La dernière évasion meurtrière de plus de 80 détenus à la prison de Farafangana, avant – hier, n’a pas laissé les activistes pour les droits de l’Homme indifférents. Rappelons que lors de la traque des évadés par les éléments des Forces de l’ordre, une vingtaine de détenus ont été abattus. Au lendemain de cet évènement dramatique, des membres d’associations œuvrant dans la promotion des droits de l’homme sont sortis du silence pour condamner cette forme d’attentat à la vie de plusieurs prisonniers. « Nous condamnons fermement tout acte qui porte atteinte à la vie d’êtres humains que ce soit des Forces de l’ordre ou des prisonniers », a déclaré Matavimana Ravao Georgine, membre de la Commission nationale indépendante pour les droits de l’homme (CNIDH), sur les ondes d’une radio privée hier.
Problème technique. Le deuxième vol de rapatriement des ressortissants malagasy bloqués en Europe aurait dû se faire dimanche dernier, en adéquation avec l’annonce du Président de la République, deux semaines auparavant. Toutefois, le programme des vols a été perturbé par un problème technique. Vendredi dernier, l’appareil censé amener des étudiants pour poursuivre leurs études en Europe a en effet décollé du sol malagasy. « Mais après seulement 30 minutes de vol, le pilote a remarqué un dysfonctionnement du système de pilotage automatique qui ne s’est pas déclenché. Par mesure de précaution, il a donc décidé de faire demi-tour pour cerner et corriger ce problème, mais aussi remplacer la pièce défaillante si nécessaire. La pièce a tout de suite été commandée en France pour être acheminée au pays », a expliqué la direction générale de la compagnie Air Madagascar. Il faut savoir qu’une conduite manuelle est assez difficile, surtout durant plus de 10 heures consécutives de vol, même pour un pilote expérimenté comme l’Islandais qui est en charge de ce vol, d’où la nécessité du pilotage automatique. Par conséquent, le vol spécial « étudiants » MD050 Antananarivo-Paris a dû être reporté de même que le vol retour MD051 Paris-Marseille-Antananarivo.
La pièce de rechange est arrivée samedi dernier. Les techniciens de la compagnie ont alors pu tout de suite procéder aux travaux de remplacement, pour permettre à l’appareil de décoller dans les plus brefs délais. Et comme la compagnie l’avait prévu, les travaux de réparation ont été terminés hier, en début d’après-midi. L’appareil a donc pu décoller, dans la soirée, vers 21h00, pour rejoindre la France. Au vu de la situation, le deuxième vol de rapatriement devra alors se faire demain. Cependant, les horaires n’ont pas encore été divulgués, à l’heure où nous mettons sous presse.
Dans les détails, l’appareil en question est l’Airbus 340 qui vient de subir des interventions à l’étranger et qui a servi pour le premier vol de rapatriement en provenance de l’Europe. Le vrai problème est que, malheureusement, la compagnie aérienne n’a pas pu opérer un changement d’appareil pour maintenir le programme de vols avec quelques heures de retard. Effectivement, ses autres appareils sont actuellement indisponibles pour diverses raisons.
Dans tous les cas, c’est à cause de ce genre de situation que, pour assurer son redressement, Air Madagascar doit renforcer sa flotte, avec des appareils qui ne nécessitent pas des réparations et des interventions à tout bout de champ. Cela permettra notamment d’améliorer la satisfaction des clients et d’attirer de nouveaux clients. Des critères qui sont loin d’être remplis actuellement.
Rova Randria
L’Etat d’urgence sanitaire se poursuit pour une nouvelle période de 15 jours. Celestin Ravonison dit Tintin Ravonison suggère qu’il faut renforcer la discipline et enclencher le développement du pays en investissant dans les bâtiments.
Ce week-end, Tintin Ravonison a fait parler de lui dans les médias. Il a fait des interventions sur le toilettage du Gouvernement de Christian Ntsay, la gestion de la pandémie et la relance économique. A entendre ses argumentations, il pencherait plutôt du côté du régime actuel dirigé par le Président de la République, Andry Rajoelina. Mais il a souligné qu’il ne soutient pas les autorités actuelles, mais qu’il défend le pays et les valeurs de la République.
Concernant le toilettage du Gouvernement, Tintin Ravonison a défendu que la nomination ou l’abrogation de ministre (s) soit une prérogative du Chef de l’Etat. Celui-ci décide qui entre et qui part de l’équipe gouvernementale en fonction des résultats constatés. D’ailleurs, le Président de la République est élu au suffrage universel. Il revient à tous les citoyens de lui faire confiance en ce qui concerne les nominations. D’aucuns jugeront de l’efficacité du Gouvernement a posteriori.
Au sujet de la nomination de ministres au sein du Gouvernement, il n’est nul besoin de parler d’équilibre régional, a-t-il souligné. « Nous sommes tous des Malagasy et nous devons juger les gens en fonction de leurs compétences », a martelé Tintin Ravonison. Il a rappelé que cette notion d’équilibre régional est une tare négative de la colonisation qu’il faut dépasser par tous les moyens. D’ailleurs, toutes les Régions, voire tous les Districts sont déjà représentés au sein de l’Assemblée nationale, a-t-il fait savoir.
En ce qui concerne la gestion de la pandémie de coronavirus, Tintin Ravonison a mis en exergue que « la pandémie est maîtrisée ». Il a souligné que si elle est vaincue, c’est grâce aux efforts continus et constants de tout un chacun. Les autorités ont juste ouvert des possibilités pour la maîtrise de la pandémie, avec le concours positif des éléments des Forces de l’ordre. Mais les lauriers reviennent à tous les citoyens qui ont déployé des efforts pour couper la chaîne de transmission en respectant les gestes barrières.
Architecte de formation, Tintin Ravonison a suggéré comme priorité dans la relance économique l’investissement dans le bâtiment. « Quand le bâtiment va, tout va », a-t-il fait savoir. Investir dans le bâtiment est un investissement stratégique, suggère-t-il, sans parler de la construction des routes. Ces investissements créent du travail pour une grande majorité de gens. A cela s’ajoute l’amélioration du système agricole pour une croissance agricole soutenue et durable.
Mais dans toutes les actions à entreprendre, Tintin Ravonison n’a cessé de marteler que le pays et la population ont besoin de discipline. Il a toutefois fait la différence entre « discipline » et « dictature ». Ce sont deux notions différentes. S’ajoute à la discipline la notion de respect mutuel dans la vie de tous les jours, et même celle sur « la pelouse », c’est-à-dire sur Facebook, a-t-il mentionné. Ces deux notions enclencheront le développement du pays et l’épanouissement du peuple malagasy sur le long terme.
La période qui s’étalait sur cinq mois de confinement pour cause d’état d’urgence sanitaire, en relation avec la riposte à la pandémie de Covid-19 au pays, n’a pas été exempte des agissements de certains facebookers. Cependant, la Gendarmerie n’a pas croisé les bras. Dans un récent bilan qu’elle a sorti, 20 internautes avaient été arrêtés pour propagation de fausses nouvelles mais aussi pour diffamation sur le réseau social Facebook. Leurs arrestations découlent de plaintes émanant de différentes catégories de victimes, personnalités incluses. La Gendarmerie qualifie les actes des facebookers incriminés de déstabilisation sinon d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
Comme lors des précédents cas, les suspects auront bientôt à répondre de leurs actes devant le procureur, sitôt leur audition au niveau de la Gendarmerie terminée. Une dizaine d’autres internautes ont été déjà incarcérés, du moins à titre provisoire, depuis. Motivés généralement par la haine, ces internautes visent des personnalités à la tête du pays, mais aussi certaines institutions ainsi que leurs principaux responsables.
Les coups de filet sus-mentionnés ne concernent pas uniquement la Capitale. Ils touchent les 600 Communes qui constituent le pays, du moins selon le directeur du service de renseignement et des relations publiques au sein de la Gendarmerie, le colonel Zafisambatra Ravoavy. Cette force de sécurité, à part la surveillance des internautes par le service de la cybercriminalité, a également mené diverses actions visant à faire respecter les gestes barrières anti-Covid-19. A preuve, l’établissement des barrages sanitaires dans au moins 99 localités que comptent les 22 Régions du pays.
La Gendarmerie a aussi participé dans l’action visant à assainir les voies publiques de la Capitale, action qui s’est traduite par la démolition des boutiques bâties n’importe où, donc non conformes à la loi en vigueur concernant l’occupation de l’espace et des lieux en milieu urbain. Enfin, cette Force armée a apporté son appui au ministère du Commerce dans la sécurisation, la surveillance et le strict respect des horaires d’ouverture et de fermeture des magasins d’utilité publique lors de la période de confinement.
Franck R.
Avalisée. La démission présentée par Fanahimanana Tiaray au poste de directeur général de la communication (DG Com) auprès du ministère de la Communication et de la Culture (MCC) a été acceptée par la ministre Lalatiana Andriatongarivo Rakotondrazafy. Fautif dans un accident de circulation survenu dans la nuit de samedi, le DG Com n’a pas attendu la réaction de son supérieur pour lui présenter sa démission dès le lendemain.
Sur son compte sur les réseaux sociaux, l’ancien DG a d’ailleurs rendu public cette décision en stipulant que « afin de sauver l’intégrité de la ministre Lalatiana Andriatongarivo à cause des événements qui lui sont étrangers et de protéger l’honneur du ministère de la Communication, j’ai présenté ce matin ma démission ».
« Dans la nuit de samedi, j’ai heurté un officier militaire. Je viens de lui rendre visite ce matin et on s’est arrangé sur cette situation malheureuse. Des informations ont circulé autour de cet accident mais j’ai apporté mes explications à qui de droit. Le plus important pour moi, c’est qu’il n’y a pas eu mort d’homme », écrivait Fanahimanana Tiaray dans cette missive qui apparaît comme une excuse publique.
Directeur général de la communication auprès du MCC depuis la nomination de la ministre Lalatiana Andriatongarivo, Fanahimanana Tiaray est l’un des artisans de la réforme du Code de la communication médiatisée et du projet de loi sur l’accès à l’information.
La Rédaction
La Grande-île avance vers un déconfinement total, n’interdisant plus dorénavant que les rassemblements de plus de 50 personnes, les compétitions sportives, et certaines lignes de transports nationaux.
Lors de son intervention télévisée hier, le Président de la République a fait des annonces attendues avec impatience par bon nombre de Malagasy tendant vers l’allègement de toutes les mesures de restriction. La baisse significative du nombre de nouvelles infections et d’hospitalisations dues à la Covid-19, permet cet allégement, selon les dires du Président. Malgré l’avancée de Madagascar vers la victoire contre la pandémie, la vigilance reste de mise. Des règles devront donc être suivies. D’ailleurs, l’état d’urgence sanitaire a été une nouvelle fois décrété sur le territoire national malagasy. Le Président précise à ce propos que l’état d’urgence sanitaire sera reconduit jusqu’à la victoire totale contre la pandémie, afin que les efforts entrepris jusqu’ici ne soient pas vains. Ainsi, le Président Rajoelina annonce un retour au régime normal des activités professionnelles, dans la Région d’Analamanga et le District de Moramanga. Un retour qui doit être accompagné par le respect des mesures sanitaires. Il annonce également la reprise des activités des taxis-be, des lignes urbaines et suburbaines à partir de ce mercredi 26 août, et ce, jusqu’à 20 heures. Une reprise qui sera accompagnée de certaines mesures obligatoires telles que la désinfection quotidienne des véhicules, la mise à disposition du gel désinfectant des voyageurs, le port du masque pour les voyageurs et le port du masque et de visière pour les chauffeurs et les receveurs. Les taxis-be ont également comme obligation de maintenir leurs tarifs.
Réouverture
Suspendu depuis plusieurs mois, le transport de dépouilles mortelles au départ d’Antananarivo est désormais de nouveau autorisé, à la condition que la covid-19 ne soit pas la raison du décès. Les veillées resteront cependant interdites. Le transport sur les lignes nationales demeure également interdit, à l’exception de la ligne Antananarivo-Toamasina qui sera rouverte à partir de ce mercredi. L’utilisation de manifold, la désinfection systématique des véhicules, l’usage de gel désinfectant et le port du masque, seront toutefois obligatoires. Le Président rassure les transporteurs que la réouverture de toutes les lignes se fera progressivement, dépendamment de l’évolution de la situation. Les véhicules particuliers seront eux aussi autorisés à rallier Antananarivo si l’inverse reste pour l’heure interdit. Toujours au chapitre du transport, le Chef de l’Etat annonce la reprise des vols intérieurs à partir du 1er septembre. Les passagers au départ de Tana devront présenter un test PCR négatif daté de moins de deux jours, avant embarquement. Les centres de traitement Covid-19 à Ivato, Alarobia et Vontovorona fermeront leurs portes, et seront déplacés au CTC de Mahamasina, annonce par ailleurs Rajoelina. Les prélèvements effectués à Andohatapenaka se poursuivront. Les autorités dans les Régions peuvent prendre des mesures spécifiques après concertation avec le Centre de commandement opérationnel – Covid-19 au niveau national.
Limitations
Les autorités estiment que les risques de propagation restent trop importants pour les grands évènements. La limitation à 50 du nombre de personnes dans un même endroit reste en vigueur. Les manifestations publiques demeurent donc interdites. Même si le déconfinement est presque total, l’Etat malagasy reste préoccupé par la situation actuelle. Le Président Rajoelina invite ainsi les Malagasy à suivre les consignes délivrées. Le Président de la République annonce que les examens du CEPE se tiendront à trois dates cette année. Le 1er septembre, à Antananarivo et à Antsiranana, le 8 septembre à Mahajanga et Fianarantsoa, et le 15 septembre à Toamasina et Toliara. Les examens du BEPC se tiendront du 21 au 24 septembre. Les convocations seront distribuées à partir de ce jour, et tous les élèves devront recevoir les leurs. Sur la question des aides sociales de l’Etat, le Président Rajoelina se veut rassurant. Cette distribution va se poursuivre. Il insiste sur la nécessité d’améliorer la manière de travailler au niveau des Fokontany. Des carnets de Fokontany seront dorénavant similaires et uniques à chaque Commune.
La rédaction
Maintenant, l’orchestre est au complet. Il reste à espérer que la partition soit interprétée comme il se doit, à l’unisson, selon la règle de l’art symphonique. Tel le grand orchestre philarmonique de Berlin ou celui de Vienne où tout se joue en parfaite harmonie selon le rythme et la cadence du chef, la team Ntsay aura l’obligation de prouver à l’opinion la capacité de travailler en parfaite symbiose.
Le grand chef vient de parachever la nomination, à titre de complément d’effectif, de quatre nouveaux éléments. Des heureux élus triés au volet par les moyens desquels les deux têtes de l’Exécutif entendent donner un nouvel élan à l’équipe gouvernementale pour sortir le pays de ce sordide guêpier. On s’attendait, selon certains observateurs, à une refonte de l’ensemble du Gouvernement. D’autres jugent inopportune la nécessité d’un grand toilettage. Vu l’urgence qui impose une ossature déjà rodée sur terrain, c’est un risque de s’aventurer à une équipe de novices. En tout cas, l’essentiel est fait. A chacun de faire preuve respectivement d’aptitude.
Marie Michelle Sahondrarimalala, directeur des Affaires juridiques de la Présidence débarque au ministère de l’Education nationale. Bradée de diplômes, double doctorat (médecine et droit), juriste de carrière, prend la relève à Rijasoa Andriamanana. Il va falloir qu’elle réussisse à relever le défi de ce ministère « à problèmes ». La Présidence aurait bien voulu prendre en compte le modeste point de vue que nous avions véhiculé selon quoi le portefeuille de l’Education nationale n’est pas uniquement l’apanage d’un pédagogue pointu ou d’un enseignant chevronné, une personnalité disposant d’une base intellectuelle suffisante et ayant la vision claire de la mission qui l’attend suffit pour gérer ce géant département. Engluée dans deux scandales successifs, la « Trano boribory » peine à se relever. Il revient à la nouvelle titulaire de la remettre à flots.
Le Chef de l’Etat, en accord avec le Premier ministre, jugea utile de séparer l’Education nationale de l’Enseignement technique. Dr Ernest Tsikel’Iankina, un grand technicien du sérail étant, entre autres, un ancien Secrétaire général après avoir gravi tous les échelons de responsabilité, devient le ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Dans le processus de mise en œuvre de l’IEM, la formation technique et professionnelle est appelée à tenir un rôle d’importance capitale.
Rakotovao Hanitrala Jean Louis, Professeur en médecine de son état, mention chirurgie, prend la relève en lieu et place de son confrère le Professeur Ahmad Ahmad, au ministère de la Santé publique. Un défi de taille l’attend. Il hérite d’un département stratégique voué en première ligne au front de la guerre contre toute forme de maladie grave et d’envergure.
Bavy Angelica Michelle, parlementaire de Tsimbazaza élue à Fénérive-Est, remplace Irma Naharimamy Lucien au ministère de la Population. Elle va continuer à œuvrer dans toutes les actions sociales (« sosialim-bahoaka ») au diapason avec tous les ministères à vocation sociale.
Enfin, la team Ntsay affiche complet. Il n’y a plus d’excuse à d’éventuels manquements. Vu le contexte critique dans lequel le pays est plongé, le peuple a droit d’espérer des résultats probants. La guerre contre la Covid-19 ne laisse à aucune chance de tâtonner. La relance du pays, spécialement sur le volet économique qui s’ensuit, exige des compétences et une solide solidarité entre les membres du Gouvernement.
Ndrianaivo
20 morts, 8 blessés graves sur 37 repris, et 31 détenus dans la nature sur les 88 évadés. Tel est le bilan de l’évasion de la maison centrale de Farafangana, hier dans la mi-journée, selon les statistiques vers 16 heures et publiées par le ministère de la Justice dans la fin de journée, qui parle de mutinerie. « Vers midi ce jour (ndlr, hier), des prisonniers se sont tranchés en deux groupes, à l’est et à l’ouest de la maison centrale. Ceux du côté ouest ont commencé à lancer des pierres sur les gardes pénitentiaires et ceux de l’est ont forcé le passage via les toilettes. Les prisonniers ont également attaqué les gardes et se sont emparés d’un fusil », indique la version officielle, qui parle d’une évasion se transformant en mutinerie. Plusieurs prisonniers se retrouvent en dehors de l’établissement pénitentiaire. Les éléments de l’Organe mixte de conception régionale sont dépêchés sur place. Une fusillade est rapportée. Dans des images amateurs qui circulent sur les réseaux sociaux, les corps des victimes sans vie à même le sol font froid dans le dos. Beaucoup de prisonniers ont pris un chemin à travers une zone forestière longée par une rivière probablement pour se cacher. Or, la zone du fleuve en question, s’avérait finalement comme un piège mortel pour eux à cause des tirs, d’abord de semonce puis réels des Forces de l’ordre lancées à leurs trousses. Les fuyards ont été pris au dépourvu. « Croyant être à l’abri des regards des gendarmes et des gardes pénitentiaires, les fugitifs s’étaient donc lourdement trompés car ils n’ont pas échappé aux tirs nourris », commente un témoin. Ce qui explique donc le nombre particulièrement élevé des victimes. Un nombre élevé de décès qui ne manquera pas de soulever des polémiques ces prochains jours. L’arme volée par les détenus en fuite a été trouvée, précise le ministère de la Justice.
En tout cas, dans l’histoire des évasions de prisonniers connue dans le pays, celle survenue hier à Farafangana, figure à ne pas en douter parmi les plus sanglantes. Quelques mois auparavant, Iakora ou encore Ihosy furent également les théâtres d’évasions similaires, mais elles s’étaient déroulées sans effusion de sang, ou au moins avec un degré de violence minime, de part et d’autre, des camps concernés. Enfin, l’opinion est donc dans l’attente d’une version officielle des autorités à propos de cette situation.
La Rédaction
L’opération a été mise en place au profit du club Espoir FC de Madagascar avec l’appui de Jérémy Morel, joueur de football professionnel au FC Lorient et parrain de l’opération.
« Joue-la collectif !». Telle est l’appellation de l’opération organisée par l’ONG Espoirs d’Enfants. Il s’agit d’une collecte de chaussures de football pour les jeunes joueurs de l’Espoir FC, club basé à Antananarivo et parrainé par Jérémy Morel.
Mis en place en 2016 dans la banlieue d’Antananarivo, le club Espoir FC vise à permettre à tous les enfants et jeunes issus de 2 quartiers quelle que soit leur situation sociale, d’avoir accès à la pratique du football. Regroupés par catégorie d’âge, les enfants bénéficient au sein du club d’un encadrement et d’un programme rigoureux permettant l’épanouissement et la mixité sociale.
« À Madagascar où le revenu moyen est de 50 euros mensuel, permettre aux enfants d’intégrer un club de foot et payer la cotisation sont assez difficiles pour bon nombre de parents. L’achat de matériel s’avère encore plus complexe. Et si on donnait une seconde jeunesse aux chaussures d’enfants à crampons devenues trop petites ou désormais inutilisées ? C’est à partir de ce constat qu’est né le projet », annonce l’ONG.
La collecte se fera du 26 août au 5 septembre, en partenariat avec la ligue de football de Bretagne, qui compte 1 100 clubs de football bretons, et avec l’appui de cinq magasins intersport à Pacé, Chantepie, Lanester, Loudéac et Fougères. Suite à cette collecte et une fois réuni, le lot de godasses sera envoyé à Madagascar et sera distribué aux membres de l’Espoir FC. De quoi aider ce club qui a été créé en 2016 et qui s’occupe de jeunes issus de la banlieue d’Antananarivo.
Outre la collecte de chaussures de foot, un grand concours avec de nombreux lots est organisé. Un jeu concours sur le réseau social Facebook est organisé du 21 août au 9 septembre afin de sensibiliser le public à la difficulté de pratiquer le football dans certains pays. De nombreux lots sont offerts par les partenaires comme les maillots dédicacés, tee-shirts de la ligue, etc.
Jérémy Morel, joueur de football professionnel franco-malagasy à Rennes l’an passé et désormais à Lorient, s’implique personnellement dans la mise en œuvre de cette opération.
Le tirage au sort pour désigner les gagnants se fera mi-septembre et les prix seront remis par Jérémy Morel en personne le 23 septembre à Ploufragan lors du tirage au sort de la Coupe de France.
Recueillis par E.F.