L’Afrique en crise ! Elle s’égare. Le navire « Africa » chavire. Le Continent que les éminents anthropologues et archéologues baptisent de « Berceau de l’Humanité » traverse, ces temps-ci, une passe mouvementée. Les trois dernières années, les bruits de bottes provoquent de terribles secousses et font des ravages partout où ils passent.
Sombre perspective. La nouvelle série de rapports Groundswell Africa, publiée aujourd'hui par la Banque mondiale à la veille de la 26e session de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP 26), annonce que le changement climatique pourrait contraindre 86 millions d'Africains à migrer au sein de leur propre pays d'ici 2050 et peser sur les perspectives de reprise du continent.
Marquer l’histoire. Le ministère de la Communication et de la Culture, mené par Lalatiana Andriatongarivo, laisse son empreinte. La pose de la première pierre de l’Auditorium « Havoria » et du Musée de conservation de l'histoire de l’audiovisuel a eu lieu, hier, dans la cour de l'ORTM Anosy. Andry Rajoelina a honoré de sa présence la cérémonie.
Aucune baisse majeure. Les prix des produits de première nécessité n’ont toujours pas connu la moindre diminution. Pire, plus d’un a observé que le coût de certains produits alimentaires d’usage quotidien a été révisé à la hausse. C’est le cas du prix du riz qui semble avoir du mal à se stabiliser. Les prix varient d’un quartier à l’autre.
Le Président de la République Andry Rajoelina a adressé, hier, un message de sensibilisation à l’endroit des médias sur l’importance de leur rôle et de leur devoir au sein de la société. Ce fut au cours de la cérémonie de pose de première pierre du projet de construction de l'Auditorium et du Musée du Patrimoine de l'Audiovisuel de Madagascar au local de l'Office de la Radio et de la Télévision publique de Madagascar (ORTM) à Anosy.
Affranchissement. Un an après l’immense vague d’annulations des manifestations culturelles en raison de l’épidémie de Covid-19, et dès l’annonce des mesures liées au déconfinement, les artistes et organisateurs de spectacles peuvent désormais respirer un peu d’air frais en se lançant petit à petit dans la préparation des concerts, même si l’ambiance n’est pas encore propice pour conclure de bonnes affaires. Lôla est parmi les chanteurs ayant prévu de célébrer son anniversaire de scène l’an passé. Un évènement annulé en raison de la crise sanitaire. Et même si les annonces publicitaires et les organisations déjà mises en avance pour le grand moment étaient déjà prêtes, la célébration n’a pas eu lieu l’an dernier (2020). Il aura fallu attendre un an après pour que Lola, ses musiciens, choristes et danseurs retrouvent leur public. Et oui, la célébration du vingtième anniversaire de scène de Roland Modeste Ratovoson dit Lôla aura bel et bien lieu ce lundi 1er novembre au Palais des Sports, Mahamasina à partir de 15h 04. Quelques tours d’horloge pour replonger dans les souvenirs et revivre des moments inoubliables. C’est ce que Lôla et son équipe nous proposeront via leur concert intitulé « Tiako loatra ianao ».
Réjouissance
Et comme un anniversaire ne se fête pas tout seul, l’artiste a invité de nombreux amis pour marquer cet évènement, partager la scène et pourquoi pas le gâteau et le champagne avec lui. Parmi les invités, on retrouvera Njakatiana, Do Rajohnson, Farakely, Melky, Black Nadia, Stéphanie, Safidy, Nate Tex et madame Lady Soul Denise. Avec cette longue préparation, le public pourrait s’attendre à un événement unique et grandiose. Un moment pour renouer les liens et à se remémorer le bon vieux temps. Ainsi, toutes les chansons les plus connues de Lôla composeront le répertoire, à commencer par les tubes qui ont lancé sa carrière en solo jusqu’à ceux sortis récemment, à l’instar de « Tiako loatra » ou encore « Mampitempo ny fo ». « Pour cette grande occasion, mon équipe et moi-même concoctons quelque chose de spécial. Nous n’allons pas seulement faire plaisir à tous ceux qui seront présents. Nous allons, en même temps, nous amuser. Beaucoup de belles surprises sont en perspective pour les fans », a mentionné Lôla dans sa page publiée sur les réseaux sociaux. Ainsi, l’artiste promet un concert à la hauteur de sa réputation et des attentes des fans.
Sitraka Rakotobe
Un mandat d'arrêt international est en cours de gestation à l’encontre de l’ancien Premier ministre Jean Ravelonarivo. C’est ce qu’a indiqué le Pôle anticorruption (PAC) dans des propos rapportés par la presse locale. Une décision qui fait suite à l’annonce de la fuite du Général retraité sous d’autres cieux. L’ex-chef du Gouvernement a quitté de manière illicite la Grande-île, pour rejoindre la France au terme d’une cavale rocambolesque.
Celui qui porte désormais le statut de fugitif a été condamné le 27 septembre dernier, à 5 ans d'emprisonnement ferme ainsi qu'à un paiement d'amende de 100 millions d'ariary, par le PAC. Et ce, dans l'affaire de détournement de deniers publics, détecté au niveau de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNAPS).
Beaucoup doutent d’une issue heureuse à ce mandat d’arrêt international malagasy en Europe. Nombreux sont ceux qui estiment ainsi que Jean Ravelonarivo ne court quasiment plus aucun risque judiciaire. Et que le mandat d’arrêt international n’est que pour la forme. Une idée compréhensible et ce d’autant plus qu’il y a eu des précédents. Ce fut en effet également le cas avec l’ancien Directeur général de la CNAPS. Un mandat d’arrêt international a été émis à l’endroit de Raoul Arizaka Rabekoto.
Ce dernier était accusé dans la même affaire que l’ancien chef de Gouvernement Jean Ravelonarivo et a depuis été condamné lui aussi. L’ex-Directeur général de la CNaPS et non moins président de la Fédération malagasy de football a écopé de 10 ans de travaux forcés et d’une amende de 500 millions d’ariary, ainsi que 10 ans d’incapacité à exercer dans la fonction publique. Pourtant jusqu’ici, il semble ne pas être inquiété. L’on ignore la raison pour laquelle ces mandats d’arrêts internationaux, émis par les autorités malagasy concernant ces fugitifs dans les pays européens, ne semblent visiblement pas être exécutés.
Il faut pourtant souligner que ceux émis pour des personnes sur le continent africain portent leurs fruits. Aussitôt libérées, les trois personnes accusées et arrêtées en Afrique du Sud dans l’affaire des 73,5 kg d’or ont été appréhendées et renvoyées en prison. Après leur libération provisoire sous caution par la Justice sud-africaine, l’Interpol qui s’est également saisi de l’affaire les aurait arrêtées quelques jours plus tard. Un mandat d’arrêt international émis par les autorités malagasy serait à l’origine de cette nouvelle arrestation de ces trois suspects.
En tout cas, en attendant une issue au mandat d’arrêt international que doit émettre la Justice malagasy, l’opinion attend des explications sur le pourquoi du comment de cette fuite de Jean Ravelonarivo. Comment se fait-il que l’homme n’a pas été arrêté entre la prononciation de la décision du PAC et l’annonce de son envol sous d’autres cieux, ou encore, qui sont les complices ayant permis cette fuite, sont des questions posées et auxquelles les observateurs attendent légitimement des réponses.
La rédaction
Restriction. Les autorités malagasy et l’équipe de la mission du Fonds monétaire international (FMI) ont malgré tout trouvé un consensus au niveau des services sur la première revue du programme de réforme économique de Madagascar, dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC). D’après les missionaires du FMI, les autorités sont déterminées à accroître les recettes budgétaires pour financer davantage de dépenses sociales et d’investissements publics, tout en préservant la stabilité macroéconomique. Raison pour laquelle un accord a été principalement trouvé entre les deux entités. Cependant, le Fonds monétaire international a tout de même émis quelques conditionnalités avant de valider ladite première revue du programme de réforme économique au titre de la FEC, particulièrement en ce qui concerne le cas du plan de redressement d’Air Madagascar et celui de la JIRAMA, ou encore le prix du carburant où le FMI propose l’application de la tarification automatique. Ce qui offrirait la possibilité à l’Etat de ne pas avoir à payer pour subventionner le carburant. Toutefois, cette option devrait être accompagnée de mesures afin d’atténuer les effets du prix élevé et volatile du carburant sur les gens à faible revenu.
Gouffres financiers
Le FMI précise que les autorités se sont engagées à éviter l’accumulation de dettes envers les distributeurs de carburant et préparent un plan pour la mise en œuvre d'un mécanisme de tarification automatique ainsi que des filets de sécurité sociale renforcés. « Les réformes structurelles sont essentielles pour réduire les risques budgétaires. Ainsi, la restructuration de l’entreprise publique JIRAMA contribuera à renforcer sa situation financière et permettra d’assurer de meilleurs services. En parallèle, l’injection d’argent public dans la compagnie aérienne Air Madagascar sera strictement limitée jusqu'à ce qu'un plan d'affaires viable soit finalisé et approuvé », explique Fréderic Lambert, dirigeant de la mission actuelle du FMI dans la Grande île. Une façon pour ces bailleurs de mettre les points sur les « i » quant à la perpétuelle perfusion financière accordée à ces sociétés d’Etat malgré le fait qu’elles peinent toujours à se remettre sur pied. A cet effet, un plan de redressement concret et effectif est réclamé par le FMI pour ces gouffres financiers que sont Air Madagascar et JIRAMA.
A rappeler que ces deux dossiers brûlants, en l’occurrence la JIRAMA et Air Madagascar sont suivis de près par les partenaires techniques et financiers (PTF). A un certain moment, la suspension des subventions à l’endroit de ces deux sociétés a été imposée par ces PTF. Et même en bénéficiant de l’aide de la Banque mondiale et du FMI, les autorités devront encore continuer à s’attaquer aux problèmes rencontrés par ces deux compagnies nationales afin de maîtriser les transferts aux entreprises d’Etat.
La JIRAMA toujours dans le noir
Malgré les efforts de redressement, la compagnie nationale de l’eau et d’électricité semble toujours être dans une impasse. Les coupures techniques s’enchaînent. Pas plus tard que dimanche dernier, c’était toute la Capitale qui était dans le « black-out » durant plusieurs heures. D'après les explications fournies par les responsables au sein de la « Jiro sy Rano Malagasy » (JIRAMA), cette longue coupure de courant résulte d'une panne technique au niveau de la centrale d'Andekaleka. Depuis, la situation a été plus ou moins rétablie pour les Tananariviens. Cependant, le même cas de figure s’est reproduit hier et cette fois-ci, la panne a impacté sur tout le réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA). Un signe que cette société d’Etat a encore cruellement besoin d’un coup de pouce pour se relever. Dans tous les cas, la compagnie nationale d'eau et d'électricité a affirmé que des travaux sont déjà en cours de programmation pour régler une fois bonne pour toutes ce problème d'approvisionnement en électricité.
Hary Rakoto