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L’astuce est simple mais d’une efficacité diabolique, du moins auprès de ceux qui ne connaissent pas suffisamment Mediapart. Il s’agit dans un premier temps de publier un article sur le célèbre site d’actualité français, au titre des abonnés de celui-ci. Partager ensuite le lien sur les réseaux sociaux en l’accompagnant d’un court commentaire d’introduction pour la faire passer pour un article de l’équipe de Mediapart même. De nombreux comptes « fake » prennent ensuite le relai, les uns pour jouer les scandalisés, les autres pour enfoncer le clou en corroborant les informations publiées par des témoignages fabriqués de toutes pièces. Certains autres enfin se chargent de partager au maximum la publication. Un buzz créé de bout en bout d’une manière artificielle.
Rien que ces deux derniers mois, deux articles pourfendant le régime en place ont été lancés sur la Toile de cette manière. Le premier titré « Madagascar : Le triumvirat d’un pouvoir dictatorial », publié le 28 juin 2019 et signé par un certain Andrew Berthold et le second en date du 7 août 2019 et intitulé « Madagascar : une République libertine » portant la griffe d’une certaine Arielle R. L’objectif des initiateurs de cette manip’ n’est autre que de faire croire que les révélations contenues dans lesdites publications sont issues des enquêtes de l’équipe de Mediapart et ce, afin de leur faire profiter de la notoriété de celui-ci. 

Le Président de la République Andry Rajoelina a décidé d’envoyer la Cour des comptes et l’Inspection générale de l’Etat au niveau de la compagnie nationale de distribution d’eau et d’électricité, dans le cadre d’une politique d’assainissement et de redressement de cette société. La décision fait partie des annonces phares annoncées, hier, lors du premier Conseil  des ministres depuis la  formation du troisième  Gouvernement Ntsay Christian. Le Chef de l’Etat a dit que « La JIRAMA doit être gérée comme une entreprise privée à partir de maintenant ». Dans ce sens, un « audit organisationnel et financier devra avoir lieu ». Mené par un cabinet et avec la Cour des comptes et l’Inspection générale de l’Etat, cet audit fait partie d’une large politique visant au redressement de la compagnie nationale. Selon le rapport de la rencontre des ministres, un calendrier pour la mise en œuvre du redressement de la compagnie nationale devra être établi.  Outre l’audit, les départements étatiques sont sommés de payer leurs dettes envers la JIRAMA, accumulées du mois de janvier 2019 au mois de juin 2019, qui s’élèvent à 30 milliards d’ariary.  « Le redressement de la compagnie et l’apurement de ses dettes doivent être effectués dans un délai n’excédant pas les deux ans », indique le rapport du Conseil des ministres.  Toujours dans ce cadre, un comité de pilotage,  composé notamment du représentant de la Présidence de la République, de la Primature, et du ministère de tutelle doit être mis en place.

« Nous n’acceptons pas la cession de notre marché. Nous n’acceptons pas la construction de box marchands sur un canal d’évacuation ». Telles ont été notamment les inscriptions aperçues sur les banderoles déployées par des marchands, hier au marché d’Andravoahangy. Les commerçants attirent l’attention des responsables par rapport à la construction de pavillons dans leur marché. Des infrastructures qui seraient construites  sur le canal d’évacuation d’eaux de ce marché. Les marchands installés sur les emplacements de ces nouveaux pavillons ont tout simplement été dégagés, sans autre forme de procès, selon toujours ces marchands. Le manque  de transparence des dirigeants au sein du marché est mis à l’index. Installés sur ces emplacements depuis plusieurs années, ces derniers se plaignent ainsi de ne pas avoir  été consultés pour ce projet de construction de pavillons. Des cas de corruption sont ainsi suspectés par les commerçants qui pointent du doigt le premier responsable du marché local ainsi que des délégués.  Les travaux de construction ont commencé au début du mois de juillet dernier.

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La une du 8 août 2019

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Pds ou pas 

Le mandat respectif des maires des Communes urbaines et rurales prend fin. En fait, élus  en 2015 pour une mandature de cinq ans, la durée d’exercice de leurs fonctions arrive à son terme au mois de septembre. L’organe chargé d’organiser et de gérer les élections à Madagascar, la CENI, a déjà pris les dispositions qui conviennent. Une date a été proposée pour le mois d’octobre prochain. Mais pour des raisons d’ordre général dont le détail relève de la compétence exclusive du pouvoir central, l’Exécutif décida de prolonger le mandat des maires en exercice. D’emblée, la décision déclencha des fantasmes et des vagues. Comme dans tout pays qui respecte les enjeux de la démocratie, le débat est ouvert. Société civile, acteurs politiques en particulier, ceux revendiquant de l’opposition, la presse locale et internationale, observateurs de la vie politique du pays et simples citoyens ne s’en privent pas d’émettre leurs avis. Dans les salons, sous les chaumières, dans les transports en commun et sur la place publique tout le monde entre en lice. Pour donner le cadre, le Chef de l’Etat déclare de façon catégorique qu’il écarte toute option tendant vers la nomination des Délégations spéciales. Les dirigeants en place ne songent point à mettre en place une structure provisoire pour joindre les deux bouts des mandats et le Gouvernement annoncera pour bientôt la date du scrutin. N’empêche que le sujet intéresse les acteurs de la vie politique nationale. Quoique le Président Rajoelina veuille bien  délimiter le contour, les avis vont bon train. Pour les uns, la nomination d’un Pds serait une opportunité à ne pas rater afin donner un souffle nouveau. Il n’est plus un secret à tous que certaines Communes en ville aussi bien qu’en milieu rural sont mal en point. Des élus ont montré leur limite. Pour la plupart des cas, ils ou elles sont nettement en dessous des attentes. Incapables de relever le défi, les premiers magistrats de nombreuses  villes ne parviennent pas à surmonter les difficultés.

Les Barea de Madagascar ne participent pas aux Jeux africains qui se dérouleront du 19 au 31 aout à Rabat Maroc. Pour cause, cette compétition est réservée pour les U20 pour la discipline football. Effectivement, l’allégation du directeur général du sport, Rosa Rakotozafy dans la station de la radio nationale a étonné plus d’un. En mentionnant que « les Barea ne seront pas qualifiés car, pour être qualifié, seules les disciplines médaillées d’or aux Jeux des îles de Maurice ont été sélectionnées ». Pourtant, au mois de mai, la CAF a déjà annoncé  que « ce sont les équipes nationales U20 qualifiées pour la dernière CAN de la catégorie au Niger qui disputeront le tournoi de football des Jeux africains 2019 (19-31 août) au Maroc. « Ce changement est dû au fait que le dernier tour des éliminatoires de le CAN U23 aura lieu en septembre prochain et non en juin afin d’éviter le déroulement des matchs pendant la CAN Egypte 2019 », lit-on dans le courrier adressé pour l’instance continentale aux associations membres.
Ainsi, les Jeux des îles ne sont pas du tout un critère de qualification aux Jeux africains pour le football encore moins pour les régions de l’Océan indien.

La nuit du 15 juin, l’Eglise catholique apostolique romaine (ECAR) d’Ambodifototra à Sainte-Marie avait été cambriolée. Ce n’est que deux mois après, précisément la journée du lundi 5 août que les trois présumés auteurs du forfait ont été arrêtés. Ils furent déférés au Parquet le même jour. De plus, une partie du butin fut retrouvé dans un cimetière situé à un endroit non loin de l’église même et une autre chez un suspect. Il est constitué de deux baffles, d’un ampli, d’une table de mixage, d’un câble ainsi que d’un émetteur micro.  Cette découverte fut le fruit d’une enquête menée par les Forces de l’ordre. Elles ont pu remonter la piste des suspects à la suite d’un fait presque anodin de société. Un individu avait cherché à revendre un ampli. Il a trouvé rapidement un preneur, qui était loin de se douter de quelque chose. L’acheteur était rentré chez lui avec le matériel. Or, c’est là où le bât blesse. Son épouse était horrifiée en voyant l’ampli car elle le reconnaît comme étant la propriété de l’église catholique.

Depuis 2016, l’Ecole supérieure de multimédia (ESM) sise à Ampandrana n’a délivré aucun diplôme de technicien supérieur (DTS). Ces dernières semaines, l’un de ses étudiants s’est plaint sur le réseau social Facebook de ne pas avoir reçu son diplôme au terme de ses études. Il a même qualifié cet institut supérieur « d’école pas sérieuse ». Face à de tels propos, Randrianarimalala Lanto Erick, directeur général de l’ESM a tenu à apporter des explications. D’après ses dires, en réponse à la demande du ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle de renouveler l’accréditation et l’homologation de tous les instituts supérieurs dont l’ESM, la délivrance des diplômes a été suspendue en 2016. Avec l’élaboration du dossier technique à remettre qui a requis la consultation des responsables hiérarchiques ainsi que les allers-retours au ministère de tutelle pour les corrections, tout cela a duré trois longues années. Entre-temps, la formation s’est toujours poursuivie et les mémoires de fin d’études ont été soutenus. Cependant, des procès-verbaux signés par les représentants ministériels ont été enregistrés en guise d’engagement du ministère à la délivrance des diplômes.  Suite à la visite du ministère en charge de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle pour contrôle de conformité en 2018, l’ESM a reçu un avis favorable pour reprendre la délivrance des diplômes. Dans environ un mois, tous les étudiants concernés de  l’ESM vont ainsi s’en servir. La Direction prévoit également d’organiser une cérémonie de sortie de promotion pour les étudiants attendant impatiemment leur DTS.

La décision concernant la date de la tenue des élections communales et municipales sera tranchée sous peu. L’annonce a été faite hier par le Président de la République, Andry Rajoelina. Et ce, au cours d’une interview, en marge de la cérémonie de prestation de serment du nouveau directeur général du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), en la salle d’audience de la Cour suprême à Anosy. Selon le calendrier proposé initialement par la CENI, les prochaines élections communales et municipales devaient avoir lieu le 28 octobre 2019.  Une date que le Gouvernement a décidé de ne pas retenir. A entendre le Président Andry Rajoelina, l’indécision de certains partis politiques, expliquerait le non maintien de la date initiale proposée par la CENI. Le Chef de l’Etat semble viser le parti politique de l’ancien président Marc Ravalomanana. Au début du mois dernier, le Tiako i Madagasikara avait en effet demandé la révision spéciale de la liste électorale avant la tenue des élections communales. Selon le numéro Un de l’Etat, ce parti d’opposition aurait menacé de boycotter ce scrutin de proximité en cas de non satisfaction de cette demande. Ce même parti, qui aujourd’hui, demande pourtant le maintien des élections communales et municipales à la date proposée par la CENI. « Nous devons avancer dans le respect des lois. Si on veut des élections, on fera des élections, si cela est le choix de la majorité », précise toutefois l’ancien édile de la Ville des mille. Le Président de la République indique qu’il va prochainement requérir les avis de tous les acteurs concernés par ces élections communales. « Ce qui est drôle chez nous, c’est cette manie qu’ont certains de s’opposer machinalement à ce qui se passe. Quand on dit qu’il faut avancer, il y en a toujours certains qui s’y opposent  et soutiennent qu’il faut s’arrêter », ironise le Président de la République. Une décision sera prise incessamment au niveau du Conseil des ministres concernant la date de la tenue de ces élections communales et municipales, dit-il.

Un ATR72-500 de la compagnie nationale Air Madagascar à destination de l’île de la Réunion a dû retourner à l’aéroport d’Ivato lundi. Après 35 minutes de vol, le pilote s’est résolu à faire demi-tour suite à un problème détecté au niveau du moteur. Bien qu’il ne soit obligé d’effectuer cette manœuvre, il l’a tout de même fait par prudence.  « Le pilote était certainement en mesure de continuer son vol jusqu’à destination et d’y faire les réparations nécessaires si besoin. Mais il n’a pas tort également de revenir à Ivato », rassure un ancien pilote. Après quelques réglages, l’aéronef est de nouveau opérationnel et a continué ses services. Plus de peur que de mal ainsi pour les passagers contrairement aux personnels navigants qui semblent s’habituer à ce genre de situation, notamment avec cet ATR72-500. Les informations partagées sur les réseaux sociaux indiquent en effet que cet appareil, appartenant à la compagnie EWA, tombe souvent en panne.

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Editorial

  • Défis et enjeux !
    L’année 2025 qui débarque il y a à peine dix jours expose le pays au- devant de la scène internationale. La Grande île intègre de plain- pied dans le concert des Nations libres et souveraines. C’est bien loin l’époque où Madagasikara fit l’objet d’interminables interventions délicates et difficiles de l’ONU par l’organisation sous régionale, la SADC, pour régler la crise politique issue des soulèvements populaires de 2009. L’ancien Président mozambicain Joachim Chissano, haut représentant de l’ONU – SADC, fit des pieds et des mains afin de débloquer la situation.

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