La Région d’Ihorombe a identifié 54 personnes testées positives au coronavirus après analyses en laboratoire utilisant la technique GèneXpert. Ces nouvelles contaminations au coronavirus ont figuré parmi les nouveaux cas positifs annoncés hier par le Centre de commandement opérationnel (CCO) - Covid-19, situé à Ivato.
404 analyses en laboratoire ont été réalisées par les laboratoires d’analyse, ce qui a permis d’identifier 63 nouveaux cas. Selon le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, porte-parole dudit centre, outre les 54 nouveaux cas déclarés à Ihorombe, la Région d’Analamanga a recensé 6 cas positifs. La Région de Haute-Matsiatra comptait aussi deux nouveaux cas infectés. A cela s’ajoute un porteur du virus à Diana. A la date d’hier, la Grande île a recensé au total 16 348 cas confirmés à la Covid-19.
Le bilan quotidien sur la situation de l'épidémie de Covid-19 à Madagascar a également fait état de 25 patients ayant recouvré la santé. La Région de Diana a répertorié 8 individus porteurs du coronavirus ayant recouvré la santé. Les 17 patients restants qui ont rempli les critères de guérison sont situés à Vakinankaratra, Sava, Itasy, Alaotra-Mangoro et Ihorombe. Avec 14 947 cas de rémission depuis le 12 avril dernier, le pays enregistre un taux de guérison à plus de 90 %.
Comme bonne nouvelle, aucun décès n’a été signalé au cours des dernières 24 heures. Ce qui fait un total de 229 morts du coronavirus depuis le début de l’épidémie.
Toujours selon le dernier bilan établi par le CCO - Covid-19, il reste 1 170 patients en cours de traitement dont 17 cas positifs développant des formes symptomatiques graves.
Recueillis par K.R.
Le régime MAPAR de Rajoelina Andry Nirina s’investit énormément. En moins de deux ans au pouvoir, d’immenses progrès s’inscrivent déjà sur le tableau des résultats. D’énormes efforts ont été consentis et continuent afin d’exécuter, à la lettre, les termes du « Velirano ». Mais, beaucoup reste à faire et le parcours, encore loin et long, parsemé d’embûches, s’annonce âpre et éreintant. Du courage, de la volonté et de la bravoure, il en faut certainement.
Le combat contre toute forme de malversation est une lutte de longue haleine. En dépit des tirs aveugles des détracteurs, la bataille bat son plein. Durant la campagne électorale, le candidat n°13 s’était engagé fermement à lutter contre la corruption comme étant la base de toute action destructive. En tandem du mal avec l’impunité, la corruption résiste. Et quand l’impunité croise en chemin l’immunité, le combat se corse davantage. Conscient de l’effet dévastateur, de la gravité sinon la dangerosité de la « pandémie », le Président ne minimise point l’importance voire la délicatesse de l’enjeu.
L’Art. 73 alinéa 1 de la Constitution stipule en ces termes « Aucun député ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des opinions ou votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions ». Même cas au sénateur, en vertu du principe « par analogie » évoqué dans l’Art. 85. Jusque-là, rien à signaler forcément. Mais quand ce même Article 73 mais alinéa 2 et 3, prévoit qu’ « aucun député (sénateur) ne peut, pendant les sessions, être poursuivi ou arrêté en matière criminelle ou correctionnelle … sauf en cas de flagrant délit ». Alors là, l’immunité parlementaire va trop loin ! C’est un droit ou privilège exceptionnel qui ouvre la voie aux abus ou à la dérive. Une grande avenue menant tout droit à l’impunité. On ne peut pas se fier sur l’intégrité des membres du Bureau permanent des Assemblées parlementaires à trancher sans être tentés de se balancer vers le corporatisme entre parlementaires d’autant qu’il est difficile de trancher sur les limites de ce qu’on appelle « flagrant délit ». Par conséquent, l’immunité dont bénéficie le député (sénateur) lui offre l’opportunité d’abuser. Ainsi, l’immunité se rapproche de fait avec l’impunité. Le débat houleux à l’Assemblée nationale, tout récemment, entre un député du Sud dont la réputation dans les dérives autoritaires et les abus de fonction en tant qu’élu et le secrétaire d’Etat à la Gendarmerie illustre nettement le cas de litige lié à l’immunité parlementaire. En fait, les députés protégés par l’Art 73 de la Constitution, se croient tout permis. Il est temps pour le respect de l’Etat de droit d’opérer à des changements.
Les hauts dirigeants au sommet de l’Etat, selon l’Art 133 du Texte fondamental, les présidents des Assemblées parlementaires, le PM et les autres membres du Gouvernement et le président de la HCC sont pénalement responsables « uniquement » devant la HCJ. Et leur mise en accusation dépend du vote à l’Assemblée nationale. De lourde procédure qui porte préjudice à la célérité du traitement des dossiers des hauts responsables accusés de malversations à l’encontre des deniers publics. Un crime impardonnable aux yeux de l’opinion. Des fauteurs de détournements courent toujours dans la nature sans être inquiétés.
Ndrianaivo
L’Etat malagasy tend vers une ouverture progressive du trafic aérien pour les liaisons avec les îles voisines, dans les prochains jours. Néanmoins, la nouvelle flambée des cas de Covid-19 en Europe, dont la France, en ce moment ne manque pas d’inquiéter puisque les îles en question ont déjà procédé à une levée de boucliers. Les médias internationaux ont, depuis le début de ce mois de septembre, évoqué une période difficile pour le continent européen à cause de cette épidémie. Les bilans journaliers sont à la hausse dans plusieurs pays comme l’Espagne, le Royaume Uni, etc. Aux dernières nouvelles, la plupart des grandes villes françaises sont actuellement en alerte maximale à cause de cette remontée de la pandémie avec une contamination plus importante chez les jeunes. La semaine dernière, l’Hexagone comptait plus de 13 000 nouvelles contaminations et plus d’une quarantaine de décès en 24 heures. La multiplication des contacts pendant la période des vacances et le non-respect des gestes barrières expliquent en grande partie cette nouvelle flambée.
Cette situation sème le doute quant à l’imminente réouverture de nos frontières aériennes. Il va sans dire des opérations de rapatriement qui continuent de suivre leur cours en ce moment. A cela s’ajoutent les rentrées des passagers qui sont mises sur le compte d’un rapatriement opéré par la compagnie Air France mais qui représentent pourtant un risque pour le pays. Au même titre que les autres pays qui ont décidé de faire une ouverture de frontière sélective, Madagascar dispose d’une entière souveraineté pour limiter voire interdire les nouvelles entrées pour le moment.
Des nouveaux cas importés
Faut – il rappeler que 6 cas importés figuraient parmi les nouveaux cas comptabilisés dans les statistiques du Centre de commandement opérationnel (CCO) la semaine dernière. Ce qui augmente davantage les craintes pour un retour à la case départ. D’aucuns n’ignorent que les premiers cas de contamination à la Covid-19 à Madagascar provenaient de cas importés, il y 7 mois de cela.
La dernière intervention du Premier ministre
Christian Ntsay, il y a une semaine, a été l’occasion de faire connaître les nouvelles mesures qui sont de plus en plus allégées, à savoir l’ouverture des restaurants avec une limitation de 200 personnes au maximum, ouverture de lignes de transport terrestre sur toute l’étendue du territoire, entre autres. La rentrée scolaire est même déjà en cours pour les écoles privées tandis que les établissements publics ouvriront leurs portes dans un mois au plus tard. Parmi les changements les plus notoires attendus dans les prochains jours, l’on peut citer l’ouverture de l’aéroport de Nosy Be aux vols internationaux à partir du 1er octobre ainsi que celle des autres aéroports nationaux aux vols régionaux. Ce retour à la vie normale nécessite pourtant un maximum de prudence aussi bien de la part des citoyens que des dirigeants. Ouvrir notre ciel à ce stade pourrait exposer l’ensemble de la population et nécessite davantage de réflexion car la bataille contre la Covid-19 n’est pas encore gagnée !
La Rédaction
Hier matin, dès leur réveil, plusieurs milliers d’usagers de la JIRAMA ont été pris de cours par une coupure de courant. Cette dernière est en effet survenue au milieu de la nuit. Près d’une quinzaine de quartiers d’Antananarivo ont ainsi été touchés, à savoir les 67 Ha, Ampasika, Bemasoandro, Itaosy, Vinany, Ambohidrapeto, Andohatanjona, Andohatapenaka, Ampefiloha Amnbodirano, Anosizato, Ampitatafika, Fasan'ny Karàna, Ankadimbahoaka, Tanjombato et leurs alentours. Selon les explications fournies par les responsables au niveau de la compagnie d’eau et d’électricité, l’origine de ces pannes n’est pas la même. « Pour la partie sud de la ville, la coupure est inévitable parce que le câble alimentant cette partie - situé à Anosizato - a grillé. Quant à la partie ouest, c’est le réseau en partance de la sous-station située à 67 Ha qui a rencontré des anomalies », a communiqué l’entreprise sur les réseaux sociaux. Pour les 67 Ha et ses environs, l’approvisionnement en électricité est revenu à la normale en début d’après-midi. Mais pour Anosizato, cela a pris bien plus de temps. Une fois le câble réparé, les techniciens ont également dû procéder à des travaux supplémentaires. « Effectivement, le parafoudre du poste transformateur situé à Leader Price Anosizato a grillé. Il est donc en cours de réparation, d’où la suspension de l’alimentation en électricité dans les quartiers alimentés par ce poste », notifient les responsables.
Une fois de plus, cette panne de courant touchant plusieurs quartiers de la Capitale a généré de nombreuses réactions auprès des clients de la compagnie nationale d'eau et d'électricité. Des réactions particulièrement négatives. « La qualité des services fournis par la JIRAMA est à déplorer et ces coupures le prouvent bien. Cependant, les factures continuent de gonfler au fil des mois. Les responsables devraient prévoir des solutions de secours pour éviter qu’autant de quartiers soient privés d’électricité pendant aussi longtemps. Comme moi, plusieurs opérateurs n’ont pas pu travailler ce matin, vu qu’il n’y avait pas d'électricité », se plaint Tovo, propriétaire d’un cybercafé, du côté d’Itaosy.
Outre le réseau de distribution d’eau, le réseau électrique de la JIRAMA rencontre également des problèmes de vétusté. Toutefois, des actions sont déjà menées par la compagnie pour améliorer la qualité des infrastructures, entre autres le programme « Une semaine, un quartier ». Malheureusement, jusque-là, les efforts ne sont pas encore vraiment ressentis par les abonnés. Les mauvais côtés sont toujours les plus considérés.
Rova Randria
Près de neuf mois après son investiture à l’Hôtel de Ville d’Analakely, le maire Naina Andriantsitohaina a effectué son premier grand oral depuis sa prise de fonction à la tête de la Commune urbaine d’Antananarivo. Ce fut à l’occasion d’une émission intitulée « L’interview du Maire » diffusée sur certaines chaînes de télévision de la Capitale ainsi que sur les réseaux sociaux officiels de la Commune et du maire.
Le premier magistrat de la Ville des Mille a eu à répondre à une série de questions préparées par les journalistes et qui découlent des préoccupations actuelles de la population tananarivienne. Dans ce grand oral qu’il a voulu sérieux, concis et sobre, le maire de la Capitale a présenté aux Tananariviens de manière ouverte et avec beaucoup de pédagogie, les projets menés par l’équipe municipale. Une interview qui s’est muée, à certains moments, en une véritable leçon d’éducation civique et morale à l’endroit de ses détracteurs.
Sur certaines dispositions du Code municipal d’hygiène, que beaucoup ont ironisé sur les réseaux sociaux, Naina Andriantsitohaina a expliqué simplement les choses, notamment la nécessité de faire la distinction entre taxe et amende. Il dit ainsi que lorsqu’une personne n’est pas fautive, il ne sera pas sanctionné. « Il y aura zéro ariary d’amende (pour ceux qui ne contreviennent pas au CMH) », indique l’édile. A ceux qui le critiquent, celui-ci de donner par ailleurs des explications sur la fonction de maire et le fonctionnement d’une municipalité rappelant notamment que le maire est le premier responsable de la sécurité publique ou encore de l’assainissement. L’organisation dans les lieux publics tels que les marchés, rappelle-t-il, fait partie du ressort du maire, en réponse à ceux qui critiquent la démarche de la Commune de démolir certaines infrastructures illicites dans la Capitale.
S’il a martelé sa fermeté dans l’application de la loi, le locataire de l’Hôtel de Ville d’Analakely sait également être bienveillant. Parlant ainsi du Code municipal d’hygiène ou encore des marchés publics, le maire indique par exemple que certaines sanctions ne seront pas appliquées tant que les mesures d’accompagnement correspondantes ne seront pas disponibles. Il touche ainsi un mot notamment de la construction d’infrastructures sanitaires ou de nouveaux marchés.
A ce sujet justement, le maire affirme que les appels d’offres pour la construction de ces infrastructures seront lancés bientôt. Le budget, dit-il, est prêt, pour la concrétisation de ces pans de son « Veliranon’Iarivo », visant à redonner à la Capitale son lustre d’antan. Un défi qui doit commencer à être visible d’ici le début de l’année prochaine, à l’entendre, mais nécessitant l’adhésion et le soutien de la population pour être effectif.
Le changement de mentalité est plus important que les sanctions et les amendes, renchérit le maire, expliquant la nécessité de mettre en place les règles régissant la vie en société à Antananarivo. « Je vais être franc. S’il y a des personnes qui pensent ne pas être prêts à suivre les règles en vigueur dans la Capitale, ils ont notre bénédiction pour aller vivre dans d’autres villes où la saleté, le désordre et le bruit sont tolérés. En tout cas, nous allons restaurer les valeurs de la Capitale et de la population tananarivienne, et cela nécessite le concours de cette dernière », a-t-il conclu un premier grand oral, passé haut la main.
La Rédaction
3 885 ariary. C’est la valeur d’un dollar américain converti en ariary, selon le cours de change de la « Banky Foiben’i Madagasikara » (BFM), publié hier. En un mois, cette monnaie étrangère n’a cessé de s’apprécier sur le Marché interbancaire de devises (MID), allant de 3 804 ariary vers la fin du mois d’août pour atteindre sa valeur énoncée précédemment. L’institution financière a, de sa part, constaté une dépréciation de 3,9 % de l’ariary par rapport au dollar depuis le début de l’année. Il faut dire que le Gouvernement a déjà pris en compte cette légère dépréciation de l’ariary dans le projet de loi de Finances rectificative (LFR) 2020. Le document apporte une explication selon laquelle « la diminution du taux directeur de la réserve fédérale américaine (FED) à presque 0,25 % pourrait réduire les espérances de rendement des placements en dollars et pousser les épargnants à opter pour des monnaies plus rentables. La baisse attendue des importations malagasy entraînera également une réduction de la demande de dollars américains de la part des sociétés importatrices ».
Risque d’inflation
Etant donné que la majorité des transactions économiques du pays sont opérés en dollars, les économistes n’excluent pas une hausse de prix des biens sur le marché. « Effectivement, comme le dollar reste la principale monnaie de paiement sur le commerce international à hauteur de 64 %, une hausse de prix des biens sur le marché est à prendre en compte », souligne un économiste. Malgré la situation, le Gouvernement s’attend à ce que la moyenne du cours soit maintenue à 3 700 ariary comme elle l’était il y a une année durant la même période, et cela grâce aux entrées de devises en provenance des pays partenaires et institutions financières, que ce soit à travers des aides budgétaires, emprunts, subventions, dons, projets, etc.
Rééquilibre
Quoi qu’il en soit, le meilleur moyen de valoriser l’ariary serait le rééquilibre de la balance des paiements du pays, selon la Banque centrale. Et ce, à travers la promotion de la diversification des exportations, la lutte contre les exportations illicites des métaux et pierres précieuses et l’intégration des recettes dans le MID, le renforcement du suivi des opérations d’exportation, de rapatriement et de cession des devises, ainsi que l’industrialisation à travers la production de biens pour lesquels les avantages comparatifs malagasy sont établis par rapport aux importations.
Solange Heriniaina
Les Barea de Madagascar ne seront pas au grand complet pour le regroupement durant la fenêtre FIFA du 8 au 12 octobre prochains. En effet, ils effectueront le stage au Luxembourg contre le Swift Hesperange, une équipe qui vient de monter en D2 au championnat luxembourgeois. La FMF et l’Etat malagasy semblent bien prêts à aider la sélection nationale pour effectuer la rencontre contre le Burkina Faso, mais Dupuis et ses protégés préfèrent l’espace Schengen, sauf contrainte venant des dirigeants pour le match amical au Maroc.
Abel Anicet Andrianantenaina, à cause de sa blessure, le capitaine des Barea qui évolue en milieu défensif du club Bulgare Ludogorets Razgrad PFC, sera le grand absent de cette rencontre. Anoter que c’est une préparation de l’équipe nationale, et ce pour le compte de la troisième et quatrième journées des éliminatoires contre la Côte d’Ivoire au mois de novembre.
Annoncée contre les Super Eagles du Nigeria, la rencontre amicale des Éléphants de Côte d’Ivoire se jouera plutôt contre la Belgique. Le match est prévu le 8 octobre au stade du Roi Baudoin à 20h45 locale. Quant au second contre le Japon, il aura lieu le 13 octobre (l'heure reste à confirmer) au Stade de Galgenwaard d'Utrecht aux Pays-Bas.
Nous avons interrogé Nicolas Dupuis sur un possible remplacement d’Abel Anicet suite à sa blessure qui l’empêchera de participer au prochain rassemblement en octobre. « Malheureusement n'étant plus dans les délais de convocation, nous ne pourrons pas le remplacer », évoque le technicien français avant d’annoncer la probable absence d’autres joueurs. Déjà prévisible à l’avance car vu l’évolution sanitaire mondiale liée à la Covid-19, beaucoup de pays ont fermé leurs frontières. Effectivement, certains joueurs ne pourront pas sortir du pays dans lequel ils évoluent respectivement.
« Finalement il devrait manquer quelques joueurs pour ce rassemblement, Abel et Romain Métanire par exemple et peut être Carolus et Ibrahim. Donc nous serons loin d'avoir l’équipe au complet.»
Cela permettra par contre de se retrouver et d'intégrer les 5 nouveaux. Une opportunité pour les nouvelles recrues de faire leur preuve pour gagner le poste. A l’instar de Sylvio Ouassério (Fola Esch Luxembourg) au poste de défenseur, Alexandre Ramalingom (As Sedan France), au poste d’attaquant et de Hery Bastien Linfield FC (Irlande) milieux. Mais les absents seront bien évidemment parmi les Barea durant les éliminatoires de la CAN en novembre. Et il se pourrait aussi que Aro Hasina Andriamirado alias Dax rejoint l’équipe via Afrique du Sud. « J'ai eu Dax ce matin au téléphone. Ça aurait été une solution. Nous sommes en train de voir.» L’Afrique du Sud aussi reste encore fermé à l’extérieur à cause de la pandémie de Covid-19.
Recueillis par E.F.
Auparavant considérée comme un sujet tabou, souvent pervers. L’éducation sexuelle commence à être reconnue comme une priorité pour éviter divers maux touchant les jeunes, dont la grossesse précoce. La plupart des projets et programmes de santé et droits sexuels et reproductifs (SDSR) en tiennent compte. L’éducation sexuelle couvre plusieurs aspects, que ce soit physique, émotionnel, social, éthique et autres, à inculquer aux enfants dès qu’ils ont atteint l’âge de 5 ans. La santé sexuelle est même intégrée dans les droits humains. Nous rapportons dans ce dossier la grande révolution de l’éducation sexuelle ces dernières années, y compris les activités entreprises. A cela s’ajoutent les témoignages des générations qui ont bénéficié d’une éducation sexuelle et de celles qui en étaient privées. Pour sa part, un expert en la matière délivre des conseils aux parents sur la manière d’aborder le sujet à la maison.
TEMOIGNAGES
Des générations en parlent
Un tabou pour certains, un sujet de discussion et de complicité pour d’autres. Bon nombre de personnes qui ont accepté de se livrer dans ce dossier n’ont pas bénéficié d’une éducation sexuelle chez eux. Ils se sont instruits à l’école, avec leurs camarades, dans les livres ou sur Internet. Certains ont quand même pu en jouir avec leurs parents, notamment leurs mères. Ils en témoignent…
Soleille R., journaliste culturelle
Etant fille unique, je n'avais vraiment de réelles explications sur les transformations que mon corps allait subir, ni sur ce que je devais faire ou pas. Je me rappelle juste des mises en garde de ma mère par rapport aux garçons. C'étaient plutôt les copines et mon professeur de sciences au collège qui m'apprenaient les choses essentielles. J'ai su, très jeune, comment on faisait les bébés, à la télé et dans les livres. J'aurais aimé que mes parents me fassent confiance et me disent directement que, une fois arrivée à un tel âge, je vais peut-être devenir sexuellement active et que je vais devoir me protéger. Au lieu de juste m'interdire tout rapport avec les hommes. A cause de leur réaction, je leur ai caché des choses. Entre interdire et expliquer les précautions à prendre, il y a un énorme gouffre. Je saurai au moins comment faire avec ma fille.
Rado Randrianandrasana, chef du projet « Système d’information »
Je n’ai pas vraiment reçu une éducation sexuelle à la maison. J’ai eu l’impression qu’à un certain moment où mon père s’est rendu compte que je commençais à fréquenter les filles, il s’est inquiété un peu. Le sexe a toujours été un sujet tabou chez nous, quoi qu’il ait quand même essayé. Un jour, quand on était rentré de l’école, il m’a juste prévenu sur le fait de pouvoir mettre enceinte une fille, etc. Mais en tout, j’avais beaucoup de questions en suspens. A part cela, j’ai tout découvert de par moi-même, à travers mes amis et mes lectures. Par conséquent, je n’ai pas de référence sur ce qui est normal ou pas, mais je pense que j’étais assez précoce sexuellement parlant, par curiosité et par avidité de curiosité sur « l’interdit ». Je ne dis pas que c’est la faute aux parents, j’aurais juste aimé avoir plus de confidence en matière de sexe…
Manohiarivony, journaliste
Personnellement, je fais partie de ceux qui n’ont pas été éduqués sur la reproduction par mes parents. Mon père partait souvent en mission, tandis que ma mère travaillait et s’occupait de nous en même temps. Au fil du temps, il y avait un problème de communication et un manque de complicité entre nous. C’est seulement en classe que j’ai étudié la reproduction. Maintenant que je suis une mère de famille, je me rends compte que l’éducation sexuelle doit être privilégiée à la maison et ce dès le plus jeune âge.
Huguen Ida, sportive
J’ai eu la chance d’être très proche de mes parents, et ce, sur tous les plans. Ma mère m’a tout inculqué depuis mon enfance, à l’exemple de l’hygiène intime, prendre soin de son corps, faire face à sa menstruation, etc. Mes parents sont au courant de tout sur moi, même jusqu’à maintenant. Ils connaissent où je vais, qui je fréquente et même ma décision d’avoir mon premier rapport sexuel. On parle de tout sans tabou mais avec un total respect. Maintenant que je suis une mère de famille, j’ai pris exemple sur mes parents et leur ouverture d’esprit. Ma fille de 10 ans me demande des conseils sur la gestion de l’hygiène menstruelle, tandis que mon fils de 5 ans me parle de son érection matinale en toute innocence. Leur père et moi n’hésitons pas à répondre à leurs questions, en tenant compte de leur âge et de ce qu’ils doivent savoir. Si j'ai un conseil à donner aux parents, c'est d'être ouverts aux enfants, être leurs amis, voire leurs confidents.
Hasi A., Slameuse et étudiante en psychologie
J’ai eu ma première éducation sexuelle à l’âge de 2-3 ans, quand j’ai commencé l’école. A l’époque, ma mère m’a appris que les filles avaient des foufounes, et les garçons des zizis. Elle me rappelait également tout le temps qu’il ne faut laisser personne me baisser la culotte ou me toucher dans cette partie. J’ai aussi découvert assez tôt l’existence des cycles menstruels par rapport aux gens de mon âge, vers 5 ans. On habitait dans une grande pièce et ma mère s’habillait souvent devant moi, et j’étais curieuse de savoir à quoi servait cette couche qu’elle enfile alors qu’elle est déjà une grande personne. L’éducation sexuelle plus sérieuse a commencé quand j’avais 11ans, en classe de 6ème. Elle a vérifié mon programme en S.V.T. Et en voyant le thème « puberté », elle m’a dit de la prévenir quand on finira d’aborder ce thème en classe. Donc, une fois qu’on a le cours, je le lui ai dit, et elle m’a demandé ce que je savais déjà (je ne connaissais que le cycle de 28 jours). Ainsi, elle m’a expliqué - plus ou moins - à quel moment on risque d’avoir des enfants si on a des rapports sexuels, et bien évidement elle me mettais en garde sur le fait que je dois garder ma virginité avant le mariage, et de faire attention aux garçons, sinon j’aurai des problèmes plus tard. Néanmoins, ces instructions m’ont aussi, d’autre part, empêché de partager mes premiers exploits sexuels avec ma mère, par peur d’être punie ou de la décevoir, parce que je n’ai pas fait attention à mon corps comme elle le souhaitait. Au lieu de lui demander conseil, j’ai dû faire appel à l’Internet quand j’en avais besoin.
Philémon Ndremana
« Des parents sollicitent des formations en éducation sexuelle… »
Expert en santé et développement des jeunes. Philémon Ndremana figure parmi les acteurs engagés dans la santé de la reproduction des adolescents depuis l’an 2000 ainsi que dans promotion de la santé et droits sexuels et reproductifs à Madagascar. Il fait d’ailleurs partie du réseau SDSR, récemment mis en place pour y arriver. Ce spécialiste de l’ONG Seed Madagascar nous livre quelques avancées et informations à retenir en matière d’éducation sexuelle, notamment l’implication des parents.
La Vérité (*) : La difficulté des parents à aborder la question de sexualité à leurs enfants sont-ils toujours valables de nos jours ?
Philémon Ndremana (=) : D’abord, je tiens à préciser que l’éducation sexuelle par les parents tient compte de diverses interférences de la société ainsi que de la culture, y compris les valeurs, les aspects et les tabous. Cependant, on a constaté une nette évolution en la matière ces 5 dernières années. Actuellement, ce sont les parents qui sollicitent les acteurs à leur dispenser des formations sur la communication et l’éducation sexuelle. L’ONG Seed Madagascar a mis en œuvre un programme d’éducation sexuelle pour les parents, précédée par une enquête à ce sujet.
(*) : A quoi consiste ce programme et dans quelles Régions est-il mis en œuvre ?
(=) : Quatre Régions sont classées comme pilotes dans la mise en œuvre de ce programme d’éducation sexuelle pour les parents, mené auprès des lycées. Il s’agit des Régions d’Analamanga, Boeny, Anosy et Androy. Concrètement, le programme vise à renforcer les compétences en communication parents-enfants, à alléger la réticence et les doutes et à instaurer la relation de confiance entre les deux parties. Au lieu d’insister sur le tabou, la prévention domine dans les séances. Les rôles des parents sont également mis en exergue, tout comme les droits humains, le genre et les normes sociales.
(*) : Comment les parents doivent-ils aborder l’éducation sexuelle à leurs enfants ?
(=) : Selon nos constats, les parents dans les côtes sont directs quand ils communiquent avec leurs enfants, contrairement à ceux des hauts plateaux qui semblent tourner autour du pot. Parler d’éducation sexuelle aux enfants ne se fait pas toujours d’une manière formelle. Cela peut se faire dans tous les contextes, en regardant un film ou des publicités à la télé ou encore à partir d’un cas social, à l’exemple de la grossesse d’un proche, le viol d’une voisine. La communauté, dont les tantes et oncles ou les grands-parents, peuvent également en parler aux enfants, sur demande des parents, puisque dans certains cas, c’est la communauté qui éduque l’enfant.
(*) : A partir de quel âge un enfant doit-il en bénéficier ?
(=) : L’éducation sexuelle peut se faire dès que l’enfant se pose des questions sur comment est-il sorti du ventre de sa mère. Ce besoin d’informations se constate à partir de 5 ans et jusqu’à 8 ans, la période de curiosité de l’enfant. A ce moment, les parents devraient l’inculquer la connaissance de son corps, l’hygiène corporel, etc. Entre 8 et 12 ans, le sentiment amoureux ainsi que la relation amicale et interpersonnelle de l’enfant grandissent. Les parents devraient en profiter pour renforcer la communication et devenir ses amis. Entre 12 et 15 ans, la menstruation, la puberté, les infections sexuellement transmissibles ou encore la prévention de la grossesse précoce devraient être discutées à la maison. Au-delà de 16 ans, les parents peuvent parler de tout à leurs enfants, d’autant plus que tous les aspects de la sexualité et la SDSR sont déjà traités au lycée. Bref, l’éducation sexuelle doit se faire par tranche d’âge.
Dossier réalisé par Patricia Ramavonirina
Une dizaine de partis politiques et de groupuscules de partis de l’Opposition se sont donné un second rendez-vous à l’hôtel Panorama d’Andrainarivo, en fin de semaine dernière. L’on compte notamment le Tiako i Madagasikara (TIM) ou le Hery vaovao ho an’i Madagasikara (HVM). Ces formations politiques annoncent qu’ils ne participeront pas aux élections sénatoriales du 11 décembre prochain. De nombreux arguments sont avancés pour motiver ce boycott. Ces opposants ont notamment deux cibles favorites : la Haute Cour constitutionnelle et la Commission Electorale nationale indépendante (CENI), qu’ils accusent de tous les torts. L’Opposition multiplie les critiques et attaques ouvertes contre Ambohidahy à qui elle reproche notamment de prendre des décisions porteuses de troubles. Il est utile de rappeler pourtant que les membres de la HCC actuelle ont été placés dans cette institution par les dirigeants du régime HVM. Pour ce qui est du TIM, faut-il rappeler que c’est cette HCC qui a remis le parti fondé par l’ancien Président Ravalomanana en selle dans l’arène politique malagasy. En effet, si ce n’était la HCC, le TIM n’aurait jamais pu réintégrer le Gouvernement lors des derniers mois d’agonie du régime HVM.
La CENI en prend aussi pour son grade, accusée de manque de transparence dans l’organisation des dernières élections, par exemple. Dernièrement, ce groupe du Panorama a indiqué qu’il va rendre public des doublons dans la liste électorale. Faut-il pourtant rappeler que le TIM a participé aux élections organisées par cette Commission, à l’instar des Communales et Municipales, ou encore les Législatives. Des scrutins dont les résultats ont été validés par la HCC. Il est clair en tout cas pour beaucoup que la démarche de ce groupe de partis va aboutir à des contestations des résultats des sénatoriales. Pour les observateurs avertis, il ne s’agit toutefois que de gesticulations de la part de politiciens en proie à une peur panique de la traversée du désert pour certains, et la peur d’un cuisant échec pour d’autres. Ayant raflé un nombre important d’élus aux élections municipales et communales, la plateforme IRD, soutenant l’actuel Président de la République, part en effet favori pour rafler la quasi intégralité des 12 sièges de sénateurs à élire. Pour le HVM qui ne compte aucun élu communal et le TIM qui n’en compte pas beaucoup, les chances sont minimes de retrouver le Palais de verre d’Anosy. En tout cas, il faut souligner que le dépôt de candidature aux élections des futurs sénateurs a débuté hier. La machine est lancée.
La Rédaction
Informée par la Confédération africaine de football, la fédération malagasy de football l’a immédiatement licencié, le 7 septembre. Le non-paiement des factures a été signalé au début du mois de septembre par Sylvain Razafinirina , le coordonnateur sportif de la sélection en Europe, à des membres de la CAF. « J’ai estimé qu’il était normal de transmettre cette information à la CAF. Les factures doivent être honorées. Elles remontent à plus d’un an pour la plupart, et la fédération a touché de l’argent de la CAF », explique Razafinirina dans Jeune Afrique.