Qu’en est-il du mouvement dit des « choux- fleurs », du « hetsika fotsy », du « Collectif des onze candidats » ? Du pareil au même !
Prévisible ! Une union dictée par la quête des intérêts de bas étage ne dure qu’un … seul été. Pas plus de trois mois ! Une importante réunion des membres du Collectif prévue se tenir le jeudi 4 janvier au siège du HVM à Andraharo est annulée au dernier moment. Jugée d’importance capitale dans la mesure où elle devait signer la « rentrée politique » du dit Collectif, cette rencontre n’a pas pu avoir lieu. Un triste signe qui n’augure point un avenir sérieux !
Le projet de Croissance agricole et de sécurisation foncière (CASEF) à Madagascar a marqué des progrès significatifs dans la délivrance de titres fonciers et la sécurisation des terres. Avec pour objectif de faciliter la délivrance de 1 390 000 titres fonciers dans 14 Régions administratives d’ici juin 2024, le CASEF a entrepris des opérations massives de certification sur le terrain, marquant ainsi une étape essentielle dans l'émancipation foncière du pays. Entre 2016 et 2023, le projet a été un soutien déterminant pour un quart des municipalités malgaches, contribuant à la délivrance de plus de 570 000 certificats fonciers. Notamment, 28% de ces certificats ont été attribués à des femmes, et des certificats conjoints ont été accordés aux deux époux.
Un évènement culturel qui mérite le détour. L’exposition « Lire donne des ailes » a débuté en fanfare le mois dernier dans les locaux de l’Institut français de Madagascar (IFM), sis à Analakely. Les visiteurs, composés majoritairement d’enfants et de jeunes, sont venus en masse pour répondre à l’appel de l’organisateur de l’évènement et des artistes. Des visiteurs curieux de connaître l'univers des artistes venus de loin.
Au lendemain de sa reconduction au poste de Premier ministre, Christian Ntsay aura la lourde tâche de former, pour la énième fois, son équipe gouvernementale. Un exercice auquel le numéro deux de l’Exécutif est, sans nul doute, déjà habitué. Une nouvelle équipe qui sera en charge de poursuivre les projets entamés lors du premier mandat présidentiel d’Andry Rajoelina mais également d’entreprendre d’autres réalisations toujours au service du développement. Pour ce second mandat, le Chef de l’Etat a d’ores et déjà donné le mot d’ordre : priorité au volet social.
« Une tolérance zéro envers les auteurs de corruption, qu'ils soient issus du cercle des dirigeants, de l'Opposition ou de leur entourage ». Cette approche est essentielle pour promouvoir la transparence et l'intégrité dans la gouvernance, indiqua Lalatiana Rakotondrazafy, ancienne ministre de la Communication et de la Culture. Elle a également souligné que la rigueur et de la discipline dans l'application de la loi sont importantes.
On ne change pas une … carte qui gagne. Vrai connaisseur de la tactique de combat, le locataire d’Iavoloha abat la carte gagnante. Bon joueur et fin stratège, Rajoelina joue la carte de la continuité. Il maintient à son poste le locataire de Mahazoarivo. Et re-belotte pour Ntsay Christian Louis qui détient ainsi un record en termes « démissions » et « reconductions ». Le tour est joué !
Comme il fallait s’y attendre, le Président Rajoelina reconduit le Premier ministre démissionnaire Ntsay. Un manège qui s’inscrit dans la logique de la continuité. Le Chef de l’Etat réélu mise sur le prolongement sinon sur la prolongation du tandem Rajoelina – Ntsay sur terrain. Un binôme qui a fait ses preuves durant tout le premier mandat (2019 – 2024). Des embuscades, des pièges ont pu être déjoués grâce à la vigilance et à la prudence ensemble des deux chefs de l’Exécutif.
Pas du genre à s’aventurer sur un terrain inconnu, le Président Rajoelina ne prend jamais le risque de confier une responsabilité hautement stratégique et délicate à quelqu’un (e) dont il ne l’a pas vu l’œuvre. Il fait une différence énorme entre la compétence de quelqu’un ou quelqu’une d’autre sur un domaine précis et la capacité de cette même personnalité sur un autre domaine totalement différent. Un bon ministre évoluant dans un secteur tel n’est pas forcément un bon Premier ministre. Le fait de commettre une telle erreur de la part d’un Chef au sommet de la hiérarchie de l’Etat entrainera des dégâts dans le bon fonctionnement de l’Etat. Une telle assertion ne veut nullement dire qu’un ministre efficace ne pourrait pas tenir le poste de chef de Gouvernement. Loin de là ! Mais il y a toujours un risque à prendre. Rajoelina Andry, Président de la République, vu l’urgence et la complexité des défis à relever ne veut ou ne peut pas prendre, pour le moment un tel risque. Des compétents, il y en a ! Des bradés de diplômes, on en a en pagaille ! Mais en bon tacticien et bon prudent, Rajoelina préfère abattre la carte gagnante celle qui représente, au mieux, la continuité.
La carte gagnante n’est pas seulement la continuité, elle fait figure aussi de l’anticipation. Un bon gestionnaire c’est celui qui maîtrise la technique de l’anticipation. Rajoelina sait pertinemment que d’autres échéances attendent le régime à savoir les législatives et le communales. La reconduction de Ntsay Christian entre en ligne directe de la gestion et de la préparation de ces ceux scrutins qui, en principe, doivent confirmer la victoire écrasante du 16 novembre. Inutile de ravir le fauteuil d’Iavoloha ou de Mahazoarivo si on se retrouve en mauvaise posture après l’élection des parlementaires et celle plus tard des maires et conseillers municipaux. Il s’agirait là d’un colosse aux pieds d’argile ! On voit bien que le locataire d’Iavoloha anticipe et prévoit une autre grande victoire qui, au final, confortera l’assise du régime Orange.
Enfin et pas des moindres, le Président Rajoelina Andry Nirina, envoie à travers la reconduction de Ntsay un message clair, il tient compte dans les décisions à prendre la loyauté, fidélité et l’intégrité. Un message adressé surtout aux éventuels prétendants ou postulants aux fauteuils de membres de Gouvernement. A bon entendeur salut !
Deux individus ont été placés en détention provisoire dans l'affaire du riz avarié secouant Mahajanga. En effet, un mandat de dépôt a été émis à l'encontre du préfet de Mahajanga et du directeur régional du commerce de Boeny, tous deux inculpés d'abus de fonction. Ils ont été déférés devant le Parquet du Pôle anti-corruption d'Antananarivo (PAC), suite à des enquêtes menées par la section de recherche de Mahajanga.
Les deux accusés ont été auditionnés au Parquet du PAC d'Antananarivo pour suspicion de corruption, les séances débutant jeudi soir et se poursuivant vendredi. Outre ces responsables, un haut fonctionnaire dont le nom revient souvent dans cette affaire aurait été entendu par le PAC Antananarivo, hier. Il aurait été entendu à titre de témoin et serait libre de partir à l'issue de son audition. Les élus mentionnés dans l'affaire n'ont, selon nos informations, pas encore été convoqués pour audition.
Deux autres individus, identifiés par la section de recherche de Fiadanana, ont également été déférés devant le PAC dans le cadre de cette affaire. Selon des informations, ils auraient été renvoyés à la Section de recherches criminelles (SRC) de la Gendarmerie, avant un probable nouveau déferrement au Parquet.
Cette affaire de tentative de reconditionnement de riz avarié secoue Mahajanga depuis la fin de l'année dernière. Sept personnes ont été placées en détention provisoire à Mahajanga. Les cinquante conteneurs de riz, arrivés en 2017, ont été certifiés impropres à la consommation par le ministère du Commerce. Bien que le certificat de non-consommabilité ait été délivré à l'époque, aucune mesure d'incinération n'a été prise, et la cargaison a été stockée. Selon les responsables, aucune autorisation n'a été obtenue pour la sortie de la zone de stockage. Initialement destiné à être transformé en engrais, le processus a été annulé après la polémique suscitée.
Une chose est sûre, cette affaire ne finira pas de faire parler de sitôt. L’opinion considère d’ailleurs que les personnes placées en détention, malgré leurs rangs, ne sont que du menu fretin et que les gros poissons continuent de nager librement dans l’océan.
La Rédaction
Louis Christian Ntsay est le vingt-et-unième Premier ministre malagasy depuis la Deuxième République. Madagascar pratiquait le monocéphalisme sous la Première République. Les citoyens ayant une culture politique développée connaissent tous les noms des locataires de Mahazoarivo successifs. Ils les citent facilement. Mais la complexité du contexte de la transition fait oublier deux noms importants : ceux du Pr Eugène Régis Mangalaza et de la Pr Cécile Manorohanta. En effet, ces deux grands intellectuels membres de la haute intelligentsia malagasy ont occupé brièvement les fonctions de Premier ministre à la suite de la signature de l’Accord de Maputo dont la mise en œuvre effective n’a jamais eu lieu. Ignorer ou ne pas citer carrément les noms de ces deux personnalités dans les annales de la Primature à Madagascar, c’est occulter sinon effacer malencontreusement une partie chargée de sens profond de l’histoire de toute la nation malagasy. Pour rappel, l’échec de l’Accord de Maputo a été à l’origine de la fameuse Feuille de route de sortie de crise dont la mise en œuvre a ouvert la porte de Mahazoarivo à l’historien et diplomate Jean-Omer Beriziky. Six nominations de Premier ministre ont eu lieu sous la transition qui a duré 4 ans, 10 mois et 8 jours, le Général Albert Camille Vital ayant été nommé deux fois. Ceci fait que la transition détient le record de nomination de Premier ministre.
Nouveau Gouvernement - Les CV à Mahazoarivo et à la Présidence. Les prétendants aux hautes fonctions gouvernementales sont invités à remettre leurs CV à jour au service de la Primature et une copie à la Présidence, sûrement au bureau d’Ambohitsorohitra. Les anciens ministres, notamment ceux ayant composé la dernière équipe, n’auraient pas besoin de le faire. Ils ont déjà leurs CV à Mahazoarivo et à Iavoloha. Beaucoup de hauts employés de l’Etat, ceux du milieu des affaires et des politiciens briguent sur les postes des ministres. Les critères sont clairs. Mais le dernier mot reviendra au Premier ministre et au Président de la République.
« La Poste malagasy n’est pas une vache à lait de l’Etat. Ce dernier n’a pas et ne prendra jamais de l’argent venant des caisses de la Poste ». C’était la déclaration du directeur général de la poste Richard Ranarison, hier lors d’un point de presse. Ainsi, la rumeur selon laquelle l’Etat se fournirait auprès de cette institution afin de payer le salaire des fonctionnaires est totalement fausse. Au contraire, c’est la Poste qui est aidée par le Gouvernement. Ce dernier lui donne des opportunités comme la distribution des bourses d’études des étudiants dans les universités malagasy. Elle contribue également dans le payement des pensions des retraités.
Lors de cette rencontre, le Dg de la poste n’a pas manqué d’étayer les avancées faites au cours des dernières années. En effet, l’entreprise nationale a connu une croissance remarquable. En 2021, elle a traité 70 000 tonnes de colis, chiffre qui a augmenté à 95 000 tonnes en 2023. Cette croissance est également reflétée par une augmentation des exportations de colis, passant de 30 000 à 35 000 tonnes sur la même période. Un partenariat avec Collissimo France a également été mentionné, montrant un basculement total des colis de France vers Madagascar. Ce partenariat renforce la position de l'entreprise sur le marché international et ouvre de nouvelles opportunités pour une expansion continue.
Le Syndicat des administrateurs civils de Madagascar (SYNAD) prône l’égalité de tous devant la loi. « Nous ne protégeons pas les collègues impliqués dans l’affaire de Mahajanga, le corporatisme n’est pas la tasse de thé du SYNAD », indiqua son président Paolo Emilio Raholinarivo. Il a ajouté que si nous voulons réellement apporter le changement dans ce pays que « tous ceux qui ont signé le papier autorisant la sortie du riz avarié du dépôt de la SIMA soient emprisonnés ». Ainsi, Paolo Emilio s’est exprimé sur l’égalité de tous devant la loi, d’ailleurs, le syndicat milite pour l’application stricte de la loi et met en avant la lutte contre la corruption dans le pays. « Que toute personne ayant enfreint la loi doit être soumise à la même punition, sans exception. Ceux qui enfreignent la loi doivent être traduits en justice.», indiqua-t-il. Le SYNAD espère que ses actions contribueront à un changement réel et durable dans la lutte contre la corruption à Madagascar. Et met l'accent sur l'importance de la mise en œuvre stricte de la loi pour assurer l'égalité de tous devant la loi. Dans cette affaire, plusieurs hautes personnalités y sont liées de près, le préfet de Mahajanga et le directeur Régional de l'Industrie, du Commerce et de la Consommation de Boeny sont en détention provisoire depuis hier.
Bilan financier solide et perspectives ambitieuses pour les années à venir. La « Paositra Malagasy », avec ses plus de 250 agences à Madagascar, a maintenu des résultats financiers positifs depuis 2020, selon son directeur général, Richard Ranarison, hier. Ce dernier a souligné le rôle essentiel de l'entreprise dans le domaine de l'inclusion financière, affirmant que la « Paositra Malagasy » représentait un acteur incontournable.
En 2023, celle-ci a obtenu l'agrément du « Paositra financier - crédit », et a créé la Poste-finance IMF-crédit, une initiative qui sera opérationnelle en avril 2024. Plus de 250 agences à travers le pays bénéficiera de cette expansion. Une autre avancée significative est l'introduction du service « Tap Tap Send » en mode « Paositra Malagasy », qui ne sera pas limité aux citadins, mais étendra ses avantages aux populations rurales, renforçant ainsi la connectivité financière dans tout le pays. L'année 2023 a également vu une adoption croissante d'« e-poketra », un service polyvalent couvrant les paiements de pensions de retraite, les indemnités des Forces de l'ordre, les bourses, les salaires des enseignants FRAM, les paiements par TPE et les achats en ligne, touchant ainsi divers secteurs de la société.
Dans le domaine logistique, la « Paositra Malagasy » a aussi obtenu l'agrément CAD (Commissionnaire agréé en douane), élargissant ses services à la gestion des colis et des taxes. Des techniciens certifiés par la douane ont été mobilisés pour assurer une prestation efficace. La sécurité postale a également été renforcée avec la certification UPU en matière de sécurité et de sûreté postale, accompagnée de l'installation de 40 caméras pour assurer la protection des envois.
Malgré des retards dus aux élections présidentielles, ces mesures devraient être effectives dès janvier ou février, selon le DG. Le bilan logistique de la « Paositra Malagasy » est impressionnant, passant de 70.000 tonnes de colis traitées en 2021 à 95.000 tonnes en 2023. Les exportations de colis ont augmenté de 30.000 à 35.000 tonnes au cours de la même période. En matière d'inclusion financière, elle détient la première position pour les transferts d'argent Western Union, avec 114.000 transactions payantes en 2023, illustrant son impact positif sur la vie quotidienne de la population. Face à des critiques à la fin de l’année 2023, le DG a rassuré en mettant en avant le service de réclamation de la « Paositra », expliquant en détail le processus d'arrivée des colis à Madagascar jusqu'à la récupération par le client. Moins de cinq propriétaires de colis ont été indemnisés en 2023, démontrant une nette amélioration dans la gestion des colis.
Slogan « Mivoatra hatrany »
Pour 2024, la « Paositra Malagasy » projette une modernisation continue avec la création des établissements comme « Flagships » à Antaninarenina, « Paositra » à Nosy Be, Diego, et Antanimena. D'autres initiatives comprennent le renforcement des capacités du personnel par le biais de recrutements par concours, la certification de la sécurité postale pour une protection accrue des colis, une augmentation de la digitalisation, et l'entrée dans le « Postal Prosperity Zone » (PPZ) pour stimuler le commerce électronique. Alors que « Tsinjo Lavitra » se prépare à célébrer ses 20 ans avec le slogan « Mivoatra hatrany » (prospérer toujours) de la « Paositra Malagasy », Richard Ranarison a souligné l'importance de mettre à jour la loi 93001 pour l'adapter aux besoins actuels.
Carinah Mamilalaina