L'année 2021 a été marquée par des évènements historiques pour Madagascar. Retour sur certains de ces moments forts.
Plus d’une semaine après le naufrage d’un boutre à Soanierana- Ivongo, des langues commencent à se délier. 85 morts, c’est le bilan officiel de cet accident de M/S Francia qui, selon les autorités, possède une licence d’exploitation de transport de marchandises et non de personnes. Or, quand le drame survint dans la nuit de lundi 20 décembre dernier, 130 passagers, version officielle, se trouvaient à bord.
Point noir sur les travaux. La pluie aidant, la circulation sur la Route nationale 44 reliant Moramanga et Ambatondrazaka se complique depuis quelques jours. Pourtant une grande partie de cette nationale est en travaux et 40km sur la totalité ont déjà été bitumés. « C’est donc le reste, qui est en phase de terrassement, qui subit de plein fouet les impacts des averses récurrentes depuis ces quelques jours car il est évident qu’une route en phase de terrassement reste encore fragile face aux intempéries et c’est le cas de ces points noirs que les usagers de la RN44 doivent subir présentement », explique un technicien au sein du ministère en charge des Travaux publics.
Une réponse à l’insécurité alimentaire, notamment en cette période de soudure. La Croix- rouge Malagasy (CRM) a récemment apporté une assistance alimentaire auprès de 1200 ménages dans la Commune de Behara, District d’Amboasary Sud, dans la Région d’Anôsy. Chaque ménage bénéficiaire a reçu un pack de vivres comprenant 30kg de riz, 2 kg de pois du cap, 2,5kg d’haricots et 3 litres d’huile. Cette ration peut assurer 15 jours d’alimentation pour éviter que ces personnes, déjà en détresse, ne retombent dans une situation d’insécurité alimentaire aigüe. « La Croix-rouge Malagasy s’efforce de distribuer des vivres aux personnes qui sont affectées par le kere depuis 2020. Aujourd’hui, d’autres zones, d’autres personnes souffrent encore et nous faisons tout ce que nous pouvons pour apporter notre contribution », a déclaré Alice Ralisoa, présidente nationale de la CRM. Ce don en aide alimentaire, la semaine dernière dans la Commune du grand Sud, a pu se faire grâce à l’appui des partenaires de la CRM incluant la Croix-Rouge des Seychelles, le Croissant-Rouge Turc et la Fondation Peace Train. Bien que cette distribution de vivres soit nécessaire pour répondre aux besoins immédiats, cette association de secours volontaire vise en outre, à moyen terme, à donner à la population les moyens de subvenir à ses propres besoins ultérieurement.
P.R.
En général, les températures resteront quasi stationnaires dans l'ensemble du pays pour les trois prochains jours y compris le 1er janvier 2022. C'est le résultat des prévisions météorologiques effectuées par la Direction générale de la météorologie (DGM) à Ampandrianomby. Selon météo Madagascar, pour cette matinée, des averses résiduelles marquent le début de l'aube dans les Régions Boeny, Melaky, le littoral de Sofia et Miandrivazo. Il y a également un ciel nuageux sur le versant Est des hautes terres avec des pluies faibles locales sur Antalaha, Analanjirofo et la partie Est de Sofia. A cela s'ajoutent les quelques averses locales qui toucheront les côtes de Vatovavy, Fitovinany et Atsimo Atsinanana. Une alternance de soleil et de nuages est prévue sur le reste. Le temps de l'après-midi sera marqué par des averses localement orageuses sur une grande partie de l'île à part Atsimo-Andrefana, Androy, la partie Sud d'Anosy et Menabe, les côtes d'Atsinanana et Vatovavy où le temps sera partiellement nuageux à ensoleillé. Particulièrement pour le dernier jour de l'année 2021, en général, les pluies apparaîtront dans de nombreuses régions de Madagascar sauf les côtes d'Antalaha, Analanjirofo et Atsinanana et aussi celles de Menabe, Atsimo Andrefana et Androy où les nuages et le soleil s’y alterneront. Pour accueillir le premier jour de l'an, la population malagasy aura droit à des pluies orageuses. Selon météo Madagascar, elles persisteront sur toute l'île à part les Régions d'Analanjirofo, Atsinanana, Atsimo-Andrefana et Androy où il y aura une alternance des nuages et du soleil.
Recueillis par KR.
En cette période de fin d’année, certains d’entre vous recherchent des destinations pour s’évader de la routine de la grande ville, le temps d’un week-end. Ampefy est la destination idéale. Une plage ornant le lac d’Itasy à moins de trois heures de route. Mais il n’y a pas que la plage! De nombreux sites touristiques sont également à découvrir et à redécouvrir. Les infrastructures hôtelières ne cessent également de s’accroître dans cette partie de la région offrant aux voyageurs un large choix. De plus, les opérateurs viennent de recevoir une formation sur les protocoles sanitaires, assurant la sécurité des touristes locaux mais aussi internationaux.
Situé à 120 km seulement, à l’ouest d’Antananarivo, Ampefy est la destination idéale pour passer un week-end entre amoureux ou encore en famille. Outre sa proximité, il regorge également d’activités pour passer de bons moments et se détendre loin de la routine de la vie quotidienne. Quand on parle d’Ampefy, on pense tout de suite à la Chute de la Lily et à la salade de cressons, parce qu’ils sont les plus populaires. Pourtant, d’autres sites touristiques n’en démordent pas, et peuvent également éblouir ceux qui les visitent. La plage d’Ampefy, sur la même route qui mène au fameux îlot de la Vierge, figure parmi ces sites. Il est vrai que la mer est encore loin. Toutefois, le lac d’Itasy est tout de même bordé de plage de sable blanc où chacun peut se prélasser et profiter du soleil. A quelques centaines de mètres, l’on peut aussi observer une crique toute aussi exceptionnelle qu’ «instagramable». L’eau n’est pas salée mais elle est aussi rafraîchissante et revigorante que l’eau de mer. D’autres sites sont également intéressants à visiter, plus d’une vingtaine selon les guides touristiques riverains. Cependant, pour pouvoir les visiter, il faut encore quelques heures de marche. Les amoureux des randonnées y trouveront alors leur bonheur.
Les routes toutes réhabilitées...
La réhabilitation des routes menant vers les principaux sites touristiques de la région figure également parmi les principaux atouts d’Ampefy. Le 5 décembre dernier effectivement, le Président de la République, Andry Rajoelina, a inauguré les deux routes menant aux sites touristiques faisant la renommée de ce village. La première, d’une longueur de 5,4km, permettra aux touristes et aux vacanciers d’atteindre l’îlot de la Vierge en moins de 15 minutes seulement, en partant d’Ampefy. La seconde route reliera la Chute de la Lily à la route nationale 1, où la durée du trajet est également réduite. La route menant vers les geysers d’eau froide d’Andranomandraotra est aussi pratiquement terminée. En parallèle, les autorités locales s’activent en ce moment pour réhabiliter le site et le rendre plus accessible.
Les hôteliers investissent...
Depuis 2019, les opérateurs n’ont de cesse d’investir à Ampefy afin de proposer un large choix d’hébergements et de restaurants aux vacanciers. Malheureusement, ces investissements ont été ralentis par la crise sanitaire. Toutefois, les hôteliers continuent petit à petit d’étendre leurs infrastructures et activités. C’est le cas notamment de My Hotel ou encore de Riarano. « A l’heure actuelle, les touristes commencent à revenir, sauf que certains restent encore prudents étant donné la situation actuelle. Pour cette période des fêtes par exemple, seules 60% de nos chambres ont été réservées. En espérant que nos clients n’annuleront pas à la dernière minute. Même si nos clients ne sont pas encore nombreux pour le moment, nous essayons de gérer nos comptes pour continuer nos projets d’extension», explique Haja Rakotonandrasana, gérant de Riarano. Les opérateurs continuent notamment les investissements en espérant une meilleure situation pour l’année prochaine. Un retour à la normale favorisant surtout la relance du tourisme local à Madagascar.
Respect des protocoles sanitaires en vigueur
Pour préserver la sécurité sanitaire des touristes, les autorités ont mis en place un protocole sanitaire. Tous les acteurs directs dans le domaine ont ainsi bénéficié d’une formation sur le sujet pour une meilleure application du protocole. L’Office National du tourisme de Madagascar (ONTM), en collaboration avec l’Office Régional du tourisme Itasy, a organisé une journée de formation aux protocoles d’hygiène et de sécurité sanitaire destinés aux opérateurs touristiques de la Région d’Itasy, l'une des destinations phares des hauts plateaux. Cette initiative vise à protéger les acteurs du tourisme et à rassurer leurs partenaires sur les mesures prises afin de garantir au maximum la sécurité sanitaire sur l’ensemble de la chaîne de valeur du tourisme. Aussi, chacun pourra alors voyager en toute sécurité.
Dossier réalisé par Rova Randria
Bilan positif lors de la présentation des résultats du Programme indicatif national (PIN), financé par le 11ème Fonds européen de développement (FED), dont Grande île continue de bénéficier. Et Giovanni Di Girolamo, ambassadeur de l’Union européenne, de rassurer que « L’engagement de l’Union européenne à Madagascar reste fort ». Une façon pour ce responsable d’affirmer que la coopération entre la Grande île et l’institution qu’il représente est encore loin de voir ses limites se profiler à l’horizon. « Investir pour la population malgache, la prospérité et la paix » figure parmi les priorités de la coopération entre Madagascar et l’Union européenne (UE) en vue de soutenir massivement la sortie de crise et la relance économique et sociale de Madagascar. D’ailleurs, le 9e dialogue politique entre l’Etat malagasy et l’Union européenne qui s’est tenu à Iavoloha au mois de novembre dernier se focalisait sur la relance économique et sociale post Covid-19 de la Grande île. Dialogue dans lequel les deux parties ont tablé surtout sur plusieurs axes, notamment la relance post-Covid, les réformes du système électoral, la situation économique, la situation humanitaire dans le Sud, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, les droits de l’homme, la sécurité maritime régionale ainsi que la coopération au développement entre Madagascar et l’Union européenne. Régi par l’accord de Cotonou, le but primaire de la coopération Madagascar - UE est de contribuer à la stabilité ainsi qu’à la réduction de la pauvreté à Madagascar par l’initiation d’une politique de croissance durable et inclusive de l’ensemble de la population malgache. Ce dessein s’articule autour de trois axes stratégiques dont la stabilité politique par le renforcement de la bonne gouvernance et de l'Etat de droit, la relance économique et développement durable, par l'amélioration des infrastructures et le soutien au développement rural ainsi que l’amélioration et le renforcement des services de base. « La coopération se poursuivra sous le prochain cycle de programmation 2021-2027 qui est en cours d’adoption. La mise en œuvre du programme indicatif pluriannuel à Madagascar présentera toutefois certains défis. Un engagement fort des autorités à mener des réformes structurantes sera, entre autres, une des conditions préalables à l’atteinte des objectifs du programme indicatif pluriannuel», rassure l’ambassadeur de l’Union européenne. Il faut dire que les résultats obtenus sont probants. Nous pouvons mentionner, par exemple le programme de renforcement de l’Etat « Ny Fanjakàna Ho an’ ny Daholobe » à hauteur 12 M€, les projets en énergie, la ligne à haute tension Tana-Toamasina, la Centrale hydroélectrique de Sahofika avec la BAD ont été approuvés et pourraient être signés en 2022 où l’UE y contribue à hauteur de 39 M€. En termes d’infrastructures routières, le projet d’aménagement de corridors et de facilitation du commerce, cofinancé par la BAD qui se déploie sur la RN9 et la RNT12 est en cours de lancement avec une contribution de l’UE à 40 M€.
Hary Rakoto
À quelques heures de la fin de l’année, des observateurs mettent en garde face à la progression de la Covid. Au vu de la situation, certains assurent que des restrictions plus strictes "risquent d'être annoncées prochainement dans l'urgence" pour freiner le virus.
Nombreux tirent la sonnette d'alarme pour les fêtes de fin d'année. Certains professionnels de santé ne sont pas rassurants, alors que la « 3e vague » de Covid-19 exerce une pression croissante sur les hôpitaux malgaches. De quoi laisser craindre un renforcement des mesures contraignantes dans les prochaines semaines ?
La situation dans les hôpitaux malgaches commence à devenir préoccupante. Les services de santé sont déjà en tension maximale. La Grande île fait face, depuis quelques semaines, à une recrudescence des patients. Le nombre des patients atteints du Covid-19 est en effet reparti à la hausse fin novembre. Les hôpitaux dédiés à la prise en charge de cette pandémie continuent de se remplir. Madagascar compte actuellement 237 patients présentant une forme grave, selon des chiffres publiés samedi par Santé publique. Le nombre de malades hospitalisés est également en augmentation. L'épidémie pourrait en outre s'aggraver dans les prochaines semaines, si les courbes actuelles poursuivent leur ascension. Mais aussi et surtout à cause des fêtes de fin d’année et des rassemblements familiaux.
Face à cette croissance du virus, de nombreux pays ont décidé d'agir. Pour certains, Madagascar pourrait bientôt lui aussi donner un nouveau tour de vis. Et qu’il faudrait commencer dès maintenant à peut-être être prêt à mettre des mesures un peu plus fortes. Beaucoup craignent que pour limiter la propagation du virus il faille prendre de mesures qui soient plus contraignantes que celles qui sont prises jusqu'à maintenant. Pour des analystes, les mesures prises par le Gouvernement sont encore « timides » décidées probablement pour ne pas entraver les fêtes. Cependant, le virus ne connaît ni le père Noël ni la Saint-Sylvestre. Une dégradation de la situation sanitaire pourrait ainsi obliger le Gouvernement à annoncer des mesures plus drastiques tels que le prolongement des vacances scolaires voire d’éventuels confinements localisés ? La progression de la Covid inquiète un peu partout dans le monde en cette période de fêtes de fin d'année et de ses habituels rassemblements familiaux et amicaux. Jusqu’ici, le Gouvernement maintient sa ligne: à savoir tout miser sur la prévention. L'Exécutif fait tout pour éviter un nouveau confinement. Les dirigeants veulent éviter aux Malgaches un nouvel épisode de confinement ou de restrictions fortes. La Préfecture d’Antananarivo de rappeler dernièrement l’obligation du port du masque. Mais l’évolution de la situation dépend de tout un chacun. Notamment du respect des gestes barrières et du bon sens de chaque citoyen.
La Rédaction
Le nez qui coule, de la toux, de la fièvre, de la diarrhée. Ce syndrome grippal fait partie des symptômes de la Covid- 19 chez les enfants, en ce moment. Davantage d’enfants en sont atteints, à en croire le Dr Tovo Hery Ravelomanana, pédiatre au sein d’une clinique privée d’Antananarivo. Ces symptômes ont légèrement changé par rapport à ceux constatés durant la 2e vague, selon les informations recueillies. Cette clinique note 5 à 10 tests PCR positifs par jour. De plus, l’on enregistre actuellement des cas graves chez les petits. « Des enfants sont envoyés d’urgence en réanimation suite à des cas d’atteinte pulmonaire grave due à la Covid 19 », confirme notre source pédiatre.
Alarmés par la hausse des cas de coronavirus, des parents se ruent dans centres de santé publics ou privés dès qu’un signe se présente, notamment la toux et la fièvre.Cette situation pourrait expliquer les files d’attente dans ces établissements ainsi que dans les pharmacies, où les médicaments pédiatriques et les multivitamines sont très prisés. « Mon fils cadet a présenté les symptômes de la bronchiolite, avec de la diarrhée, sauf que cela a duré des jours. Le benjamin a eu des toux sèches et de la fièvre. Nous les avons emmenés chez le pédiatre, lequel a aussitôt prescrit un traitement de la Covid-19 », témoigne H.L., père de famille résidant à Itaosy. « Nous leur avons sûrement transmis le virus puisque ma femme et moi sont aussi en traitement », ajoute-t-il. Cependant, bon nombre de parents s’abstiennent des tests PCR ou TDR et optent pour le traitement immédiat. C’est également le cas pour des médecins généralistes ou spécialistes.
Des précautions s’imposent
« Les enfants ont certes une immunité un peu plus élevée que les adultes, mais cela doit s’accompagner de certaines précautions ». Le Dr ManuellahVololoniaina, directeur de la Veille sanitaire et de la Surveillance épidémiologique et riposte (DVSSER) auprès du ministère de la Santé publique l’a affirmé mardi dernier. Ceci à travers un message particulier pour mieux protéger les enfants, parmi les vulnérables de la Covid -19. « Peu d’enfants ont contracté le coronavirus pendant la 2e vague puisque les cours ont été suspendus. Les enfants sont restés chez eux. Ainsi, les parents devraient éviter d’emmener leurs enfants dans les endroits très fréquentés. Les rassemblements sont également à éviter », selon le message de cette responsable.
Pour sa part, le Dr Ravelomanana mise sur le respect des gestes barrières, notamment le port obligatoire de masque et le lavage des mains avec du savon ou du gel désinfectant, dans les endroits en plein air. « Emmener les enfants dans les aires de jeux n’est pas très dangereux à condition que les gestes barrières soient respectés. Dans une atmosphère confinée, tout regroupement est déconseillé », recommande le pédiatre. D’un autre côté, ce dernier souhaite la mise en place d’un centre de vaccination anti-Covid- 19 pour les enfants, comme le cas à l’étranger. Quoi qu’il en soit, la prudence reste de mise, même en cette période de vacances.
Patricia Ramavonirina