Principe de navette parlementaire oblige, les 6 ordonnances prises par le Président de la République contenues dans le projet de loi n°001/2020 et le projet de loi n°002/2020 ont de nouveau atterri à l’Assemblée nationale. Suite au rejet par le Sénat de ces deux projets de loi, des travaux de commission ont eu lieu hier dans la matinée au niveau de l’Assemblée nationale. Dans le milieu de l’après-midi, les ordonnances ont été examinées et adoptées en séance plénière par 82 députés de l’IRD et les députés indépendants du Groupe parlementaire républicain. Les députés du TIM se sont visiblement abstenus de voter. Aucun amendement n’a été apporté par les députés. Saluant le vote à main levée, le ministre de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics, représentant l’Exécutif, Hajo Andrianainarivelo a évoqué des députés fidèles à leurs principes et qui ont tenu parole. Pour rappel, le projet de loi n°001/2020 du 26/02/2020 autorise la ratification des ordonnances 2019-002 du 15 mai 2019 portant loi organique modifiant et complétant certaines dispositions de la loi organique n°2018-008 du 11 mai 2018 relative au régime général des élections et des référendums, 2019-006 du 28 mai 2019 portant loi organique modifiant certaines dispositions de la loi organique 2015-007 du 3 mars 2015 fixant les règles relatives au fonctionnement du Sénat ainsi qu’aux modalités d’élection et de désignation des sénateurs de Madagascar, et 2019-009 du 22 juillet 2019 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi modifiée 99-022 du 19 août 1999 portant code minier. Le projet de loi n°002/2020 du 26/02/2020 autorise la ratification des ordonnances 2019-001 du 10 mai 2019 relative au patrimoine routier, 2019-007 du 06 juin 2019 relative à l’ordre national et 2019-015 du 15 juillet 2019 relative au recouvrement des avoirs illicites.
Les deux textes seront de nouveau transmis au Sénat. Les textes vont faire l’objet d’une nouvelle lecture au Sénat qui devrait se conclure, sauf grande surprise, par leur rejet. Une commission mixte paritaire devra alors être mise en place. En cas de désaccord entre les deux Chambres, c’est l’Assemblée nationale qui aura le dernier mot. En tout cas, la corde est raide entre l’Exécutif/l’Assemblée nationale d’un côté et le Sénat de l’autre. Au cours d’une conférence de presse organisée hier à Tsimbazaza, les députés majoritaires à l’Assemblée nationale ont dénoncé le « blocage » du Sénat, consécutif à une « rancune » politique des sénateurs majoritaires envers le Président de la République qui avait annoncé son intention de dissoudre le Sénat. Parlant notamment de tentative de déstabilisation, les élus du Groupe des parlementaires républicains et du Groupe parlementaire Isika rehetra miaraka amin’ny Prezida Andry Rajoelina affirment que la ratification des ordonnances ne devait être qu’une simple régularisation et que les débats de fond devraient donc être exclus durant les examens de ces textes. La ratification est nécessaire étant donné le maintien en vigueur des ordonnances. Elle doit préserver la continuité de l’Etat et la sécurité juridique, avait précisé la HCC dans sa décision relative à la demande aux fins de caducité des ordonnances prises par le Président de la République. Pour les députés conférenciers, le blocage de l’adoption de ces textes est assimilable à un blocage de l’application d’une loi en vigueur.
La Rédaction
Une bataille gagnée. Les trois mois de salaire des personnels de Kraomita malagasy (KRAOMA) sont positionnés dans leur compte bancaire hier, selon une source officieuse. En effet, les salariés auprès de cette société ont entamé une grève durant les deux derniers jours pour cette cause. Ils ont cessé leur activité et se sont rassemblés à Ampefiloha. Les syndicats ont alors donné 48 heures aux responsables pour verser leurs arriérés. Face à la situation, les membres du syndicat ont rencontré ceux de la direction. La discussion a ainsi apporté ses fruits puisque leur revendication est acceptée. Outre le paiement des salaires, ces personnels ont également insisté sur la mise en place d’une cellule de crise au sein de l’établissement.
Une utopie. Ce mot qualifie au mieux la fermeture des frontières prônée par certains face à la recrudescence de la pandémie Covid-19. Cette décision doit prendre en compte plusieurs paramètres, comme l’a expliqué la déclaration, très critiquée, du ministère des Transports, du Tourisme et de la Météorologie, hier : « Nombreux sont ceux qui réclament la fermeture de nos frontières. C'est une suggestion, une piste d'idées comme une autre que nous allons considérer avec beaucoup d'attention. Mais avant de prendre une quelconque décision, il faut encore analyser toutes les éventuelles conséquences qu'elle pourrait créer. Les grands pays qui ont décidé de fermer leurs frontières pourront relancer très rapidement leur économie après le passage du coronavirus. Pour notre cas, il faut bien réfléchir pour ne pas avoir affaire à d'autres problèmes plus graves, ultérieurement ». Madagascar est une île. De ce fait, le pays reste très dépendant des échanges internationaux. La question sanitaire est primordiale, mais l’économie l’est d’autant plus.
Un semblant Collectif des candidats perdants à l’élection présidentielle de 2018 monte au créneau. Il dénonce, paraît-il, la crédibilité des déroulements et les résultats du premier et du second tour ayant vu la victoire, sans appel, du candidat n° 13 Rajoelina Andry Nirina du MAPAR. D’après la litanie que les Ravalo et consorts ressassent à tout bout de champ, la victoire du jeune candidat à la magistrature suprême du pays ne tient pas debout. Pour cause, la liste électorale sur la base de laquelle se tablèrent toutes les opérations de vote est truffée d’irrégularités. Des numéros de cartes d’identité nationale identiques qui se comptent par … million ou des doublons de cartes d’électeurs par centaine. De quoi rallumer de faux espoirs aux losers.
Enhardis par une « sortie » irréfléchie et destructive d’un vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) faisant état d’une situation anormale au sein de la liste mère, les candidats perdants osent hausser le ton. Ils rejettent en bloc les résultats provisoires affichés par la CENI et ceux publiés officiellement et définitivement par la Haute Cour constitutionnelle (HCC). Les losers, dans un délire démentiel, remettent en cause l’onction populaire adoubant Rajoelina Andry Nirina à la Présidence de la République. Ainsi, ils pointent du doigt non seulement les travaux de la CENI mais aussi le verdict, au-dessus de tout recours, de la HCC. Quelle effronterie !
Honoré Rakotomanana, professeur d’Université en Droit, un constitutionnaliste de renom, ancien président du Sénat, par deux fois, en somme une voix autorisée en matière de Droit Constitutionnel, déclare que toute tentative de remettre en cause les résultats de l’élection présidentielle auxquels la HCC s’est déjà positivement prononcée est anti-constitutionnelle. C’est une chose jugée ! D’ailleurs, les observateurs nationaux et internationaux ont formellement livré leur approbation et sur les déroulements et sur les résultats de l’élection présidentielle à Madagasikara de 2018. En somme, en 2018, le peuple souverain a manifesté son choix. Il s’agissait ainsi d’une élection libre, crédible, inclusive et acceptée de tous. Le rejet ou la remise en cause par un tel Collectif de ce scrutin relève d’un délire de losers bien sûr sans fondement et dénué de sens. A noter que la plupart de ces « perdants » qui composent ce nébuleux Collectif n’ont obtenu que des miettes des scores avoisinant les zéro-virgule (0,…).
En vérité, le pays a affaire à des actes de déstabilisation par des acteurs politiques en mal de popularité, désavoués par le peuple. On veut créer une atmosphère de trouble, un contexte néfaste au monde des affaires et faire croire aux investisseurs et aux touristes potentiels que Madagasikara est un pays à risque, peu recommandable ou non fréquentable.
Le geste de Ravalomanana et de la cohorte de « chacals » qui le suivent montre à quel point ils sont absurdes que même les observateurs internationaux tels le « Financial Afrik », ce média de référence dans le monde des affaires en Afrique, s’insurge et sort de son silence pour interpeller haut et fort le comportement non productif voire indigne de l’opposition malagasy.
Il est grand temps qu’on s’attelle au vrai redressement de ce pays. Le Plan de l’émergence de Madagasikara (PEM) offre une grande opportunité de décollage du pays. Laissons nos dirigeants faire leur travail.
Après mûre réflexion. AviaDev, Ravinala Airports et le ministère des Transports, du Tourisme et de la Météorologie ont décidé d’un commun accord de reporter la 5ème édition de l’AviaDev Africa. Cette conférence internationale sur le développement des infrastructures aéroportuaires dans le continent africain qui devrait se dérouler du 6 au 8 mai prochain, sera reportée du 28 au 30 septembre. « Le bien-être de nos participants est d’une grande importance. Et nous pensons qu’il est dans le meilleur intérêt de nos participants régionaux mais aussi internationaux de se réunir à nouveau, une fois que la situation sanitaire mondiale se soit améliorée, et que les restrisctions de voyage se soient assouplies », ont soutenu les organisateurs, hier, lors de l’annonce du report de la conférence.
Pourtant, lors du lancement officiel de l’événement, le 27 février dernier, les organisateurs étaient encore confiants sur le déroulement de la conférence aux dates initiales. Pour eux, les dispositions en place permettraient de surveiller l’éventuelle prolifération de cette maladie. Mais avec la recrudescence de l’épidémie, et ce, au niveau mondial, ils ont décidé de reporter la rencontre afin de prévenir tout risque de propagation du Covid-19 à Madagascar.
Mauvaise augure
Accueillir un événement d’une telle envergure est une aubaine pour Madagascar, plus particulièrement pour le nouveau terminal international. Ce dernier devrait être inauguré cette année, et l’accueil de l’AviaDev Africa serait l’apothéose, dans le sens où Ravinala Airport, gestionnaire de l’aéroport, aurait eu l’occasion d’attirer de nouvelles compagnies aériennes à desservir sur Antananarivo, comme le directeur général de la concession, Patrick Collard, l’avait annoncé : « Auparavant, Madagascar n’a pas pu accueillir ce genre d’événement pour cause de manque d’infrastructures. Mais avec un nouveau terminal international moderne et construit selon les normes, nous avons enfin des argments pour convaincre d’autres compagnies de desservir sur le pays ». Cette promotion devra ainsi attendre encore un peu.
L’AviaDev Africa n’est pas un cas isolé. L’annulation des événements internationaux se succède dans les quatre coins du monde. Mais jusque-là, les conférences ayant des impacts sur la Grande île restent l’AviaDev Africa et le Salon international du tourisme de Berlin (ITB). Ce dernier aurait dû se dérouler du 4 au 8 mars dernier, mais les autorités ont décidé de l’annuler. Pourtant, une délégation composée d’une dizaine d’opérateurs locaux aurait dû y participer pour promouvoir la destination Madagascar, vu que l’Allemagne figure parmi les marchés émetteurs traditionnels du pays. L’effet « coronavirus » commence ainsi à toucher petit à petit l’économie du pays.
Rova Randria
Hier, les quatre personnes soupçonnées d’avoir aidé Raoul Arizaka Rabekoto, l’ex-Dg de la CNaPS, à fuir clandestinement le pays ont été déférées au Parquet d’Anosy. A l’issue de longues auditions des concernés par le procureur, clôturées vers 19 h, les quatre prévenus ont bénéficié d’une liberté provisoire. Notons que l’enquête a été diligentée par la Brigade criminelle (BC).
Les médias locaux parlent de l’ultime feinte de l’ex-Dg de la CNaPS et non moins président de la Fédération malagasy du football (FMF) pour s’échapper de la Grande île. Alors que la nasse allait se refermer sur le fugitif, ce dernier a réussi à déjouer le piège de la Police lancée à ses trousses au large de la ville d’Ambanja. En effet, il a porté une tenue qui l’a rendu complètement incognito. Jouant le touriste innocent qui s’amusait à piloter sa vedette rapide, l’homme parvenait à semer les éléments d’un service spécial au sein des Forces de l’ordre.
L’homme aurait bien planifié sa fuite. Il aurait laissé croire aux autorités qui l’ont surveillé qu’il allait prendre la route, quitte à réserver une place dans un taxi-brousse. Toutefois, c’est par voie maritime qu’il s’est échappé afin de rejoindre l’Europe via Mayotte et La Réunion. Bien entendu, l’ex-DG de la CNAPS n’aurait pas dû se hasarder seul dans cette aventure truffée de risques sans qu’il n’y ait une ou des complices. Le déferrement, d’hier, au Parquet d’Anosy en est une tentative pour l’expliquer.
Dans sa hâte de partir, l’homme n’aurait même pas hésité de ne pas assister au mariage religieux de sa fille prévu le 7 mars dernier à Mahamasina, une cérémonie devant préluder à une autre fête, celle prévue se dérouler au complexe de la CNaPS à Vontovorona. Et comble de l’audace du concerné, il a fait fi de l’Interdiction de sortie du territoire (IST) qui le frappe, et qui a été émise par ministère de l’Intérieur, suite aux instructions du chef du ministère public du Pôle Anti-corruption (PAC).
F.R
Pas de panique. La Confédération Africaine de Football (CAF) maintient les dates initiales pour la 3e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2021 annoncée se tenir dans la dernière semaine du mois courant. Pour le cas de Madagascar, sa sélection nationale affronte la Côte d’Ivoire à Abidjan le 27 mars pour la joute aller et le match retour à Toamasina, en principe, le 31 mars. Le ministère des sports malagasy a sorti avant-hier une note circulaire à l’endroit des fédérations sportives nationales leur interdisant d’organiser des matchs internationaux à domicile ou de faire sortir à l’extérieur des athlètes malagasy et ce jusqu’à nouvel ordre. C’est une mesure prise pour se protéger de la Coronavirus. Ce qui veut tout simplement dire que la double confrontation avec la Côte d’Ivoire ne devrait pas avoir lieu. Les observateurs sont indignés de cette disposition unilatérale prise par le ministère de la jeunesse et des sports (MJS). Une telle interdiction devrait être prise au niveau du gouvernement et non pas à celui d’un ministère et valable à tout le monde mais pas particulièrement aux sportifs. « Pourquoi les artistes, les opérateurs économiques, les journalistes et bien d’autres peuvent quitter le sol national et y revenir sans la moindre restriction ? » s’interroge un sportif qui se dit choqué par cette discrimination à l’endroit du mouvement sportif. Fermons la prenthèse.
« La CAF a une cellule de veille en collaboration avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) jusqu’ à maintenant elle ne mentionne un quelconque risque dans les pays africains qui pourrait nous emmener à prendre la décision d’annuler ou de reporter les rencontres établies depuis » selon une voix autorisée au sein de l’instance suprême du ballon rond africain. Intransigeante, la CAF persiste et martèle que les équipes nationales qui ne participeront pas à ces matchs de la 3e journée seront déclarées forfait. Une équipe avertit en vaut…54.
« Personne ne maitrise l’évolution de la Coronavirus mais jusqu’à preuve du contraire la CAF ne compte pas encore prendre de décision sur l’annulation de la 3e journée des éliminatoires de la CAN 2021 » martèle la source qui invite chacun à consulter le site de la CAF quant à un éventuel changement. Mais jusqu’à hier, le calendrier officiel reste le même, rien n’a changé.
L’équipe des Barea et la fédération nationale ainsi que les supporters doivent ainsi se préparer afin de jouer et accueillir cette double confrontation avec les éléphants de la Côte d’Ivoire. La formation ivoirienne qui à l’heure actuelle est confrontée à un problème crucial relatif à la Coronavirus. Quatre de ses joueurs sélectionnés évoluent en Italie et sont interdits de sortir du territoire à l’instar de tous les habitants. Une mesure qui n’est pas encore appliqué dans les pays où les éléments expatriés des Barea évoluent….
Rata
Enlevé le 24 juin 2014 au domicile parental à Ambohijafy Toamasina, Alek Owne, 25 ans à l’époque, n’a plus laissé aucun signe de vie depuis. Les tentatives de ses proches et des enquêteurs pour retrouver sa trace étaient vaines. Pourtant, hier mercredi, l’affaire a connu un rebondissement. Les restes du malheureux, qui souffrait d’un diabète et ayant été assassiné par ses ravisseurs, venaient d’être retrouvés dans le quartier de Mangarivotra, dans la ville portuaire de l’Est. Or, ses parents ont bel et bien payé la rançon exigée par les bandits contre sa liberté. D’après notre source d’information, sa dépouille, suite à l’indication d’un suspect, a pu être déterrée de la tombe improvisée où « ils » ont enterré la victime. Et cette fosse se trouve dans la cour de la propriété d’un chauffeur routier sise au Lot 4304 parcelle 21/34 de ce quartier. L’émotion fut alors à son comble lorsque les secours ont fini de ramener le corps à la surface aux environs de 14h, mercredi.
Le constat du corps par le médecin légiste a permis de confirmer qu’il s’agit bien de la victime. La déduction est sans appel : le malheureux avait été assassiné.
Mort trois jours à peine après son enlèvement
Notons que cette découverte macabre serait le fruit des investigations de la Gendarmerie. D’ailleurs, c’est une source auprès de cette force qui retrace les faits. Elle indique que malgré la maladie grave dont souffrait Alek Owne, à l’époque, ses ravisseurs, malgré le versement d'une rançon par ses proches, ne l’ont jamais relâché. Six ans après les faits, les gendarmes ont retrouvé le corps du jeune homme à Toamasina. Le Général Richard Ravalomanana, Secrétaire d'Etat auprès du ministère de la Défense nationale en charge de la Gendarmerie nationale (SEG) indique que les investigations réalisées par la Gendarmerie l’ont menée sur la piste du frère d’un bandit surnommé Tida Kely, vendredi dernier. Notons que ce dernier fut considéré comme l’auteur présumé du rapt du jeune homme. " Tida Kely, qui a succombé lors d'un accrochage avec les policiers, aurait donné l'ordre à son frère, et ce, bien avant sa mort, de creuser un trou pour enterrer le cadavre d’Owne Alek.", révèle cet officier supérieur de la Gendarmerie. Le frère de Tida kely, a également participé à l’enlèvement d’Annie et Arnaud, les enfants d’un opérateur économique de Toamasina. L’homme est actuellement incarcéré à la maison de force de Tsiafahy. Et le Général Ravalomanana de préciser encore que le frère du défunt Tida kely, a ainsi avoué avoir creusé la tombe destinée à l’otage A.Owne, et a accepté de montrer l’endroit où il a enterré Owne Alek à Manangareza Tomasina. "Owne Alek aurait péri trois jours après son enlèvement", ajoute le SEG. Rappelons aussi que la communauté indienne du pays a promis une récompense de 40 millions d’ariary à tous ceux qui étaient susceptibles de détenir une information sur A.Owne, à l’époque. Sept personnes, prétendument impliquées dans son kidnapping, avaient été arrêtées en 2016. Seule l’une d’elle a écopé d’une peine de deux ans avec sursis ainsi que d’une amende de 720.000 ariary. La suite de l’affaire ? Seule la poursuite de l’enquête permettra de déterminer le rôle du propriétaire de cette maison où la fosse a été trouvée, ainsi que celui de son locataire le conducteur de poids lourd.
Hier même, la dépouille d’Alek Owne a été conduite à la mosquée située près du gymnase couvert de Soavita à Toamasina. Une cérémonie funéraire conforme à la tradition islamique de la confrérie Khodja s’y est déroulée.
T.H/Franck R.
La Première dame et non moins présidente de l'Association Fitia a renouvelé hier, en marge d’une remise de certificat à son encontre, son engagement dans la revitalisation de la vaccination de routine. A cette occasion, elle a annoncé sa volonté d’immuniser 90 % des enfants malagasy contre les épidémies. « Je m’engage à rassembler tous les efforts nécessaires en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé(OMS) et le ministère de la Santé publique (MSP) pour atteindre l’objectif de 90 % de couverture vaccinale, en focalisant les actions sur la revitalisation de la vaccination de routine. Je prêterai ma voix pour inciter les mamans à faire vacciner leurs enfants. Il nous est dès lors impératif de rappeler l’importance de cette pratique. Plus nous sommes nombreux à nous faire vacciner, plus nous évitons à ceux que nous aimons, à ceux avec qui nous vivons et travaillons, et à l’ensemble de la population de notre pays et des pays dans lesquels nous voyageons, de tomber malade et de contaminer les entourages », souligne Mialy Rajoelina.
Actuellement, l’OMS et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) ont établi un taux de couverture vaccinale de 52 % à Madagascar. Il s’agit du taux le plus bas faible au niveau du continent africain. La Grande île enregistre, par ailleurs, un taux de mortalité maternelle très élevé avec 428 pour 100 000 naissances vivantes et un taux de mortalité néo-natale de 21 pour 1 000 naissances vivantes. « Il faut trouver des moyens pour lutter contre la mortalité néo-natale et le premier moyen demeure la vaccination. C’est le meilleur programme en termes de coût et d’efficacité. La Première dame a pris ce volet avec beaucoup d’engagement et de détermination. Elle a mis en place un centre de vaccination au niveau des centres hospitaliers mère-enfant qui n’en possèdent pas encore », a déclaré le Dr Charlotte Ndiaye, représentante de l'OMS à Madagascar. Dans ses propos, elle est confiante que Mialy Rajoelina va utiliser sa voix et plaidoyer pour que les mères malagasy emmènent leurs enfants pour se faire vacciner. « Nous pouvons remonter la couverture de vaccination et atteindre les normes internationales qui sont de 90 % au niveau national et de 80 % dans les Districts », avance-t-elle.
Mialy Rajoelina a ajouté que la vaccination permet de circonscrire des épidémies comme cela a été le cas pour la rougeole en 2019. La lutte contre les maladies infectieuses est un défi majeur de santé publique. La vaccination reste l’une des armes les plus efficaces pour combattre ces maladies et préserver la santé de la population.
K.R.