Vers une amélioration de la courbe épidémiologique. Sur les 973 tests PCR et Gènexpert effectués le 3 mai dernier, 238 nouveaux cas positifs à la Covid-19 ont été recensés. Ce qui équivaut à un taux de positivité de 24,46 %. Pour la Région d’Analamanga, considérée comme l’épicentre de l’épidémie, 165 nouvelles contaminations ont été répertoriées. Dans les autres Régions touchées comme Diana, Haute-Matsiatra, Vakinankaratra, Atsimo-Andrefana, Itasy, Ihorombe, Menabe et Anosy, le nombre de personnes testées positives ne dépasse pas une vingtaine, selon la statistique publiée sur la chaîne de télévision nationale. Jusqu’à hier, 3 733 patients suivent encore un traitement. 308 d’entre eux présentent une forme grave de la maladie.

Selon toujours cette statistique parue le 3 mai, 422 personnes ont recouvré la santé. On dénombre cinq nouveaux décès qui sont tous recensés dans la Région d’Analamanga. Depuis le début de la contamination au coronavirus dans le pays, c’est-à-dire au mois de mars 2020 jusqu’à ce jour, 682 individus ont perdu la vie.

Contrairement à de nombreux pays étrangers, Madagascar figure encore dans la liste de ceux qui sont les moins touchés par cette pandémie. Outre la prise de conscience de la population par rapport à la dangérosité de la Covid-19, les mesures mises en place par le Gouvernement ainsi que l’utilisation des remèdes traditionnelles malagasy ont beaucoup contribué dans la lutte contre cette maladie.

Anatra R.

Publié dans Société
mardi, 04 mai 2021

La une du 05 mai 2021

Publié dans La Une

Les personnels soignants se trouvent au premier rang de la riposte à la pandémie de Covid-19. Les remerciements et la reconnaissance à leur égard foisonnent de toutes parts, y compris venant du Président de la République. Toutefois, les médecins et paramédicaux ne sont pas les seuls qui travaillent durs en ce temps de crise. Les pharmaciens s’activent 24h sur 24 pour mieux servir les patients et clients. Il en est de même pour les laborantins qui se chargent de l’analyse des prélèvements après les tests PCR. Pour leur part, les éléments des Forces de l’ordre s’assurent des contrôles quant au respect des gestes barrières et des directives en état d’urgence sanitaire, sans oublier leur mission de sécurisation. Les transporteurs, notamment les taximen, ne sont pas en reste dans la lutte. Certains taxis sont transformés en ambulance pour transporter les malades du coronavirus. Dans tous les cas, chacun d’entre ceux qui luttent pour notre survie mérite d’être mis en avant, avec leur implication, leurs sacrifices et leur dévouement. Les efforts déployés n’ont pas de prix, et une bonne conscience est de mise.



Sur tous les fronts… pour une qualité des soins dispensés aux malades
Les directeurs des grands établissements sanitaires à Madagascar sont actuellement débordés à cause du travail. Ils endossent plusieurs responsabilités, lesquelles consistent à gérer  à la fois le côté logistique, économique, financier et ressources humaines, tout en s’impliquant directement au soin des patients. Et cela afin de répondre au problème de sous-effectif des personnels médicaux, engendré par l’explosion des nouvelles contaminations. En même temps, ils doivent non seulement gérer et savoir dispatcher les agents hospitaliers, infirmiers, médecins et tous les  autres personnels de santé au niveau des services réaménagés pour le traitement de la Covid-19, mais doivent également assurer leur motivation au quotidien.
A Antananarivo, le regain épidémique - enregistré depuis le mois de mars dernier - a surchargé la capacité d’accueil du Centre hospitalier universitaire d’Anosiala, le tout premier centre spécialisé dans le traitement du coronavirus à Madagascar.  En moyenne, 11 patients y sont hospitalisés chaque jour, en plus d’une trentaine de consultations externes. Le docteur Rado Razafimahatratra, directeur de cet établissement sanitaire, témoigne à travers cet article les efforts déployés au sein de son département afin que les patients Covid-19 se rétablissent vite. « En tant d’administrateur, je suis a priori dans l’obligation d’assurer le bon fonctionnement de l’établissement sanitaire. En temps réel, même durant les quelques heures passées à la maison, je dois m’assurer de la bonne organisation de tous les services, sans oublier de gérer les appels incessants. Une fois au travail, je me concentre durant toute la matinée aux tâches administratives, en élaborant le rapport technique à envoyer au ministère de la Santé publique, ou encore en identifiant les places disponibles et en autorisant les transferts réalisables. Durant l’après-midi, le mode clinicien est activé avec les visites et les suivis médicaux. Moi et le directeur technique, nous sommes dans l’obligation de prêter main-forte à nos médecins. A ce stade, un médecin s’occupe de 15 à 30 patients. Une fois, vers 22h, deux arrêts cardiaques se sont présentés. L’équipe déjà en sous-effectif s’est séparée en deux pour les prendre en charge en même temps. Le tour de garde est aussi tout le temps modifié, un changement qui ne plait pas vraiment aux personnels de santé et ne leur donnant aucune pause. Mais en tant que premier responsable, je me dois de les rassurer. Ce qui complique nos tâches se repose sur la lenteur des démarches administratives en cas d’urgence. Il arrive que certains médicaments demeurent inexistants. Or, il nous faut toute une procédure avant d’avoir une validation. Fort heureusement, le Président de la République, Andry Rajoelina, a déclaré l’état d’urgence sanitaire, ce qui a permis de réduire le délai de traitement des dossiers face aux urgences. La situation est très complexe, mais nous avons beaucoup appris lors de la première vague de cette pandémie. De plus, je sens que toute l’équipe reste impliquée et concentrée. En outre, la mise en place d’une collaboration avec les acteurs externes dont la JIRAMA et quelques associations œuvrant dans les actes de bienfaisance qui nous dépannent en temps réel, est une réussite », a-t-il expliqué.

Les médecins militaires travaillent d’arrache-pied

Répartis en équipes mobiles ou fixes. Les médecins militaires travaillent d’arrache-pied depuis le début de cette crise sanitaire. En fait, ils sont mobilisés en masse à travers la Plateforme nationale de gestion médicale (PNGM) de Covid-19. Celle-ci s’assure des suivis permanents et en temps réel des malades qui suivent des traitements à domicile ou dans les établissements hospitaliers. Parmi les cellules opérationnelles de ladite plateforme, la Cellule Conduite et Opérations s'occupe particulièrement de la gestion des cas graves suspects ou confirmés, des investigations et de la riposte. Elle travaille de concert avec la Brigade d'intervention spéciale (BIS) comme unités mobiles pour réaliser différentes missions. « Des médecins militaires ainsi que des infirmiers de l’Armée ou de la Gendarmerie composent les équipes mobiles du BIS », souligne le Général Lysias Rasamimanana. Une sous-cellule assure le transfert dans le plus bref délai des cas graves. Elle doit en permanence être informée sur les états des lieux des centres qui prennent en charge les cas graves.
D’un autre côté, la base de données « COVDATA19 » et les Campagnes d’appels constituent les principaux outils de la plateforme. Le logiciel COVDATA19 est une application de gestion de données qui permet de regrouper les informations personnelles nécessaires sur les patients. Il facilite le suivi de l’état de santé des malades et la traçabilité́ de tous les tests et traitements effectués. « Outre les médecins militaires, des spécialistes dont des ingénieurs s’assurent des missions du COVDATA », précise notre source. Bref, les éléments de l’Armée malagasy sont fortement mobilisés non seulement sur terrain pour effectuer les contrôles, mais aussi dans la prise en charge des patients, via les médecins et infirmiers militaires.

Les paramédicaux auprès des laboratoires ont aussi de lourdes tâches
Certainement, les personnes à l’affût de l’actualité n’ont pas encore eu l’occasion de découvrir qui se cachent derrière les chiffres rapportés par le Centre de commandement opérationnel Covid-19 ou encore quelles tâches ont été accomplies jusqu’à l’obtention des statistiques. Outre leur présence auprès des Centres de traitement Covid-19 (CTC) et des structures de santé accueillant les patients atteints du coronavirus, les paramédicaux sont également assignés au niveau des laboratoires d’analyse médicale. Ils constituent l’équipe assurant les étapes qui séparent le prélèvement et le résultat d’un test de dépistage.  Quotidiennement, plus d’un millier d’analyses attendent les professionnels paramédicaux au niveau du Laboratoire d’analyse médicale malagasy (LA2M) et des grands hôpitaux habilités à dépister le virus. Or, selon eux, ceux travaillant dans les laboratoires n’ont jamais été récompensés en guise de prime Covid-19, ni par le ministère de la Santé Publique, ni par la Présidence de la République.
Voici un aperçu des missions qui attendent les paramédicaux, et cela à travers un entretien avec Hariniaina Sitraka Antsa, l’une des jeunes malagasy qui ont suivi une formation des paramédicaux mobilisés auprès du laboratoire d’analyse au sein de l’Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA), sis à Ampefiloha. « Premièrement, il existe trois étapes à suivre après le prélèvement et jusqu’à l’obtention du résultat d’un test PCR.  Il s’agit de la lyse, puis l’extraction de l’ARN qui pourrait parfois être compliquée, et enfin le test PCR en soi dont la durée est fixée en une heure et demie. C’est pour vous dire que nous sommes donc en contact permanent avec le virus et le risque d’être contaminé est élevé, même en étant muni des équipements de protection individuelle. En plus de cela, le traitement nécessite de longues heures alors que vous êtes le seul à s’en occuper. Il m’est déjà arrivé de procéder à une analyse à partir de 19h jusqu’à 4h du matin, ou encore commencer vers 8h du matin pour n’en sortir qu’à 18h, sans faire une pause. Ces efforts ont été déployés afin de respecter la durée de traitement et l’obtention des résultats allant de 48 à 72 heures. Même si les échantillons sont classés par ordre d’arrivée, des priorités se présentent toujours, notamment les urgences. Non seulement ces échantillons sont prévus à être traités en premier, mais il faut aussi les achever le plus tôt possible. Vous n’imaginez pas la fatigue que je ressens au moment où toutes les étapes sont enfin franchies. J’étais une fois envoyée en mission à Nosy Be Hell Ville pour la même opération. Nous étions deux personnes pour s’occuper de tous les échantillons de la ville. Or, seule la première étape nous prend trois heures de temps », a-t-elle partagé.

Des taxis servent d’ambulance…

Très sollicités depuis le début de la pandémie. Les chauffeurs de taxi ne chôment pas et travaillent jour et nuit. Ces véhicules servent de transport privilégié pour ceux qui en ont les moyens. Ils sont très sollicités dans le transport de patients, y compris ceux de la Covid-19. Pourtant, bon nombre d’entre les chauffeurs refusent de transporter ces malades du coronavirus, notamment par peur d’être contaminés. Ce n’est pas le cas d’Hervé Raharimilanto, chauffeur de taxi habitant à Anosizato. Ce chauffeur de taxi, depuis maintenant 8 ans, a choisi de se spécialiser dans le transport des patients de la Covid-19 depuis une vingtaine de jours. « Les taxis ont déjà servi d’ambulance depuis des années, entre autres pour le transport des victimes d’accident. Je me suis dit que transporter les patients de la Covid- 19 constitue ma contribution dans la lutte contre cette pandémie », avance notre chauffeur.
Depuis la mi-avril, le téléphone d’Hervé n’arrête pas de sonner. Il a reçu une dizaine d’appels jour et nuit durant la première semaine. 8 d’entre les appels sont répondus positivement, en tenant compte de son emploi de temps. « J’ai pu transporter près de 50 patients, dont 3 ou 4 de formes graves, et quelques autres déjà guéris. Je ne leur exige pas un tarif mais ils me paient selon leurs moyens. J’ai choisi avant tout de le faire pour aider mes compatriotes en détresse. En 2020, je l’ai fait gratuitement durant un certain temps puisqu’un donateur a pris en charge mon carburant et l’entretien de mon véhicule », ajoute l’audacieux. D’ailleurs, bon nombre d’entre ses clients ont fait un éloge le concernant sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook, un genre de reconnaissance qu’il apprécie et collectionne.
Hervé fait chambre à part avec sa femme et ses 2 enfants depuis le jour où il a décidé de transporter les malades de la Covid-19. « Outre la désinfection régulière de mon 4L et le port d’équipements de protection individuelle, j’ai choisi cette option pour protéger au maximum ma famille. Je n’envisage de redormir avec eux qu’une fois testé négatif du coronavirus », s’exprime le père de famille. Une fois que l’état d’urgence sanitaire soit levé et que les clients se feront rares, il compte prendre quelques semaines de pause avant de reprendre son activité.
Dossier réalisé par Patricia Ramavonirina et Kanto Rajaonarivony

Publié dans Dossier


L’ambition des jeunes ne connait pas la crise. Malgré le contexte lié à l’épidémie de Covid-19, bon nombre de jeunes font preuve de persévérance. En vue de leur donner un coup de pouce, le Président Andry Rajoelina a procédé au coup d’envoi du projet « titre vert » – destiné    à la promotion des investissements directs dans l’agrobusiness – hier à Antsirabe. En déplacement dans la Région de Vakinankaratra, le Chef de l’Etat a officiellement remis des titres à 133 bénéficiaires dans deux sites à savoir Sahamadiala- Andranomanelatra et Antsoatany. D’après le gouverneur de la Région de Vakinankaratra, ce genre de projet qui offre des terrains et des semences est une première dans le pays. Le projet « titre vert » correspond aux Velirano n°6 et n°9 qui visent respectivement à assurer un emploi décent pour tous et atteindre l’autosuffisance alimentaire. Le ministre de l’Agriculture a, quant à lui, assuré que le projet s’étendra sur l’ensemble du pays avec au moins un millier de bénéficiaires par Région, soit 22 000 titres verts à distribuer.
« Malgré la crise sanitaire, nombreux sont les jeunes qui aspirent à travailler et à s’en sortir dans la vie. Justement, le projet « titre vert » consiste à doter les jeunes de terrain avec des accompagnements à travers une formation et un appui financier », a déclaré le Président Andry Rajoelina dans son discours. Une maison sera construite sur chaque parcelle de terrain en guise de cadeau de la part du Président. Le Président a aussi annoncé l’organisation d’un concours entre les jeunes. « Dans quelques mois, ceux qui obtiendront le plus de récoltes se verront attribués de nouveaux terrains », a –t – il déclaré tout en donnant des consignes au ministre pour l’installation de forages afin de faciliter les activités agricoles toute l’année. Le Chef de l’Etat a réitéré ses convictions selon lesquelles l’agriculture est un des piliers qui mènent vers le développement de Madagascar. L’Etat a investi 5 milliards d’ariary sur ce projet, et chaque jeune pourra bénéficier d’un soutien financier à hauteur de 38 570 000.
Ouverture officielle du CTC Antsirabe
La Région de Vakinankaratra figure parmi les zones qui sont aujourd’hui les plus touchées par la Covid-19 avec une augmentation quotidienne du nombre de cas. Le Président a ainsi tenu à montrer son soutien aux membres du personnel soignant issus du secteur privé et public qui sont au cœur de la lutte. Dans un premier temps, le numéro un de l’Exécutif a visité la clinique Ave Maria une annexe de la polyclinique saint François d’Assise (clinique saint Paul Ankadifotsy) pour la remise d’équipements médicaux. Le Président a d’ores et déjà remercié les sœurs responsables de la clinique pour les soins prodigués aux malades.  « Nous devons conjuguer nos efforts dans ce combat contre cet ennemi invisible qu’est la Covid-19 », a – t – il déclaré tout en faisant part de sa reconnaissance pour la participation active des centres sanitaires de l’église catholique dans tout le pays dans le traitement des patients atteints du coronavirus.  Equipé de 120 lits, ce centre de soins s’est vu remettre une dizaine de concentrateurs d’oxygène, des médicaments, des gélules de CVO plus, des EPI. Tout le personnel soignant recevra également des primes au même titre que les hôpitaux publics du pays. Quant aux patients, ils ont reçu du « tohan’aina » composé de couvertures, de la nourriture, des baumes, de l’huile essentielle, de la spiruline, du fromage et du miel.
Par la suite, le Président de la République a assisté à l’ouverture officielle du Centre de traitement Covid-19 sis au gymnase Vatosoa Antsirabe. Avec une capacité d’accueil de 130 patients, l’endroit est équipé de 90 concentrateurs d’oxygène.  Les citoyens sont ainsi invités à rejoindre le centre au moindre signe de la maladie. L’homme fort du pays n’a pas oublié de remercier vivement les membres du personnel soignant. « Nous sommes derrière vous et nous sommes reconnaissants de vos efforts », a – t – il déclaré. Le Président de la République a promis la distribution de primes pour le personnel médical en charge des malades de la Covid-19. Après le Vakinankaratra, le Président de la République mettra le cap vers la Région de Haute- Matsiatra ce jour.
La Rédaction

Publié dans Politique

« Rends à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ! » En retour à une question « Maitre, doit-on payer des impôts et des taxes à César ? » On ne s’attendait guère à ce que le maître Jésus allait répondre ainsi. Une douche froide ! Les Juifs, étant sujets de l’empire romain, croulaient au même titre que les autres sous le poids des impôts et des taxes divers exorbitants que le tyran de Rome prélevait. Ainsi, ils espéraient avoir à travers la réponse de Jésusun signe de compassion ou plutôt une incitation à la désobéissance à l’autorité de l’empereur. Négatif, il faut rendre à César ce qu’on lui doit !
Au-delà du débat inédit du dimanche (2 mai 2021), force est de reconnaitre que les tenants du régime se sont pliés en quatre et cela pour le besoin de la transparence, de la liberté d’expression et du droit l’information. Des supports basiques incontournables pour asseoir une vraie démocratie. En réalité, Rajoelina Andry tient à honorer ses engagements relatifs à la restauration, dans le pays, d’une presse libre. Un enjeu et un défi que tout régime, prétendant être soucieux de la démocratie, doit relever quels que soient les obstacles à surmonter. C’est un jeu risqué parfois dangereux mais le numéro Un du pays, en tant qu’homme de parole et de communication, ne défile jamais au risque d’y laisser des plumes.
Sans entrer dans les détails des sujets abordés, le débat fait apparaitre, par-dessus tout, les réalités internes du pays.  C’est l’avantage de la transparence et de la liberté d’expression.
D’aucuns de ses prédécesseurs, de la Première République jusqu’à ce jour, n’ont pas osé s’aventurer à ce genre d’exercice à savoir inviter des journalistes de tout bord, différents xau régime pour ne pas dire opposés pour un débat libre et en direct à la télévision nationale et ce sur des sujets, pour la plupart, délicats.
Peut-être que le débat a déçu certaines sensibilités politiques, il a le mérite après tout d’avoir mis à nu certaine faille dans la gestion des affaires nationales au niveau de certains départements ministériels. Encore une fois, il est déplorable de constater que certains membres du Gouvernement ne parviennent pas à suivre le rythme du chef. La séance du dimanche a permis aussi de mettre en exerguela volonté du régime à chercher par tous les moyens d’honorer sur le plateau les intérêts vitaux de la population malagasy.
La bataille contre la Covid-19 bat toujours son plein. L’Etat met le paquet, le maximum, afin que cet ennemi invisible batte en retraite jusqu’à son dernier retranchement et soit écrasé totalement. Le Chef de l’Etat, en vrai commandant de guerre, dirige d’une main de fer le combat. Il ne veut point donner à la pandémie aucune occasion de dominer la situation. Le nombre des contaminés diminue. Celui des guéris grimpe. Et le bilan des décès baisse ! De quoi faire remonter le moral ! Mais attention, on ne perd jamais le nord. On reste en permanence prudent et vigilant !
« Rends à César… ! » En dépit des critiques, il faut oser reconnaitre que ce régime n’en démérite pas. La victoire finale est à la portée de main.
Ndrianaivo

Publié dans Editorial


Après la suspension des exportations de l’or et le blocage du compte dans le Système intégré de gestion des opérations de change (SIG-OC) des opérateurs à travers le Trésor public, le ministère de l’Economie et des Finances n’avance guère dans l’affaire du non-rapatriement de devises. L’institution porte plainte contre les opérateurs au Pôle anti-corruption (PAC). En effet, les voies de recours auprès du Tribunal ne sont exercées que lorsque les recours, aux mesures administratives et à la voie transactionnelle engagée par les représentants de l'Etat habilités, sont restés infructueux. Trois dirigeants de grandes sociétés exportatrices d’or sont placés sous mandat de dépôt selon décision du Tribunal de la première instance, hier. La valeur de leurs devises non rapatriée atteint 55 millions de dollars soit environ 209 milliards d’ariary. L’affaire ne s’arrête pas là. En effet, d’autres dossiers se trouvent actuellement entre les mains du PAC. Et les enquêtes se poursuivent.
Il faut dire que la situation dans le secteur minier est déplorable sur ce point. Onze opérateurs ont exporté de l’or au titre de l’année dernière. Les dernières statistiques montrent que Madagascar a exporté officiellement 1 938,95 kilos d’or d’une valeur estimée à 394 milliards d’ariary. Malgré le code de change qui stipule qu’un opérateur dispose de quatre-vingt-dix jours pour effectuer cette démarche, la majorité des opérateurs enfreignent cette loi. Le taux de rapatriement de devises reste insignifiant. Celui-ci s’élève à 1,15%. 4 milliards d’ariary seulement. 389 milliards d’ariary circulent dans la nature sans être injectés sur le Marché interbancaire de devises (MID). En tout cas, le Président Andry Rajoelina prône le « Zéro tolérance » comme il l’a souligné durant son intervention sur la chaîne de télévision nationale en mars dernier.
Solange Heriniaina
 

Publié dans Economie


« Cela fait plus de dix ans que nous faisons le métier de transporteur. Plus exactement, nous conduisons des taxis-brousse en zone nationale. Depuis l’avènement de la pandémie, résilience oblige, nous devons nous résigner à nous reconvertir partiellement ou entièrement pour certains de nos collègues », déplore Livason Rivonandriana, chauffeur de taxi-brousse et propriétaire d’une demi-douzaine de véhicules Sprinter. Sa petite flotte navigue depuis un peu plus d’une décennie sur les routes nationales n°4 et 6, au départ de la Capitale et en direction de la Région de Boeny ou de Sofia. « Nous avons débuté avec un seul véhicule vers la fin de l’année 2009, juste après la crise. Nous avons consacré toutes nos économies dans l’achat de ce véhicule pour ensuite agrandir notre flotte au fur et à mesure, en contractant des prêts bancaires. Nous avons justement eu recours à un dernier crédit à la fin de l’année 2019 pour l’acquisition d’un dernier véhicule suivant les normes en vigueur », rajoute le transporteur. En général, l’importation d’un véhicule de type Sprinter, de la marque Mercedes, coûte environ un peu plus de cinquante millions d’ariary à son propriétaire. Le véhicule arrive habituellement sous forme de fourgon depuis l’Europe. Le propriétaire devra ainsi débourser un peu plus de six millions d’ariary pour transformer ce véhicule en transport de passagers suivant les normes imposées par l’Agence des transports terrestres. Quelques millions d’ariary dépensés en plus des frais de fret et de douanes donc.
Échappatoire
Cependant, avec la fermeture des frontières régionales en raison de l’état d’urgence sanitaire, la flotte de ce transporteur, comme celles des autres propriétaires opérant dans le même domaine, se retrouve clouée au parking dans la mesure où il n’y a que les véhicules de transport de marchandises qui ont le droit de sillonner les Régions de la Grande île. Dans une optique de survie, la plupart des transporteurs de passagers doivent ainsi se tourner vers le transport de marchandises malgré le fait que le marché soit tout même déjà assez saturé en ce moment. « Comme ces institutions financières ne considèrent que peu notre cas, nous ne pouvons, en aucun cas, rester sans rien faire. Nous n’avons pas encore terminé de rembourser nos crédits bancaires. Sans compter les frais d’entretien obligatoire de ces véhicules ainsi que les questions de fiscalité avec les patentes et autres autorisation de circulation », s’attriste Livason Rivonandriana qui, dans un dernier élan d’espoir, a décidé de vider ses fonds de caisse pour transformer la moitié de sa flotte en fourgons alors qu’il a déjà dépensé plusieurs millions d’ariary pour les mettre aux normes requises pour le transport de passagers. Comme ce transporteur, ils sont des centaines à s’endetter davantage pour essayer de trouver une échappatoire à cette situation qui perdure et dont le bout du tunnel ne se trouve pas au prochain virage. 
Hary Rakoto

Publié dans Société


C’est parti pour la première session ordinaire du Parlement malagasy. Il s’agit de la grande première pour les dix-huit membres du Sénat et du nouveau venu à l’Assemblée nationale qui a remplacé le député élu à Manakara, Giscar Adriano, décédé en avril. C’est aussi la deuxième session ordinaire organisée en pleine pandémie pour les députés et la première pour les sénateurs.
Toutes les séances se feront alors en présentiel, avec le strict respect des mesures sanitaires, pour la Chambre haute. Des représentants des institutions de la République ont ainsi assisté et écouté le discours de Herimanana Razafimahefa, l’homme au perchoir au Palais d’Anosikely, lors de la cérémonie d’ouverture d’hier après-midi. Le plus remarquable d’entre les invités de marque est le nouveau président la Haute Cour constitutionnelle, Florent Rakotoarisoa.
L’Assemblée nationale, quant à elle, a dû recourir à la visioconférence afin de prévenir toute énième infection des députés et des employés de la Chambre basse. Les élus de l’opposition se disent mal à l’aise avec la nouvelle approche. Ils la voient comme un moyen pour l’équipe gouvernementale d’éviter le face-à-face en direct avec les opposants.
La présidente de l’Assemblée nationale Christine Razanamahasoa a quand même justifié le choix. « Des députés se révèlent positifs à l’issue d’une session. La session en ligne est devenue de plus en plus une pratique universelle dans le contexte actuel de pandémie. Elle éviterait de faire des députés des propagateurs du virus dans leurs Districts d’origine », a-t-elle souligné lors de son monologue devant les caméras et les micros au cours de la séance d’ouverture retransmise en direct par les chaînes publiques hier aux alentours de midi.
Dès hier soir, le bureau permanent de l’Assemblée nationale a organisé une réunion en ligne. La conférence des présidents en vue d’établir l’ordre du jour aura aussi lieu en ligne ce jour, à partir de 10 heures. En effet, huit propositions et projets de loi sont sur la table durant la présente session. Les parlementaires auront également à se pencher sur une loi de Finances rectificative en tenant compte de l’urgence sanitaire.
Les textes qui seront débattus à Tsimbazaza, virtuellement, et à Anosikely, portent, entre autres sujets, sur le code de la nationalité, la politique culturelle, la Banque centrale, un accord de prêt Covid avec la Banque arabe de développement (BADEA), l’accord de coopération…
Sur le front
Des affaires assez chaudes feront aussi leur entrée en ligne. Elles concernent une enquête parlementaire touchant les prestataires de service en télécommunications, le trafic d’or, l’exploitation des aéroports internationaux d’Ivato et de Fascène de Nosy Be par le consortium Ravinala Airports, la mise en accusation devant la Haute Cour de justice et la désignation du vice-président de l’Assemblée nationale pour la Province de Toamasina. Le poste est vacant jusqu’à nouvel ordre.
A l’unanimité, les patrons des deux Chambres du Parlement ont reconnu les efforts déployés par le pouvoir exécutif pour combattre le coronavirus. Tous les deux ont appelé à la solidarité dans ce sens. Ces personnalités n’ont pas manqué non plus d’exprimer leur gratitude à l’endroit de ceux et celles sur le front de la lutte à commencer par les membres du personnel de la santé et les Forces de l’ordre et de la sécurité. Elles les exhortent à ne jamais baisser les bras.
L’intervention à la tribune a été pour Razanamahasoa et Razanamahefa d’adresser des piques à l’endroit des fauteurs de trouble en ce moment critique traversé par le pays. Leur reproche a été à coup sûr adressé à l’opposition. « Chacun a certes son opinion. Mais l’ennemi commun est maintenant le virus », relativise la patronne de Tsimbazaza qui a rappelé aux députés que l’accroissement des tâches de l’Exécutif équivaut aussi à l’augmentation du volume de travail des parlementaires.
M.R.

Publié dans Politique


En temps de crise, il faut faire preuve de créativité pour s’en sortir. Tout le monde, mais plus particulièrement les opérateurs, a pensé que cette année, la pandémie de coronavirus ne serait que de l’histoire ancienne, ou du moins elle se serait estompée au fil du temps. Au contraire, aujourd’hui, la pandémie fait partie intégrante du quotidien de tous. De ce fait, au lieu d’attendre que cet épisode pandémique prenne fin, mieux vaut s’adapter. Les établissements hôteliers l’ont très bien compris. C’est pourquoi, ils rivalisent actuellement d’idées pour attirer le plus grand nombre de clients. Ces deux dernières semaines, suite aux directives annoncées par le Président de la République, Andry Rajoelina, afin d’endiguer la propagation de la Covid-19, c’est le confinement total tous les week-ends. Et cette mesure sera encore maintenue pour les deux prochaines semaines.  Certains hôtels ont ainsi élaboré des produits à la fois accessibles en termes de prix mais aussi adaptés à la situation et aux besoins des clients.
L’établissement Le Louvre Antaninarenina, par exemple, a élaboré son offre «Confinement 4 étoiles» pour permettre à ses clients de profiter de tout le confort de ses chambres pour trois nuitées, d’un bon petit-déjeuner et d’un moment de détente au spa de l’hôtel. Tout cela au prix de 400 000 ariary, sachant qu’en dehors de l’offre la nuitée est de 199 000 ariary. «Cette pandémie plombe vraiment le moral, entre les morts des proches qui se succèdent et les déplacements limités à cause du couvre-feu et de la fermeture de la Région d’Analamanga. Je ne parle même plus de la pression constante au travail. C’est pourquoi, j’ai choisi de passer le dernier week-end à l’hôtel. J’avais vraiment le besoin d’un moment de détente et d’évasion pour me ressourcer et pouvoir ensuite mieux affronter mon quotidien. C’est un investissement qui en vaut la peine» explique Audrey, responsable relation client d’une banque. Cette démarche rapporte beaucoup à l’établissement. Selon les responsables, Le Louvre est occupé entre 35 à 38%.  «Nous faisons surtout du profit grâce à la restauration. Les clients souscrivant à l’offre «Confinement 4 étoiles» mangent beaucoup que nous terminons nos stocks hebdomadaires en moins de trois jours», se réjouissent-ils.
Outre les offres du week-end, les hôtels proposent également des offres pour les personnes travaillant en télétravail. Le concept est simple : permettre aux travailleurs de travailler mais dans un autre environnement plus détendu et dans de bonnes conditions. Au Centell Hôtel&Spa notamment, la location pour une journée de télétravail est de 286 000 ariary par couple, soit 143 000 ariary par personne. Le déjeuner est offert avec un accès libre au spa de l’établissement.
Avec la fermeture des frontières terrestres mais aussi aériennes, les établissements hôteliers rencontrent des difficultés. Cibler différentes catégories de clients est alors aujourd’hui le meilleur moyen de s’en sortir pour eux.  
Rova Randria

Publié dans Economie

Fil infos

  • Coopération Madagascar-Maroc - Une seconde visite du Roi Mohamed VI se précise
  • ACTU-BREVES
  • Lutte contre la famine et les fléaux climatiques - Le Président Rajoelina plaide pour une hausse des financements
  • Actu-brèves
  • Energie renouvelable - Le premier parc éolien de Madagascar opérationnel début 2025
  • ACTU-BREVES
  • Infrastructures dans l’Anosy - 400 millions de dollars pour la réhabilitation de la RN10
  • ACTU-BREVES
  • Président Andry Rajoelina - Début d’une série d’inaugurations dans l’Anôsy
  • Actu-brèves

Recherche par date

« May 2021 »
Mon Tue Wed Thu Fri Sat Sun
          1 2
3 4 5 6 7 8 9
10 11 12 13 14 15 16
17 18 19 20 21 22 23
24 25 26 27 28 29 30
31            
Pub droite 1

Editorial

  • Foire de tous les espoirs
    La FEPA ferme ses portes. Le rideau est tombé sur la 16ème édition de la Foire de l’élevage et de la production animale. Un évènement de taille qui a suscité beaucoup d’intérêts et par conséquent a attiré une grande affluence surtout chez les jeunes en herbe en quête d’activités porteuses pour un lendemain enchanté. Sous l’égide du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MinAE), la FEPA s’était tenue du 25 au 28 mars à Nanisana, dans la mythique enceinte dédiée à ce genre d’évènement. Selon les termes des organisateurs, la FEPA ambitionne d’éveiller les intérêts chez les jeunes sur l’importance des activités lucratives générées par l’élevage et la production animale en vue de la relance de l’économie du pays. A en croire l’affluence des visiteurs durant ces quatre jours d’affilée qui, en fait, ont envahi les stands et leur curiosité et leurs intérêts à suivre les exposés des exposants, la…

A bout portant

AutoDiff