Le marais Masay étouffe littéralement sous le tapis des jacinthes d’eau. L’Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d’Antananarivo (APIPA) a ainsi procédé à l’enlèvement de ces plantes envahissantes qui causent de nombreux problèmes aux riverains et dans l’évacuation d’eau.
En effet, ce genre de plante qui possède une reproduction fulgurante remplit le lac en peu de temps. Les activités sur le marais sont ainsi perturbées. Afin d’anticiper l’arrivée de la saison des pluies, l’opération consiste à veiller au bon fonctionnement des lieux et à empêcher l’obturation des buses. Le marais Masay, à l’instar du lac Anosy, est l’un des bassins tampons servant à recevoir l’eau de la Capitale. L’enlèvement des jacinthes d’eau est donc nécessaire pour que le marais Masay puisse assurer son rôle indispensable pour une bonne évacuation des eaux de pluie vers le canal d’Andriantany.
Travail de longue haleine
La jacinthe d’eau est une plante très résistante et il faudra la couper à la racine si l’on veut s’en débarrasser. Les agents doivent descendre dans le marais pour déraciner petit à petit ces plantes envahisseuses. « C’est un boulot qui requiert du temps et de la patience. Il est difficile de se frayer un chemin dans cette nasse de végétation. Les produits chimiques sont inefficaces sur une grande surface comme celui-ci. En plus, cela risquerait de tuer d’autres plantes et les poissons », a indiqué l’un des employés s’attelant à la tâche.
Il a ajouté que beaucoup de gens ramassent les jacinthes coupées. Et même il y a ceux qui en font un business pour nourrir le bétail. Un sac rempli de jacinthes d’eau peut être vendu jusqu’à 5.000 ariary. Cependant, cela n’arrive pas à régler le problème, car cette plante aquatique se reproduit très rapidement sans une opération de grande envergure. Afin d’en tirer profit autrement, il faut faire également la promotion de son utilisation dans d’autres domaines comme la vannerie ou le compostage.
La pêche quasiment impossible
Du côté des pêcheurs, c’est aussi le désarroi quand cette plante envahit totalement le marais Masay. En effet, le tapis extrêmement dense qu’elle crée appauvrit l’eau en oxygène et les poissons meurent. Les pêcheurs locaux ne trouvent plus dans ce lac les richesses qui les faisaient vivre. Effectivement, lorsque leurs lignes sont constamment accrochées aux racines des jacinthes, la pêche devient quasiment impossible.
« Ce genre d’opération doit être régulier pour dégarnir le lac. Ainsi, nous pouvons continuer de pêcher. Avant, quand les jacinthes n’étaient pas encore très denses, quelques pêcheurs essayaient de les enlever avec les moyens du bord. Hélas, face à la rapidité de croissance de cette plante, c’était peine perdue », a témoigné un riverain qui avait l’habitude de pêcher sur les lieux.
L’opération « jacinthes d’eau » ne se limite pas au marais Masay. Le lac Anosy et les canaux d’évacuation principaux de la Capitale en font également l’objet.
Nikki Razaf
En deux ans, le pourcentage de femmes en âge de procréer à Madagascar et qui utilisent des moyens contraceptifs a connu une augmentation. Selon Pr Zely Randriamanantany, ministre de la Santé publique, « ce taux est passé de 43 % en octobre 2021 à 57 % à l'heure actuelle, Cette évolution a le potentiel de contribuer à la réduction des grossesses non désirées et à l'amélioration de la santé maternelle et néonatale dans le pays ».
« Depuis lors, l’objectif est d’atteindre 60 % de femmes en âge de procréer sous contraception d'ici fin 2023. Auparavant, seulement 43 % des femmes avaient recours à la contraception », a rappelé le membre du Gouvernement, lors du lancement de la feuille de route visant à accélérer la réduction de la mortalité maternelle et néonatale pour la période 2023-2027, jeudi dernier.
Selon une source officieuse, le taux de mortalité maternelle et néonatale à Madagascar est le résultat de divers facteurs. Dans de nombreuses Régions de Madagascar, l'accès aux services de santé de qualité est limité en raison de la distance géographique, du manque d'infrastructures médicales et du coût élevé des soins. La majorité de la population malagasy vit dans la pauvreté, ce qui peut entraîner une mauvaise nutrition, des conditions de vie insalubres et un accès limité à l'eau potable, contribuant ainsi à des complications pendant la grossesse et l'accouchement. Certaines pratiques culturelles et traditionnelles, telles que les accouchements à domicile sans assistance médicale qualifiée, pourraient également augmenter les risques pour la mère et le nouveau-né. Par ailleurs, le manque d'éducation sexuelle et de sensibilisation à la planification familiale peut contribuer à des grossesses non désirées et à un nombre élevé de naissances rapprochées.
Réduction du taux de mortalité maternelle
L'Etat malagasy, en collaboration avec divers partenaires, a intensifié ses efforts pour atteindre ses objectifs. « Cela s'est traduit par le déploiement de cliniques mobiles dans des zones reculées et une augmentation significative du budget alloué à l'achat de moyens contraceptifs, triplant ainsi les ressources disponibles à cet effet », poursuit le Pr Zely Randriamanantany. Toutes ces actions entrent dans le cadre de la réduction du taux de mortalité maternelle et néonatale dans le pays. L'objectif est de réduire l'effectif de la mortalité maternelle et néonatale à 295 sur 100.000. « Au niveau mondial, les objectifs de développement durable limitent le taux de mortalité maternelle et néonatale à 70 sur 100.000 accouchements. En 2018, la dernière année où des recensements ont été effectués, 408 femmes sur 100.000 ont perdu la vie au moment d’accoucher », souligne le ministre de la Santé publique.
Carinah Mamilalaina
Depuis le début du mois de septembre, le Hall de l’Institut français de Madagascar (IFM) accueille l’exposition intitulée « Kitranotrano » sur ses murs. Cette manifestation artistique, dirigée par Indie et Yves Robinson, laquelle se tient jusqu’au 21 octobre prochain, permet aux visiteurs de visionner la beauté de l’architecture urbaine d’Antananarivo sous un autre angle.
Depuis l’ouverture de cette exposition, les visiteurs sont venus nombreux pour découvrir le travail des deux artistes Indie (vice-lauréat du prix Paritana 2021) et Yves Robinson. Sur les murs de l’IFM, le public fait face à des peintures en diorama, en découvrant la ville des mille sous un autre aspect. Pour la plupart des artistes peintres classiques malagasy, les marchés de fleurs, les rizières et les combats de coqs sont souvent représentés sur des toiles. Pourtant, les paysages urbains contemporains sont restés en retrait. A cet effet, ces deux artistes ont choisi d'innover en traitant ces paysages urbains comme sujet principal de leur exposition. Leur objectif est de porter un regard neuf sur la ville d’Antananarivo, en mettant en valeur son architecture et en montrant sa beauté souvent méconnue.
Le projet se compose en deux parties. En premier lieu, le diorama détaillé et réalisé par Indie. Viennent ensuite les aquarelles créées par Yves. Les deux mediums se complètent, offrant une expérience visuelle captivante. L'exposition propose aux visiteurs d’explorer les œuvres et de chercher les liens subtils entre ces deux artistes. Tout amateur de cet art reconnaîtra que les paysages urbains sont une partie importante de la scène artistique. Le public est invité à savourer des vues impressionnistes de la Capitale, réalisées par Indie et Yves Robinson, à travers « Kitranotrano ».
Dans cette expérience artistique unique, on peut désormais redécouvrir la ville d’Antananarivo autrement. Afin de rencontrer ces deux artistes en train de travailler sur de nouvelles créations, Indie et Yves Robinson sont sur le lieu d’exposition tous les mercredis après-midis et les samedis, toute la journée. Si jamais vous avez la chance de passer du côté de l’avenue de l’Indépendance à Analakely, il ne vous reste qu’à aller faire un tour du côté de l’IFM. De plus, l’accès à cette exposition est gratuit.
Si.R
L’irresponsabilité ne connaît plus aucune limite à Madagascar. En effet, les voleurs de fer et de métaux s’attaquent de plus en plus aux pylônes électriques de la JIRAMA. La dernière en date : une infrastructure portant des lignes à haute tension a été l’objet d’un dépouillement de ses pièces en métal. L’opération a été faite dans la nuit du 4 octobre. En tout, 64 pièces de renforcement de la structure ont disparu.
Les techniciens de la compagnie d’eau et d’électricité sont descendus sur les lieux pour constater les dégâts et vérifier la solidité du pylône. Des réparations sont en cours. « Ce genre de vandalisme est complètement inouï. Il met en péril de nombreuses activités. Si le pylône cède, la panne de courant engendrée sera monstrueuse et affectera des milliers de ménages », a déclaré un technicien au sein de la JIRAMA.
Devant la recrudescence de ces vols de métal sur ses pylônes, la JIRAMA a réitéré son appel à témoin via le numéro vert de la compagnie. Cette ligne Ambohimanambola - Tanà Nord n’est pas si loin des habitations. Ceux qui détiennent des informations sur ces vandales doivent les dénoncer auprès des agences de la JIRAMA ou des Forces de l’ordre.
Un mal devenu endémique
Le vol de métaux dans le pays est devenu un véritable poison pour la société. En effet, hormis les poteaux et les pylônes, toutes les infrastructures en métal sont ciblées par les malfrats. Cela a commencé avec les rails de la compagnie de chemin de fer, les poteaux et les panneaux solaires sur les routes situées dans les Communes périphériques. Puis, le vandalisme s’est propagé sur toutes les structures métalliques. Le vol de buses sur les routes nationales a d’ailleurs causé de nombreux affaissements des chaussées, manquant si peu de faire des victimes. Sans oublier le vol de portail des maisons et celui des tombes, des garde-fous ainsi que des éléments métalliques sur des ponts.
« Si on veut arrêter ce phénomène, il faut agir à la source et traquer toutes les sociétés qui achètent des métaux dans le pays. L’appât de l’argent facile pousse les gens à de telles ignominies. S’il n’y a pas de débouché, il n’y aura pas de vol », a indiqué un riverain d’Ambohimanambola. Il a ajouté que peu de voleurs sont attrapés par la Police et mis en avant dans les médias. « Les sanctions doivent être exemplaires, car en plus de la destruction de biens publics, ces voleurs mettent en danger la vie d’autrui », a-t-il renchéri.
N.R.
Dans le cadre du projet ambitieux intitulé « Femmes bien traitées, loin de la douleur », l'organisation non-gouvernementale Douleurs Sans Frontières (DSF) s'engage activement pour améliorer la prise en charge médicale des femmes à Madagascar. Il faut ainsi écarter l’idée que les femmes supportent plus la douleur que les hommes. Tout un chacun doit bénéficier du même traitement et d’accès aux soins et médicaments contre la douleur.
Le traitement du cancer figure parmi les thérapies lourdes et douloureuses pour un patient. Il combine à la fois douleurs physiques et psychologiques. Par conséquent, une journée de sensibilisation sur les pathologies douloureuses et le dépistage du cancer du col de l'utérus sera prévue le mercredi 11 octobre de 9h 30 à 15h au Centre de santé de base (CSB II) d’Ambohidroa.
Cette fois-ci, l'événement vise à sensibiliser les femmes sur le cancer du col de l'utérus et à les encourager à la prévention et au dépistage précoce de cette maladie. Plus un cancer est détecté tôt, plus son traitement sera facile et les résultats seront positifs. En outre, DSF en partenariat avec l’association « Fianakaviana sambatra » (FISA), sensibilisera les participants au sujet de la santé sexuelle et reproductive. « DSF mettra en lumière l'importance de la prévention du cancer du col de l'utérus. Les femmes auront l'opportunité de se faire dépister sur place. L’ONG et ses partenaires seront présents pour informer, orienter et accompagner les femmes, garantissant ainsi une prise en charge médicale de qualité et un suivi approprié », a indiqué l’organisation.
Soutien des proches
En outre, l’importance des soutiens psychologiques venant de l’entourage et des proches des malades sera également soulevée. En effet, ces personnes vivent au quotidien la détresse des malades. Il faut ainsi les encourager à prendre cette responsabilité. Si son entourage vient à flancher, cela aura certainement une influence négative sur la patiente. Les gestes et les paroles devront être réfléchis et bien pesés afin de ne pas infliger davantage de souffrance au malade.
Le projet « Femmes bien traitées, loin de la douleur » a été lancé dans le but de fournir un soutien médical adéquat aux femmes malgaches souffrant de pathologies gynécologiques douloureuses et cancéreuses. Grâce au financement de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) via le fonds « La Francophonie avec elles », DSF a pu mettre en place ce projet crucial pour renforcer le système de santé à Madagascar.
Nikki Razaf
La campagne électorale ouvrira ses portes dans douze heures franches. Selon le calendrier du processus électoral établi par la CENI, l’rgane officiel habilité à organiser en amont et en aval des élections à Madagasikara, et adoubé par le Gouvernement, la période de la campagne électorale au vu de l’élection présidentielle de 9 novembre 2023 débutera le 10 octobre à zéro heure et prendra fin le 7 novembre à minuit.
Toute consultation populaire qui se respecte et quelle que soit sa forme est précédée d’une période campagne ou d’un temps de propagande afin que chaque prétendant ou chaque groupe de personnes soutenant tel ou tel candidat puissent présenter son programme ou bien exposer auprès des concitoyens électeurs les motifs ou raisons le ou les conduisant à se présenter ou à soutenir tel ou tel postulant.
La campagne électorale est une phase cruciale dans le processus électoral dans la mesure où elle permet aux électeurs sinon décideurs, à la base, de prendre une décision bien en connaissance de cause en direction de leur choix. Ainsi, la campagne électorale s’inscrit dans la logique de la démocratie. Tout scrutin quelle que soit sa forme qui n’est précédé d’une campagne électorale libre et inclusive perd sa crédibilité et sa notoriété vis-à-vis de l’opinion nationale et internationale. Une campagne électorale à sens unique est le propre d’une République bananière. Et une campagne électorale entachée de troubles ou de violence n’a pas sa raison d’être. Enfin bref, une campagne électorale en bonne et due forme débouche vers une élection digne des valeurs universelles de la démocratie. Une réserve s’impose. Quand un participant se décide, lui-même, de son propre gré, de ne pas participer aux joutes verbales de la campagne électorale, c’est un choix délibéré qui lui incombe personnellement. Son acte ne portera pas atteinte à la crédibilité du scrutin.
Ceci étant, allons-y pour une bataille loyale. Une bataille rangée au cours de laquelle le « fair play » jouit pleinement de son droit. A la guerre comme à la guerre, à la bonne guerre, où la règle du combat sinon du jeu existe. Sur le ring de pugilat, les boxeurs sont soumis à une règlementation stricte. L’arbitre est là pour faire respecter la … loi.
Les animosités verbales encore moins physiques sont formellement interdites. De même, les dénonciations calomnieuses ou accusations gratuites ne méritent point de monter en surface et polluer l’air sur terrain. Les placages par-derrière sont à bannir. Les habitués à lancer des piques ou à tirer des boulets rouges doivent revoir ces pratiques délétères.
Il est vrai qu’il n’existe pas de crise ni de problème politique à Madagasikara toutefois il y a de vrais problèmes auxquels il va falloir trouver des solutions urgentes. Pour ne citer que la misère, l’insécurité, la corruption, l’impunité, les insuffisances chroniques alimentaires, etc. La campagne électorale est le moment propice ou idéal pour les prétendants à la magistrature suprême d’exposer par quels moyens efficaces proposent-ils pour venir à bout de ces vrais problèmes qui ont tendance à s’incruster au pays. Il faut éviter à tout prix de se perdre dans les dédales des faux problèmes impliquant de faux débats.
Le pays attend de cette campagne électorale loyale qui va s’ouvrir des exposés à des programmes de société dignes et efficaces.
Ndrianaivo
« Je dirige la sélection nationale juste pour la préparation au Maroc ». C’est la réponse donnée par le coach des Barea de Madagascar, Romuald Rakotondrabe dit Rôrô, à la veille du départ, prévu pour ce mardi, de la formation malagasy pour le Maroc. Là où les Barea de Madagascar auront deux matchs amicaux de préparation en vue des rencontres officielles comptant pour la qualification à la prochaine Coupe du monde de la FIFA. A l’issue de cette campagne de préparation, c’est le point d’interrogation sur l’identité du futur entraîneur des Barea qui dirigera les matchs de qualification programmés au mois de novembre prochain, 13 et 20, face respectivement au Ghana et Tchad.
« Pour l’instant, je n’ai aucune proposition de la Fédération ni sollicité », révèle Rôrô qui ne cache pas son désir de rempiler pour diriger les Barea de Madagascar. Cette situation cocasse n’arrange personne notamment le coach lui-même, les membres du staff et les joueurs. La sérénité fait ainsi défaut à l’ensemble du groupe et ce à un mois de la double confrontation au programme des Barea cette année.
Interrogé sur ce point, Patrick Pisal Hamida, administrateur délégué général du principal partenaire de la Fédération nationale en l’occurrence Telma, se dit « étonné » de l’hésitation des dirigeants de la Fédération. « Certes, l’instance nationale aborde dans quelques jours ses élections. Toutefois, cela ne doit pas entraver à la bonne gouvernance des Barea de Madagascar qui ont une échéance internationale à honorer et où ils ont une chance à saisir en étant tiré dans un groupe jouable », explique Patrick Pisal Hamida. Madagascar compose en effet son groupe avec le Ghana, le Mali, le Tchad, les Comores et la Centrafrique. Il suggère aux membres actuels de la FMF de passer à la désignation de Romuald Rakotondrabe en tant qu’entraîneur des Barea, ne serait-ce que jusqu’à la fin de l’année. Et ce afin que tout le monde prépare en toute tranquillité les rencontres officielles au mois de novembre. L’actuel président de la Fédération peut prendre cette décision sans attendre l’issue de l’élection et de donner cette prérogative à la nouvelle équipe fédérale.
C’est en effet inconcevable qu’un nouveau technicien soit nommé à 30 jours de ces deux matchs alors que l’actuel occupant du fauteuil du coach a déjà fait ses preuves. Une médaille de bronze au Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), une médaille d’or aux derniers Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) et une sortie honorable à la dernière journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) face à l’Angola.
Bref, Rôrô a réussi là où ses prédécesseurs, malgré eux, ont échoué. Mais quelques têtes à la Fédération ne reconnaissent pas ou même doute encore de cette performance de l’entraîneur malagasy le plus capé au niveau international d’où leur décision d’accorder qu’une pige à Rôrô.
Rata
Etant parmi les pays les moins développés dans les années 1960. Actuellement, la Corée du sud devient un acteur majeur de l'économie mondiale en tant que membre du G20. Elle a bénéficié de l'aide internationale pour son développement dans le passé. Maintenant, il s’agit d’un pays donateur actif. La Corée du sud s'engage dans l'aide au développement en apportant un soutien financier et technique à de nombreux pays en développement, y compris Madagascar.
Lors de la célébration de la Fête nationale coréenne, hier, Yvette Sylla, ministre des Affaires étrangères, a souligné l'importance du partenariat entre Madagascar et la République de la Corée. Ce partenariat se manifeste par des investissements significatifs dans divers secteurs, en particulier les mines. Ce pays apporte un soutien financier et technique à la réalisation des programmes de développement initiés par le Gouvernement malagasy. Les domaines prioritaires incluent la santé, l'éducation et la préservation de l'environnement. Yvette Sylla a également cité les réalisations récentes de cette coopération, notamment le financement du projet d'électrification à travers la construction de deux sous-stations : celle de Tanà Nord et d'Ambohibary, dans le cadre du Projet de Renforcement et d'Interconnexion des Réseaux de Transport d'Energie Electrique à Madagascar (PRIRTEM I). Vient ensuite la réussite du « Better Education for Africa’s Rise » (BEAR II), une coopération tripartite dans le domaine de l'éducation, financé par la Corée et mis en œuvre par l'UNESCO, achevé en novembre 2022. On peut mentionner également le projet de Conservation de la biodiversité et gestion durable des ressources naturelles pour le développement communautaire intégré dans les parcs nationaux de Madagascar (BIOCOM).
Pays pivot
Divers programmes de formation sont destinés aux agents de l'Etat malagasy, octroyés chaque année par l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA), tels que la formation pour l'autonomisation des femmes et le renforcement des capacités pour les diplomates, la convention de partenariat entre le « Korea Customs Service » (KCS) et la Direction générale des douanes malagasy sur l'« Amélioration du système douanier à Madagascar », ce qui a permis l'échange d'expertises entre les techniciens des deux pays dans le domaine de l'e-gouvernance en matière douanière.
En août dernier, Madagascar a également eu l'honneur de recevoir une délégation coréenne dirigée par Yoon Sang Jick, un envoyé spécial du Président coréen. Cette visite a conduit à la signature de quatre mémorandums d'entente visant à concrétiser la coopération économique entre les deux pays, notamment dans la promotion du commerce et des investissements miniers. D'après l'ambassadeur de La République de la Corée à Madagascar, « la Corée du Sud aspire à jouer un rôle de "pays pivot" sur la scène mondiale, en contribuant à la liberté, la paix et la prospérité mondiale. Elle renforce également ses relations de coopération avec les partenaires africains, en mettant l’accent sur les relations mutuellement bénéfiques et orientées vers l'avenir, particulièrement avec Madagascar ».
Carinah Mamilalaina
Triste fin pour un soldat de 2e classe répondant au nom de Lalatiana Aimé Solonirina (22 ans), qui était en service à l'ENSOA Antsirabe. Il a trouvé la mort de façon particulièrement violente car étant littéralement broyé par un camion-citerne. Le militaire se serait suicidé, du moins selon la Gendarmerie. Les faits sont survenus sur une portion de voie longeant la gare routière de Vatofotsy, Fokontany de Saharoaloha, Commune urbaine d'Antsirabe.
Revoyons les circonstances de l'accident. Le militaire est sorti d'un petit portail de l'ENSOA, bordant la route secondaire. Puis, et sans formalité, il a directement plongé sous le camion-citerne qui venait d'un dépôt sis à Saharoaloha. La victime a été tuée sur le coup.
Il s'agit d'un suicide, selon le premier renseignement reçu. "Le militaire s'est jeté, non au-devant le poids lourd, mais a plutôt attendu à ce que le poids lourd passe à sa hauteur avant de plonger subitement sous les essieux. La mort fut sans appel et il ne fallait pas voir. Le résultat fut effroyable.
D'après les premiers éléments de l'enquête, un problème familial, ayant occasionné une tension psychologique chez le concerné, aurait motivé ce comportement suicidaire du soldat.
Le camion de marque DAF XF en cause, appartiendrait à un habitant d'Anosiala Ambohidratrimo.
Le corps du défunt a été remis au colonel, commandant de l'ENSOA après la constatation.
La brigade de police de la route est saisie de l'affaire.
Franck R.