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Des perspectives de croissance ambitieuses pour 2024.  Madagascar a enregistré l'exportation de 824 000 tonnes de produits minéraux au cours des onze premiers mois de 2023, marquant une valeur totale de 1 428 milliards d'ariary, selon les données de la Direction générale des douanes. Les mois d'avril et d'août ont été les plus fructueux, avec des exportations respectives de 107 100 tonnes et 118 700 tonnes. Ce secteur se positionne en tête des exportations, dépassant les "céréales, épices, fruits et légumes ainsi que les produits textiles". Au cours de la dernière décennie, le volume des produits minéraux exportés par Madagascar a connu des variations significatives, passant de 781 900 tonnes en 2013 à 867 600 tonnes en 2022, avec des hauts et des bas intermédiaires.

L’affaire du vol de terrain à Isahafa à Anosy- Avaratra, dans le nord de la Capitale, est passée devant la Justice. Une ancienne directrice au niveau du ministère de l’Aménagement du territoire et des services fonciers ainsi qu’un responsable politique du parti Tanora malaGasy Vonona (TGV) ont été déférés au Parquet du Pôle anti-corruption Antananarivo, hier. A l’issue de leur audition devant le juge, les deux individus ont été placés en détention provisoire à la maison centrale d’Antanimora, selon nos informations. Ils sont poursuivis pour trafic d’influence et abus de fonction.

Jamais deux sans trois. Christian Ntsay est reconduit à Mahazoarivo. Son nom a été retenu par le Président de la République sur la liste de noms qui lui ont été proposés par les députés de la majorité, conformément aux dispositions constitutionnelles.  

Cela fait ainsi trois fois consécutivement que le Premier ministre Christian Ntsay aura déposé sa démission et autant de fois qu’il sera reconduit à ce poste prestigieux. Trois, comme le numéro du candidat Andry Rajoelina lors de l’élection présidentielle et comme le nombre de piliers sur lesquels le Président Andry Rajoelina compte s’appuyer pour son second mandat à la tête du pays. 

La transparence, l’intégrité et la compétence. Tels sont les critères jugés essentiels par le Président de la République pour intégrer le prochain Gouvernement. 

Dans son allocution hier à Iavoloha, le Président de la République a en effet également touché mot de la formation du prochain Gouvernement. Il a ainsi annoncé le lancement imminent du processus de nomination des ministres. Cette étape débutera ce vendredi avec le Premier ministre à la tête de la sélection des futurs membres du Gouvernement. Durant son bref discours, le Chef de l’Etat a souligné l’ampleur des responsabilités qui pèsent sur les épaules des ministres à venir. Il a donc insisté sur la nécessité de choisir des individus prêts à travailler ardemment pour le peuple, motivés par l’intérêt supérieur du pays et de la majorité.

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La une du 4 janvier 2024

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Accouchement délicat


La formation du Gouvernement tarde. Quoiqu’on dise, on sent une certaine difficulté quelque part. De tradition d’ailleurs, le nouveau Gouvernement est nommé sitôt après la cérémonie d’investiture du nouveau Chef de l’Etat élu. En 2019, après que le Premier ministre a déposé sa démission, lui et son Gouvernement, le nouveau Chef de la magistrature suprême nomme la nouvelle équipe gouvernementale avec son chef, le Premier ministre.
 Le locataire du Palais, le seul maître à bord, prend son temps. Nul n’est pas sans savoir que Rajoelina Andry, le Président de la République, rejette toute forme de pression d’où qu’elle vienne, de la part de qui ce soit. N’empêche que, même si on ne l’avoue pas publiquement, le maître des céans, ressent une certaine gêne. Et cela pour nombre de facteurs.
L’embarras du choix. L’appel du Président élu pour resserrer le rang autour de lui afin de consolider l’unité nationale et en même temps renforcer la lutte pour redresser le pays au plus vite a trouvé de larges échos. Un élan de solidarité nationale prend forme. Une pléiade de personnalités de divers horizons et de multiples compétences fait front autour du candidat n° 3. D’autres ont rejoint et grossi les rangs plus tard le camp Orange. Apparemment, un geste national qui dénote un aspect positif. Mais, dans toute médaille, il y a toujours la face cachée sinon le revers. La démultiplication du nombre des soutiens augmente en simultané, l’effectif des postulants aux postes juteux de l’Etat dont entre autres les fauteuils de ministres qui pour la plupart ont des compétences à … vendre. Et le locataire d’Iavoloha, le seul décideur, a l’embarras du choix !
Le Premier ministre. Le Président Rajoelina a du pain sur la planche. Il convie la majorité de lui soumettre trois noms. Une tradition républicaine à laquelle le Chef de l’Etat semble privilégier. Mais la vraie question et qui fait du poids dans le choix réside en ce sens « Rajoelina va-t-il se débarrasser du service de Ntsay ? » Après les cinq longues années de loyauté du Premier ministre, oserait-il démettre celui avec qui il a pu présider sans anicroche majeur ? A moins que Ntsay, lui-même, veuille prendre le large, ce serait difficile et délicat pour Rajoelina de s’aventurer vers des illustres inconnus !
Groupe de pression. En dépit du refus du Président réélu de se soumettre au caprice de lobbying quelle que soit sa forme, il ne peut pas se défaire facilement des actions des groupes d’intérêt ou d’influence à l’intérieur de sa majorité aussi bien en externe. On se rappelle bien du retard pris sur la nomination du premier Gouvernement du Président Rajaonarimampianina après son investiture en 2014. Le Président Rajoelina a fort à faire pour déjouer les pièges. Mais, il faut se rendre à l’évidence que l’accouchement est délicat. Ne pas reconnaître la délicatesse de l’enjeu du nouveau Gouvernement fait preuve de manque de discernement.
Toutefois, les expériences techniques et professionnelles acquises durant ces longues années d’exercice de pouvoir, de 2009 à nos jours sans compter le nombre des années passées à la Mairie de la Capitale, offrent à Rajoelina les compétences voire des astuces pour sortir indemne du labyrinthe  de Dédale.
En dépit de la délicatesse, le régime accouchera en temps voulu.
Ndrianaivo

«(…) Je ne te condamne pas non plus : va et ne pèche plus ». Ce fut par ce 11ème verset de l’apôtre Jean, dans son chapitre 8, que les Evêques de l’église catholique de Madagascar ont débuté leur message de vœux pour la nouvelle année. Les prélats ont saisi cette occasion pour rassurer les fidèles de l’EKAR suite à la polémique sur l’homosexualité. Pour rappel, tout a commencé suite au message du Vatican signé par le Pape François, le 18 décembre 2023. D’emblée, les Evêques affirment de manière catégorique que « l’Eglise catholique de Madagascar ne bénira jamais l’union des couples de personnes de même sexe. Cela n’a jamais fait partie des enseignements de l’Eglise ni du message du Pape ». Une déclaration qui semble vouloir balayer d’un revers de main toutes polémiques liées à ce fameux message du Pape.
Les Evêques attirent l’attention des fidèles par rapport au véritable esprit du message envoyé par le Souverain pontife. Ainsi, le message est porté sur le pardon, l’ouverture, la proximité de l’Eglise avec les fidèles, la non exclusion qui vont dans le synode sur une église accompagnatrice et non une approbation de l’union des personnes homosexuelles. « La partie importante du message est basée sur la bénédiction et les circonstances de sa prononciation dans les actes pastorales de l’Eglise », selon les précisions. Il y a donc une distinction à faire entre la bénédiction lors d’un sacrement qui est conditionnée par plusieurs critères et la bénédiction en dehors du sacrement, c'est-à-dire accordée à tous les fidèles qui souhaitent le recevoir.
Halte à l’exclusion
Ainsi, concernant les bénédictions en dehors du sacrement – le sacrement du mariage en l’occurrence – tous les couples, même ceux qui vivent en contradiction avec les règles de l’église peuvent les recevoir comme les couples non mariés, les couples divorcés, ou les couples homosexuels sans pour autant valoir une approbation de leur mode de vie ou leur mode d’union. C’est donc en tant que simples chrétiens, en quête de grâce divine que les couples précités peuvent recevoir la bénédiction et ce, afin de les encourager à se repentir et à se détacher de la voie du péché.
Les Evêques ne manquent pas d’insister sur le fait que les principes du mariage chrétien n’ont nullement changé, notamment basé sur l’union d’une femme et d’un homme. L’EKAR exclut ainsi toute ambigüité sur une éventuelle bénédiction de l’union des personnes de même sexe.
Ainsi, les Evêques appellent les fidèles catholiques à ne pas réagir de façon démesurée face aux critiques contre les enseignements prêchés par l’Eglise et à approfondir davantage les bases de la foi. Enfin, ils encouragent tout un chacun à ne pas adopter un comportement d’exclusion mais, au contraire, favoriser le vivre ensemble.
La Rédaction 



La nomination du nouveau Premier ministre ne serait plus qu’une question d’heures. Les informations qui circulent laissent en effet entendre que les députés du groupement parlementaire IRD, majoritaires à l’Assemblée nationale, auraient remis une liste de ‘‘Premiers ministrables’’ au Président de la République.
Et ce conformément aux dispositions constitutionnelles sur la nomination du Premier ministre qui disposent que «le Président de la République nomme le Premier ministre, présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale». La liste comprend par ailleurs trois noms, en accord avec la demande expresse du Chef de l’Etat lors de son discours de vœux à la Nation.
Aucun des noms sur ladite liste n’a pour l’heure fuité. Les pronostics vont ainsi bon train. Des noms sont cités ici et là dans les discussions. Le premier nom qui revient le plus est celui du Premier ministre sortant Christian Ntsay. Il est placé par bon nombre de bookmakers comme  grandissime favori à une reconduction à Mahazoarivo.
Il n’est plus à présenter. C’est le dernier numéro un du Gouvernement. L’ancien  représentant de l’OIT a été à ce poste sans discontinuité depuis 2018 durant le régime HVM et a toujours été reconduit par Andry Rajoelina en 2019 durant les divers changements de Gouvernement pendant son premier quinquennat.
Le second nom est celui du député élu dans le District de Manja et non moins ancien ministre, Richard Fienena. Celui-ci avait récemment quitté l’écurie MMM dès les premiers signes de clash entre ce parti, devenu parti d’Opposition, et le régime au pouvoir. Par le passé, il a déjà été cité parmi les challengers possibles au Premier ministre de l’actuel locataire d’Iavoloha.
Le troisième nom est celui de Valéry Ramonjavelo, ancien secrétaire général de la Présidence et, qui lui aussi a tourné les talons au MMM clôturerait le tiercé de premier ministrables des députés. Recasé au ministère des Transports et de la Météorologie, l’ancien cadre du groupe Star est un homme de confiance et un fidèle compagnon du Président de la République Andry Rajoelina.
Les pronostiqueurs ont-ils vu bon ? La réponse ne saurait plus tarder. Le choix du Président Rajoelina devrait tomber incessamment. Le prochain Premier ministre aura la lourde tâche de former avec le Président de la République le nouveau Gouvernement qui sera chargé de mettre en œuvre la vision du Chef d’Etat pour les cinq prochaines années, tout comme il pourrait n’être que temporaire, en attendant les prochaines élections législatives.
La Rédaction


Des travaux d’urgence post-cyclonique. L’équipe de ministère des Travaux publics, avec le soutien des éléments des Forces de l’ordre et des autorités locales, a mené une intervention pour rétablir la circulation sur la route nationale n°7 (RN7), PK 416+300 du côté du Fokontany de Mahazengy. Cet axe a été coupé à la circulation depuis l’après-midi du 2 janvier dernier, suite aux pluies diluviennes occasionnées par le passage du cyclone Alvaro. Mais la circulation a pu être rétablie provisoirement depuis hier en début d’après-midi, après quelques heures de travaux. Le ministre des Travaux publics, colonel Andrianatrehina Ndriamihaja Livah, est aussitôt descendu sur place pour suivre de près l’évolution des travaux entrepris. « Nous avons collaboré avec l’entreprise pour accélérer le rétablissement de la circulation », a précisé hier le ministre de tutelle. Les véhicules légers et ceux de transport en commun ont pu circuler sur l’axe en question vers 11h, suivis par les camions et poids lourds vers 14h.
Un pont modulaire à monter
Outre les travaux d’urgence pour le rétablissement provisoire de la circulation à Mahazengy, le MTP prévoit de monter un pont modulaire. D’ailleurs, les éléments de ce dernier ont débarqué à Fianarantsoa hier, transportés depuis Antananarivo dans la soirée de mercredi. Les travaux de montage de ce pont métallique provisoire se feront à partir de ce jeudi et pendant 2 jours. Ainsi, la circulation y sera coupée jusqu’à demain à 9h, selon le communiqué émanant du ministère de tutelle. Aucune déviation n’est accessible pendant les interventions, selon les informations recueillies. En fait, le montage de ce pont s’avère indispensable pour assurer la protection des usagers face aux éventuelles montées des eaux. Le MTP n'a pas manqué de prier les usagers de suivre les consignes et les instructions données par les responsables sur les lieux. Dans tous les cas, le retour à la normale de la circulation sur la RN7 est prévu à partir de samedi prochain…
Recueillis par P.R.








Bien que la forte tempête tropicale Alvaro soit sortie en mer, elle ne cesse de causer des dégâts. Le bilan s'alourdit. Selon celui reçu par le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), hier, à 19 h, 5 personnes sont décédées dont une à Beroroha, 3 à Manakara et une à Vohipeno; 16 290 personnes sont sinistrées soit 4 626 ménages. 8 327 personnes sont déplacées actuellement dans 10 sites d’hébergement communs.
Concernant les infrastructures, 4 005 cases d'habitation sont inondées et 400 autres endommagées. 87 cases sont totalement détruites et 51 salles de classe totalement décoiffées.
200 hectares de rizières sont inondés dans la Région Atsimo Andrefana. Selon un compte rendu, à l'issue d'une descente effectuée par une délégation conduite par le directeur général du BNGRC, le Général Elack Olivier Andriankaja, dans le District de Morombe,  les rizicultures sont les plus touchées par le passage du cyclone Alvaro.
Dans cette localité,  plus de 60% des infrastructures comme les bureaux administratifs et les cases d'habitation ont été endommagés. Par ailleurs, 60 familles composées de 365 personnes sont sinistrées.
Outre un vol de survie, la délégation accompagnée de celle du Programme alimentaire mondial (PAM) se sont entretenues directement avec les victimes. A cette occasion, le directeur général du BNGRC a rassuré la population en soulignant que " Le Gouvernement ne permet pas au peuple de souffrir et qu'il veille au bien-être social de la population". D'ailleurs, des premiers secours ont été apportés aux habitants dont une tonne de riz, plus 100 litres d'huile de cuisson, une tente ainsi que des ustensiles de cuisine. De son côté, le PAM a distribué des biscuits nutritifs. Ainsi, des motopompes sont arrivées à Morombe pour renforcer celles qui sont déjà sur place durant le passage du cyclone Freddy dernièrement.
Le cyclone Alvaro est sorti en mer dans la nuit du 2 janvier 2024 dans la partie sud du District de Mananjary. Hier à 10 heures locales, le centre de la tempête Alvaro est situé à 324 km à l'Est de Farafangana. Les vents sont estimés à 80 km/heure avec des rafales de 110 km/heure près de son centre. Il continue sa route vers le sud sud-ouest à la vitesse de 25 km/heure. Cependant, la pluie persiste encore dans plusieurs régions du pays.

Anatra R.

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Editorial

  • A bannir !
    Ignoble, l’inceste aggravé par des allégations de viol et de sévices physiques et moraux n’en finit pas de secouer l’opinion. La semaine qui tire à sa fin a vu passer par presse interposée des actes barbares d’un père à l’encontre de ses propres enfants. Des actes à bannir. Un ancien footballeur, demi-célèbre et artiste local, aurait violé et parfois violenté sa propre fille pendant… dix-neuf ans. Toutefois, le terme « viol » devrait être saisi avec précaution. Des actes de viol sur sa propre progéniture 19 ans durant sans que la victime ne réagisse pour tenter de condamner le comportement abominable du père-auteur seraient… impossibles en soi. Il aurait dû y avoir un consentement tacite quelque part. D’ailleurs, des internautes et pas des moindres condamnent l’attitude de la… victime de son silence. Peut-être à des moments différents, elle aurait pu trouver ses comptes. Elle aurait pu soutirer certains profits !…

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