Une base de données nationale d’identité. La Banque mondiale a approuvé, mardi dernier, un crédit à hauteur de 140 millions de dollars du mécanisme de financement complémentaire de l'Association internationale de développement (IDA) ainsi qu’une subvention de 3 millions de dollars du Mécanisme de financement mondial (GFF) pour digitaliser les registres de l’Etat civil du pays. Selon les explications reçues, un département auprès de la Présidence de la République se chargera du projet. Il faut savoir que sur 26 millions d’habitants, 25% ne sont pas enregistrés pour diverses raisons. Mais dans la majorité des cas, ces personnes naissent dans des zones éloignées de l’administration publique et des centres de santé.
Après les sorties des organisations de la Société civile qui n’ont eu de cesse de réclamer une soi-disant transparence dans l’utilisation des fonds destinés à la lutte contre la Covid-19, la porte-parole du Gouvernement Lalatiana Andriatongarivo sort de son silence et réplique.
Dans un communiqué publié mardi dernier, des membres de la Société civile affirment, en effet, d’avoir constaté l’opacité sur les fonds Covid-19, « notamment sur les caisses d’avance uniques et exceptionnelles mises en place au niveau du Centre de commandement opérationnel ». « La Société civile est invitée à prendre connaissance en profondeur les textes en vigueur sur certains principes de la caisse d’avance avant de se livrer à de telles accusations », a répondu d’emblée la ministre de la Communication et de la Culture.
Après plusieurs mois de préparation, l'usine PHARMALAGASY voit enfin le jour. L'inauguration de ce nouveau- né de l'industrie pharmaceutique se tiendra ce jour à Tanjombato sous la houlette du Président, Andry Rajoelina. Il y a quelques mois de cela, cette usine n'était encore qu'au stade de projet. Aujourd'hui, le projet se concrétise. Ce que plusieurs malagasy connaissaient sous le nom d'OFAFA (Orinasa Fanamboarana Fanafody) renaît de ses cendres à travers l'usine « PHARMALAGASY ». Cette unité de production sera des plus sophistiqués puisque les matériels utilisés pour sa mise en place ont été importés depuis l'Allemagne et la Chine.
Une semaine après sa comparution au tribunal d’Anosy, le verdict est tombé hier : Berija Ravelomanantsoa, alias Berija, ce président d’association d’étudiants, a écopé d’une peine d’emprisonnement de 44 mois ferme pour diffamation, atteinte à la sûreté de l’Etat. En revanche, ses trois co-accusés ont été purement relaxés, faute de preuve pour les retenir. Enfin, un quatrième a été acquitté au bénéfice du doute.
Berija a déjà été placé sous mandat de dépôt pendant mois, période ayant préludé à sa récente comparution. Son avocat envisage de faire appel à cette décision de la Justice. Selon toujours l’avocat, son client est inculpé à la fois de diffamation de personnalités dirigeantes en place à travers les réseaux sociaux mais aussi d’une atteinte à la sûreté de l’Etat. Pour retracer brièvement les faits, l’accusé a été arrêté le 1er juin 2020. Il a cherché à s’opposer par la force aux gendarmes venus l’arrêter. Devenant ainsi une interpellation musclée. Six jours plus tard, il était déféré au Parquet. Puis placé sous mandat de dépôt. A l’époque, des membres de sa famille, dont son épouse, sa mère, son frère et une autre personne, étaient également impliqués dans cette affaire. Mais ces derniers ont bénéficié d’une liberté provisoire
Franck R.
Une réussite fait des jaloux ! Un succès gêne ! Il est pratiquement impossible pour les humains de suivre à la lettre cette parole des Saintes Ecritures « Soyez heureux avec les heureux et ayez de la compassion avec ceux dans la douleur ». Autrement, « partager le bonheur de la réussite des autres et soyez triste dans le malheur d’autrui ».
Pour la seconde fois, le Premier ministre Ntsay Christian représente Madagasikara à la tribune de l’Organisation des Nations unies (ONU) qui, cette année 2020, célèbre son 75ème anniversaire. A cette occasion, il a prononcé un discours au nom des 25 millions de malagasy et en lieu et place du Chef de l’Etat de Madagasikara, Rajoelina Andry Nirina. A cause de la pandémie de Covid-19, la présence physique sur le lieu s’avère impossible. Toutes les interventions se feront par visioconférence. Parfois, le progrès de la technologie rend service à l’homme.
Dans son intervention, le numéro deux de l’Exécutif tient à concentrer toute l’attention de l’auguste audience sur un point crucial « la coopération internationale post-Covid-19 ». Ntsay Christian focalise son discours sur la nécessité pour tous les pays du monde, riches ou pauvres, à se donner la main afin de relever ensemble le défi de la relance de l’après pandémie de Covid-19. Le PM n’a pas non plus manqué de faire état de la réussite de la stratégie nationale de réponse contre la contamination de la Covid basée sur le Remède traditionnel amélioré (RTA) à travers le territoire national. Les observateurs les plus avisés consentent à admettre que « les mesures préconisées par l’Etat malagasy ont été efficaces ». Les données chiffrées de la statistique le confirment sans trop de commentaires.
En effet, le taux de létalité en pour cent de la Grande île est de 1,41% et le taux de guérison 91,70%. Le pays figure parmi les quatre Etats ayant les taux de mortalité, version pandémie Covid-19, les plus bas au monde à savoir, Inde 1,58%, Arabie Saoudite 1,40%, Rwanda 0,60% et Madagasikara. Ainsi que des taux de guérison les mieux placés du monde. A titre d’illustration, la France 5,43% de taux de létalité et 16,59% de guérison. Brésil 3,00% (létalité) et 88,08% (guérison).
Mais, le palmarès d’un pays pauvre comme le nôtre gêne parfois certains grands pays jusqu’à envenimer des relations entre Nations. Le succès du RTA, genre CVO, pour traiter la contamination du coronavirus indispose d’autres comme la France qui voit d’un mauvais œil son efficacité. Plus d’une fois, cette puissance occidentale banalise la pertinence du CVO. Et encore faut-il, le pays produira incessamment grâce à Pharmalagasy des remèdes plus efficaces, CVO+ gélule, on pressent l’ire quelque part à Andafy.
Il n’y a pas que la question du Remède traditionnel amélioré qui gêne les grands laboratoires de l’Ouest. Entre Madagasikara et la France, le litige relatif aux affaires des îles Malagasy (Eparses) dont la Grande île revendique la restitution, pure et simple, empoisonne la relation des deux pays. En somme, il y a de l’électricité dans l’air, le torchon brûle !
La France qui ne digère nullement la réussite de Madagasikara dans la maîtrise de la pandémie de Covid-19 se rebiffe. Des mesures de rétorsion de la part de l’ancienne puissance coloniale s’organisent et tentent d’étouffer le pays.
Ndrianaivo
Après avoir boudé les élections législatives, puis celles des communales et municipales, le Hery vaovao ho an’i Madagasikara continue sa politique de la chaise vide. Dans une récente déclaration, ce parti des hommes à la cravate bleue affirme officiellement ne pas vouloir participer au scrutin sénatorial. Les raisons non avouées de cette non-participation à la joute électorale peuvent se trouver dans l’absence de base électorale du Hery vaovao ho an’i Madagasikara.
Faudrait-il en effet rappeler que l’ancien Président du pays qui fut l’ancien grand argentier du pays lors de la Transition, a été porté jusqu’à Iavoloha grâce aux électeurs d’Andry Rajoelina. Ce constat s’est d’ailleurs clairement vu lors des dernières élections présidentielles de 2018 où le porte-fanion du HVM, Hery Rajaonarimampianina, a fini troisième avec un peu plus de sept pourcent des suffrages exprimés, même s’il était le Président sortant, c’est du jamais-vu à Madagascar. Il faut dire également que le bilan désastreux du régime HVM à la tête du pays n’a pas joué en faveur du poulain de cette écurie.
C’était d’ailleurs pour s’éviter une nouvelle déconfiture de cette sorte que ce parti se serait abstenu de participer aux derniers scrutins dans le pays, à savoir notamment les élections des députés puis celles des maires, des conseillers municipaux et communaux. Aujourd’hui, les têtes pensantes au sein du HVM savent pertinemment que le parti n’a aucune chance, même infime, de glaner un siège de sénateur à Anosy. Et voulant s’éviter une débâcle publique, ils annoncent leur intention de ne pas participer aux élections sénatoriales.
Au fond, tout observateur averti sait qu’une participation ou une absence du parti à la bannière bleue sur la ligne de départ de cette prochaine consultation est totalement insignifiante. En se plaçant d’office dans la catégorie des non-partants à la course au Sénat, le HVM ne fait que précipiter sa disparition quasi-inévitable de l’échiquier politique malagasy. La non-participation du HVM au scrutin du 11 décembre prochain pénalisera uniquement ce parti. L’irréversible processus qui doit mettre Madagascar sur le chemin de la démocratie suit son cours.
La Rédaction
2017-2021. Quatre ans à la tête de la Confédération africaine de football (CAF), Ahmad achève dans quelques mois son mandat. Comme tout dirigeant digne de ce nom, le président en exercice, à travers une brochure, a présenté son bilan. Au lendemain de son élection, le président Ahmad a prôné le changement dans la gestion du football africain en choisissant une nouvelle méthode de gouvernance. « Pour accomplir la vision, nous avons dû instaurer une nouvelle méthode de gouvernance inclusive, consultative dans laquelle le Comité exécutif a un réel pourvoir décisionnel. Nous avons bâti un socle solide et stable, apte à développer le football. L’essentiel des chantiers est entamé », avance le président Ahmad dans ce document de quatre pages qui résume ses quatre années à la présidence de la CAF. Un socle solide et stable, les actions entreprises par la CAF en pleine pandémie confortent les dires de Ahmad. « Le coronavirus a tout arrêté mais malgré l’absence de rentrées financières, nous avons pu aider nos associations membres et instaurer une nouvelle compétition à savoir la ligue des champions féminine », lit-on sur le document. Ces prouesses rendent fier le président en exercice qui s’est entouré, selon ses dires, de femmes et d’hommes de valeur dans l’accomplissement de ses fonctions que ce soit dans l’administration de la Confédération comme au Comité exécutif. Une Confédération gérée d’une manière plus rigoureuse comme l’atteste l’établissement d’un contrat de travail pour chaque employé à partir de l’année prochaine et grâce à la demande d’Ahmad à la FIFA d’auditer l’institution. Un partenariat avec l’instance mondiale du ballon rond qui a permis aux deux partenaires de fixer le cap et les réformes à venir inscrits dans le plan « Transform CAF 2021 ».
Toujours dans le cadre de la gestion financière transparente, Ahmad et son équipe ont décidé, entre autres de l’audit complet de la trésorerie de l’institution, puis des contrats de commercialisation du football africain, la dénonciation du mandat avec Lagardère qui présentait un problème de respect des règles de concurrence, la fin des pratiques obscures, à savoir des versements injustifiés et indus ou opaques ou bien le versement des rétributions hors contrat ainsi que la mise en place d’un système d’archive efficace permettant la traçabilité des mouvements financiers.
Un vaste chantier réalisé qui a emmené des partenaires à renouveler leur confiance à la CAF et à d’autres de venir dans le cercle des sponsors. Ainsi de deux à la CAN 2017, le nombre des sponsors est passé à 7, à l’édition 2019 de la CAN en Egypte. Et cerise sur le gâteau, c’est durant son premier mandat que les autorités égyptiennes ont enfin accepté d’octroyer un accord de siège à la CAF.
« Ces dernières années, nous avons pu compter sur des soutiens précieux qui ont partagé notre vision du football en Afrique et que je remercie le président de la FIFA mais aussi nombre de chefs d’Etat de notre continent », note le Malagasy Ahmad. Lui qui, dans son bilan, a utilisé la première personne du pluriel et non celle du singulier pour la simple raison que « c’est un collectif qui dirige la CAF et qui ambitionne de l’élever aux standards internationaux ».
Rata
Aux dernières nouvelles, la Commune d’Ifotaka, située dans le District d’Amboasary, compte 150 ménages victimes de l’insécurité alimentaire. Les données obtenues par le Programme alimentaire mondial (PAM) estiment qu’environ 750 personnes résidant dans les Fokontany d’Ankilimarovahatse et d’Ifotake en sont actuellement affectées. Selon Moumini Ouedraogo, représentant résident du PAM à Madagascar, les informations leur sont arrivées tardivement. Mais malgré cela, une équipe déployée par le Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC) et du PAM s’est dépêchée sur place depuis lundi afin d’évaluer la situation dans ces deux Fokontany. « Notre mission a permis de confirmer que la population d’Ifotaka est durement affectée par l’insécurité alimentaire et se trouve sans ressources pour survivre. En réponse à l’urgence signalée, ces habitants viennent de bénéficier de vivres composés de riz, haricot, huile, ainsi que de la farine de maïs/soja fortifiée en vitamines et sels minéraux », rassure-t-il. Et d’ajouter qu’en ce mois d’octobre, un rapport sera publié en ce qui concerne la situation alimentaire et nutritionnelle dans la Région. Ce rapport prendra en compte différentes informations, à savoir la pluviométrie, la nutrition, la production agricole disponible, le marché. « Nous allons déterminer le niveau de sécurité nutritionnelle dans cette zone pour mieux intervenir. Pour les Régions en phase 1, la situation est encore normale. En phase 2 et 3, il est difficile d’estimer si les provisions des ménages vont durer et peuvent assurer la prochaine saison. En phase 4, il y a une urgence. Et en phase 5, des cas de décès sont signalés au sein de différentes familles », souligne Moumini Ouedraogo.
Effectivement, comme le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) l’a déjà présagé, une augmentation des cas de malnutrition aiguë sévère a été enregistrée le mois d’août dernier dans la Commune d’Ifotaka. Suivant les données locales rapportées à cet organisme onusien, 44 enfants de moins de 5 ans ont été admis dans un établissement sanitaire pour suivre le traitement de la malnutrition aiguë sévère. Rien que cette année, le bilan fait état de 282 cas d’hospitalisation.
A titre de rappel, le dernier document-cadre intégré de Classification de la sécurité Alimentaire (IPC), publié par le Gouvernement et ses partenaires datant d’avril 2020, avait estimé que 1,6 million de personnes dans le Grand sud auraient des difficultés d’accès à la nourriture à cause de la sécheresse. Parmi elles, 500 000 personnes ont besoin d’assistance urgente. En plus des effets de la sécheresse, les restrictions liées à l’épidémie de Covid-19 aggravent la situation en limitant l’accès des ménages aux aliments diversifiés sur les marchés locaux. Le PAM a prévu ainsi d’assister 300 000 personnes à travers la distribution de vivres ou d’espèces pour sauver des vies et protéger les moyens d’existence des ménages. Il s’agit d’une supplémentation nutritionnelle pour prévenir la malnutrition aigüe et une assistance alimentaire pour la création d’actifs productifs.
Recueillis par K.R.