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Les organisations comme l’Alliance Voahary Gasy (AVG) militent sans relâche pour tenter d’asseoir sur son piédestal la justice environnementale à Madagascar. Mais leur entreprise se heurte parfois à une barrière dure à franchir. Le corporatisme au sein de l’appareil judiciaire en est un sinon le plus problématique de tous les obstacles. Quelques cas assez récents en fournissent des illustrations nécessaires.
Le substitut du procureur de la République auprès d’une juridiction située sur le littoral était accusé de trafic de bois précieux l’an dernier. Des rondins de bois de rose étaient surpris dans l’enceinte de sa résidence. Les dispositions de l’ordonnance 2011-001 du 8 août 2011 portant réglementation et répression des infractions relatives aux bois de rose et aux bois d’ébène s’appliquent effectivement au cas considéré.
Tortues endémiques
Pour se défendre, l’homme de loi imposait sa propre loi. Il déclarait que les produits forestiers prohibés appartenaient à un voisin. Vérification faite, ledit voisin n’est autre que son propre frère. Quand le moment de juger l’affaire était venu, le même substitut a siégé au sein du jury. Aucune personne n’a été inquiétée jusqu’ici. Les militants environnementaux déplorent en ce moment la dégradation incessante de la justice environnementale dans la région en question.
Le cas d’un greffier exerçant auprès d’une grande juridiction d’Antananarivo est également dénoncé. Il était pris en flagrant délit en vendant des spécimens de tortues endémiques via des supports médiatiques. L’infraction est réprimée par la loi 2015-005 du 26 février 2015 portant refonte du Code de gestion des aires protégées et le décret 2017-415 du 30 mai 2017 fixant les modalités et les conditions de son application. L’officier public n’est jamais allé en prison non plus jusqu’ici.
Menaces
Le cas de l’ancien député de Mahabo Adrien Ludovic Raveloson dit Leva est cité dans le lot. Plusieurs chefs d’inculpation ont été retenus contre le richissime ex- parlementaire, de nouveau emprisonné à Morondava pour crime environnemental au détriment de la forêt protégée d’Antimena Menabe. L’AVG est parmi les entités ayant osé porter plainte contre lui en l’occurrence. La mise en liberté provisoire de l’incriminé sur ordre d’un haut fonctionnaire de la juridiction de Toliara a fait couler beaucoup d’encre en son temps.
Le haut responsable a récolté une suspension de six mois en conséquence. La punition est jugée légère par rapport à la gravité du cas.  Dans le nord-ouest, un homme qui se croit être intouchable agit de la même manière que Leva contre le parc national d’Ankarafantsika.
Condamnation définitive
Il fait venir des gens du Sud pour sa chaine de production de charbon de bois. Il finance même des migrations organisées à cette fin. Ses centaines de travailleurs transportés par des cars arrivent à destination par vagues. « Si des individus osent commettre des crimes environnementaux, c’est qu’ils sont sûrs de leur forte protection auprès de la Justice », révèle un haut responsable auprès du ministère de l’Environnement et du développement durable (MEDD).
Mais il n’y a pas que les nationaux. Des étrangers impliqués dans l’injustice environnementale sont légion. C’est le cas des deux ressortissants français pris en flagrant délit, eux aussi. L’un d’eux est en détention préventive tandis que l’autre recherche tous les moyens d’échapper à la même mesure. Tous les deux remuent terre et ciel pour être à l’abri de la condamnation définitive. Ils recourent au trafic d’influence. Mais leur démarche ne marche pas. Apparemment.
Signal fort
Ce ne sont que des exemples parmi tant d’autres. La justice environnementale à Madagascar a encore devant elle un long chemin à parcourir. Elle doit nécessairement passer par l’efficience de la lutte contre la corruption. La création d’une unité anti-corruption au sein du MEDD est un signal fort dans ce sens. Pareillement, les organisations comme l’AVG se dotent d’équipe de juristes pour faire fonctionner des cliniques juridiques en leur sein.
La mise en place effective du Conseil économique, social, culturel et environnemental, à la place et au lieu du CESC prévu par l’article 105 de la Constitution de la République, est également une solution envisageable. Le CESC est la seule institution constitutionnelle qui n’est pas encore créée. Son homologue français intègre le volet environnemental dans ses attributions normales.
M.R.

Secteur minier à Madagascar - Où a-t-on failli ?

Publié le dimanche, 15 novembre 2020



Exportation illicite, aucune retombée économique sur les conditions de vie de la population, manifestation populaire. Le secteur minier représente un potentiel qui ne profite pas autant pour l’Etat que pour la population malagasy. Actuellement, le Gouvernement souhaite, à travers le ministère des Mines et des Ressources stratégiques (MMRS), faire des industries extractives un moteur de croissance et de développement du pays. A cet effet, dans un contexte de relance économique et de réforme du Code minier, le Bureau de la Chambre des Mines de Madagascar (BCMM), un groupement sectoriel du secteur privé, préconise le dégel des permis et la mise en place de la bonne gouvernance dans ce secteur. C’est en ce sens que nous nous sommes approchés de monsieur Willy Ranjatoelina, secrétaire exécutif du BCMM pour apporter plus d’éclaircissement sur la situation du secteur extractif à Madagascar. Interview.


La Vérité (+) : Quelle est la réalité actuelle du secteur minier à Madagascar ?

Willy Ranjatoelina (-) : Depuis ces dernières décennies, tout le monde parle et spécule sur le secteur des mines à Madagascar, lequel regorge de richesses incommensurables. Cependant, ni l’Etat ni les citoyens malagasy n’en tirent profit.
A l’heure actuelle, les produits miniers ne représentent qu’un peu moins de 5 % du produit intérieur brut (PIB) national. En 2006, les recettes à l’exportation qu’ils ont générées se chiffraient à 40 millions de dollars, constitués essentiellement par la chromite, le graphite, le mica, ainsi que les pierres précieuses et semi-précieuses. Ce chiffre a connu une hausse exponentielle durant les années 2015 à 2018 grâce au nickel, au cobalt et à l’ilménite.
Par ailleurs, la valeur déclarée à l’exportation des substances minières est dérisoire et en tout cas très en deçà, ne serait-ce que concernant les prix réels de nos pierres commercialisées sur le marché mondial.
Madagascar s’est par exemple hissé au premier rang de producteur mondial de saphir et de rubis. On admet que les 30 à 40 % de ces pierres précieuses - dont la quantité se chiffre en tonnes et sont mises en vente dans le monde depuis ces dix dernières années - proviennent de notre pays. Elles sont notamment issues des gisements d’Andranodambo-Tranomaro et d’Ilakaka pour le saphir et ceux d’Andilamena et de Vatomandry pour le rubis. Quand on sait que sur le marché de Bangkok (premier marché mondial du rubis), le rubis d'Andilamena se vendait entre 300 et 400 dollars le carat (1 gr = 5 carats), on imagine facilement l'énorme manque à gagner pour notre pays.
Concernant les métaux précieux, actuellement le prix d’un gramme d’or est de $ 25 sur le marché mondial. Ce prix a récemment connu une hausse importante, car l’or est redevenu presque une valeur refuge à cause de l’incertitude du contexte économique mondial due à la pandémie de Covid-19. On admet que bon an mal an, notre pays produit réellement dans les 10 tonnes par an.


(+) : Au-delà de cette réalité, quels est le vrai fond du problème dans ce secteur ?

(-) : L’industrie minière fait face à un défi sans précédent depuis plusieurs années, caractérisé par une baisse de la demande et des prix. Le marché s’est davantage détérioré en 2015. Il est reconnu dans le secteur industriel qu’il s’agit d’une situation normale. Pour pouvoir survivre, les compagnies minières ont procédé à la réduction des coûts et à la rationalisation de l’organisation, car seules peuvent survivre celles les plus compétitives ayant les plus bas coûts de production. Les compagnies minières à Madagascar ont aussi procédé à l’amélioration de la productivité, de l’efficacité et de la compétitivité, accompagnées par l’alignement de la production à la demande.

Malgré ces efforts, un important problème de gouvernance affaiblit le secteur. Cela réduit la compétitivité des entreprises minières en opération et met en péril leur survie et celle des compagnies en exploration, représentant ainsi un grand danger pour l’économie de Madagascar.
En tout cas, le plus grand problème reste le gel des permis miniers survenu en 2010 et qui persiste jusqu’à ce jour. Cette décision a favorisé les exploitations illicites qui ont connu un essor fulgurant au détriment de l’environnement et des recettes fiscales.

(+) : Pourquoi ce gel des permis ?

(-) : Toute forme de transaction sur les permis miniers a été suspendue en vertu d’une note du Conseil du Gouvernement en date du 6 avril 2011, réaffirmée ensuite par une nouvelle note datée du 29 janvier 2014.
L’Administration s’était fondée sur l’argument selon lequel le secteur minier a besoin d’assainissement pour éliminer la spéculation. Malgré le retour à l’ordre constitutionnel résultant des élections présidentielles, aucune évolution tangible n’a été observée.

(+) : Quelles sont les conséquences de ce gel prolongé sur les activités minières ?

(-) : Le gel prolongé des permis miniers a, au cours des dernières années, impacté lourdement le développement du secteur minier malagasy.
D’abord, cette suspension a mis de nombreuses compagnies minières dans l’incapacité de jouir pleinement des droits miniers attachés à leurs titres, et ce, nonobstant le fait qu’elles aient régulièrement continué de s’acquitter des frais d’administration minière. Ce gel a aussi considérablement ralenti les activités d’exploration. Dans l’attente de la régularisation de leurs permis, la plupart des sociétés minières ont dû réduire au minimum leurs programmes de recherche, sinon les stopper. L’avenir du secteur est ainsi clairement en danger car l’exploration d’aujourd’hui est censée générer les projets d’exploitation du futur.

(+) : Quelles solutions proposez-vous face à cette situation ?

(-) : La délivrance des permis miniers constitue le point d’entrée des investisseurs et la partie la plus visible de la gestion du secteur. De ce fait, la transparence et la prévisibilité sont des éléments clés pour attirer des opérateurs sérieux et les inciter à investir à Madagascar.
La gestion des titres miniers à Madagascar, autrefois considérée comme un modèle en la matière, souffre aujourd’hui d’un manque de transparence. Notre secteur minier peine ainsi à se structurer en un véritable levier du développement. Ce levier impliquerait en effet une politique minière intégrée, une réglementation claire et la capacité à l’appliquer grâce à un traitement équitable et un cadre juridique stable, ainsi qu’un niveau d’appui politique adapté au développement de nature à garantir la protection des investissements dans la durée. Les opérateurs devront également s'engager eux-mêmes à respecter le cadre réglementaire.

(+) : A votre avis, comment transformer la richesse du sous-sol en un capital qui permettra à notre pays de sortir de ce cercle vicieux de la pauvreté et de laisser pour les générations futures une Nation prospère ?

(-) : La seule volonté politique ne suffirait pas. Il faut savoir que les investissements initiaux concernant nos mines sont hors de portée de notre capacité financière nationale. Sur ce, la voie la plus recommandée serait de mettre en place une autre politique de gestion répondant aux critères positifs de la mondialisation. On assiste actuellement à des méga-fusions des grands groupes miniers. Les mines sont devenues un véritable enjeu planétaire, et les géants miniers qui arriveraient à les contrôler auront la mainmise sur un grand pan de l’économie mondiale.
Nous développerons nos mines à travers un partenariat sincère et franc avec les investisseurs. Ce partenariat doit être animé par l’esprit « Gagnant-Gagnant ». A charge pour nous à Madagascar de mettre en place toutes les conditions propices pour ce faire.
La Grande île doit encore investir autant d’efforts et mettre en place des structures et infrastructures nécessaires, et impérativement de la bonne gouvernance. C’est avec ces conditions qu’elle pourra tirer profit du potentiel de ses produits miniers.

Pour aller dans le sens de ces objectifs, la décision suivante s’impose : il s’agit du respect strict des textes réglementant les activités minières qui sont toujours en vigueur, notamment le Code minier et la convention d’établissement. En outre, conformément aux dispositions prévues par ledit Code minier, le Comité national des mines (CNM) doit être remis en place dans les plus brefs délais et être opérationnel. Ceci représente une structure symbolisant par excellence le partenariat public-privé. C’est également un organe paritaire dont les membres, au nombre de cinquante (50), sont composés de vingt-cinq (25) représentants de l’Administration et vingt-cinq (25) représentants du secteur privé. Ce comité est le plus apte et compétent pour proposer tout type de réforme concernant les activités minières dont entre autres l’élaboration d’une lettre de politique minière.

(+) : Si le secteur décolle, quels pourraient être les résultats attendus pour les cinq prochaines années ?
(-) : Si Madagascar parvient à développer ses activités minières, ce secteur apporterait à lui tout seul une part significative supérieure à 20 % du PIB et permettrait d’atteindre l’objectif de croissance à deux chiffres dans les cinq prochaines années. Le potentiel existe et le contexte sera favorable. Le secteur minier sert également à créer des infrastructures de base, routes, ports, ponts, barrages hydroélectriques, ainsi que des emplois et il est un important pourvoyeur de devises étrangères. Nanti de ses innombrables richesses minières en complément de ses autres ressources humaines et naturelles, la Grande île peut se développer et devenir un pays émergeant à l’aube de l’année 2025 avec un Ariary plus fort, une inflation réduite, une épargne nationale plus conséquente, des emplois plus stables et un pouvoir d’achat national plus compétitif. Le challenge est important pour les cinq années à venir, mais il est réalisable.

Propos recueillis par Solange Heriniaina


« En trois années de suite, le premier semestre de cette année a enregistré le pire des résultats»,  a annoncé l’Office malgache des hydrocarbures (OMH), dans son rapport sur le marché pétrolier au premier semestre 2020. Pourtant à la fin de l’année dernière, l’OMH a tablé initialement sur une croissance annuelle de +3% de la consommation nationale par rapport à 2019. Malheureusement, la pandémie de coronavirus et les mesures de restriction ont faussé tous les calculs et les prévisions autant à Madagascar que dans le monde entier. La consommation s’est pratiquement écroulée. «Sur la base du marché national au premier semestre 2020, la consommation pétrolière a reculé de -79 598m3, soit -15,2% par rapport à la même période en 2019 pour une consommation totale de 445 054m3. (...) A partir de la dernière décade de mars, la quasi paralysie des activités économiques causée par la restriction spontanée des déplacements dénature toute éventuelle tentative de lier l’effondrement du marché au profil saisonnier habituel. En avril, la consommation a atteint son niveau le plus bas à 57 480m3 seulement, soit -37,5% par rapport au même mois de l’année précédente», précise le rapport.
Ainsi, une étude du marché mensuel, par produit assorti de ses composantes respectives et par localité, a été réalisée afin de fournir une meilleure explication de cet effondrement de la consommation. Huit composants ont alors été dégagés à savoir le transport terrestre consommant l’essence (SC) et le gasoil (GO), le transport aérien utilisant l’Essence Aviation (EA) et le Jet Fuel (JET), le transport maritime, le secteur énergétique représenté par la JIRAMA, mais aussi les sociétés Ambatovy qui est le plus gros consommateur de gaz, de GO et exclusivement de Naphta et QMM étant un gros consommateur de GO et de Fuel lourd. Les ménages et autres, ainsi que le secteur de la construction se retrouvent en dernière position. Chaque composant a ainsi contribué de près à la chute de la consommation des produits pétroliers dans le pays. Pour les deux industries minières par exemple, leurs activités ont été ralenties voire suspendues réduisant drastiquement leurs consommations.
En tout cas, aujourd’hui, les activités ont déjà repris, sauf que «les informations recueillies autour de la pandémie ne permettent pas encore de définir exactement ce qu’il adviendra de l’éradication de la Covid-19. Ce qui amplifie les incertitudes (...) à chaque tentative d’établissement d’une prévision» , déclare l’OMH. Néanmoins, des signaux positifs sont déjà identifiés dans le pays. En tout cas, le marché pétrolier pourrait se redresser et atteindre au fil du temps, son niveau normal.  
Rova Randria

El Guerguerat - Le passage complètement sécurisé

Publié le dimanche, 15 novembre 2020


Le passage d'El Guerguerat entre le Maroc et la Mauritanie est à présent complètement sécurisé par la mise en place d'un cordon de sécurité par les Forces Armées Royales (FAR), conformément aux Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Chef Suprême et Chef d'Etat-Major Général des FAR, indique vendredi un communiqué de l'Etat-Major Général des FAR.
"Conformément aux Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d'Etat-Major Général des Forces Armées Royales, une opération a été menée le 13 novembre 2020, selon des règles d'engagement claires prescrivant d'éviter tout contact avec les personnes civiles", rappelle le communiqué.
Au cours de cette opération, la milice armée du polisario a ouvert le feu sur les Forces Armées Royales qui ont pour leur part riposté et obligé les miliciens à prendre la fuite, sans qu'aucun dégât humain ne soit enregistré, précise la même source, soulignant que cette opération fait suite au blocage par les miliciens du polisario de l'axe routier traversant cette zone reliant le Maroc et la Mauritanie.
"Après avoir pris connaissance de l'engagement des Forces Armées Royales, opéré en application des Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi, que Dieu L'assiste, les miliciens du polisario ont volontairement incendié le camp de tentes qu'ils avaient érigé et pris la fuite à bord de Jeeps et de camions vers l'Est et vers le Sud, sous les yeux des observateurs de la MINURSO", relève le communiqué.
"Le passage d'El Guerguerat est à présent complètement sécurisé par la mise en place d'un cordon de sécurité, assurant le flux des biens et des personnes à travers le passage entre les deux postes frontaliers", conclut le communiqué.

La une du 16 novembre 2020

Publié le dimanche, 15 novembre 2020

Barea, public désemparé !

Publié le vendredi, 13 novembre 2020

Ecartelé entre la rage de vouloir crier victoire et la déception amère, pris en étau entre un optimisme béat et un pessimisme tordu ou malade, le public national malagasy ne sait plus à quoi s’en tenir. Le matchaller de jeudi dernierau Stade d’Alassane Ouattara entre Barea de Madagasikara et les Eléphants de la Côte d’Ivoire nous laisse un goût aigre-doux, mi-figue mi-raisin.
Avec un petit recul de vingt-quatre heures et à soixante-douze heures du match retour, les analyses vont bon train. D’un score de deux buts à un, en faveur de l’équipe hôte, la marge de manœuvre de notre Onze national semble étroite mais rien n’est perdu. L’espoir reste toujours permis. En fait, pouvoir marquer même un but à l’extérieur surtout dans le Stade fétiche de l’adversaire, ne se gagne pas facilement. Une performance qu’il ne faut pas sous-estimer.
On avait l’impression que les poulains de Nicolas Dupuis ne parviennent pas à se débarrasser d’un certain complexe face à une équipe bien rodée aux rencontres internationales. Il semble qu’on n’ose pas affronter frontalement les adversaires, on évite parfois les contacts physiques. Nos vaillants protégés laissent trop les Eléphants faire leur jeu. Voavy Paulin qui montre bien l’exemple d’un joueur… sans complexe sinon décomplexé, nous étale par A+B le résultat obtenu. Voavy, par sa rage fugueuse de réussir, a su trouver le chemin du filet. Certes, sa fugue dénuée de tout complexe lui a joué, un moment, un mauvais tour mais Paulin s’est vite rattrapé de cet « écart ». Le rôle stratégique tenu par Jérémy Morel, sans complexe aussi, dans la coordination de l’espace névralgique de l’arrière permet de limiter les dégâts. Ne jamais oublier que la meilleure défense, c’est l’attaque !
Le jeu d’ensemble cohérent est également à peaufiner. Il faut que les onze affichent sur terrain une capacité réelle à maîtriser un jeu coordonné capable de déstabiliser l’adversaire. Les prestations et les qualités individuelles sont nécessaires même indispensables mais elles doivent s’inscrire dans un jeu d’équipe en commun. Fallait-il remarquer que le point positif des grands clubs tels que les Bayern Munich ou les PSG ou les Manchester United réside dans leur faculté à maîtriser le match et ce dans un jeu d’ensemble presque parfait.
Un troisième point et qui n’est pas des moindres se présente par le manque de présence d’esprit et l’incapacité à anticiper le jeu. Evidemment, ces manquements graves ont été dans un certain sens les raisons récurrentes conduisant à la défaite. On a pu noter une négligence ou absence d’esprit constatée, surtout, chez les joueurs évoluant en milieu de terrain. Un gap que les Eléphants ont su profiter à leur avantage.
Tout se joue au match retour à Barikadimy le 17 novembre. A la lueur du match aller, les Eléphants sont, sans vaine prétention ni fausse modestie, à la portée des Barea. Gagner la rencontre est possible et réalisable. Madagasikara peut très bien garder sa place de leader du Groupe K. « Alefa Barea ! ».
Ndrianaivo




Dans un mois et une dizaine de jours, Madagascar comme tout autre pays va célébrer les fêtes de fin d’année. Toutefois, ces célébrations risquent d’être impactées par la Covid-19. Malgré la levée de l’état d’urgence sanitaire, le coronavirus reste présent en faisant régulièrement des victimes dans la Grande île. Au cours de ces quatre dernières semaines où les statistiques du coronavirus ont été rapportées hebdomadairement, le pays a compté 519 nouvelles contaminations sur 9 233 tests PCR réalisés. Une raison qui a amené le Gouvernement à exiger l’application des gestes barrières sanitaires, notamment le port de masque obligatoire ainsi que le respect de la distanciation sociale d’un mètre.
Jusqu’à nouvel ordre, tout rassemblement dépassant 200 personnes reste également interdit. Pour les citoyens malagasy à l’affût des actualités, ces mesures de sécurité sanitaire représentent des idées incohérentes avec les manifestations en marge de la fête de Nativité et la nuit de la Saint- Sylvestre, à moins que les autorités fléchissent face aux comportements hostiles de la population comme il a été remarqué dernièrement. « Je n’arrive pas à imaginer Noël sans les bazars, les spectacles, animations et autres tout en respectant ces recommandations sanitaires.Ou encore afin d’accueillir le Nouvel an, la festivité rime avec la danse où tout le monde se mélange pêle-mêle. Pour tout vous dire, le risque de contamination est très important », avance un observateur.
L’enjeu est donc de taille par rapport aux rassemblements limités. La preuve,jeudi dernier, lors du match opposant Madagascar à la Côte d’Ivoire dans le cadre de la 3ème journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations, les images partagées au niveau des fans zones régionales n’ont aucunement tenu compte du respect des mesures de sécurité sanitaire. Des questions se posent ainsi : dans quelle circonstance le pays peut-il se permettre de favoriser la propagation du virus, et pour quel contexte la vigilance sera-t-elle de mise ? Il est à noter que le Président de la République Andry Nirina Rajoelina a laissé le champ libre aux gouverneurs de décider quant à leur organisation respective par rapport aux stratégies de lutte contre la Covid-19. Une situation qui explique peut-être aussi l’interdiction du spectacle donné par Big MJ prévu pour demain à Ambalavao et l’autorisation accordée à la célèbre chanteuse Nomcebo Zikode pour un show à Sambava ce jour.
Hier, le ministre de la Santé publique, Professeur Hanitrala Jean Louis Rakotovao a avancé que des dispositifs pour maintenir efficacement la propagation du coronavirus sont actuellement mis en place pour se préparer aux festivités de la fin d’année. « Des personnels de santé sont dépêchés et mobilisés auprès des zones infectées pour s’assurer que la situation ne se dégénère », a-t-il rassuré.
K.R.


Appel au respect de la Constitution. Tel est en gros le message du président de la Haute Cour constitutionnelle, Jean Eric Rakotoarisoa, à l’attention des sénateurs. Au cours d’un entretien avec la presse, hier, le patron d’Ambohidahy a évoqué la situation qui prévaut au niveau du Sénat et prenant visiblement l’allure d’une infraction aux textes stipulant la tenue d’une session budgétaire en cette période de l’année. « Le problème de budget ne doit en aucun cas être un motif pour commettre un manquement à une fonction publique (celle de sénateur en l’occurrence) », a souligné le président de la HCC.
En guise d’argument, il évoque la situation de cette éminente Cour pendant une certaine période électorale. « Il fut un temps où notre institution a aussi été confrontée à des problèmes de finances. Le budget qui nous était destiné n’était pas encore débloqué. Pourtant, cela ne nous a pas empêché de travailler et de mener à bien nos missions durant le processus électoral », confie Jean Eric Rakotoarisoa. Le numéro un de la HCC déplore ainsi l’attitude des membres de la Chambre haute.
Absentéisme
A priori, un grand nombre de sénateurs répondent absent bien que la session ordinaire du Parlement ait déjà commencé depuis le mois d’octobre. Le taux d’absentéisme très élevé des sénateurs dès la cérémonie d’ouverture officielle de cette 2ème session ordinaire était annonciateur du manque d’enthousiasme qui règne au sein du palais d’Anosikely. Cela continue d’ailleurs en ce moment, aucune activité majeure n’a encore démarré du côté de cette Chambre du Parlement.
La veille même du coup d’envoi de cette session budgétaire, le président du Sénat Rivo Rakotovao avait annoncé à la presse ce qu’il qualifie de « blocage du budget de l’institution par le ministère des Finances et du Budget ». A ce sujet, le président de la HCC de souligner que « le Sénat n’est la seule institution à faire face à un problème de budget. A ce que je sache, l’Assemblée nationale connait aussi les mêmes problèmes mais les députés continuent pourtant de travailler.»
Les points sur les « i »
Concernant les nombreux critiques qui entourent les différentes décisions émises par la HCC, Jean Eric Rakotoarisoa a tenu à mettre les points sur les « i ». A entendre ses explications, la Haute Cour constitutionnelle est une institution judiciaire qui possède une vocation politique. Ainsi, les décisions prises par cette éminente juridiction sont liées au contexte politique du pays. Selon toujours ses explications, les juges d’Ambohidahy tiennent toujours compte des facteurs de stabilité politique dans leur prise de décision.
Il a pris exemple sur la décision prise par cette Cour durant les moments forts de la crise née de la manifestation des 73 députés en 2018. En réponse à une requête en déchéance du Président, la HCC avait alors décidé la dissolution du Gouvernement de l’époque. « Créer une nouvelle crise alors qu’on sortait à peine d’une crise n’était pas la solution ».
S.R.


Nommé en Conseil des ministres mercredi dernier, monsieur Sitraka Tsitohaina Randrianarison succède à madame Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison à la tête de la Commission nationale des marchés (CNM). La passation de service entre les présidents, sortant et entrant, s’est tenue hier dans les locaux de ladite Commission en présence du ministre de l’Economie et des Finances, Richard Randriamandrato. Il faut rappeler que la dame occupait ce poste de direction de la CNM avant d’être nommée secrétaire général du ministère en février dernier.
Le nouveau président de la Commission nationale des marchés (PCNM), quant à lui, est un diplômé de l’Ecole nationale de la magistrature et de la greffe où il a reçu le titre de magistrat financier. Il figurait parmi les auditeurs à la Cour des comptes avant de prendre cette fonction.
Suivant l’organigramme et selon l’organisation des attributions au sein du ministère de l’Economie et des Finances, le PCNM - nommé par décret - est chargé d’administrer, d’animer et de coordonner l’ensemble des activités de la Commission dont il a la charge.  Pour ce faire, le département dispose de Commissions centrales et de Commissions régionales.
La population et la société civile, quant à elles, s’attendent à une transparence dans la passation des marchés publics, laquelle a souvent fait l’objet de polémique durant l’état d’urgence sanitaire.
Recueillis par Solange Heriniaina


« J’ai fait une promesse envers la population d'Antananarivo concernant Easy Park et je maintiens cet engagement ». Ce propos du maire de la Capitale, Naina Andriantsitohaina, publiée dans sa page Facebook témoigne sa volonté de cesser le contrat entre la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) et la société privée Easy Park et d’apporter un nouvel air à la population. Après un audit concernant les parkings, les procédures sont en cours pour abroger le contrat entre les deux parties dans le respect des règles. Et d’ici peu, la gestion des stationnements dans la Capitale reviendra entièrement à la CUA. « Toutes les activités seront gérées par la CUA et elle seule », poursuit le maire. En attendant, la société pourra encore poursuivre ses activités. Face à cette situation, bon nombre d’entre les observateurs se posent ainsi la question : la gestion des parkings serait-elle confiée à une entreprise gérée majoritairement par la Commune urbaine d’Antanananarivo ou une structure interne ?  D’ailleurs, le maire a déjà indiqué récemment que les droits de parking seront maintenus.

Il faut savoir que les parkings apportent un revenu mensuel allant jusqu’à 4 milliards d’ariary pour Easy Park. Parmi cette somme, seulement 100 millions d’ariary entrent dans la caisse de la CUA, bien que le contrat stipule que 20 % du chiffre d’affaires, calculables à partir de tous les horodateurs implantés dans la Capitale, doivent être versés à la Commune.

En rappel, durant ces quelques années de service assuré par Easy Park, le conflit entre ladite société et les usagers n’a cessé de s’aggraver, allant de la manifestation jusqu’à de vives critiques sur les réseaux sociaux concernant les abus de pouvoir perpétrés par les agents de surveillance de la voie publique (ASVP), un montant exorbitant des amendes ou des sanctions démesurées par rapport aux infractions commises. Depuis 2016, cette entreprise a géré les parkings à Antananarivo sous forme de contrat de partenariat public-privé pour une durée de 15 ans, renouvelable.

Anatra R.

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Editorial

  • Au beau fixe !
     Le Président de la République de Madagasikara Rajoelina Andry NIrina a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha la ministre des Affaires étrangères du Japon Yoko Kamikawa. Une rencontre que certains observateurs qualifient d’historique sinon d’inédite.Le Japon faisait partie des pays ayant noué une relation diplomatique avec la jeune République malagasy. L’empire du Japon était ainsi présent dès les premières heures du retour de la Grande île à l’indépendance en 1960. Seulement voilà, en soixante ans de relation diplomatique, c’est la toute première fois qu’une haute personnalité japonaise du rang de chef de la diplomatie ait pu effectuer une visite officielle au pays. Une grande première que nous, Malagasy, nous ne voulions pas passer inaperçue traduisant ainsi une relation au beau fixe entre les deux Nations voire entre les deux peuples.Le pasteur Ravelojaona, 1879 – 1956, fasciné par le parcours fulgurant de l’économie japonaise à partir du début du siècle…

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