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A l’image du Titanic, considéré comme le porte-étendard insubmersible de la marine marchande de l’époque, le secteur industriel, qui devrait être le leader du développement économique de la Grande île, se retrouve progressivement en déclin. Un constat exposé par une récente étude sur l’importance du secteur secondaire et des entreprises industrielles dans l’économie post-covid effectué par les acteurs de ce secteur. L’objectif de l’enquête étant d’établir un tableau de bord dans le cadre de la proposition de mesures en faveur du développement industriel en vue d’une relance et consolidation du secteur à travers une réindustrialisation inclusive et durable. L’industrie est reconnue comme un levier visant à éliminer la pauvreté dans le monde, notamment dans les pays à faible revenu comme Madagascar. Dans l’agenda des Nations Unies pour 2030, l’importance de l’industrie est soulignée à maintes reprises dans les objectifs de développement durable (ODD N°9,11 et 12).
Pourtant, selon les dernières études, le secteur secondaire génère environ 15% de valeur ajoutée sur le PIB national. Alors que les objectifs chiffrés des industriels tablaient sur une contribution de 25% dans l’économie nationale, il y a de cela deux ans. A présent, ces industriels estiment que l’impact causé par la Covid-19 pour l’année 2020 entraîne une baisse de plus de 25% de leurs revenus, bénéfices par rapport à l’année précédente. Pour illustration, durant l’année précédant la Covid, il y a eu près de cinq mille emplois créés de plus pour les hommes que pour les femmes dans l’économie formelle pour un peu moins de quatre cent emplois créés de plus pour les hommes que pour les femmes dans le secteur secondaire en particulier. Malgré cette situation peu reluisante, les industriels, espèrent positivement reprendre leur rythme habituel d’activité entre une période de trois mois minimum à douze mois maximum après une, potentielle, situation de déconfinement total.
Inquiétudes
La majorité des industriels ayant participé à cette étude ont clairement souligné que les effets des mesures générales prises pour face à la COVID 19 comme le confinement total sur l’aspect « finances, liquidité » et l’aspect « opérations commerciales, chaînes d’approvisionnement » ont fortement menacé leur survie. Les acteurs de ce secteur sont préoccupés par le manque de liquidité à leur niveau pour faire face aux effets provoqués par la COVID 19 dans leurs affaires. Mais leurs préoccupations se concentrent aussi sur la manière de pouvoir identifier des nouveaux scénarios permettant d’avoir des prévisions financières positivement réalisables. Enfin, elles s’inquiètent sur le changement brusque du comportement de leur clientèle qui risque d’entraîner une baisse des revenus et des problématiques financières dans la génération de dividendes pour les associés et les actionnaires.
Selon les acteurs de ce secteur, L’Etat, avec ses partenaires techniques et financiers, le secteur privé et la société civile doivent s’accorder rapidement et consensuellement sur la réalisation des politiques stratégiques à suivre et des grands projets opérationnels à réaliser pour les prochaines années afin de supporter les entreprises industrielles tout en créant un environnement favorable à la concurrence saine dans lequel les entreprises industrielles traditionnelles et les nouvelles générations d’entreprises industrielles pourront cohabiter et se mettre en compétition sur un marché de plus en plus développé. « Le contexte de la pandémie du Covid-19 devrait être une occasion pour le secteur secondaire de rattraper le retard économique déjà accusé plusieurs années auparavant. Il faut à tout prix éviter de tomber de nouveau vers un état de récession industrielle. » Conclu un des industriels ayant participé à l’étude.

 Hary Rakoto


 


Avec qui ?

Publié le mercredi, 26 mai 2021

Le régime Orange de Rajoelina Andry Nirina entamera incessamment, d’ici deux mois, le second mi-mandat. Une période décisive qui déterminera l’avenir politique du jeune Président.
Selon la déclaration de Rajoelina, en personne, à Ihosy, capitale de la Région Ihorombe, la deuxième partie de son mandat de cinq ans sera placée sous le signe du travail laborieux et à une vitesse accélérée, à la hauteur du TGV. En effet, dans le cadre de ses tournées régionales pour inaugurer les réalisations, des « zava-bita », le Chef de l’Etat rassure le peuple qu’on va enclencher la vitesse supérieure. Il en faut bien pour rattraper les retards dus, entre autres, à la pandémie de Covid-19. Au terme de son mandat, le Président Rajoelina  s’engage à concrétiser le « Velirano » (de I à XIII).
Le premier mi-mandat débuta le 19 janvier 2019, date de l’investiture solennelle à Mahamasina. Le démarrage aura été poussif. Comme dans tout nouveau régime, la première année servira toujours à jeter les bases de la nouvelle orientation. Une période souvent difficile et délicate dans la mesure où elle exige aux nouveaux dirigeants la maîtrise sinon la compétence de chacun, dès le départ, dans le domaine qu’on lui a confié. Maintenant, on arrive au terme du premier mi-mandat, forcément la donne change ou à changer.
Cependant, « avec qui ? » C’est la question maîtresse voire la plus importante qui revient mille fois à l’esprit. Les observateurs affûtés et même les simples citoyens s’interrogent « Avec quelle équipe le Président compte-t-il composer pour finir en … beauté son mandat ? » Le pays a besoin d’un nouveau souffle. Et des questions subsidiaires s’imposent. « Va-t-il maintenir la même configuration tant à la Présidence qu’au Gouvernement ? » « Qui seront les écartés et les heureux élus pour continuer la route ? » Gardera-t-il le même tandem « Rajoelina-Ntsay » ? Etc. En tout cas, le Président aura du pain sur la planche. Mais, en tant que Chef d’Etat, il doit trancher,  sur le vif s’il en faudra. Et le plus tôt sera le mieux.
Pour réussir la manœuvre, le Président Rajoelina se doit de déjouer le piège tendu par la problématique due à la question « remaniement total ou partiel ». Une dialectique qu’il va falloir démêler avec tact et subtilité. 
Une bonne partie de l’opinion se penche ou aspire à une nouvelle équipe à 100%, fraîche et dynamique, apte à suivre le rythme accéléré mais non précipité imposé par le Chef. Nombre des membres du Gouvernement actuel montrent, sans le vouloir, les traits d’essoufflement. Seulement, le Président ne peut ou ne doit pas se permettre de balayer tous et confier toutes les tâches si délicates et difficiles à des novices. C’est une maladresse de la part d’un commandant de troupe responsable d’envoyer au front des soldats ne maîtrisant pas le minimum des techniques de combat ou le maniement d’armes. La période si courte du second mi-mandat n’offre aucune marge de manœuvre aux « stagiaires ». De toute manière, le pays regorge d’élites ou de « olo-manga ».
« A qui, donc ? » C’est la question ! Sans vouloir bousculer le Président, il faut tout de même se démener. Le facteur temps ne joue point en sa faveur.
Ndrianaivo


 

Un jeune sur quatre âgé entre 15 et 24 ans scolarisé. La Région d'Amoron'i Mania enregistre à la fois un faible taux de scolarisation et un taux d'abandon scolaire élevé. Selon les statistiques, 11,30 % des élèves abandonnent l'école au niveau secondaire. La pauvreté des ménages constitue la cause principale de cette situation.

Un moment d’apaisement. Les personnels de santé connaissent depuis quelques jours un moment de répit. Le nombre de patients présentant le syndrome de détresse respiratoire aiguë, hospitalisés au niveau des grands Centres hospitaliers universitaires (CHU) d’Antananarivo, est en baisse. « Il y a un mois de cela, nous avons enregistré une centaine de patients infectés par la Covid-19 en une seule journée.

Trois camions transportant des vivres ont quitté Taolagnaro, Toliara et Antananarivo, samedi dernier. Ils vont rejoindre le Sud de Madagascar pour secourir les populations victimes du Kere. L’appel aux dons du Conseil régional de l’océan Indien (CROI) a permis de réunir 500 sacs de riz, 7 000 bouteilles d’eau, 5 tonnes de maïs, 5 tonnes de manioc, 5 tonnes de légumineuses, ainsi que d’autres produits comme des savons, des bonbons et des biscuits. Ainsi, une somme d’environ 260 millions d’ariary a pu être collectée pour financer des actions humanitaires dans le Sud.

 

Net déclin

Publié le mardi, 25 mai 2021

L'ennemi recule. Le coronavirus variant sud-africain bat en retraite. Les derniers bilans attestent une nette amélioration de l'état sanitaire de la crise. En fait, le taux de positivité baisse à 16% et le nombre des décès descend en dessous de 10 tandis que le bilan de guérison augmente au fil des jours.

 

Le décalage entre la réouverture du marché européen et américain et l’instauration de l’état d’urgence sanitaire à Madagascar pèse lourd sur les activités des entreprises franches. En effet, avec le déploiement rapide des vaccins, les activités économiques reprennent dans les pays développés.

Tous les moyens sont bons pour survivre. Afin de limiter la propagation de la pandémie de coronavirus, plus particulièrement dans la Capitale, tout en permettant aux opérateurs de continuer à travailler, les autorités ont décidé de permettre aux restaurants de rester ouverts, à condition que le nombre de clients soit réduit de moitié afin de respecter la distanciation physique dans chaque salle.

Plus de 72 heures après l'assaut mené par cent cinquante dahalo armés sur trois villages de Midongy-Sud, le ministre de la Défense nationale, Général de corps d'armée Rakotonirina Léon Richard et le secrétaire d'Etat chargé de la Gendarmerie,  Général de corps d'armée Richard Ravalomanana, sont sortis du silence. Ces généraux promettent les pires châtiments aux assaillants mais également la restitution du bétail aux propriétaires.

Quelques Régions de Madagascar entrent, à la fin de cette semaine, dans leurs troisièmes week-ends en confinement total. Une des mesures prises par le régime pour stopper la propagation de la 2e vague de la Covid -19. Outres les décisions classiques à l’instar de l’instauration du couvre-feu, de la fermeture des écoles, des bars, de l’interdiction des rassemblements, celle de mettre certaines Régions en confinement total les samedis et dimanches est une nouveauté sur la longue liste des mesures prises.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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