Non négligeable. Au cours des cinq dernières années, les marques de produits de beauté «verte» se multiplient à vue d’œil à Madagascar. Elles sont aujourd’hui plus d’une dizaine de marques présentes sur le marché comme Soa, Rasoa Cosmetics ou encore Violet, alors que des années auparavant, c’était loin d’être le cas. Ces entreprises de cosmétique ont en effet su se faire une place au fil du temps dans un marché encore dominé par les produits importés. Elles se sont surtout démarquées grâce à leur touche «verte» garantissant des produits sains et d’origine naturelle. Ainsi, même si la majorité des acheteuses continuent encore actuellement d’utiliser les cosmétiques conventionnels et importés, elles plébiscitent de plus en plus vers les produits locaux et écologiques. Et cette marque de fabrique verte convainc les consommateurs. «Je suis une personne hypersensible que ce soit au niveau de la peau ou encore au niveau des cheveux. Je dois alors être très méticuleuse dans le choix de mes produits de beauté. Les produits importés sont bourrés de produits chimiques. Avant, le choix de produits naturels était limité, heureusement maintenant, j’ai l’embarras du choix. De plus, les marques locales élargissent leur gamme de produits. Je peux alors aujourd’hui trouver, tous les produits, ou presque, que j’ai besoin au quotidien» témoigne Jessica, une étudiante en Droit, à l’université d’Antananarivo. Et plusieurs consommatrices sont dans la même situation que Jessica.
Outre le contenu du produit, l’on a toujours reproché aux produits de beauté «Vita Malagasy» leur contenant. Ils n’étaient pas assez jolis et attractifs. Désormais, ils peuvent parfaitement rivaliser avec les produits importés. «Nous avons beaucoup investi dans le contenant de nos produits pour que les consommateurs soient conquis dès le premier regard. Mais c’est aussi une manière de montrer que l’industrie de la beauté malagasy est tout aussi capable de produits de qualité tant sur le fond que la forme», explique la directrice d’une entreprise spécialisée dans les produits capillaires.
Exportation
Cette expansion de l’industrie de la beauté peut avoir de grandes répercussions sur l’économie du pays en termes de revenus et d’emplois, si elle s’étend à l’international. Aujourd’hui, le marché de la beauté fait face à une naissance d’une véritable conscience écologique, aux débats sur le parabène, les perturbateurs endocriniens et les ingrédients potentiellement cancérigènes. Il est alors l’un des plus impactés par la vague du «naturel» et la tendance du «mieux consommer». Une vague sur laquelle Madagascar peut aisément surfer vu qu’il a les matières premières nécessaires et le savoir-faire. L’Oréal, le leader mondial du secteur, vient même trouver ses ingrédients dans le pays comme le centella asiatica, une plante sauvage du pays, à l’origine d’un agent cicatrisant vendu par sa marque Roche Posay. Avec 80% de plantes endémiques, la Grande île pourrait alors faire des miracles avec ces produits de beauté écologiques.
En plus, d’ici 2024, le marché mondial des cosmétiques pourrait peser près de 863 milliards de dollars. En s’activant, les produits cosmétiques figureraient alors parmi les principaux produits d’exportation de Madagascar.
Rova Randria
Madagascar et l’Union européenne travaillent actuellement dans le cadre d’une nouvelle coopération pour 2021 à 2027. Comme Giovanni Di Girolamo, ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar l’a annoncé lors d’une rencontre avec la presse, à la fin de l’année, le NDICI (Neighbourhood, Development and International Cooperation Instrument) succède au onzième Fonds européen de développement (FED). Il se répartit géographiquement en plusieurs Programmes indicatifs multi-annuels nationaux, régionaux et thématiques. Les réunions de concertation débutent tous les mois de décembre de l’année. L’élaboration du document avance à grands pas. « Une première version du rapport provisoire relatif aux domaines prioritaires retenus sera soumise à Bruxelles, fin février. La version finale du Programme indicatif multi-annuel sera soumise vers mi-mai 2021, avant son adoption en juillet 2021 », annonce le ministère de l’Economie et des Finances.
Dans le cadre de ce nouveau programme, les deux parties ont convenu de financer trois domaines prioritaires. Il s’agit de la gouvernance et le développement humain, la croissance durable et l’emploi et enfin le pacte vers à travers la protection de l’environnement et la conservation de la biodiversité. « Les plans du Gouvernement restent le document de référence de notre programme. Dans tous les cas, notre objectif consiste à stimuler un partenariat beaucoup plus fort comme dans tous les autres pays d’Afrique. Pour ne citer que la sécheresse dans le Sud, nous avons déjà été fortement présents dans la Région. Nous avons réorienté certains projets dans le domaine de l’agriculture pour que la crise ne se répète pas. Nous allons renforcer la résilience de l’agriculture dans la Région. Par ailleurs, on mobilise aussi des ressources dans la lutte contre la corruption et cela va continuer », rapporte l’ambassadeur de l’Union européenne.
A rappeler que Madagascar a bénéficié d’un montant de 492 millions d’euros pour la période 2014-2020 à travers le Programme indicatif national (PIN) du 11ème Fonds européen de développement dans le cadre de sa coopération avec l’Union européenne.
Solange Heriniaina
Un espace de regroupement, de formation, de partage et d’échanges pour les artisans. L’atelier partagé de production artisanale baptisé « Har’Kanto » vient d’ouvrir ses portes au CENAM 67ha. Les associations des femmes artisanes seront privilégiées dans l’utilisation de l’atelier et de ses divers équipements aux normes, des dotations de la Première Dame Mialy Rajoelina. « Les femmes malagasy maîtrisent l’artisanat. La mise en place de cet atelier partagé constitue un soutien pour ces artisanes », affirme la Première Dame et non moins présidente de l’association FITIA. « Chaque femme a son histoire. Elle a l’ambition de s’améliorer dans ce qu’elle fait. Les femmes qui se soutiennent mutuellement garantissent le changement et le développement durable », ajoute- t-elle. Ceci lors de l’inauguration de l’atelier partagé, hier en présence de l’épouse du Chef d’Etat ainsi que des femmes ministres.
Pour sa part, la ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) en la personne de Lantosoa Rakotomalala informe que l’atelier partagé regroupe diverses filières, dont la poterie, le raphia, la couture et la céramique. A cela s’ajoute un bureau où les artisans peuvent demander des informations et conseils sur l’identification des marchés ou les prêts, entre autres. « Les artisans ont attendu depuis des années la création d’un tel atelier, notamment pour améliorer la qualité de leurs productions, voire leur source de revenus », souligne la ministre de tutelle. Outre le local et les équipements, les artisans peuvent également suivre des formations sur des filières au choix chez « Har’Kanto » et ce gratuitement. Des inscriptions s’imposent pour une meilleure organisation.
Parmi les femmes artisanes, celles en situation de handicap font partie des bénéficiaires d’une formation professionnelle en cuisine et pâtisserie, grâce au partenariat entre le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et l’association FITIA. Pour mettre en pratique leurs acquis, ces 20 personnes formées ont été dotées de matériels de démarrage d’activités. Elles pourront ainsi se lancer dans les activités génératrices de revenus, pour leur autonomisation. « Les femmes handicapées ne sont pas en reste, d’autant plus qu’elles constituent des parties prenantes dans la société », souligne la Première Dame. Notons que l’autonomisation des femmes handicapées est essentielle pour respecter le principe de ne laisser personne de côté, à en croire le représentant de l’UNFPA. Elles pourront contribuer au développement au lieu d’être des charges pour la société.
Patricia Ramavonirina
Un enfant sur 7 concerné. Environ 214 millions d'enfants de par le monde ont manqué plus de trois quarts de leur scolarité en présentiel à cause des impacts de la Covid-19. Pour plus de 168 millions d'enfants dans le monde, les écoles sont entièrement fermées depuis presque une année entière à cause des confinements dus à cette pandémie. Les nouvelles données publiées hier par l'UNICEF, intitulées « la salle de classe de la pandémie », en parlent. Ils soulignent également la nécessité pour les Gouvernements de privilégier la réouverture des écoles.
Une étudiante de première année en gestion de l’université d’Ankatso fut violée. Les faits se sont déroulés vers 17h à sa sortie de la salle de cours dans les sous-bois qui ceinturent le campus, un véritable coin isolé, samedi dernier. Mais deux jours après, l’individu pointé du doigt, pour avoir abusé sexuellement de la victime, fut identifié puis arrêté. Selon une dernière information, il devrait déjà répondre de ses actes devant le juge d’instruction, et il risque gros, la victime l’ayant parfaitement identifié. Tard dans la soirée, hier, la Police affirme n’être en mesure de savoir si le Parquet l’avait placé en détention provisoire ou non pour cette accusation.
La tournée nationale dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme s’enchaîne pour la Première dame. Après Antananarivo, Toamasina, Toliara et Fianarantsoa, Mahajanga a accueilli hier la délégation des femmes conduite par Mialy Rajoelina, en compagnie entre autres de Lalatiana Andriatongarivo, ministre de la Communication et de la Culture. Cette fois-ci, les femmes de pêcheurs regroupées dans l’association « Mivoatra » FMMA - ayant son siège dans le Fokontany d’Antsahabingo Mahajanga - ont été à l’honneur.
La dernière information communiquée par la Direction générale de la Météorologie (DGM) à Ampandrianomby s'annonce négative. « La zone de tourbillon surveillée la semaine dernière s'est dédoublée en deux zones de rotation de part et d'autre de notre île. Celle qui évoluait près des côtes nord-ouest s'est déplacée vers l'ouest-sud-ouest et est désormais localisée au large de Maintirano, près des côtes mozambicaines », a avancé la DGM. Pour cette raison, les orages présentent quelques signes d'organisation mais le vent en surface reste faible, estimé entre 20 à 30 km/h et asymétrique.
« Velirano » avance. En dépit des perturbations sciemment voulues et orchestrées par les « ennemis » du changement sinon du pays tout court, Rajoelina Andry et son équipe ne perdent pas le Nord encore moins le cap. Les travaux sur les chantiers suivent leur cours normal. Les « aboiements » n'ont pas ni ne peuvent pas empêcher la caravane de passer.
La Banque Mondiale n'est toujours pas convaincue, malgré les explications apportées par les autorités malagasy. Et la preuve, la directrice des opérations de la Banque mondiale pour les Comores, Madagascar, Maurice et le Mozambique, Idah Z. Pswarayi- Riddihough, a écrit sur l'accès à l'électricité dans la Grande île et les réformes soutenues par cette institution dans ce secteur. Une énième lettre insistant sur l'importance de l'application de la nouvelle grille tarifaire de la JIRAMA : Optima.
Le Conseil des ministres évoque une faute grave de la part du président de l’Université. « Le décret 2019- 711 du 10 avril 2019 portant nomination des présidents d’université est abrogé en ce qui concerne la nomination de Zafitody Conscient et un comité intérimaire est mis en place à l’Université de Toamasina », rapporte le communiqué du Conseil des ministres qui s’est tenu hier. Le président de l’université de Toamasina est victime de « sa mauvaise gestion » et son incompétence ».