Le nombre de personnes infectées par le coronavirus ne cesse de croitre. La lutte contre sa propagation nécessite un élan de solidarité nationale. Toutes les aides et les donations de la part de tout un chacun sont les bienvenues a souligné le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Tianarivelo Razafimahefa.
Le coronavirus gagne du terrain dans le monde entier. Sa vitesse de propagation est élevée. Madagascar ne fait pas exception. Le nombre de personnes infectées par ce virus ne cesse de croitre. Le dernier chiffre dévoilé par le Centre de commandement opérationnel COVID -19 Ivato est de 43 cas diagnostiqués par l’Institut Pasteur de Madagascar. Outre les cas importés, il y a parmi ces personnes infectées des cas contacts.
La lutte contre la propagation du coronavirus ne constitue pas la seule affaire des gouvernants. Il ne s’agit pas d’une lutte isolée du Centre de commandement opérationnel COVID- 19 Ivato. Il ne s’agit pas de la seule lutte du personnel médical appuyé par les Forces de l’ordre. Il s’agit d’une lutte de tous les citoyens malagasy résidant à Madagascar ou à l’étranger. La contribution de tout un chacun dans cette lutte est donc la bienvenue a soutenu hier le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Tianarivelo Razafimahefa.
Les dons et les contributions de chaque citoyen seront centralisés au Centre de commandement opérationnel COVID- 19 Ivato a expliqué le ministre. Elles seront gérées en bon père de famille, uniquement dans le cadre de cette lutte. Il a partagé au public une contribution des plus exceptionnelles lors de son intervention dans les ondes publiques et privées. Un homme de près de 80ans a effectué une donation de la somme en nature de 2 millions d’ariary, a-t-il affirmé. Selon les explications du généreux contributeur, il aurait pu utiliser cette somme pour la construction de sa maison. Mais pour le moment, la priorité est la lutte contre ce coronavirus, a-t-il expliqué.
Les contributeurs peuvent également apporter leur contribution par chèque a ajouté le président du Centre de commandement opérationnel COVID- 19 Ivato Tianarivelo Razafimahefa. Un compte spécial à cet effet a été ouvert auprès du Trésor public. Aussi, les contributeurs peuvent adresser leur chèque au nom du Receveur général. D’ailleurs, il remercie les contributeurs et donateurs dans le cadre de cette lutte. Il a spécialement adressé ses appréciations à ceux et celles qui respectent les consignes de confinement et de sécurité sanitaire. Ce sont les premiers contributeurs dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus, a-t-il souligné.
Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation n’a de cesse de rappeler aux habitants de la Région Analamanga, de Toamasina I et II de rester chez eux. « Rester chez vous », a-t-il insisté. Il a ajouté que « tous les citoyens sont priés de respecter les consignes de la part de l’Exécutif en cette période d’urgence sanitaire.
Prix d'assaut. La population s'est précipitée vers le « Tsena Mora » en cette période de confinement. En effet, les produits de première nécessité (PPN) y sont proposés à bas prix comparé au marché local. Le riz s'achète à 1 000 ariary le kilo tandis que l'huile est vendue à 3 000 ariary le litre. Cependant, les responsables ont annoncé ce samedi la fermeture temporaire de ce marché. Il est difficile de gérer les acheteurs vu qu’ils sont nombreux. Les règlements sanitaires ne sont pas par conséquent respectés alors que le pays se trouve dans une période d’urgence sanitaire. « Nous annonçons à tous nos clients que le « Tsena Mora » sera suspendu dans les six Arrondissements ainsi que dans les Communes environnantes, notamment Atsimondrano, Avaradrano et Ambohidratrimo. On doit respecter les règlements sanitaires comme la distanciation sociale d’un mètre, la prise de température et le lavage des la main avec du savon. Il faut que chacun protège sa vie autant que celle des autres », annonce le responsable. Les équipes du « Tsena Mora » entament en ce moment une réorganisation de la vente pour réapprovisionner en toute sécurité la population.
Il faut rappeler que le Président de la République a déjà préconisé une nouvelle stratégie pour mettre un peu d’ordre durant la vente de ces PPN. Il a par exemple réfléchi sur un service de livraison à domicile. « Un représentant de chaque foyer dépose son carnet au Fokontany et les équipes de " Tsena Mora " pourraient se charger de la livraison. Mais cette stratégie reste encore difficile vu que les gens vont encore se précipiter pour déposer leur carnet dans les points de vente », avance-t-il. Les abonnés, de leur côté, proposent une organisation comme dans les grandes surfaces où l’on entre cinq par cinq. A Moramanga, les chefs de Fokontany ont aligné les acheteurs en une rangée, tout en respectant les distances préconisées. On espère qu’il en sera de même dans la Capitale. Dans tous les cas, l’organisation dépend à la fois des acheteurs et de chaque « Fokontany ». Les responsables auprès des « Tsena Mora » affirment toutefois que les points de vente continueront d’ouvrir leurs portes cette semaine.
Solange Heriniaina
Un accent particulier aux secteurs sociaux. La Banque mondiale a approuvé, hier, un prêt-programme à l’appui d’une politique publique de développement de 100 millions de dollars afin de soutenir les investissements de l’Etat malagasy dans le capital humain. Plus précisément, le financement servira à améliorer les ressources humaines dans les secteurs de la santé et de l’éducation, garantir la disponibilité des ressources budgétaires des secteurs sociaux et renforcer la protection juridique des femmes et des enfants. Selon l’indice du capital humain établi par la Banque mondiale, actuellement, un enfant né à Madagascar n’atteindra que 37 % du potentiel productif qu’il aurait obtenu s’il avait bénéficié d’une instruction complète et de soins de santé adaptés.
Entre 2012 et 2017, l’indice du capital humain de la Grande île est passé de 0,39 à 0,37, le plaçant en dessous de la moyenne en Afrique subsaharienne. Les enfants malagasy peuvent espérer terminer 7,5 années de scolarité lorsqu’ils auront atteint l’âge de 18 ans. Un chiffre ramené à 4,2 ans, si l’on tient compte de la qualité de l’apprentissage. A l’échelle mondiale, Madagascar est le quatrième pays avec un taux de retard de croissance le plus élevé chez les enfants de moins de cinq ans (42 %). De plus, le système de protection sociale dans le pays n’existe pas depuis longtemps et demeure sous-financé. Ce système ne touche que 5 % des personnes extrêmement pauvres. « En soutenant la volonté du Gouvernement d’investir dans la population, cet appui budgétaire vise à inverser la tendance inquiétante en matière de pauvreté », a déclaré Marie-Chantal Uwanyiligira, responsable des opérations de la Banque mondiale pour Madagascar.
30 000 ménages
Par ailleurs, cette opération permettra de mieux gérer les ressources financières affectées aux secteurs sociaux afin de fournir des filets de protection sociale à 30 000 ménages supplémentaires et de rendre l’exécution du budget plus transparente, conformément aux principes du libre accès aux données budgétaires publiques. « Les ressources humaines et financières avec lesquelles ils opèrent sont les deux éléments les plus importants pour les écoles et les centres de santé à Madagascar », explique Peter Holland, chef d’équipe de cette opération au sein de la Banque mondiale. « Le Gouvernement a lancé d’importantes réformes sur la formation et la sélection des enseignants et des professionnels de la santé. Ce sont les premières étapes importantes pour assurer l’avenir du capital humain de Madagascar ».
En effet, certaines actions ont déjà commencé à être menées, notamment l’approbation des normes pour le métier d’enseignant, le déploiement des mesures pour contrôler la qualité du recrutement des enseignants communautaires, le renforcement de la formation initiale des agents de santé. Par ailleurs, un guichet unique a été créé pour améliorer la gestion des ressources humaines dans l’ensemble de la fonction publique. Cela permettra de rationaliser le système afin de réduire considérablement les mauvaises affectations des fonctionnaires et de s’assurer qu’ils soient déployés en fonction des besoins.
Recueillis par Solange Heriniaina
Sitôt après la déclaration du premier cas confirmé d’un sujet contact, hier dans l’après- midi, les Forces de l’ordre ont renforcé le contrôle dans les rues de la Capitale. En effet, durant les deux derniers jours, les Tananariviens ont négligé le confinement et sont sortis dans les rues, comme si de rien n’était.
Face à ce relâchement, les éléments des Forces de l’ordre se sont mobilisés et ont renforcé la surveillance. Tout le centre-ville ainsi que certains endroits comme Ankazomanga, 67 Ha, Antanimena et Alarobia ont été fermés à la circulation. Tous les véhicules qui devraient emprunter ces routes devront trouver d’autres issues, puisque tous les passages ont été bloqués. Face aux grognes des automobilistes, les policiers ont avancé qu’ils ont reçu l’ordre de fermer plusieurs axes. Seuls, les journalistes et les agents du Centre de commandement opérationnel Covid-19 ont le droit de circuler librement durant la journée.
D’après le directeur du ministère de la Communication et de la Culture, l’autocollant de l’Ordre des journalistes de Madagascar (OJM) doit figurer sur les véhicules concernés et les journalistes doivent également se munir de leur carte de presse. Durant son intervention au Centre de commandement opérationnel Covid-19, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a d’ailleurs rappelé qu’Antananarivo est en état d’urgence sanitaire. Par conséquent, ils sont obligés de sanctionner tous ceux ne respectent pas les dispositions mises en place. Hier matin, il a de nouveau invité les Tananariviens à rester chez eux, particulièrement ceux qui circulent encore au marché des « Petites vitesses ». Effectivement, des commerçants y ont encore poursuivi leurs activités, malgré l’interdiction. Sur ce, les Forces de l’ordre ont été obligées de passer à la vitesse supérieure en fermant le marché.
Face à la menace de propagation de cette pandémie, la population n’est pas toujours consciente du danger qui pèse sur elle. D’ailleurs, c’est à cause de l’entêtement des habitants à sortir de leur domicile que beaucoup de pays dans le monde se trouvent actuellement dans un état critique où des centaines de morts sont recensés chaque jour.
Anatra R.
Madagascar a enregistré hier le 26ème cas confirmé au Covid-19 dont l’un est sujet contact c’est-à-dire une personne contaminée qui ne figure pas parmi les arrivés des derniers vols à l’Aéroport international d’Ivato. Les deux autres cas sont des passagères arrivées le 18 mars dernier. « De décembre 2019 jusqu’à ce mois de mars 2020, ce cas témoin n’a pas quitté Madagascar mais a quand même contracté le virus. C’est ainsi qu’il l’a attrapé en étant en contact avec une personne contaminée. Quant aux deux autres personnes testées positives, l’une d’elle est âgée de 21 ans et a pris le vol de la compagnie aérienne Kenya Airways KQ 256. L’autre victime a voyagé à bord du MH 288 de l’Air Mauritius », explique le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, porte-parole du Centre de commandement opérationnel Ivato (Covid-19) lors du rapport récapitulatif à la Télévision nationale malagasy, hier vers 17 heures. Parmi les cas positifs, 4 présentent des symptômes à savoir la fatigue, des toux sèches et des difficultés respiratoires.
Dans son intervention, Vololontiana Hanta Marie Danielle a avancé que le sujet contact a été identifié hier matin. Entre 8h du matin du 26 mars jusqu’à hier vers midi, 223 individus ont passé le test. Tandis qu’hier après-midi, 120 prélèvements ont été effectués. L’Institut Pasteur ont été déjà fait parvenir les résultats d’analyse de 11 cas dont deux parmi eux se sont révélés positifs. « J’appelle à tous les citoyens de rester calme. La contamination du sujet contact doit conscientiser la population sur l’importance du confinement et du respect de l’état d’urgence sanitaire mis en place par le Gouvernement », lance le Professeur.
En ce qui concerne l’individu comme un cas suspect, identifié à Fianarantsoa et récemment évacué à Antananarivo, la porte-parole dudit centre a confirmé la stabilité de son état de santé. « Des prélèvements ont été réalisé sur cette personne et nous attendons encore le résultat de son test », confirme le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle.
K.R.
Le secrétaire général du ministère des Postes, des Télécommunications et du Développement numérique, Ranesa Firiana, a rassuré que les citoyens peuvent appeler sans ménagement les numéros verts 910 et 913 dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Il demande aux citoyens de faire preuve de patience puisque ces numéros verts sont saturés, vu le nombre d’appels reçus quotidiennement.
910 et 913. Ce sont les numéros verts mis par le Gouvernement à la disposition de la population dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Le secrétaire général du ministère des postes, des télécommunications et du développement numérique, Ranesa Firiana, a affirmé que « les citoyens peuvent appeler gratuitement ces numéros pour toutes informations qu’ils jugent utiles ou pour toutes informations qu’ils veulent porter à la connaissance de l’exécutif ». L’on peut appeler ces numéros gratuitement pour demander des conseils sur les bonnes pratiques à adopter pour endiguer la propagation du coronavirus.
Outre ces deux numéros, le secrétaire général a affirmé qu’il y a également un troisième numéro vert, le 914. Les citoyens peuvent appeler gratuitement ce numéro dans le cas où ils connaissent des personnes ayant séjourné à l’étranger et qui ne se soumettent pas aux procédures de confinement. Si ces situations sont vérifiées, l’Exécutif prendra les mesures adéquates, a assuré le secrétaire général. Quoi qu’il en soit, ce dernier a reconnu qu’il est difficile de contacter ces numéros verts. La raison en est que le réseau se trouve saturé et que la plateforme n’arrive presque pas à gérer les appels qui montent, en effet, jusqu’à 160 000 par jour, reconnait le secrétaire général.
La mise à disposition de la population de ces numéros verts aidera celle-ci à rester chez elle durant la période confinement, notamment pour la Région Analamanga et les Districts de Toamasina I et II. L’Exécutif déploie des moyens permettant aux citoyens de ne pas sortir chez eux, de limiter les contacts humains, stoppant ainsi la propagation du virus dans le reste de l’île. Pour ce faire, tous les ministères ont leur rôle à jouer.
La Terre tourne. Le soleil, fidèle à son poste, apparait à l’est et brille le matin. Et la vie continue !
Il y a une semaine exactement, le Chef de l’Etat annonçait l’existence de trois cas de contamination du Covid-19. Désormais Madagasikara est tâché de rouge. Sans frapper à la porte, coronavirus débarque avec fracas. Du coup, la terre semble s’arrêter de tourner et la vie de son train-train quotidien. Pris de court, on s’affole. Au marché, les citrons, les oignons, les « kininina fotsy », les « ravintsara », le riz « vary mena » ou le « makalioka » s’arrachent comme des petits pains. Les stations d’essence débordées et les officines de pharmacie prises d’assaut ! En un temps record, les masques à bouche disparaissent. Dans les grandes surfaces, les rayons des produits de première nécessité quotidienne sont vidés. C’est l’affolement total sinon la panique générale en particulier, au niveau d’une certaine frange de la population. A la maison, dans les rues, au marché, partout ailleurs, on n’en parle que du coronavirus. Certains le prennent au sérieux, d’autres en dérision !
Les autorités tentent de rassurer et de calmer les esprits mais en vain. Les réseaux sociaux s’emballent et déversent des « informations » souvent farfelues. Dans la plupart des cas, ces informations ont été montées de toutes pièces pour créer des tensions et surtout pour pouvoir accuser davantage les autorités publiques notamment le Président Rajoelina d’être à l’origine du mal.
L’Etat annonce un train de mesures drastiques, et ce, afin de maîtriser le plus rapidement la propagation de ce virus … de la mort. Mais, il semble qu’une certaine catégorie de la population, le « Vahoaka tsy mandady harona », ait la tête ailleurs. Elle ne prend pas au sérieux la dangerosité de ce virus. Parfois, on se trompe et pense tout bas que « ça n’arrive qu’aux autres » !
Il a fallu que le Président de la République en personne crève l’écran de la Télévision nationale et ébranle les antennes de la Radio nationale tous les soirs à 20 heures pour qu’on commence à s’en rendre compte. Rajoelina tente sans relâche de convaincre « Monsieur Tout le Monde » sur la nécessité vitale de respecter, à la lettre, les consignes données, en particulier le confinement. Certes, ce n’est pas évident d’imposer aux gens à rester chez soi notamment ceux qui doivent se débrouiller « au jour le jour » pour trouver de quoi à manger. Or, la grande partie de la population se trouve dans cette catégorie sociale. C’est ici que le bât blesse ! De toute façon, avec ce confinement imposé et renforcé, la vie semble vraiment s’arrêter.
Dans le monde, alors que le bilan s’alourdit au fil des jours, la propagation menace dangereusement. Selon les dernières informations, trois milliards de personnes sont contaminées à travers le monde. Ainsi, Covid-19 fait des ravages. Italie, Espagne et la France sont les plus touchés en Europe. Dans le Nouveau Monde, aux Amériques, les Etats-Unis dont New-York enregistrent le maximum de victimes.
Et l’horloge de la Terre paraît stopper, le temps de se débarrasser de ce vilain virus. Mais la Terre tourne toujours. Ainsi va le monde. Et la vie continue … à la maison !
Pour faire face au Covid-19 et limiter les interactions durant la période de confinement, la Direction générale des Impôts (DGI) en collaboration avec la Direction générale des douanes a pris des mesures concernant l’importation d’alcool et de tabac. Selon un communiqué, publié hier, le dépôt préalable de la demande sur papier n’est plus obligatoire pour la validation de l’importation de ces produits, et cela à cause de la fermeture des bureaux. Toutefois, ce dossier sera exigé dès le retour à la normale de la situation. Toutefois, la délivrance d’autorisation relative à l’importation d’alcool, de produits alcoolisés et de tabac ainsi que la validation de l’Acompte sur l’impôt sur le revenu et les impôts synthétiques (AIRS) restent fonctionnelles sur la plateforme en ligne Ministères Départements et Agences de Contrôle (MIDAC). « Les informations concernant les autres produits importés tels que les produits alimentaires sont tous consultables sur cette plateforme MIDAC », avance un responsable auprès de la direction technique. Pour rappel, la plateforme MIDAC a été mise en place pour faciliter le processus de dédouanement en matière d’octroi d’autorisations, de certificats et/ou d’attestations.
Solange Heriniaina
Quand les enseignants-chercheurs malgasy se mobilisent, c’est toujours pour des revendications. Cette fois-ci, ils réagissent pour une bonne cause, c’est-à-dire qu’ils contribuent actuellement aux recherches scientifiques afin de préserver la santé de la population face au coronavirus. Bien avant que la pandémie ait touché la Grande île, ces scientifiques malagasy ont déjà fait travailler leurs méninges. Et actuellement, ils proposent des solutions qui pourraient bien être efficaces. Hier, lors d’une conférence de presse, des enseignants-chercheurs de la Faculté des sciences, membres actifs du laboratoire de chimie des substances naturelles, chimie organique et biologique, ont partagé des astuces de remèdes naturelles afin de renforcer les défenses immunitaires.
Le Professeur Rasoanaivo Herilala Léa, enseignant-chercheur en mention Chimie, pour sa part, a évoqué une formule à base de feuilles de mûrier. « Pour obtenir une infusion, vous prenez trois feuilles, de préférence cueillies avant le lever du soleil. Ne pas oubliez de les nettoyer. Après, vous les faites passer dans de l’eau bouillante entre 80 et 90 C° pendant environ 10 à 15 minutes », explique-t-elle. Et d’ajouter que cette plante médicinale renferme des protéines, de l’huile et du sucre. Elle répare également les cellules avec les Zinc et Calcium. Outre les vitamines C et Pro A, les fibres qui y sont présentes aident surtout à la bonne digestion.
Quant à Razafiarimanga Zara, une docteure de la mention Biochimie fondamentale et appliquée, elle a conseillé sur l’amélioration de la santé et du bien-être à partir du gingembre et du « Ravintsara » pour les Hautes terres et du « Mandravasarotra » pour la partie Ouest. « Ces éléments contribuent à la destruction des microbes à travers une aéro-diffusion. Les recherches en laboratoire ont révélé qu’il suffit de prendre quelques tiges et de les pilonner pour ensuite les faire bouillir dans 3 litres d’eau à feu moyen. Ensuite, il faut fermer toutes les zones entrouvertes pour laisser circuler la vapeur dans toutes les pièces », avance-t-elle.
Une autre scientifique a proposé également une astuce pour garder la forme. « Trempez les pieds dans de l’eau chaude tout en bien enveloppant le corps. Vous pouvez rajouter de l’eau jusqu’à ce que vous dégagiez des sueurs. Mais il faut quand même attendre 10 à 15 minutes après cette étape avant d’en sortir », avance le Professeur Ramavololona perle, spécialiste en Biologie et écologie végétale.
« Outre la prise de repas trois fois par jour, consommez des aliments colorés qui renferment du fer et du zinc. N’oubliez pas aussi les légumineuses, les brèdes et tant d’autres aliments variés. La vitamine C présente dans les citrons, oranges ou encore les goyaves, demeure aussi primordiale. Il existe aussi le Spiruline qui est fort en protéine et fer », suggère Rakotondrazafy Jennie, du département Physiologie animale, option Nutrition.
K.R.