des formes graves inquiète et le nombre de décès garde l’allure grimpante. On ne peut que constater le péril en la demeure ! Les Centres de soins et de traitements, toutes catégories confondues, pris d’assaut, sont débordés. L’effectif du personnel soignant, médecins et paramédicaux, dont le ministère de la Santé publique dispose à travers le pays, se trouve déjà à la limite. Les médicaments dans les officines de pharmacie du genre CVO+ ou Vitamine C sont à court de stock. Alors que les nouveaux contaminés affluent. L’Etat, lui aussi, paraît débordé et se trouve à la limite de ses moyens. En tout cas, il n’est pas question de baisser les bras !
En dépit des moyens limités, l’Etat va recruter de nouveaux médecins et des paramédicaux. Une solution radicale qu’on ne peut éviter. C’est une question de vie ou de mort ! En outre, pour cerner la pandémie avec le maximum d’efficacité, l’Etat fait appel à la conscience nationale. Une mobilisation nationale du genre « Fitia tsy mba hetra » sous une ou autre forme s’avère incontournable. S’agissant d’une cause nationale, tout Malagasy citoyen de ce pays a le devoir sacré de contribuer, ne serait-ce que par le ferme respect des consignes sanitaires. Trêve obligatoire des zizanies politiques. Les divergences quelles qu’en soient le motif doivent se terrer.
En vertu de la cause nationale, il va falloir se donner la main, se serrer les coudes et unir nos forces.
Ndrianaivo
Sept (7) décès en une journée. Le paludisme fait ravage à Midongy du Sud, parmi les Districts considérés comme foyers de cette maladie contagieuse. Selon les informations recueillies auprès de notre source locale, près de 200 personnes ont succombé suite à l’épidémie depuis le début de cette année. Les enfants âgés entre 2 et 12 ans constituent les principales victimes, sans parler des femmes enceintes et des personnes vulnérables. Le nombre de personnes contaminées reste toutefois non communiqué jusqu’ici. Le renforcement des sensibilisations pour faire face à la fois au paludisme et au coronavirus a été débattu lors d’une récente réunion d’urgence des autorités locales. Des équipes vont sillonner les quartiers pour ce faire, mégaphones à la main. Les personnes présentant des symptômes sont encouragées à consulter immédiatement les agents communautaires et les centres de santé, où ils peuvent bénéficier des tests de diagnostic rapide et des médicaments gratuits pour le traitement.
Depuis l’année dernière, le paludisme se fait voler la vedette par la Covid 19 alors qu’il continue de frapper fort dans une centaine de Districts foyers à Madagascar. Pourtant, le coronavirus accroît le taux de prévalence de cette maladie tropicale contagieuse. Celle-ci enregistre une recrudescence dans nombreuses zones. 487 décès parmi 463 689 malades ont été enregistrés au premier trimestre de l’année dernière. 70 % des cas ont été notés dans 7 Régions, dont l’Atsimo-Atsinanana. Toujours en 2020, 64 % des consultations dans les centres de santé à Midongy du Sud ont été liées au paludisme. Notons que les statistiques officielles pour l’année 2020 et pour le premier trimestre de 2021 ne sont pas encore disponibles jusqu’à maintenant. Les responsables au sein du ministère de tutelle ont été débordés par la Covid 19, à en croire notre source auprès de ce département…
Recueillis par Patricia R.
Le virus de la Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) frappe de nouveau la Grande île, après une dizaine d’années d’absence. L’information a été confirmée par le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Désiré Tilahy, hier. C’était en marge de l’inauguration du laboratoire des micropolluants à l’Institut Pasteur d’Avaradoha. Le Gouvernement a déjà déployé des techniciens au niveau des localités concernées par la circulation du virus.
La présence du virus a été observée dans trois Régions, Atsimo Andrefana, Vatovavy-Fitovinany et Diana, selon le numéro deux du MAEP. D’après des informations supplémentaires obtenues auprès de responsables, le virus de la FVR a contaminé près de 900 têtes de bétail desquelles 480 sont mortes depuis sa réapparition, dont la majorité ont été recensées dans la Région Vatovavy-Fitovinany. Les premiers cas auraient été enregistrés il y a à peu vers la fin du mois de février et le début du mois de mars.
Recensé pour la première fois dans les années 1930 dans un élevage de moutons dans la Vallée du Rift, au Kenya, le virus frappe en priorité le bétail, principalement les bœufs et les petits ruminants. Il est ensuite transmis aux hommes par le contact avec le sang ou d’autres fluides ou organes d’animaux infectés. Dans de rares cas, la maladie est transmise de l’animal à l’homme par l’intermédiaire de piqûres de moustiques. S’il est rare que ces cas entraînent une mortalité chez les hommes, le SG du MAEP invite à la vigilance, surtout chez les femmes enceintes dans la mesure où le virus peut provoquer une interruption de la grossesse.
La Fièvre de la Vallée du Rift est une maladie cyclique, précise un responsable auprès dudit département ministériel. Il réapparaît environ tous les dix ans. La dernière épizootie à Madagascar a eu lieu vers 2010 et avait frappé deux régions de la Grande île. « Les pluies abondantes favorisent l’éclosion des œufs de moustiques porteurs du virus », indique notre interlocuteur.
Déplacement de bétail interdit
Des mesures ont été prises par les responsables pour endiguer l’actuelle épizootie. « Le déplacement des animaux d’élevage dans les localités concernées doit être restreinte voire interdite. Des techniciens, les médicaments et le matériel nécessaire au traitement des animaux ont été mobilisés et envoyés dans les zones où sévit l’épizootie », a précisé le numéro deux du MAEP.
Etant donné qu’il s’agit d’une maladie virale, une campagne de prévention est également nécessaire afin renforcer le système immunitaire des animaux, selon des précisions. La diffusion des messages de santé publique auprès des éleveurs afin d’éviter la propagation de l’épidémie est également une mesure entreprise par les autorités. C’est notamment la raison du communiqué diffusé hier par la Direction régionale de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche de la Région Atsimo Andrefana à l’endroit des éleveurs de cette circonscription.
Un responsable précise que les bêtes décédées du virus de la FVR doivent être incinérées. La consommation de la viande d’animaux morts des suites d’une contamination au virus de la FVR est fortement proscrite, pour les raisons citées plus haut. En outre, la population est toujours invitée à cuire soigneusement tous les produits animaux tels que la viande et le lait, avant consommation. Et ce, à plus forte raison si les consommateurs se trouvent dans les zones où l’épizootie sévit.
Notre interlocuteur rassure en précisant que les viandes présentes sur le marché ont fait au préalable l’objet d’un contrôle de la part d’un vétérinaire inspecteur. « Si ces viandes avaient présenté une suspicion de contamination, elles n’auraient jamais été autorisées à être vendues au grand public », assure-t-on.
La Rédaction
Le programme des compétitions africaines est enfin connu ! Rugby Afrique, tenant compte de la crise sanitaire sans précédent que nous vivons, a aménagé des dates de repli si la situation malheureusement empire.
Les Makis de Madagascar disputeront les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations de rugby 2022, au mois de juillet en Namibie. Ils évolueront dans le groupe A avec les Eléphants de la Côte d’Ivoire et les Zèbres de Namibie, pays hôte. Un copieux menu qui attend les Makis qui devront tout simplement affronter le grand favori Namibien à domicile. La Namibie truste la place qualificative africaine en Coupe du monde depuis 1999. Le dernier pays l’ayant privée de Coupe du Monde étant…la Côte d’Ivoire en 1995. Madagascar et ses formidables athlètes complètent le groupe, assurément le plus relevé de ces poules. Les deux premiers seront qualifiés pour le Top 8 qui se disputera en 2022 et désignera le représentant africain pour la Coupe du monde 2023 en France.
En mai, l'attention se tourne vers l'Afrique de l'Ouest pour le repêchage de la Coupe d'Afrique de Rugby, un qualificatif pour la 12e place des poules de la Coupe d'Afrique de Rugby 2021. Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Eswatini, Maurice, Maroc (en attente de révision de la suspension) Nigeria et le Rwanda sont tous éligibles pour le grand tirage au sort, avec une fenêtre internationale de juillet comme option de repli.
Les poules de la Coupe d'Afrique de rugby débuteront en juillet, avec quatre groupes de trois équipes jouant chacun un tournoi à la ronde dans un seul lieu par groupe. Les deux meilleures équipes de chaque poule se qualifient pour le RAC 2022, qui sert de tour final de qualification pour la Coupe du monde de rugby 2023 pour l'Afrique.
En parlant de rugby, l’équipe nationale malagasy à XV dispute des matchs amicaux chaque weekend au stade Makis Andohatapenaka. Ce stade vient de bénéficier aussi des améliorations grâce au sponsor de la Fédération. La construction d'un château d'eau financée par le sponsor Société Générale Madagasikara sera la prochaine rénovation au du stade Makis d'Andohatapenaka. La mise en place de cette infrastructure apportera une amélioration du système d'arrosage dudit terrain.
Le Malagasy rugby limite l’organisation à trois matchs seulement par weekend depuis le retour des compétitions.
Elias Fanomezantsoa