La vérité (+) : Comment a été l'année 2020 pour vous ?
Nicolas Dupuis, sélectionneur de l’équipe nationale Barea (-) : L’année 2020 a été évidemment particulière du fait de la pandémie. D’une manière générale, je trouve qu’à Madagascar, la situation a été très bien gérée. D’un point de vue football, les compétitions continentales ont été repoussées, la Pro-League a été arrêtée. Finalement alors que nous n’avons pas pu bénéficier de l’apport des joueurs locaux qui étaient hors compétition. Et en l’absence de certains cadres touchés par la maladie ou blessés, nous avons pris le point que nous voulions aller chercher contre la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, nous sommes premiers ex æquo, ce qui demeure une belle performance. Concernant nos projets d’académie, nous avons avancé.
(+) : Qu’en est-il des projets pour 2021 ?
(-) : Tout d’abord, les Barea ont des rencontres capitales en mars, juin, septembre et octobre. En mars, nous jouerons notre qualification pour la CAN. Un bon résultat sur les deux rencontres pourrait nous permettre d’aller au Cameroun. En juin, septembre et octobre, nous jouerons les qualifications pour la coupe du monde. Pour l’académie, un tournoi va être organisé prochainement de février à novembre réunissant les meilleurs 15 et 16 ans de Tana. A l’issue du tournoi, les meilleurs seront retenus. Dans le même temps, avec les anciens Barea, nous allons organiser des détections dès ce mois de janvier en Province.
(+) : Revenons aux Barea, Thomas Fontaine s’est blessé, par qui pensez-vous le remplacer ?
(-) : Premièrement, je tiens à lui souhaiter un rétablissement le plus vite possible. C’est une mauvaise nouvelle tant pour lui que pour nous. Pour répondre à votre question, j’espère que Pascal et Jérémie seront là, et Théodin, que je suis allé voir à Mahajanga me semble le joueur qui correspond et qui devrait remplacer Thomas numériquement dans le groupe.
(+) : Justement, y aurait-il des locaux dans la sélection de mars ?
(-) : Théodin devrait être présent, Nina aussi. Et comme la compétition nationale a repris grâce au président Arno, cette fois-ci comme auparavant, quelques joueurs locaux vont être appelés. J’ai par exemple retrouvé un très bon Rinjala à Mahajanga, l’autre jour. Il y en aura d’autres.
(+) : Un élément de Fleury serait sollicité ?
(-) : (Rires) Cela n’est pas du tout d’actualité.
Propos recueillis par K.R.
La situation devient de plus en plus critique, pas seulement à Antananarivo ou à Fianarantsoa mais dans tout Madagascar. Les impacts de cette période de sécheresse intense sont palpables. Outre l’approvisionnement en eau potable, l’agriculture et l’élevage figurent également parmi les secteurs les plus touchés par le manque de pluie. Pour les zones périphériques de la Capitale, toutes les rizières sont à sec actuellement. Les producteurs se posent sérieusement des questions sur la saison agricole de cette année. Jusque-là, la Région n’a pas eu de pluviométrie régulière au cours des deux derniers mois. Seul le passage du cyclone Chalane a généré des pluies régulières. « Malheureusement, elles sont loin d’être suffisantes pour ravitailler les rivières et tous les points d’eau nécessaires pour irriguer nos rizières et arroser nos champs. Les pluies sont alors insuffisantes pour le bon développement de nos cultures. Notre rendement a diminué au cours des derniers mois », se désole Jaona, un agriculteur préoccupé pour la suite des événements, parce que qui dit diminution du rendement, dit réduction des revenus. Une baisse des revenus, surtout en cette période et après la crise sanitaire n’est pas du tout la bienvenue, surtout que le cas de Jaona n’est pas isolé. De plus, la régression de la production agricole impacterait différents secteurs comme l’industrie et a également des effets sur la sécurité alimentaire. Il est donc primordial d’accélérer la recherche des solutions d’urgence dès maintenant pour pouvoir minimiser les impacts de la sécheresse sur la campagne agricole de 2021.
En tout cas, les ministères concernés sont déjà préoccupés sur le sujet. « Nous recueillons actuellement toutes les informations au niveau de toutes les Régions concernant leur situation respective. Mais normalement, nous avons encore jusqu’au mois de février pour voir si les conditions climatiques vont réellement nuire à la saison agricole de cette année », soutient le directeur général de l’agriculture, au sein du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche. « Toutes les points d’eau du pays sont asséchés par nos fautes à travers les feux de brousse et l’exploitation abusive de nos ressources forestières. Nous en payons le prix fort aujourd’hui. De notre part, pour remédier à la situation, nous collaborons de près avec les ministères concernés directement par cette période de sécheresse intense et les partenaires techniques et financiers pour développer les solutions adaptées afin de faire face à cette situation », rajoute Voahary Rakotovelomanantsoa, ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène, hier, à Ankorondrano, lors de la remise de dons de la part de l’UNICEF. Les mesures prises par les autorités dans les prochains mois seront ainsi scrutées de près, surtout par les producteurs.
Rova Randria
Les représentants des différentes institutions, dirigées par leur président respectif, ont tenu à présenter leurs vœux de Nouvel an à l’endroit du Président de la République et de son épouse. Hier, au Palais d’Etat d’Iavoloha, les représentants de la Haute Cour constitutionnelle, de l’Assemblée nationale, de la CENI ainsi que du CFM se sont adressés successivement au Président Andry Rajoelina accompagné de son épouse Mialy Rajoelina à l’occasion de cette nouvelle année.
Outre les échanges de vœux, le Chef de l’État a encouragé les membres de ces institutions dans l’accomplissement de leurs devoirs au service de la Nation. Le Président de la République n’a pas manqué de relever que malgré les épreuves que le pays a traversées durant la pandémie de la Covid-19, l’impératif pour cette nouvelle année 2021 est d’amorcer la vitesse de croisière dans la réalisation des grands chantiers pour le développement. Il a, par ailleurs, annoncé que le Plan pour l'Emergence de Madagascar (PEM), qui englobera les travaux qui seront réalisés pour les trois prochaines années, sera présenté très prochainement à la Nation. Le Chef de l’Etat a notamment rappelé le rôle de tout un chacun dans le processus de développement et encourage tous les responsables à travailler de concert pour relever le défi commun : l’émergence de Madagascar.
Les prix restent supérieurs par rapport à ceux affichés en début du mois de décembre de l’année dernière. Beaucoup ont espéré qu’après les fêtes de Noël et de fin d’année, les prix des produits de première nécessité (PPN) reviennent à la normale, mais malheureusement la hausse persiste. En effet, à chaque période festive, les commerçants profitent d’une forte demande pour augmenter les prix de leurs marchandises. Puis, ces derniers se stabilisent dès le début du janvier. Dans les épiceries, le prix du riz local comme le « Makalioka », « Vary gasy » et « Tsipala » varie aux alentours de 2 100 à 2 700 ariary le kilo actuellement, si durant les fêtes de fn d’année, il avoisinait les 2 300 à 2 800 ariary et les 1 900 à 2 500 ariary au début du mois de décembre 2020. Le riz de luxe vaut actuellement 2 100 à 2 600 ariary le kilo s’il était de 2 200 à 2 500 ariary auparavant. En ce qui concerne les autres produits, l’huile en vrac est vendue de 5 300 à 5 600 ariary le litre, si à la mi-décembre, elle s’achetait encore entre 4 800 et 5 200 ariary, selon la qualité. Le kilo du sucre roux et blanc coûte respectivement 3 000 et 3 400 ariary contre 2 800 et 3 200 avant les fêtes. Les prix des œufs a aussi subi une hausse exorbitante. Si au début du mois de décembre, l’unité est de 400 ou 450 ariary, durant les fêtes le prix avoisinait les 780 ariary, puis diminué à 700 ariary depuis le début de cette semaine.
Des profiteurs
Comme à l’accoutumée, les commerçants avancent toujours des excuses « bidons » pour cacher leur insensibilité. Cette hausse a été observée depuis la mi-décembre, à l’époque où bon nombre de magasins ou d’importateurs ont décidé de réviser à la hausse les prix de leurs marchandises à cause de la dépréciation de l’ariary. En conséquence, quelques-uns ont profité de cette situation. Or, ces entrepreneurs ont ensuite réduit les prix, après que la Banque centrale de Madagascar a déclaré qu’aucune inflation ne devrait avoir lieu puisque la monnaie d’échange sur le marché international reste le dollar.
Outre les PPN, les fruits et légumes ont également subi une hausse. D’après les commerçants, cette situation est due à la sècheresse qui persiste actuellement dans le pays. Par conséquent, le rendement a diminué jusqu’à 50 %. A part la chaleur, les insectes nuisibles détruisent aussi les cultures.
Anatra R.
Les opérateurs économiques doivent déjà se préparer car le Gouvernement prévoit une dévaluation continue de l’ariary par rapport aux monnaies étrangères. A peine l’année commencée, le dollar vaut 3 816 ariary contre 3 742 ariary il y a un mois. Mais la situation risque de s’empirer car le billet vert américain s’approchera de la barre des 4 000 ariary en 2021. En effet, la parité entre dollar et ariary est attendue en moyenne à 3 936,7 ariary cette année, selon la loi de Finances initiales (LFI) 2021, soit une dépréciation de -3,7 % par rapport à l’année 2020. « Avec une balance commerciale structurellement déficitaire et un niveau d’inflation historiquement supérieur par rapport à celui de ses pays partenaires, Madagascar connaît une dépréciation annuelle de sa monnaie vis-à-vis des devises de référence comme le dollar américain et l’euro. Par ailleurs, le dollar reste la principale monnaie d’échange pour le commerce international, et a donc tendance à s’apprécier naturellement », note le document.
A rappeler que l’ariary a tout de même terminé l’année en beauté. Un dollar américain coûtait aux alentours de 3 700 ariary. Cette appréciation s’explique surtout par la hausse de réserve de change à partir du mois de septembre. Par ailleurs, diverses aides extérieures ont été encaissées comme la sixième tranche de la Facilité élargie de crédit (FEC), le financement dans le cadre de la Facilité de crédit rapide du Fonds monétaire international, ainsi que celui octroyé par la Banque mondiale.
Dans le contexte actuel, les économistes préconisent la réouverture des frontières aériennes afin de soutenir la reprise des activités et la rentrée de devises dans le pays. « Cela permet de faciliter les échanges commerciaux avec l’extérieur mais en même temps de favoriser le tourisme », soulignent-ils. Le Gouvernement, pour sa part, prévoit déjà le retour progressif des activités touristiques au premier trimestre 2021, celles des entreprises franches qui représentent 27 % des recettes d’exportation ainsi que l’augmentation des Investissements directs étrangers (IDE). « La "Banky Foiben’i Madagasikara" (BFM) envisage également de constituer davantage de réserves de devises et d’or, et cela afin de se prémunir contre les fluctuations importantes des principales devises utilisées dans les échanges, comme le dollar. Des dispositions, telles que le renforcement du contrôle de rapatriement des recettes d’exportation, seront également prises d’une commune mesure par l’Etat et la BFM afin de lutter contre la fuite de devises », souligne la loi de Finances 2021.
Solange Heriniaina
Madagascar compte environ 80 000 nouveaux bacheliers chaque année. Malheureusement, les universités ne peuvent absorber qu'environ 20 000 étudiants. Pour accueillir les 60 000 restants et suivant la politique du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES) de promouvoir des formations adaptées, de nouvelles universités seront opérationnelles à partir de cette année à Soavinandriana, Vakinankaratra et Fénérive-Est.
10 personnes arrêtées par la Gendarmerie à la suite des échauffourées qui ont visé la brigade de gendarmerie d’Imerintsiatosika, la nuit du 26 décembre dernier. Quatre jours après cela, les suspects ont été déférés au Parquet. A l’issue de leur déferrement, 7 d’entre eux ont été placés sous mandat de dépôt à la prison d’Arivonimamo.
Objectifs atteints. Le gouverneur de la Région d’Analamanga semble satisfait des activités entreprises pendant l’année 2020, malgré la crise sanitaire liée au coronavirus. Effectivement, diverses réalisations ont été enregistrées l’année dernière, dont la construction de ruelles et d’autres infrastructures communales, entre autres les marchés, les barrages et les points d’eau, sans parler des salles de classe. Les actions vont se multiplier cette année, si l’on tient compte des perspectives.
Une foule bloquée à Antsirabe. Contrairement aux années précédentes, le nombre de passagers ayant quitté la Capitale pour rejoindre la Région de Vakinankaratra a connu une hausse excessive. La veille de la fête de Noël, le transport de passagers vers cet axe a nécessité l'intervention du ministère des Transports, du Tourisme et de la Météorologie, l'Agence des transports terrestres (ATT) et la Police nationale, et ce à travers la réquisition d'autres coopératives. Et, hier encore, la situation au stationnement de Vatofotsy Antsirabe était toujours préoccupante.