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Depuis le mois de décembre 2024, Madagascar s'est lancé dans la 7ème vague de l'enquête par grappe à indicateurs multiples (MICS 7). Cette initiative nationale, menée par l'Institut national de la statistique (INSTAT), en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et la Banque mondiale, vise à recueillir des données cruciales pour améliorer les conditions de vie des enfants et des femmes.

Parmi les 25 équipes déployées à travers le pays, l'équipe n° 11, dirigée par Holinirina Raharimanantsoa, travaille d'arrache-pied dans la Région d'Amoron'i Mania. Cette équipe, composée de six personnes, a pour mission d’y collecter des informations précieuses. Elle a effectué une descente dans deux Fokontany de la Commune de Fiadanana, à savoir Ambohimanjaka et Ambohiboahangy.

Dans ces deux Fokontany, l'équipe n° 11 travaille sur un échantillon de ménages dont 5 à Ambohiboahangy et 19 autres à Ambohimanjaka pour mener des enquêtes approfondies. Chaque enquête dure en moyenne 2 heures par ménage et aborde des sujets variés tels que la santé maternelle et infantile, l'éducation, la protection de l'enfance, la violence basée sur le genre, l'utilisation de moustiquaires imprégnées et l'accès à l'eau et à l'assainissement.

Les enquêteurs utilisent des tablettes pour recueillir les données, ce qui permet un suivi précis et une saisie intelligente des informations. Ils réalisent également des mesures anthropométriques auprès des enfants de moins de 5 ans et effectuent des tests de qualité de l'eau dans chaque ménage.

Malgré l'importance de leur mission, cette équipe rencontre des défis à surmonter sur le terrain. Les difficultés d'accès aux zones enclavées, les routes coupées par les eaux et l'absence des personnes devant être enquêtées en raison des travaux agricoles ou des marchés hebdomadaires sont autant d'obstacles à surmonter.

« Nous devons souvent parcourir de longues distances à pied, parfois jusqu'à 25 km, pour atteindre les ménages. Mais notre motivation est restée intacte car nous savons que les données que nous recueillons sont essentielles pour améliorer la vie des enfants et des femmes dans cette Région », témoigne Holinirina Raharimanantsoa.

La mission de l'équipe n° 11, comme celle des 24 autres équipes déployées à travers l’île, est essentielle pour la réussite de l'enquête MICS 7. Les données collectées permettront d'éclairer les décisions politiques, de suivre les progrès accomplis et de mettre en place des actions ciblées pour améliorer les conditions de vie de la population, en particulier celles des enfants et des femmes. Les résultats de l'enquête seront disponibles à partir d'octobre 2025.

Elias Fanomezantsoa 

 

A peine eut-elle reçu l'écharpe et déclarée officiellement mairesse de Mangataboahangy, District d'Ambatofinandrahana,  lors de la cérémonie qui s’est tenue jeudi dernier à Ambositra, Narindra ou Ranivoarivony Narindraniaina a été froidement assassinée sur le chemin du retour menant vers la localité où elle a été élue, vendredi dernier. La voiture qui l'a transportée fut criblée de balles. La mairesse fut mortellement touchée par deux projectiles. Son chauffeur a survécu quoiqu'il ait également reçu une balle. Seul le frère de la victime est indemne. Nous y reviendrons encore.

Aussitôt, le groupement de la Gendarmerie dans la Région d'Amoron'i Mania a démarré une enquête. Celle-ci fut couronnée par l'arrestation de 3 suspects dans l'affaire à Ambatofinandrahana. L'un d'eux serait un ancien responsable communal de Mangataboahangy.  Leur arrestation remonte samedi soir dernier. Puisque l'enquête est encore en cours, il serait encore trop tôt de savoir le vrai mobile de ce crime abject. En attendant, la Gendarmerie parle d'un homicide tout court. La preuve, les agresseurs n'ont rien volé sur les occupants du véhicule 4x4 visé.

Pour revenir brièvement dans les circonstances de ce drame, l'attaque s'est produite à 20 km d'Itremo, District d'Ambatofinandrahana, et sur une portion de voie située entre Ambavalozakely et Ankafotra. 10 hommes en embuscade ont intercepté le véhicule de la mairesse et non moins ex-sage femme. Mais ce sont surtout 4 assaillants, armés de fusils de chasse et de Mas 36 qui ont arrosé le véhicule avec des tirs nourris. D'après le frère de la mairesse, celle-ci a reçu deux balles dont l'une dans l'œil, et l'autre dans le cou. « Tout au long de la route, nous avons rencontré pas mal de barrages avant que nous tombions finalement dans cette embuscade meurtrière », explique l'homme.

Rappelons à cet effet que le prédécesseur, qui n'est autre que le père de la victime, a également été assassiné dans les mêmes circonstances tragiques, dans un passé récent.
Face à cette situation, l'Organisation mixte de conception (OMC) dans ce District, sous la houlette du préfet d'Ambositra, a convoqué une réunion d'urgence. Sur le terrain, les éléments du groupement de la Gendarmerie d'Amoron'i Mania et ceux de la
Circonscription inter-régionale de la Gendarmerie nationale (CIRGN Fianarantsoa) effectuent encore une opération de ratissage afin de retrouver les autres suspects dans cette affaire.

Franck R.

 

 

 

Madagascar a créé la surprise en se qualifiant pour l'AfroBasket 2025, 14 ans après sa première participation en tant que pays organisateur. Un exploit retentissant pour les Ankoay qui ont battu l'Egypte, une nation majeure du basketball africain, lors des éliminatoires.

Malgré une défaite face à la République centrafricaine lors de leur dernier match, les Malgaches ont validé leur billet pour l'Angola grâce à leur victoire surprise contre l'Egypte (82-80). Un match serré où Madagascar a joué une défense solide et un mental de fer face aux Egyptiens.

Le coach Jeannot Ravonimbola a souligné la détermination de ses joueurs et leur capacité à résister avec les meilleures équipes du continent. Il a également mis en avant l'importance de la victoire face à l'Egypte, acquise sur le terrain et non en tant que pays organisateur. Si la qualification est une source de fierté, l'entraîneur Rija Lohatan a souligné la nécessité de renforcer la préparation de l'équipe en regroupant les joueurs plus tôt pour une meilleure cohésion.

 « L'objectif des joueurs était d'obtenir la qualification, et c'est chose faite. Nous l'avons gagnée sur le terrain, et non en tant que pays organisateur. Le but n'était pas de battre un pays en particulier, mais de décrocher cette qualification à domicile. Le point à améliorer est de regrouper les joueurs quelques mois à l'avance afin de former un groupe compact », a déclaré Rija Lohatan.

Un public critiqué

L'entraîneur malgache a toutefois critiqué le comportement de certains spectateurs qui ont sifflé et insulté les joueurs au lieu de les encourager. Un manque de soutien qui a affecté le mental de l'équipe, selon lui. 

« Le comportement du public a eu un impact négatif sur le mental des joueurs. Chaque fois que les joueurs entraient sur le terrain, certains sifflaient et les insultaient. Au lieu de les encourager, ils les huaient. Il est donc logique que seulement 7 joueurs aient pu jouer le match convenablement. Si je fais entrer des joueurs sur le terrain, c'est que j'ai confiance en eux, et ce n'est pas au public de décider à ma place. Le basketball se joue avec 12 joueurs, pas seulement 5. Si vous soutenez l'équipe, soutenez tout le monde et faites-le jusqu'au bout », a déclaré le coach Jeannot Ravonimbola.

Une qualification saluée

Malgré ces difficultés, la qualification de Madagascar pour l'AfroBasket 2025 est un exploit historique qui témoigne des progrès du basketball malgache. Une performance saluée par les observateurs et qui ouvre de nouvelles perspectives pour l'avenir de ce sport dans le pays.

Le match contre l'Egypte a été riche en émotions. Après un début difficile, Madagascar a su revenir dans la partie grâce à une défense solide et des actions offensives efficaces. Les deux équipes se sont neutralisées jusqu'au dernier quart temps, où Madagascar a finalement pris le dessus grâce à des paniers décisifs de Mathias M'Madi et Anthony.

Un match qui restera gravé dans les annales du basketball malgache et qui offre à Madagascar une occasion unique de briller sur la scène continentale.

Concernant la préparation de l'AfroBasket en août, le succès serait plus probable si l'équipe avait plus de temps pour s'entraîner ensemble, mais cela dépend de la disponibilité de chacun, selon l'entraîneur. Habituellement, le rassemblement a lieu 1 mois ou 20 jours avant la compétition, et les joueurs professionnels arrivent seulement une semaine ou quelques jours avant. Ce qui peut être fait, c'est de conseiller aux joueurs les points sur lesquels ils doivent travailler et s'efforcer individuellement. Pour le coach Jeannot Ravonimbola, la préparation ne suffit pas avec 50 à 150 tirs par jour, mais devrait être beaucoup plus élevée pour progresser et obtenir de meilleurs résultats.

Il a souligné lors de cet AfroBasket Qualifiers l'attitude des spectateurs qui sifflent dès que les joueurs les plus connus ne sont pas sur le terrain. Cela tue la confiance des joueurs, a-t-il dit, et les empêche de développer leur jeu car ils sont hués sur le terrain. Un match ne se joue pas avec 5 joueurs seulement, mais toute l'équipe doit apporter sa contribution, selon le coach Jeannot Ravonimbola.

Elias Fanomezantsoa

 

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De la visibilité !

Il s’engage à bloc. Il n’est pas du genre de quelqu’un qui fait à moitié ou surtout de quelqu’un qui agit dans le vague. Ce n’est pas pour rien ni le fait du hasard si ses activités se développent et florissent.

Il, c’est Maminiaina Ravatomanga, opérateur économique de son état, vient d’être élu à la tête de la Fédération malagasy du Golf (FMGolf). Capitaine d’un Groupe d’activités économiques dont le rayonnement à travers le pays et bien au-delà des frontières fait la fierté nationale, Maminiaina Ravatomanga met la main à la pâte  afin de donner un éclat particulier à cette discipline sportive souvent méconnue ou parfois  incomprise au niveau local. Même sur le plan international, ce n’est que très tardivement que le golf fut reconnu comme tel,  discipline sportive à part entière, par les instances sportives internationales au niveau du Comité International Olympique (CIO). En 2020, le golf intégra aux Jeux d’hiver à Rio (Brésil). Et en 2024, aux Jeux d’été à Paris (France). A signaler qu’une demande dans ce sens a été déposée par FMGolf auprès du Comité Olympique malagasy (COM) pour en fait, régulariser la situation. Et on attend !

En sa qualité de manager confirmé, capitaine d’industrie aguerri, précisément Président Directeur Général du Groupe Sodiat, Ravatomanga Maminiaina entend conduire la FMGolf tout comme il a géré brillamment son Entreprise en priorisant la visibilité.

Justement, son parcours professionnel exceptionnel le témoigne. 35 ans de labeur assidu et continu l’a emmené vers la réussite. En effet, parti de rien en 1990, Ravatomanga Maminiaina a su créer un solide empire D’une poignée de personnes au départ, le Groupe Sodiat emploie plus de 4000 salariés actuellement. 

Afin de donner plus de visibilité, la nouvelle équipe de la FMGolf sous la houlette de Ravatomanga Maminiaina, échafauda un programme bien ficelé étalé sur un an, à court terme, et 4 ans, à moyen et à long terme qu’elle a présenté au ministre des Sports et de la Jeunesse Abdullah Moustapha Marson en son bureau à Mahamasina. Le premier responsable du Sport malagasy appréciait le geste du nouveau dirigeant du golf à Madagasikara. Un geste qui dénote l’engagement du nouveau président de la FMGolf à apporter du nouveau sang et nouveau style dans la gestion de cette discipline sportive quelque peu méconnue au pays. A juste titre, l’un des objectifs majeurs du nouveau staff de la FMGolf repose sur la « démocratisation » du golf à Madagasikara. A noter que même dans les pays riches à l’image des Etats-Unis d’Amérique, le golf n’est si populaire que cela ! Ainsi, le nouveau président vise à intégrer le golf dans une plus large audience  pour atteindre une frange assez élargie de la population. Il faut avouer qu’il s’agit d’une ambition dont le parcours à faire s’avère encore loin. Mais, il faudra commencer. Le commun des mortels ne sait même pas savourer le plaisir de jouer au golf.

Ainsi, sur le court terme, la FMGolf organisera en avril une compétition pour la coupe féminine. Et pour le long terme, elle ambitionne de faire des golfeurs nationaux des champions de l’océan Indien, d’Afrique et pourquoi pas du monde !

Bref, la FMGolf se trouve entre de bonnes mains.

Ndrianaivo

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La une du 22 février 2025

Le Président Andry Rajoelina n’a pas mâché ses mots. Face aux attaques de l’Opposition malgache concernant la candidature de Madagascar à la présidence de la Commission de l’Union africaine, le Chef de l’Etat a réagi fermement. Il semble qu’à ses yeux, ce sont non seulement les opposants mais surtout une « mentalité nuisible » qui empêche le pays de se hisser à la hauteur de ses ambitions internationales.

« Ces personnes ce sont les mauvaises herbes-là » qu’il faut éradiquer, a déclaré le Président, d’un ton sans appel, lors de son intervention publique. Selon lui, cette opposition à la candidature malgache n’est qu’une manifestation d’un esprit rétrograde, incapable de comprendre l’importance de cette position. Et pourtant, les faits sont là. Pour la première fois depuis l’indépendance, Madagascar a proposé un candidat à la présidence de la Commission de l’Union africaine, une charge stratégique qui dirige l’institution continentale. Une belle occasion pour le pays d’affirmer sa place sur la scène internationale. Mais, malheureusement, au lieu d’applaudir cet élan, certains membres de l’Opposition se sont empressés de critiquer la candidature, la qualifiant de « honteuse », un jugement qu’il ne semble pas digérer.

« Quand il s’agit de la fierté nationale », poursuit-il, « tout le monde devrait se rallier ». Mais là où l’eau devient trouble, c’est lorsque des figures de l’Opposition semblent préférer nuire à Madagascar. Le Président évoque même des scènes absurdes où, à l’occasion de matchs de football de la sélection nationale, certains n’hésitent pas à prier pour une défaite malgache, simplement par désir de nuire au Président. Un parallèle qui, selon lui, illustre la guerre sournoise et constante menée par certains membres de l’Opposition, aveuglés par leur opposition systématique au pouvoir.

Mais Rajoelina ne se laisse pas démonter. Il se veut rassurant, appelant à un changement de mentalité. « Si l’état d’esprit change, tout changera », clame-t-il. Dans son esprit, le principal obstacle à la croissance et la réussite de Madagascar n’est pas tant le manque de ressources ou les difficultés internes, mais bien la mentalité, surtout celle des politiciens qui continuent à tirer dans les pattes du Gouvernement plutôt qu’à chercher des solutions collectives.

Avec un brin de fierté, Rajoelina rappelle également les avancées de Madagascar sur le plan régional : « Nous sommes aussi à la tête de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe), un rôle important que nous allons assumer avec sérieux ». Un leadership qui, selon lui, démontre que Madagascar n’est plus à la traîne, et qu’il est temps de montrer au monde entier que la Grande île a sa place parmi les nations les plus influentes d’Afrique. Et lui de lâcher par ailleurs «  A ce titre, en tant que président de la SADC, lorsque certains voudront aller se plaindre à la SADC, ils viendront auprès de moi ». Une allusion à la propension d’un ex-Président malgache aujourd’hui dans l’opposition de toujours se plaindre auprès de la SADC à chaque fois que l’envie lui prend. 

Lalaina A. 

 

 

 

Le président Andry Rajoelina  a inauguré hier matin les 55 premiers logements de la Cité "Soa Iadanana", implantée à Manazary, à Ilafy, District d’Avaradrano. "Soa Iadanana", qui se traduit littéralement par "Le bien, pour vivre en paix", est un projet qui vise à fournir des logements abordables pour les ménages, en particulier ceux qui n'ont pas les moyens d'acquérir une maison ou un terrain. 

Construits grâce à un partenariat entre SEIMad, des entreprises et des acquéreurs, selon le SENVH.  55 premiers logements sont un reflet de la volonté du gouvernement de répondre aux défis croissants de l'urbanisation rapide et de l'explosion démographique, notamment dans la capitale, Antananarivo. Les 45 logements restant sont en cours de construction. 

Dans son discours, le président a souligné que l'un des principaux objectifs du gouvernement est de permettre à chaque famille malgache d'avoir un toit digne, en particulier dans les zones urbaines où l'accès à un logement est souvent limité. "Nous voulons permettre aux Malgaches de devenir propriétaires, de posséder un terrain, de construire leur propre maison", a déclaré Andry Rajoelina. 

Le projet de la Cité "Soa Iadanana" s'inscrit ainsi dans une série de projets de développement en matière de logement. Parmi les initiatives phares, on retrouve la construction de nouvelles villes autour de la capitale, destinées à décongestionner la ville et offrir des opportunités d’habitat pour de nombreuses familles. 

La nouveauté annoncée par le président hier est la volonté du gouvernement de rendre disponibles des parcelles de terrains à prix abordables pour que chacun puisse accéder à la propriété. Des infrastructures telles que des routes, des écoles et des centres de santé seront intégrées à ces projets pour assurer une meilleure qualité de vie. Rajoelina évoque des cités similaires à celle de Betsizaraina, mais à une échelle plus vaste, comme celle de 67Ha à Ambohipo, où les habitants pourront acquérir des terrains aménagés et profiter d'un environnement moderne.

Une attention particulière est également portée aux populations les plus vulnérables, notamment les habitants des zones à risque, telles que les bords de canaux. Le projet "Ankohonana Miarina", destiné aux plus démunis, prévoit de leur offrir des logements dignes et des formations pour garantir leur autonomie économique à long terme. Le président annonce à ce sujet l'ambition d'achever les 3 000 premières unités d'ici le mois de juin prochain.

Ce programme de logement est également un appel à une évolution de mentalité. "Il ne s'agit pas seulement d'un problème de prix, mais aussi de la manière dont nous envisageons la construction de notre pays", a conclu le président, en citant en exemple les réaménagements des zones autour du Canal Andriantany, où les anciens logements insalubres ont été remplacés par des structures modernes.

Recueillis par L.A.

 

 

 

Sur terrain. Les ambassadeurs de l’Union européenne et de France à Madagascar se sont rendus sur le site du futur barrage hydroélectrique de Volobe, un projet crucial pour répondre aux besoins énergétiques croissants du pays. Développé dans le cadre d’un partenariat public-privé, cet ouvrage vise à améliorer l’accès à l’électricité pour environ deux millions de personnes, tout en soutenant le développement industriel et économique de Madagascar.

 

La production annuelle estimée à 750 GWh, pour une capacité installée de 120 MW, permettra de couvrir environ 35 % de la consommation nationale actuelle en électricité. En plus de répondre à une demande accrue, ce projet va réduire la dépendance du pays aux importations de combustibles fossiles, ce qui renforcera la balance des paiements et allègera les charges financières de la JIRAMA. A travers cette initiative, Madagascar entend également renforcer son accès à une énergie durable, en phase avec les objectifs de la transition énergétique mondiale. L’ambassadeur de l’Union européenne a déclaré : « Ce projet est stratégique pour Madagascar. Il permettra non seulement de répondre aux besoins énergétiques, mais aussi d’accroître la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique du pays ». Après avoir franchi plusieurs étapes importantes, dont l’obtention du permis environnemental en 2022 et la signature des accords de concession avec l’Etat en 2023, le projet entre désormais dans une phase cruciale avant le lancement des travaux.

 

Opportunité

 

Les prochaines étapes comprennent la mise en œuvre des plans socio-environnementaux, la finalisation du financement et le lancement des appels d’offres pour les constructions. L’engagement de plusieurs partenaires internationaux et institutions financières témoigne de la solidité du projet, tant sur le plan technique que financier. Les ambassadeurs ont également rencontré les autorités locales et les communautés concernées pour s’assurer de leur implication dans le processus.

 

Lors d’une rencontre avec les représentants des communautés de base, le maire de la commune d’Ambodilazana a exprimé l’importance du projet pour la région : « Nous attendons beaucoup de ce barrage. Il apportera non seulement une électricité fiable, mais créera aussi de nouvelles opportunités d’emploi pour les habitants ». Les autorités régionales, dirigées par le gouverneur par intérim de la Région d’Atsinanana, ainsi que les acteurs locaux du développement, ont également souligné le rôle crucial que jouera le projet « Volobe » dans la croissance économique régionale. De plus, selon un entrepreneur local, « l’accès à une électricité fiable est essentiel pour nous. Cela nous permettra de développer nos activités et d’améliorer notre compétitivité ».

Grâce à ce projet structurant, Madagascar se dirige vers une meilleure autonomie énergétique et une modernisation de son réseau électrique, des éléments clés pour son développement à long terme.

 

Hary Rakoto

 

 

 

 

 

 

 

 

Beaucoup de gens prennent le transport en commun en allant de Tsarasaotra vers Anosy-Avaratra. Hier soir, ils ont été surpris en descendant du bus à Vavafolo. En effet, une clôture bloquait la circulation, rendant la route impraticable. Les usagers ont ainsi exprimé leur étonnement. « Nous avons été surpris car ce matin encore, nous avons emprunté cette route pour aller travailler », témoigne Eva. Elle ajoute : « A midi, j’ai entendu parler de l’effondrement des pavés. Cependant, je ne pensais pas que la route serait totalement fermée. J’ai ainsi poursuivi mon chemin. Désormais, je dois faire un détour par Ivandry et Analamahitsy pour rentrer à Soavinimerina ». Les premières constatations ont révélé un affaissement progressif de la digue. Face à cette situation, les autorités locales sont rapidement intervenues. Ainsi, le maire d’Anosy-Avaratra et les responsables au sein de la Région d’Analamanga se sont rendus sur place afin de constater l’ampleur des dégâts. Un trou de dix mètres de long s’est formé, menaçant d’endommager les pavés. « Nous devons agir vite. Si nous n’intervenons pas rapidement, l’érosion risquerait de s’étendre jusqu’aux pavés, ce qui représentera un réel danger », a déclaré Mbolatahiana Ranaivoalisaona, directeur des infrastructures et du développement de la Région d’Analamanga.

Mesures immédiates

La saison des pluies complique encore davantage la situation. « Ainsi, la circulation sur cet axe doit être interrompue temporairement, car la route continue de s’affaisser sous l’effet des intempéries », précise-t-il. Toutefois, il se veut rassurant : « Une fois que la pluie cesse de tomber, nous prévoyons de rouvrir la route ». Effectivement, cette route joue un rôle essentiel pour la population locale. Elle constitue un axe majeur, en reliant ainsi plusieurs Communes. C’est pourquoi Marino Rakotondralala, maire d’Anosy-Avaratra, a exprimé sa reconnaissance envers les autorités compétentes. « Nous remercions la Région d’Analamanga pour sa réactivité. Hier, le problème a été signalé. Et aujourd’hui, des mesures sont déjà prises ». Quoi qu’il en soit, la fermeture de cette route complique le quotidien des riverains. Désormais, ils doivent emprunter des itinéraires plus longs, allongeant ainsi leur temps de trajet. Cette situation met en évidence la nécessité d’un entretien régulier des infrastructures. A l’avenir, il serait crucial d’anticiper ce genre de problème afin de minimiser les impacts sur les usagers.

Carinah Mamilalaina

 

Deux zones de convergence inter-tropicale (ZCIT) sont sous surveillance dans l’océan Indien et le canal de Mozambique. A partir du début de la semaine prochaine, la température élevée de la surface de l’océan ainsi que l’établissement d’un canal d’évacuation au Sud pourraient potentiellement aider un nouveau système à se développer significativement. Ainsi, le risque de formation d’une tempête tropicale s’accroît au-delà de lundi, selon les produits d’ensemble du Centre européen de prévision (CEP).

 

Le Centre météorologique régional spécialisé (CMRS) de La Réunion, dans son bulletin ZCIT du jour, estime que le risque de formation d’une tempête tropicale deviendrait « modéré » à partir de mardi avec une probabilité de 30 à 60 %. Néanmoins, le cisaillement devrait persister en cours de la semaine prochaine, ce qui limiterait le potentiel d’intensification du système. A ce stade, les modèles semblent osciller entre le stade de dépression tropicale et celui de tempête tropicale.

 

En ce qui concerne Madagascar, la circulation dépressionnaire pourrait favoriser les précipitations sur la côte Est à partir de ce week-end. Par ailleurs, le flux de mousson, renforcé par la circulation dépressionnaire dans le canal de Mozambique, apporte des conditions atmosphériques durablement humides sur la côte Ouest. Il n’est pas exclu que l’intensité des pluies puisse être importante entre Morondava Morombe, en début de la semaine prochaine. Sur ce, la population devrait toujours se préparer à des précipitations abondante.

 

Le nombre des personnes décédées est actuellement de 12, selon le bilan provisoire émanant du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), en date du 21 février 2025 à 9h 30. 17.908 personnes sont actuellement sinistrées, soit 4.712 ménages, réparties dans les Districts d’Ambositra, Ambatofinandrahana, ainsi que les Régions d’Analamanga, Menabe et Vatovavy.

 

Anatra R.

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Editorial

  • Vème Sommet !
    Clôture du Vème Sommet de la COI ! Effectivement, la cinquième édition de la rencontre au Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement des îles sœurs indianocéanie dans le cadre de la COI au CCI – Ivato s’est tenue le 24 avril dernier. Dois-je rappeler que c’est le troisième Sommet à Madagasikara après celui du 16 mars 1991 et du 27 juillet 2005. Le premier Sommet de la COI a eu lieu à Antananarivo le 16 mars 1991. A peine quelque mois seulement avant la crise politique qui devait déboucher, après une « longue grève », vers la chute de l’Amiral Didier Ratsiraka. Le second à Saint-Denis de La Réunion (France), le 3 décembre 1999. Le troisième à Antananarivo le 27 juillet 2005. Et le 4ème Sommet avant celui d’aujourd’hui, à Moroni en 2014.

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