Parlons Culture, un intrus peut-être, en ces temps si complexes !
L’UNESCO admet d’inscrire le « Kabary Malagasy » dans le tableau du patrimoine immatériel mondial. Un signe d’honneur et de dignité à l’endroit de la culture nationale malagasy. Egalement d’une consécration d’un effort et ténacité du département de la Communication et de la Culture.
Tellement obnubilés par la politique et ses variants par la crise sanitaire, par les vicissitudes de la vie quotidienne que nous ignorions les autres domaines animant nos existences ici-bas sur terre.
La Culture constitue une des bases fondamentales et essentielles sur laquelle s’érige l’identité exclusive d’un peuple. Un peuple ou un pays sans culture relève tout simplement du domaine du non-sens ou de l’abject ! Tout régime politique surtout celui du pouvoir conquérant mise à phagocyter voire à annihiler la culture du pays conquis. Aussi, pour asseoir dans la durée son pouvoir, le régime colonial sape-t-il sciemment le socle de la culture du pays colonisé. Déculturé le peuple en particulier, les jeunes rament dans le vague et adoptent sinon gobent aveuglément la culture des envahisseurs. Malheureusement, le semblant intelligentsia du pays, notamment les jeunes déculturés, abandonnent volontairement les couleurs nationales. Le régime Orange réserve une place de choix à la Culture (Velirano Point IV).
Le « Kabary Malagasy », à la différence des autres composants de la culture nationale, résiste et tient tête aux invasions culturelles de l’extérieur. Depuis la nuit des temps, nos Ancêtres maîtrisaient le maniement du verbe. Une magie de la parole que les anciens en ont le secret. Le Kabary constitue ainsi l’identité culturelle nationale de Madagasikara. Du Nord au Sud, d’Est en Ouest, l’art oratoire tient toujours une place prépondérante dans la vie de la communauté. Il est la pièce maîtresse de la vie de chaque famille. Tous les évènements majeurs de la vie tels la naissance, le mariage et le décès s’articulent autour du Kabary. A l’époque de la monarchie, le Kabary joue fondamentalement le rôle de relais, au sens unique, entre le souverain et son peuple. En effet, le vahoaka n’a pas le droit de kabary vis-à-vis de son roi. Et tous les actes du pouvoir royal se transmettent par les Kabary.
Ceci étant, celui qui maîtrise l’art de la parole ou du discours, le Mpikabary, est un personnage de premier ordre dans la société. Un homme, d’un certain âge, respecté et respectable, un notable dans la communauté ! Mais avec l’évolution des mentalités, le Kabary n’est plus l’apanage des hommes, la gent féminine perce le domaine sacré et réservé aux hommes. Les jeunes aussi font leur part. Des Instituts privés de formation au Kabary pullulent. Et tout le monde devient « Mpikabary ». Et c’est ici que le bât blesse !
La vulgarisation des écoles de formation des Mpikabary, le niveau culturel de la chose se banalise. La joute oratoire se transforme en litanies rébarbatives. Si par hasard vous assistiez à une cérémonie de « Vodiondry », vous aurez l’impression d’assister à un concours de récitation vulgaire et dénué de toute finesse et manque de subtilité. Le plaisir de l’ouïe n’y est plus ! Un bémol auquel tout le monde doit prêter attention.
A la longue, la valeur culturelle du Kabary risque de se dégrader.
Ndrianaivo
L'année 2021 arrive à son terme et encore une fois, plusieurs grands noms de la musique malagasy nous ont malheureusement quittés. Récemment, il y a tout juste une semaine, le groupe Zay a perdu son maestro, chanteur-compositeur et auteur du groupe, Nary de son vrai nom Zafindrakoto Andrianary et ce après avoir été hospitalisé et testé positif à la Covid-19 de forme grave. Une triste nouvelle que les membres du groupe avaient du mal à croire au moment d’annoncer le décès du chanteur. Laissant dans le deuil des milliers de fans et le monde de la musique. Son départ a laissé sous le choc ses fans et le milieu artistique qui ont tous salué unanimement la grande gentillesse et le professionnalisme du chanteur. A la mi-novembre, trois mois après la mort de son ancien chanteur Désiré Andriamasivelo dit Dédé, le groupe Ny Railovy a aussi perdu un chanteur, auteur et compositeur Bruno Randriamahatana plus connu sous le nom de Biry, décédé à l’âge de 87 ans, le samedi 13 novembre. Il était le dernier de Ny Railovy.
Un grand vide
La disparition de tous ces grands artistes a laissé un grand vide à la culture malagasy. Le mois d’avril dernier, un autre grand a également rendu l’âme. Il était l’homme de fer du studio Mars, il a beaucoup apporté aux diverses variétés musicales qui ont bercé notamment les années 2000. Et bien avant Bagzana et Tsiliva, c’est avec le groupe Tsivery, qu’il a fondé, qu’a émergé les rythmes du « Kilalaka » du terroir malagasy. Méconnu du grand public, peut-être, il reste, pour la grande majorité, cet homme de l’ombre qui, depuis les coulisses ou les studios en l’occurrence, a toujours veillé sur l’excellence de la musique qu’il produit. Il s’agit de Bivy ou Aimé Ramanankoraisina de son vrai nom qui était parmi l’un des meilleurs arrangeurs musicaux à Madagascar.
Et le mois d’août dernier, le groupe Mahaleo a également perdu son batteur, de son vrai nom Charles Bert Andrianaivo. Ce musicien de la formation musicale emblématique du folk malagasy a tiré sa révérence. Le batteur Charles a rejoint les étoiles avec les autres membres du groupe dont Raoul, Nono, Fafah, Dadah.
Le 16 novembre dernier, un groupe originaire de la Région Vakinakaratra « Tarika Ivoara » venait aussi de perdre son chanteur Rasamoelina Mamy Antenaina Hérisson. Il était l’un des fondateurs du groupe.
Le reggae malagasy a également été bouleversé par le départ de Sammy Rastafanahy. Ce chanteur émérite de reggae, reconnu comme étant l’un des fiers porte-étendards, s’en est allé rejoindre le Panthéon aux côtés de son idole, Bob Marley. C’est le 19 septembre dernier que la nouvelle est tombée, le chanteur, auteur et compositeur s’est éteint à La Réunion. Ayant vaillamment fait face à la maladie, Sammy Rastafanahy laisse en héritage sa passion pour le reggae à tous ses fans de tous horizons.
Des jeunes disparus
Le 9 avril de cette année, le milieu de la musique malagasy a aussi perdu un jeune chanteur, un parolier et compositeur de sa génération en la personne de Rindra Razakaharison. Compositeur et arrangeur au sein du groupe Rindra, il était dans la fleur de l’âge. Le jeune artiste aurait été emporté par la Covid-19.
Le 28 mars, le monde artistique a été bouleversé par la disparition de la chanteuse Tsizaraina Nathalie Hortense Rajaonarivony dit Taa Tense. De nombreux amis artistes ont été dévastés par son départ. Selon les informations recueillies auprès de ses proches, elle a succombé des suites de son accouchement. Le nouveau-né a cependant survécu. Le dernier mot qu’elle a laissé sur le réseau social « facebook » adressé à son mari a déchiré encore plus le cœur de ses fans. Elle y déclare tout son amour à celui–ci et lui demande d’offrir à leur enfant toute l’attention dont il est capable.
Une pensée
Qu’ils soient acteur, créateur, danseur, musicien, poète, écrivain, tous ont marqué l’histoire de la culture. Si l’année 2021 a été rythmée par une ribambelle de temps forts entre autres, le miraculé Général Serge Gellé qui a survécu à un crash d’hélicoptère, l’apparition de Zambie devenu un héros local, le grand concert du groupe Ambondrona à Antsonjombe à la naissance de nombreux chanteurs et beatmakers, en passant par le divorce de la chanteuse Meizah avec son mari, elle a également été ponctuée de disparitions tragiques au fil des mois, créant une vague d’émotions à travers la Grande île.
Cet article rend hommage et adresse une grande pensée pour ces personnalités qui nous ont quittés durant les douze derniers mois.
Sitraka Rakotobe
L'assemblée générale ordinaire et élective de la fédération malagasy de judo a eu lieu en ce début de semaine, sous l’observation des représentants du ministère de la Jeunesse et des Sports ainsi que du comité olympique malagasy. A l'issue de cette réunion, Randrianasoloniaiko Siteny a été élu de nouveau par les 8 ligues composant l'assemblée générale.
Durant le week-end de Noël dernier, des patients hospitalisés, atteints des formes modérées ou graves de la Covid-19, ont succombé à défaut d’oxygène. Effectivement, suite à une coupure d’électricité fournie par la compagnie nationale d'eau et électricité Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), les générateurs d’oxygène sont tombés en panne. Le nombre exact de ces malades du coronavirus ayant perdu la vie, n’est pas connu jusqu’à présent. Cependant, divers témoignages partagés sur les réseaux sociaux ont confirmé qu’il y en avait plusieurs. Le ministère de la Santé publique n’a ni confirmé ni infirmé le décès de ces personnes testées positives à la Covid-19 à cause d’un délestage.
L'un des moyens pour faire face à une éventuelle suspension des cours. Cette situation reste fort probable avec la hausse des cas de Covid-19 enregistrés depuis ce mois de décembre. Raison pour laquelle le ministère de l'Education nationale (MEN), via la direction du système d'informations, a organisé un concours de production de « Ressources éducatives libres » (REL). Ces documents numériques servent de soutien aux élèves et enseignants pour poursuivre en ligne les cours si jamais les classes seront interrompues à cause de la crise sanitaire.
Ces pêcheurs en eau trouble, ils sont à plaindre ! En cette période confuse où douleur et joie se mêlent, les acteurs du « Groupe Panorama », du moins ce qui en reste, trouvent toujours l’occasion de jeter leur filet dans la mare et croire tout bêtement qu’ils remonteront en surface de grosses prises, des tilapias sinon des « trondro gasy » à gogo ! Quelle illusion infantile !
La crise continue fortement d’impacter l’économie. Incluant la capacité des contribuables à contribuer. C’est la première réflexion de Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque mondiale pour Madagascar, à l’occasion d’un évènement officiel organisé par la Direction générale des impôts au Carlton récemment. A travers ces quelques lignes, la responsable des opérations de la Banque mondiale a exposé un bref état des lieux de la situation de la pression fiscale dans le pays.
Selon l'Organisme Economic Development Board of Madagascar (EDBM), « 80 % des besoins en raphia dans le monde vient de Madagascar ». Avec l'émergence de la tendance ethnique valorisant le matériel naturel, les besoins en raphia dans le domaine de l'industrie textile et de la décoration intérieure ne cessent d'augmenter au fur et à mesure. Même si les chiffres concernant le marché ne sont pas encore détaillés pour le moment, cette hausse de la popularité des fibres végétales et ethniques est particulièrement palpable.
« Notre soirée est maintenue, tout en respectant les gestes barrières », a lancé avec enthousiasme Njakatiana dans sa page sur les réseaux sociaux. Si d’autres nuits de la Saint- Sylvestre sont annulées en raison des restrictions liées à la crise sanitaire, celle animée par le chanteur Njakatiana, et prévue se tenir à 21h au Karibotel - Domaine Manerinerina sis à Ambohibao est donc maintenue. Comme il l’a promis, l’artiste va donc clôturer cette année en beauté et accueillir le Nouvel an 2022 avec joie et allégresse, entouré par ses fans dans un endroit intimiste et magique.
« Ce mardi 28 décembre (hier), 49 kilos de lingots d’or ont été saisis à l’Aéroport International Prince Saïd Ibrahim (AIMPSI) ». L’information a été publiée par la Gendarmerie nationale des Comores hier dans le milieu de l’après-midi sur ses réseaux sociaux. « Trois personnes, dont deux de nationalité malagasy, ont été arrêtées », poursuit la courte brève de Gendarmerie nationale de l’île voisine de la Grande île. Une information qui a immédiatement fait parler à Madagascar.